rosette — 03-03-2011 14:31

Bonjour
Suite à une éducation par un père autoritaire avec un discours dictatorial, et une mère qui s’est beaucoup tue, je me trouve être une personne qui s’est mise dans une bulle , m’enfermant en moi même.
Sortir de cette bulle a été douloureux, mais j’y arrive, cependant j’ai des envies de retour dans cette bulle spécialement quand je me sens obligée, car je n’aime pas être contrainte, mais pire, j’ai du mal à faire des choix, et surtout j’ai du mal à aimer.
Aimer, c’est se décentrer, faire de la place à l’autre, et je suis encore comme une petite fille qui veut garder ses jouets pour elle toute seule.
C’est surtout que je me suis construite par opposition à ma mère : elle s’est tue, à tout donner à son mari, le faisait passer avant elle.
Je suis ce que l’on appelle une personne « narcissique » qui souffre de cette vision.
J’ai d’autant plus souffert lorsque j’ai rencontré mon ami, car c’était comme si je ne pouvais atteindre le plaisir. Ma souffrance a diminué certes, mais l’idée du »couple » est pour moi entachée de visions négatives, tout simplement parce que c’est moi qui ne sait pas faire avec l’autre et pas faire avec la vie non plus. Je ne sais entrer en relation avec l’autre correctement, car traumatisée probablement par un lien avec la mère défectueux (il n’y a jamais eu d’amour exprimé, jamais de tendresses) qu’un fonctionnement basé sur le faire avec une certaine rigidité. Si bien que toute marque de rapprochement de l’autre, peut être angoissant.
J’ai lu beaucoup de choses, ce qui en plus accentue ma connaissance sur ma névrose notamment le livre « les triomphes de la psychanalyse » que je trouve très bien.
Ma question est la suivante : quand une personne a vécu de manière trop rigide, que le plaisir est difficile à accéder, parce qu’un plaisir centré sur soi, que cette personne s’en rende compte, qu’elle se trouve être condamnée à ne pas être aimée, et par là à vivre seule, entourée ses objets, affaires n’y a t-il pas risque que cette personne se suicide tant elle se rende compte de l’inutilité de sa vie ?
Bien à vous,
Rosette

Thérapeute — 03-03-2011 18:08

a écrit:

qu’elle se trouve être condamnée

?? quand à eu lieu le procès? qui était le juge, le délit commis? la victime nous savons:vous.. de quoi êtes vous coupable?

a écrit:

Je suis ce que l’on appelle une personne « narcissique » qui souffre de cette vision

.. jolie phrase.. vous m'endonné le sens et la raison,svp.

rosette — 07-03-2011 14:31

de quoi êtes vous coupable?
de ne pas "savoir" aimer

une personne « narcissique » qui souffre de cette vision
ce n'est jamais plaisant de s'apercevoir d'être centrée sur soi...

Thérapeute — 07-03-2011 15:00

a écrit:

de ne pas "savoir" aimer

cela se découvre et s'apprend.. ;)

rosette — 07-03-2011 15:45

je vous remercie de votre intervention

cependant j'aurai aimé avoir une réponse plus "psy" en parlant des notions de désir, de jouissance, de souffrance

apprendre à aimer : oui, mais quand vous avez reçu comme éducation la rigueur, le sacrifice, et surtout que les autres "n'existaient" pas, du moins, faut faire sans eux...
ça fait beaucoup de lacunes.

Thérapeute — 07-03-2011 15:57

a écrit:

avoir une réponse plus "psy"

çà c'est en séance que vous l'aurez..
il serait peut être temps...

rosette — 07-03-2011 16:08

Bah j'y vais, mais c'est un psy lacanien qui n'ouvre la bouche que.....parfois et qui n'a jamais abordé ce genre de sujets, qui me laisse souvent dans mon marasme et qui m'a dit la dernière séance que j'étais narcissique.

merci à vous

Thérapeute — 07-03-2011 18:01

a écrit:

m'a dit la dernière séance que j'étais narcissique

quand un psy énonce quelque chose à un patient celui ci est en droit de lui demander pourquoi et le thérapeute d'y répondre..
posez lui la question lors de votre prochaine séance..

