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Névrosée suite....

#39  31624

rosette
Super Membre
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Re: Névrosée suite....

Ma mère est venue seule chez nous ce week-end suite à une hospitalisation de mon père.
Nous avons beaucoup discuté, et en racontant le passé (la manière dont elle le raconte) j'ai compris que c'est (entre autre) à cause de ce discours sur tous ces ancêtres, sur les histoires de couple, que je n'ai pas envie d'en faire autant.
Comme si à cause de ce discours, mon évolution s'était arrêtée (pas envie de devenir, femme et adulte), comme un blocage, un arrêt, un stop, terminé pour moi..

Mais qui pourrait comprendre que ces histoires me créent un tel blocage ? Qui ?
Me sens complètement impuissante devant ce qui m'arrive, et ce n'est pas l'amour de mon ami qui améliore les choses, car lui se trouve être l'élément qui vient se confronter à cette évolution bloquée.

Deux éléments complètement antinomiques qui me donnent par moment des angoisses morbides.

J'avais besoin de l'écrire..
Bien à vous

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#40  31629

Re: Névrosée suite....

a écrit:

Mais qui pourrait comprendre que ces histoires me créent un tel blocage ? Qui ?

un psychothérapeute! travaillant avec vous le transgénérationnel..

a écrit:

Deux éléments complètement antinomiques

qui sont?


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voir aussi dans la librairie du site ...

#41  31632

rosette
Super Membre
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Re: Névrosée suite....

un psychothérapeute! travaillant avec vous le transgénérationnel..Oui, mon psy a eu l’air de comprendre, mais je pensais à mes proches : mes parents (ma mère ne pourra pas croire que ses discours m’ont été néfastes pour vouloir grandir,  mon frère et ma sœur eux ont bien réussi à faire leur vie, et ils étaient dans le même contexte familial, mon ami, qui attend de moi un amour mature)

Deux éléments complètement antinomiques, qui sont : mon évolution s'était arrêtée (pas envie de devenir, femme et adulte), et l'amour de mon ami  (l’homme et la femme, le couple adulte) je ne me sens pas là dedans, je me sens dans la jeune femme qui a cherché à être aimée (qui a cherché l’amour de son père qu’elle n’a jamais eu, jamais de reconnaissance, qui ressent un tel manque concernant cet amour non reçu)

Définition de la névrose trouvée sur internet : un conflit psychique non résolu (impossibilité de choisir entre 2 pulsions contradictoires, d'intégrer un interdit, de surpasser un traumatisme, ...). En fait, c'est une étape de la maturité psychique qui n'a pas été franchie.

Voilà je comprends tout maintenant !!
Merci de votre réponse

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#42  31665

rosette
Super Membre
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Re: Névrosée suite....

Voilà j’avance
Je me rends compte que j’ai passé une étape où j’étais en « fusion » avec mon ami, que je m’accrochais à lui tellement je voulais être aimée.
Puis maintenant que c’est passé, je retombe dans ce que j’étais avant : je me laisse vivre, je ne m’engage pas dans la vie.
Pourquoi ? parce que je ne m’en sens pas « l’envie ».
Je n’ai pas « grandi », pas changé de place, ce n’est pas parce que je vis avec mon ami que je me sens femme ou adulte.
Pourquoi ? je n’ai pas été « projeté » par mes parents ni en adulte, ni en femme, de plus le discours de ma mère concernant les ancêtres, ne m’a pas donné envie de les imiter, ni l’image de ma mère, ni la vie de famille.
J’aime être seule finalement, centrée sur moi, est –ce mal ? bien sur j’ai besoin des autres, mais n’ai pas envie de la vie et de ses problèmes.
Probablement que mon ami, finalement joue mon jeu : attend, dit qu’il m’aime, moi qui n’aime pas les autres.
J’ai vécu quelques années ou j’étais heureuse d’exister, de faire des choses, de découvrir la vie, on dirait que je m’en suis lassée, et voudrais retourner dans ce que j’étais avant.
Beaucoup de rigidité au changement, un manque à être, ou un manque à exister, je ne sais pas, je ne sais plus.
C’est comme si j’avais voulu quelque chose, quelque chose que mon inconscient refuse, aussi il vaut peut être mieux arrêter cette relation, cette relation, qui m’a pourtant fait exister, qui pourtant sans elle, me serais écroulée, mais je dois bien me rendre compte, que cela ne suffit pas.
Le désir de vivre avec un homme n’est pas là, n’a jamais été là…comment vais je lui annoncer tout cela ?
Lui qui a déjà beaucoup souffert.
Et puis, la relation avec mes parents a toujours été distante : pas d’intimité. J’ai l’impression qu’aujourd’hui c’est une empreinte en moi, et que je ne suis pas capable d’intimité, ni de plaisir, ni de bonheur. Du moins, la relation à l’autre ne me rend pas heureuse, ni me procure du bonheur.
Bien à vous

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#43  31675

Re: Névrosée suite....

a écrit:

ce pourquoi j'aurai tant de mal à m'engager avec mon ami, mais que j'ai besoin d'être aimée...

être aimé réellement pour enfin vous aimez vous même? et / ou accepter de pouvoir l'être sans danger?