rosette — 08-03-2011 08:59

c'était justement hier soir
Je lui ai dit que je lui en ai voulu de m'avoir dit une telle chose et il s'est défendu en disant que c'est moi qui l'avais dit et que lui n'avait fait que de me répéter.
En fait je lui ai dit que je n'arrivais pas à me décentrer (d'où cette difficulté à m'engager avec mon ami, à devenir adulte et femme)
Il m'a alors dit, que j'avais des prises de conscience importantes en ce moment, ça évitait de se voiler la face, mais qu'effectivement c'était douloureux.
J'ai effectivement pleuré sur le chemin du retour, me sens être une petite fille à qui on fait des reproches, et que l'on aime pas mais j'imagine que c'est le passage obligé pour se voir tel que l'on est.
merci pour votre réponse

Thérapeute — 08-03-2011 11:45

a écrit:

c'est un psy lacanien qui n'ouvre la bouche que.....parfois

et bien çà parle un lacanien.. quand le patient lui pose des questions, la preuve! ;)

a écrit:

j'imagine que c'est le passage obligé pour se voir tel que l'on est.

et oui dans toutes thérapies il y a des moments difficiles..
bon courage.

rosette — 08-03-2011 13:22

merci, car du courage va falloir que j'en ai pour m'affronter...

Thérapeute — 09-03-2011 12:10

a écrit:

j'en ai pour m'affronter...

pour ce terme d'affrontement? assez de violence dans votre passé, non?
travailler sur vous pour vous faire aller mieux.. plus sympa à faire que l'affrontement!?

rosette — 14-03-2011 11:47

Bonjour,
Je reviens vers vous, suis en train de lire le livre « psychogénéalogie, comment transformer son héritage psychologique ?
Et j’y « apprends » deux choses :
La première que la famille dont je suis issue est une famille rigide ce qui ne laisse pas de place à la nouveauté, au changement, emprunt d’interdits….bref tout ce que je ressens et suis d’ailleurs rigide, de plus la colère n’est pas admise car fait référence à l’autorité parentale, et pour en trouver du réconfort c’est dans l’acharnement au travail,  et donc émotion bloquée, suis donc une « dépendante, soumise, résistance passive ».
C’est la violence du passé dont vous parlez.
Ces comportements se traduisent par le fait que j’ai rencontré un homme que j’aime mais avec qui je suis bloquée, n’arrive pas à passer à l’étape d’après, celle de construire, faire des projets à deux…mais pense continuellement à revenir vivre seule, car dans cet état, trouve la sécurité dont j’ai besoin.
La deuxième chose c’est que les parents ont pu passer un contrat implicite avec leur enfant…telle que ma mère que j’ai vu acharnée au travail, dans un sacrifice, de cela m’en souviens émotionnellement, ne m’a jamais encouragée à vivre avec un homme ou avoir des enfants lors de ma période de célibataire. D’ailleurs depuis que je suis installée avec mon ami, mes parents ne viennent jamais me voir, comme si ils ne reconnaissaient pas mon statut de femme….
Tout d’un coup tout s’éclaire, ma rigidité m’empêche de vivre autre chose que ce que j’ai vécu dans le passé : vivre dans un climat où il n’y a pas de manifestations affectives, et où il existe une manifestation particulière pour la compétition et la réussite avec une haute estime de l’effort et du travail et où la femme n’a pas sa place.
Me sens comme dans une impasse, ni sans, ni avec mon ami, pourtant, la balance penche en ce moment dans plutôt sans mon ami, oui sans ce que je ne peux atteindre, ça sera mieux qu’avec puisque cela me fait souffrir.
Sans lui me fera souffrir, mais c’est du connu pour moi et donc au mieux y ferait face grâce au travail, au pire ferait une dépression….
Je pensais en commençant un travail sur moi que j’allais rapidement comprendre et changer, mais c’était très ambitieux de ma part, d’ailleurs dans ce même livre il était indiqué que l’interdit contre la faiblesse, la régression ou la dépression crée un sentiment de grandeur et de supériorité (ce que je peux ressentir) et qu’un interdit contre la colère donne un sentiment de tristesse et de culpabilité permanent.
Voilà je sais que vous faites des renvois intéressants, aussi vous remercie par avance.
Cordialement
Rosette

Thérapeute — 14-03-2011 16:29

a écrit:

car dans cet état, trouve la sécurité dont j’ai besoin.

cela ne serait 'il pas une croyance bien établie, suite à ce que vous écrivez plus haut?

a écrit:

comme si ils ne reconnaissaient pas mon statut de femme

,hum, suis assez d'accord avec vous..

a écrit:

et où la femme n’a pas sa place.

est 'il raisonnable d'entendre qu'au travers de tout ceci, votre mère vous interdit d'être parce qu'elle n'a pas été?? jalousie, revenche ??

a écrit:

d’ailleurs dans ce même livre il était indiqué que l’interdit contre la faiblesse, la régression ou la dépression crée un sentiment de grandeur et de supériorité (ce que je peux ressentir) et qu’un interdit contre la colère donne un sentiment de tristesse et de culpabilité permanent.

est ce une explication des conséquences ou de mauvais conseils et règles imposées par le livre??

Thérapeute — 14-03-2011 16:31

a écrit:

Je pensais en commençant un travail sur moi

avez vous parlé de tout ceci avec votre psychothérapeute?

rosette — 14-03-2011 16:51

cela ne serait 'il pas une croyance bien établie, suite à ce que vous écrivez plus haut?
Si sûrement, mais je sais que cela ne me satisfera pas complètement, qu’ensuite on « vivotte », on rêve à l’amour….


,hum, suis assez d'accord avec vous..
surtout de la part de mon père, je trouve

est 'il raisonnable d'entendre qu'au travers de tout ceci, votre mère vous interdit d'être parce qu'elle n'a pas été?? jalousie, revenche ??
je ne sais pas, mais en tous les cas, pour elle comme c’est un statut qui n’a pas existé, comment peut elle le transmettre et être à l’aise ?
Peut être que ça la renvoi justement à son statut ou elle n’a pas été

est ce une explication des conséquences ou de mauvais conseils et règles imposées par le livre??
C’est une explication des conséquences je pense,

avez vous parlé de tout ceci avec votre psychothérapeute
j’ai commencé ce livre samedi, mais ai déjà parlé en entretien de cela peut être en superficie….pas assez en profondeur…mais qu'est ce que c'est dur

merci de votre intervention

Thérapeute — 14-03-2011 17:27

le soucis de lire des livres psy pendant sa cure thérapeutique, c'est que cela peut aussi amener des confusions, le lire juste en superficie est suffisant, sinon le risque de l'auto thérapie peut venir..
je vous suggère d'affronfondir en séance les pistes découvertes et de mettre le bouquin de coté.. ;)

rosette — 15-03-2011 09:46

c'est drôle, mon psy me l'a dit 100 fois, mais je persiste, un peu côté addict...et surtout essayer de comprendre ce que je me crois pas capable de comprendre par moi même, ou pour me rassurer, me raccrocher aussi à la falaise....

cela a effet effectivement d'apporter de la confusion et de m'angoisser.., et avec du recul me rend compte que certaines choses écrites dans des livres sont des inepties, sauf à part certains auteurs.


Merci de votre intervention

rosette — 15-03-2011 10:15

D'ailleurs hier à mon rdv, j'ai commencé par évoquer ce livre (il m'a dit d'ailleurs qu'il travaillait avec le transgénrationnel: deuil non fait....) et j'ai évoqué le fait que je n'arrivais pas à concrétiser ma vie,  la rendre réelle et que je préférais qu'elle soit "rêvée"....

ce comportement est difficile à changer, voire en ce moment, je me demande si les bénéfices à "rêver" ne sont pas supérieurs à rendre la vie réelle...
ce pourquoi j'aurai tant de mal à m'engager avec mon ami, mais que j'ai besoin d'être aimée...

Thérapeute — 15-03-2011 10:17

a écrit:

mais je persiste, un peu côté addict...

et:

a écrit:

a effet effectivement d'apporter de la confusion et de m'angoisser..,

puisque vous utilisez: addict, seriez vous accro à l'angoisse?? 
si c'est le cas ,explorez la piste : dans quel but? ou quel en est la fonction?

rosette — 15-03-2011 11:48

En fait serait addict à la souffrance, cela me fait « exister » car depuis toujours ai mis les autres, le monde, à distance ce qui revient à dire que j’ai des traits narcissiques.
Aussi j’ai « sublimé » l’amour, et que c’est en cela que c’est inatteignable, comme le beau et que je me contentais de rien.
Mais quand on s’en aperçoit, on souffre (encore) comme si il n’y avait pas d’état heureux et de plaisir et que j’étais toujours dans un « sacrifice » ;
Tout cela est très lié à la relation avec ma mère dès le départ.

quand je suis dans ce genre de noeud, j'ai peur de ne pas trouver l'issue...