Thérapeute

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#44  31680

rosette
Super Membre
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Re: Névrosée suite....

être aimé réellement pour enfin vous aimez vous même?
M’aimer moi même, difficile en ce moment je me rends compte du décalage entre ma manière de fonctionner qui était en retrait (un discours parental culpabilisant) et la réalité. Si bien que beaucoup de frustration, un mécontentement général, une incapacité à vivre de manière satisfaite.

ou accepter de pouvoir l'être sans danger?
Le danger c’est moi, à cause de cette colère et cette insatisfaction, j’en veux à l’autre, aux autres.
De toutes façons, j’ai toujours été insatisfaite de « l’amour » que pouvaient me porter mes parents : pas d’écoute réelle, pas de compréhension (de quoi avais je le droit de me plaindre ?) je n’ai jamais été entendue.

Comment sortir de cette insatisfaction chronique ?
Mon plaisir ? il se situait quand je vivais en retrait (n’étais pas malheureuse) observais les autres, me réjouissais pour les autres, je n’existais pas (comme cela je répondais à ma mère, de manière inconsciente, car elle même n’existait pas)  mais aujourd’hui, cette conscience me fait souffrir, pourquoi ne suis je pas heureuse avec les autres ? parce que je perds ma toute-puissance ? et pourtant sans les autres, qui sommes nous réellement ?
Et même si j’en ai conscience, j’ai du mal à changer les choses…

Bien à vous

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#45  31990

rosette
Super Membre
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Re: Névrosée suite....

Je reviens vers vous car j’aimerai comprendre certains processus de changements.
Je suis en train de changer avec mon ami, je me sens plus femme, plus proche de lui, parfois même heureuse mais une difficulté encore à m’engager.
Et puis, actuellement il s’absente pour raisons professionnelles pendant une semaine et là c’est comme si je retombais dans ce que j’étais avant : bien du mal à me sentir vivante, comme si je n’étais pas ancrée, prend conscience que c’est à cause de mes manques que je suis restée avec lui, mais ne ressens pas au fond de moi mon identité en tant que femme, me ressens finalement toujours coupée en deux.
Je me dis que mon héritage familial est en partie la cause de cela, que j’ai conscience que la vie c’est une somme de choix et de décisions, et non pas comme j’étais avant « me laisser aller au gré du vent », mais que cela nécessite une bataille en moi.
Comment cela se fait il ? d’où cela peut il provenir ce sentiment « de ne pas exister » ?
Merci pour votre intervention

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#46  32025

Re: Névrosée suite....

a écrit:

d’où cela peut il provenir ce sentiment « de ne pas exister »

de ce regard qui vous a manqué dans votre construction d'enfant?


Thérapeute

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#47  32094

rosette
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Re: Névrosée suite....

de ce regard qui vous a manqué dans votre construction d'enfant?
Hier ma sœur et mon beau frère m’ont parlé de mon frère et de sa femme que je n’ai pas vu depuis un moment.
Mon frère a beaucoup souffert que mon père n’ait eu comme relation avec lui que de travail, et aujourd’hui cela tenterait de changer, ce qui l’émouvait beaucoup.
J’ai alors dit à ma sœur et mon beau frère que j’ai beaucoup souffert aussi de ce rapport avec mon père ou seul le travail ne comptait, et rien d’autre.
J’imagine qu’ils ont du mal à le croire car pour eux je suis la fille qui a fait des études, qui a un bon travail, qui est partie à Paris jeune, qui en est revenue. Tout cela est vrai, et pourtant en rencontrant l’amour, j’ai vu ma dépendance à l’amour, ce sentiment de non existence que je n’avais pas avant…une « impossibilité » à vivre autre chose que ce que j’ai vécu.
Ce regard qui m’a manqué j’en ai conscience, et malgré cela, je constate que mes névroses sont plus fortes chez moi que chez mon frère et ma sœur qui ont eu des enfants, et qui ont fait des projets,  j’ai du mal à accepter surtout le fait de me sentir coincée dans ma vie, comme si tout me poussait à revenir seule, comme si tout cela m’avait enfermé psychologiquement et que j’avais du mal à sortir. Je pense que ces processus de construction sont imprimés pour toujours, que j’ai pris de mes deux parents (les culpabilités), une certaine non-vie de ma mère (un manque à être) et que c’est pourquoi je préfère être en retrait, ou l’observation de la vie, ou dans l’imagination.
Ou alors, c’est ce que je vis avec mon ami qui me renvoie cela, car je pense qu’il est un peu comme moi (à savoir en observation de la vie en critiquant) et surtout il m’a envahit avec ses affaires (cave et garage pleins) et que je n’arrive pas à trier et ranger (ni l’un ni l’autre, comme bloqué).
Finalement avec mon ami, j’ai trouvé : tout l’amour qui me manquait, et dont j’étais avide, mais que après j’ai bien du mal à mettre en route la relation, idem pour lui.
Mon psy m'a dit que je souffrais moins, et j'ai cru comprendre que si je souffre moins d'une rupture aujourd'hui, alors une rupture sera possible, chose que je ne pouvais même pas envisager auparavant.
Car j'ai l'impression que notre relation s'essouffle, sauf que lui s'accroche encore à moi, en disant que je compte beaucoup pour lui...

bien à vous

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#48  32122

rosette
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Re: Névrosée suite....