rosette — 15-03-2011 12:09

En fait serais addict à la souffrance, cela me fait « exister » car depuis toujours ai mis les autres, le monde, à distance ce qui revient à dire que j’ai des traits narcissiques.
Aussi j’ai « sublimé » l’amour, et que c’est en cela que c’est inatteignable, comme le beau et que je me contentais de rien, car en fait « jouit » du manque…
Mais quand on s’en aperçoit, on souffre (encore) comme si il n’y avait pas d’état heureux et de plaisir et que j’étais toujours dans un « chemin de croix » ;
Tout cela est très lié à la relation avec ma mère dès le départ j’en suis sure. Je ne sais pas trop comment tout cela s’articule, et surtout si on peut changer les choses, et si j’ai envie de tant changer de chose…
Quand je suis dans ces nœuds, cela me fait peur, car j’ai l’impression de ne pas arriver à vivre

Thérapeute — 15-03-2011 13:09

un lien fusionnel à votre mère? et /ou une rupture avec l'affect ?
autre piste éventuelle: l'interdit à être et vivre en paiement d'une dette(par rapport à son histoire de vie,par exemple) à un parent possiblement défaillant?

rosette — 15-03-2011 15:46

Oui un lien fusionnel avec ma mère, je faisais ce qu’elle faisait (étais capable de la remplacer dans son travail et ce assez jeune) j’absorbais ses paroles (me racontais plein de choses de famille) forcément en tant qu’aînée des filles j’étais sa confidente de plus me suis sentie extrêmement concernée par leur travail, leur réussite.
Mais malgré cela, il y a eu rupture, car elle était très indisponible et m’a laissé garder par ma grand-mère paternelle (parfois la nuit également), qui avec elle n’ayant pas eu de fille j’avais une place privilégiée.
L’interdit à être : ma mère n’a existé que pour son travail et n’a jamais privilégié sa maison, ou ses enfants et elle avait un discours dicté par le sacrifice, le devoir et le travail.
Il me reste de cela une vérité difficile à déconstruire. Je me souviens d’un jour ou nous revenions de l’école à pied (1km) sous la pluie, je lui avais reproché de ne pas être venue nous chercher en voiture, et m’a répondu que elle, elle était bien sous la pluie à travailler !
Finalement elle a nié sa vie de femme et de mère aussi, et je me suis identifiée à cela, aussi je nie ma vie de femme, cela était possible tant que je  n’avais pas rencontré un homme, mais ce n’est pas mon cas…tout ceci est très angoissant ; car je suis dans l’impasse suivante : être seule c’est retourner dans une non-vie, ne pas être aimée, avec la conscience en plus, et rester avec mon ami, c’est être aimée, mais mettre l’accent sur mes manques de me sentir femme, de changer de place, d’être, alors que j’ai un manque à être….de me détacher du passé auquel je n’appartiens plus, à créer mon avenir….
Merci de votre intervention

Thérapeute — 15-03-2011 19:15

ressenti à la lecture de votre réponse: si vous vous autorisez à être , à aimer et être aimée... vous perdez l'amour à* votre mère? 

* à votre mère dans le sens : si je vis je ne peux plus l'aimer elle, car je coupe le lien? et/ ou si je vis c'est elle qui ne va plus m'aimer?

avez vous déjà exploré ceci avec votre thérapeute? si oui quand pense t'il?

rosette — 16-03-2011 12:12

non je n’ai jamais abordé cela sous cet angle mais plutôt sous l’angle de ressentir de la culpabilité : coupable de prendre du bon temps, de prendre des vacances, de sortir, d’aller à un spectacle, alors j’évite souvent de parler de tout cela me cachant finalement de vivre et évitant d’aller leur rendre visite ou de les appeler ce qui finalement revient au même, j’évite d’en parler pour ne pas prendre le risque de ne pas être aimée parce que je sais ce qu’ils pensent de tout cela : gaspiller son argent, ne pas être disponible pour son travail (alors que ce n’est pas vrai je le sais aujourd’hui, mais on ne se débarrasse pas comme cela de fausses croyances)
et en fait ce que j’ai pu appliquer avec mon ami au début de notre relation (sortir, les vacances, profiter…) je n’arrive pas à l’appliquer si je suis mariée avec lui, car du coup, culpabilité de m’amuser dans le couple….
Après avoir passé par une phase de dépendance vis à vis de mon ami (je sentais que j’allais m’écrouler si je le quittais, car je ne serais rien) je passe par la phase vouloir revenir seule (car je sais matériellement gérer ma vie) tout en sachant le manque d’amour que cela va me créer, comme si j’avais « utilisé » mon ami pour assouvir mon besoin d’amour, mais suis dans le rejet par rapport au couple, je le sens, comme si je voulais toujours être dans ma « toute puissance » ou toujours entre deux (ni avec ni sans) et pourtant je pense que c’est mieux d’aimer et d’être aimée.
Faut dire que je ne sais pas faire avec les sentiments. Et puis mon ami finalement ne dit rien, j’ai l’impression que la responsabilité de notre couple repose que sur mes épaules. Par manque d’initiative, de projets, celui-ci pourrait bien s’éteindre….de toutes façons mon psy m’avait dit que j’ai besoin de me reconstruire, et je sens bien que je ne sais pas vraiment « vivre » ; une famille dite froide ça apporte une sécurité tant qu’on est dedans, mais ça ne donne pas les atouts pour communiquer, être en lien avec les autres ; mes plus grands manques finalement ;
Merci de votre intervention

rosette — 16-03-2011 14:17

En fait prends conscience qu’à cause d’un discours dictatorial bourré d’interdits, j’ai moi même acquis une pensée similaire, et que je m’empêchais de vivre comme les autres ;
Puisque c’était jugé pas bien. Cela me rend extrêmement rigide finalement et toujours tendu, crispé sur la vie, pas souvent dans le lâcher prise ; avec moi tout est grave.
Alors finalement je m’étais habituée à vivre en retrait afin de moins culpabiliser. J’analyse tout, je rationalise tout, je ne laisse pas beaucoup de place à la vie finalement. A la longue, ça pourrait devenir infernal ce fonctionnement.

Thérapeute — 17-03-2011 16:31

a écrit:

A la longue, ça pourrait devenir infernal ce fonctionnement

par ce que cela ne l'est pas déjà?

rosette — 17-03-2011 18:11

Si bien sur, et cela dure depuis un moment ces conflits....
En fait on dit souvent qu'il faut être SOI, et j'ai l'impression de ne pas y arriver...
car je pense que même si je prends conscience de beaucoup de choses, ce n'est pas pour cela que je change.

Merci de votre intervention,

Thérapeute — 17-03-2011 18:48

la prise de conscience est le premier pas vers le changement, étape par étape.

rosette — 18-03-2011 13:13

Oui je comprends, je ressens par moments des effets positifs, et puis parfois des « impossibilités » .
Toujours dans le même livre, un paragraphe me parle : » sans la présence attentive d’un père, la fille a du mal à croire qu’elle est un objet de désir et d’amour valable.
La fille qui ne peut être l’objet du désir de sa mère et laissée pour compte par un père qui fuit l’intimité se retrouvera comme une orpheline dans la partie sexuée de son être. Elle se voit parfois ainsi condamnée à rechercher sa vie durant l’approbation et la validation de l’homme.
C’est parfois l’homme qui cherchera avec insistance sa validation par une partenaire (cas de mon ami) et la femme qui se montrera incapable de vivre l’intimité (c’est mon cas)
Enfin je tente de le faire. Sinon je reste seule, mais n'en ai pas très envie, le manque serait trop fort.


Merci pour votre intervention

Thérapeute — 21-03-2011 09:24

votre ami a t'il conscience de :

a écrit:

l’homme qui cherchera avec insistance sa validation par une partenaire

? si oui fait 'il un travail sur lui?