Quand je relis tous les messages échangés avec vous, me dit que j’ai dit l’essentiel et pourtant je ne suis pas libérée de tout ce qui m’entrave.
Pourquoi ? je n’en sais rien, un fonctionnement depuis toujours qui m’empêche de profiter de la vie, d’aimer et d’être aimée.
Et ce malgré mes essais, je ne suis pas restée à me morfondre seule. Non, je vis avec mon ami, nous avons une vie sociale, un travail et pourtant ne me sens pas légitimée de vivre ou du moins ne sait pas prendre ma place.
J’ai été habituée depuis toujours à « exécuter », attendre les directives de mes parent, à être culpabilisée pour tout, pour rien, ce qui m’a mis en retrait et donc ne pas créer, jusqu’à pas exister.
Et sortir de cela est très douloureux, je suis dans une période transitoire, entre la vie et la non-vie, et vivre avec mon ami m’a permis de me sentir existante, mais malheureusement ravivée tout ce que j’avais refoulé…et mon envie souvent c’est de retourner dans ce que je connaissais : être seule, ce qui m’éviterait d’avoir à prendre des initiatives de couple.
Je me sens bloquée dans mon évolution profitant qu’à moitié de la vie.
Des sensations par moment morbides.(cf une phrase qui me parle C'est pourquoi la sortie de l'oedipe demeure problématique, risquant de plonger la fille dans une revendication infinie d'amoureuse blessée, ou dans un renoncement mortifère ou encore de la renvoyer à ses premiers amour pour la mère. )  Est ce possible que les culpabilités m’aient empêchée à ce point de vivre ?
bien à vous

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#49  32128

rosette
Super Membre
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Re: Névrosée suite....

J’ai pris conscience que j’ai une grosse envie et un gros refus de m’engager dans la vie.
Je sens que c’est quelque chose d’ancrer en moi : cette attitude à vouloir rester en haut et ne pas m’incarner ici bas…à rester en retrait.. Un nœud…
J’ai conscience qu’il suffit de vouloir les choses pour qu’elles fonctionnent, et là je crains ne pas avoir envie de dire OUI  Une part d’orgueil ? je le crains, ce qui pourrait m’emmener vers des zones très noires…c’est en moi. En fait je m’aperçois que je n’ai pas envie de vivre et ce depuis certainement très longtemps, que mes fonctionnements mis en place c’étaient justement pour me protéger de cela ; mais maintenant que je le découvre, j’ai moins envie de me battre. Est cela l’œdipe ?
bien à vous

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#50  32129

Re: Névrosée suite....

a écrit:

m’emmener vers des zones très noires…c’est en moi

.. c'est sur "le divan" qu'il serait bon d'exprimer, d'extérioriser tout cela..

a écrit:

c’étaient justement pour me protéger

dit au passé, très bien, le moment de changement.. voici de quoi alimenter quelques bonnes séances! wink


Thérapeute

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#51  32131

rosette
Super Membre
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Re: Névrosée suite....

C'est pourquoi la sortie de l'oedipe demeure problématique, risquant de plonger la fille dans une revendication infinie d'amoureuse blessée, ou dans un renoncement mortifère ou encore de la renvoyer à ses premiers amour pour la mère...

C'est surtout de cela dont je fais référence, en fait il n'y a d'issue que dans des solutions qui génèrent la souffrance...
et c'est ce que je ressens au plus profond de moi, la solution vivre en couple génère de la souffrance, mais aussi cette possibilité d'être aimée dont j'ai tant besoin.

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#52  32132

Re: Névrosée suite....

a écrit:

ou dans un renoncement mortifère ou encore de la renvoyer à ses premiers amour pour la mère...

ou dans un positionnement juste de chacun (chaque amour) à sa place, sans blessure narcissique ou oedipienne. rétablir en quelque sorte , défusionner.. et vous autorisez par ce fait à aimer et être aimée.


Thérapeute

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#53  32141

rosette
Super Membre
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Re: Névrosée suite....

Pourquoi mon psy ne me renvoit pas ce genre de phrases et me laisse dans mon marasme ? dans mes culpabilités à penser que je ne peux pas aimer ?
la psychanalyse telle que Lacan pronait (le silence) est elle si bien que ça ?

Est ce normal que lors de chaque séance, il réponde à ses coups de téléphone ? j'ai l'impression que c'est du temps pris à moi. Il faut que je laisse ma phrase en suspens, et parfois n'ai pas envie de revenir dessus, alors je parle d'autre chose, mais du coup, la séance est terminée (séance de 20 mn maximum, parfois moins).

Je lui ai parlé hier de le quitter et d'aller avec une femme qui participe au psychodrame auquel je participe, il a eu l'air abattu, et m'a dit que nous n'avions pas fini ensemble. Je sais qu'il n'approuve pas les séances de psychodrame auquelles je participe.

Me revoilà encore dans des doutes;

Bien à vous.

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