rosette — 21-03-2011 10:54

Je suis sa quatrième partenaire (il a 48 ans) à chaque fois il se considère victime de ses histoires ce qui a eu pour conséquence de me culpabiliser et donc d’essayer de ne pas lui faire subir la même chose, d’autant que je suis consciente de mes problèmes.
Pas plus tard qu’hier dans une conversation avec une voisine, dit que je suis la plus belle fille du monde. Mais moi ce genre de compliment ne me correspond pas, je sais que c’est faux et pas objectif.
Hier soir alors qu’il me trouve renfermée dans ma coquille, me dit qu’il a besoin de moi.
Alors je lui explique qu’il m’avait dit qu’il m’aiderait pour le linge (repassage et pliage).
M’a répondu,  que je ne voyais que le côté négatif, et que je ne l’avais pas remercié d’avoir fait la pâte à crêpes. Mais je ne lui ai pas demandé cela, il s’est lui même proposé.
Tout ceci pour dire, qu’il est toujours en attente que je remarque ce qu’il fait, qu’il a besoin de considération, et de validation et moi suis en attente d’être aimée (respecter l’engagement pris, par exemple s’occuper du linge avec moi).
Il a eu un père absent (alcoolique et dépressif) et une mère hystérique et castratrice.
Il aurait besoin d’une femme qui prend bien les choses en main (rangement de ses papiers…) malheureusement suis une femme qui s’est prise en charge très tôt ne pouvant compter sur mes parents et qui a donc du mal à prendre quelqu’un d’autre en charge, de plus suis tellement en attente d’être aimée.
Il ne suit pas de thérapies, même si lors de sa première rupture, il est allé voir un psy pendant un an, et ce serait suffisant pour lui.
C’est quelqu’un qui malgré tout réfléchit aux choses.
Nous sommes dans une même problématique, vouloir être aimée de l’autre, mais ni l’un ni l’autre finalement ne prend d’initiatives pour faire avancer le couple.
Moi pour les raisons déjà  évoquées, et lui parce qu’il a besoin d’être pris en charge.
Nous sommes comme deux grands ado qui n’ont pas bien grandi.
J’ai idéalisé cette relation, j’avais tellement besoin du regard d’un homme, d’être prêt d’un homme et en fait mes fonctionnements font que je suis toujours dans une fuite, préférant rêver à l’amour que d’y être confrontée., parce que ai je été aimée par mes parents ? certainement plus en attente de reconnaissance que de démonstrations, de discussions…
merci pour votre intervention

Thérapeute — 21-03-2011 12:45

et si vous tentiez une thérapie de couple?

rosette — 21-03-2011 13:29

oui c'est ce qu'il faudrait faire avant une rupture inéluctable....
ça permettrait peut être de nous apercevoir de nos mauvaises raisons d'être ensemble, nos limites,

pour moi ça va être dur, car n'ai jamais eu l'habitude de parler finalement de moi, de mes ressentis.. ayant horreur de rendre des comptes; d'être toujours dans un mental, mais ayant tellement de colère en moi (colère qui me dépasse d'ailleurs) car pourquoi je n'arrive pas à être heureuse aujourd'hui avec un homme ?

je voulais éviter de vivre seule, et c'est comme si mes fonctionnements me conduisent toujours vers cela;

Vouloir être seul, selon Lacan, c'est ne pas savoir aimer...

merci

Thérapeute — 22-03-2011 08:44

a écrit:

ayant horreur de rendre des comptes;

parler de vous, pour vous, par vous n'est pas rendre des comptes..un thérapeute n'est ni un parent, ni un juge ou un moraliste..

a écrit:

pourquoi je n'arrive pas à être heureuse aujourd'hui avec un homme ?

hum hum.. il me semble que vous en savez déjà pas mal,non?mais quoi en faire?  hop chez le psy pour déverrouiller tout çà!! ;)

rosette — 22-03-2011 13:29

merci pour votre intervention,

je vais m'accrocher, car je tiens à lui, et je ne pense pas que nous sommes ensemble pour de mauvaises raisons, peut être qu'on s'y prend un peu mal;

j'ai envie de me défaire de l'emprise psychique de mon passé...c'est trop une " non-vie",

je vais creuser le côté échange, intimité...et peut être qu'une thérapie de couple nous aidera (de toutes façons ce sera toujours mieux que de ne rien faire)
je pense qu'il aura aussi à se remettre en question, à prendre des choses en main, à se montrer l'homme et moi à me montrer plus femme (ça des côtés sympas, mais pas que sympa ce côté opposé) je nous inscrit à une dégustation de vin, je suis le gps, il astique mieux que moi la cuisine....

bien sur des fois je doute sur mes capacités à y arriver....

MERCI encore pour toutes vos interventions, ça fait du bien le lien :)


J'ai

rosette — 25-03-2011 15:45

un lien fusionnel à votre mère? et /ou une rupture avec l'affect ?Quelles sont en général les conséquences de cela ?
Est ce que la rupture avec l'affect entraine une incapacité à aimer ?


l'interdit à être et vivre en paiement d'une dette(par rapport à son histoire de vie,par exemple) à un parent possiblement défaillant?En tous les cas mon père s'est comporté avec une grande rigidité à vouloir absolument faire mieux que son père, parce qu'il s'était senti humilié d'être "pauvre", et moi j'ai adhéré à ce contrat, mais aujourd'hui que je dois faire ma vie, n'en a pas le goût (à quoi ça sert ?) ni l'envie (manque de plaisir) surtout à deux, car quand j'étais seule, ne me posais pas cette question.

Merci par avance

rosette — 28-03-2011 11:59

Ma mère est venue seule chez nous ce week-end suite à une hospitalisation de mon père.
Nous avons beaucoup discuté, et en racontant le passé (la manière dont elle le raconte) j'ai compris que c'est (entre autre) à cause de ce discours sur tous ces ancêtres, sur les histoires de couple, que je n'ai pas envie d'en faire autant.
Comme si à cause de ce discours, mon évolution s'était arrêtée (pas envie de devenir, femme et adulte), comme un blocage, un arrêt, un stop, terminé pour moi..

Mais qui pourrait comprendre que ces histoires me créent un tel blocage ? Qui ?
Me sens complètement impuissante devant ce qui m'arrive, et ce n'est pas l'amour de mon ami qui améliore les choses, car lui se trouve être l'élément qui vient se confronter à cette évolution bloquée.

Deux éléments complètement antinomiques qui me donnent par moment des angoisses morbides.

J'avais besoin de l'écrire..
Bien à vous

Thérapeute — 29-03-2011 08:58

a écrit:

Mais qui pourrait comprendre que ces histoires me créent un tel blocage ? Qui ?

un psychothérapeute! travaillant avec vous le transgénérationnel..

a écrit:

Deux éléments complètement antinomiques

qui sont?

rosette — 29-03-2011 10:21

un psychothérapeute! travaillant avec vous le transgénérationnel..Oui, mon psy a eu l’air de comprendre, mais je pensais à mes proches : mes parents (ma mère ne pourra pas croire que ses discours m’ont été néfastes pour vouloir grandir,  mon frère et ma sœur eux ont bien réussi à faire leur vie, et ils étaient dans le même contexte familial, mon ami, qui attend de moi un amour mature)

Deux éléments complètement antinomiques, qui sont : mon évolution s'était arrêtée (pas envie de devenir, femme et adulte), et l'amour de mon ami  (l’homme et la femme, le couple adulte) je ne me sens pas là dedans, je me sens dans la jeune femme qui a cherché à être aimée (qui a cherché l’amour de son père qu’elle n’a jamais eu, jamais de reconnaissance, qui ressent un tel manque concernant cet amour non reçu)

Définition de la névrose trouvée sur internet : un conflit psychique non résolu (impossibilité de choisir entre 2 pulsions contradictoires, d'intégrer un interdit, de surpasser un traumatisme, ...). En fait, c'est une étape de la maturité psychique qui n'a pas été franchie.

Voilà je comprends tout maintenant !!
Merci de votre réponse

rosette — 04-04-2011 11:22

Voilà j’avance
Je me rends compte que j’ai passé une étape où j’étais en « fusion » avec mon ami, que je m’accrochais à lui tellement je voulais être aimée.
Puis maintenant que c’est passé, je retombe dans ce que j’étais avant : je me laisse vivre, je ne m’engage pas dans la vie.
Pourquoi ? parce que je ne m’en sens pas « l’envie ».
Je n’ai pas « grandi », pas changé de place, ce n’est pas parce que je vis avec mon ami que je me sens femme ou adulte.
Pourquoi ? je n’ai pas été « projeté » par mes parents ni en adulte, ni en femme, de plus le discours de ma mère concernant les ancêtres, ne m’a pas donné envie de les imiter, ni l’image de ma mère, ni la vie de famille.
J’aime être seule finalement, centrée sur moi, est –ce mal ? bien sur j’ai besoin des autres, mais n’ai pas envie de la vie et de ses problèmes.
Probablement que mon ami, finalement joue mon jeu : attend, dit qu’il m’aime, moi qui n’aime pas les autres.
J’ai vécu quelques années ou j’étais heureuse d’exister, de faire des choses, de découvrir la vie, on dirait que je m’en suis lassée, et voudrais retourner dans ce que j’étais avant.
Beaucoup de rigidité au changement, un manque à être, ou un manque à exister, je ne sais pas, je ne sais plus.
C’est comme si j’avais voulu quelque chose, quelque chose que mon inconscient refuse, aussi il vaut peut être mieux arrêter cette relation, cette relation, qui m’a pourtant fait exister, qui pourtant sans elle, me serais écroulée, mais je dois bien me rendre compte, que cela ne suffit pas.
Le désir de vivre avec un homme n’est pas là, n’a jamais été là…comment vais je lui annoncer tout cela ?
Lui qui a déjà beaucoup souffert.
Et puis, la relation avec mes parents a toujours été distante : pas d’intimité. J’ai l’impression qu’aujourd’hui c’est une empreinte en moi, et que je ne suis pas capable d’intimité, ni de plaisir, ni de bonheur. Du moins, la relation à l’autre ne me rend pas heureuse, ni me procure du bonheur.
Bien à vous

Thérapeute — 05-04-2011 11:25

a écrit:

ce pourquoi j'aurai tant de mal à m'engager avec mon ami, mais que j'ai besoin d'être aimée...

être aimé réellement pour enfin vous aimez vous même? et / ou accepter de pouvoir l'être sans danger?

rosette — 06-04-2011 13:45

être aimé réellement pour enfin vous aimez vous même?
M’aimer moi même, difficile en ce moment je me rends compte du décalage entre ma manière de fonctionner qui était en retrait (un discours parental culpabilisant) et la réalité. Si bien que beaucoup de frustration, un mécontentement général, une incapacité à vivre de manière satisfaite.

ou accepter de pouvoir l'être sans danger?
Le danger c’est moi, à cause de cette colère et cette insatisfaction, j’en veux à l’autre, aux autres.
De toutes façons, j’ai toujours été insatisfaite de « l’amour » que pouvaient me porter mes parents : pas d’écoute réelle, pas de compréhension (de quoi avais je le droit de me plaindre ?) je n’ai jamais été entendue.

Comment sortir de cette insatisfaction chronique ?
Mon plaisir ? il se situait quand je vivais en retrait (n’étais pas malheureuse) observais les autres, me réjouissais pour les autres, je n’existais pas (comme cela je répondais à ma mère, de manière inconsciente, car elle même n’existait pas)  mais aujourd’hui, cette conscience me fait souffrir, pourquoi ne suis je pas heureuse avec les autres ? parce que je perds ma toute-puissance ? et pourtant sans les autres, qui sommes nous réellement ?
Et même si j’en ai conscience, j’ai du mal à changer les choses…

Bien à vous

rosette — 26-05-2011 10:08

Je reviens vers vous car j’aimerai comprendre certains processus de changements.
Je suis en train de changer avec mon ami, je me sens plus femme, plus proche de lui, parfois même heureuse mais une difficulté encore à m’engager.
Et puis, actuellement il s’absente pour raisons professionnelles pendant une semaine et là c’est comme si je retombais dans ce que j’étais avant : bien du mal à me sentir vivante, comme si je n’étais pas ancrée, prend conscience que c’est à cause de mes manques que je suis restée avec lui, mais ne ressens pas au fond de moi mon identité en tant que femme, me ressens finalement toujours coupée en deux.
Je me dis que mon héritage familial est en partie la cause de cela, que j’ai conscience que la vie c’est une somme de choix et de décisions, et non pas comme j’étais avant « me laisser aller au gré du vent », mais que cela nécessite une bataille en moi.
Comment cela se fait il ? d’où cela peut il provenir ce sentiment « de ne pas exister » ?
Merci pour votre intervention

Thérapeute — 01-06-2011 18:19

a écrit:

d’où cela peut il provenir ce sentiment « de ne pas exister »

de ce regard qui vous a manqué dans votre construction d'enfant?

rosette — 06-06-2011 13:34

de ce regard qui vous a manqué dans votre construction d'enfant?
Hier ma sœur et mon beau frère m’ont parlé de mon frère et de sa femme que je n’ai pas vu depuis un moment.
Mon frère a beaucoup souffert que mon père n’ait eu comme relation avec lui que de travail, et aujourd’hui cela tenterait de changer, ce qui l’émouvait beaucoup.
J’ai alors dit à ma sœur et mon beau frère que j’ai beaucoup souffert aussi de ce rapport avec mon père ou seul le travail ne comptait, et rien d’autre.
J’imagine qu’ils ont du mal à le croire car pour eux je suis la fille qui a fait des études, qui a un bon travail, qui est partie à Paris jeune, qui en est revenue. Tout cela est vrai, et pourtant en rencontrant l’amour, j’ai vu ma dépendance à l’amour, ce sentiment de non existence que je n’avais pas avant…une « impossibilité » à vivre autre chose que ce que j’ai vécu.
Ce regard qui m’a manqué j’en ai conscience, et malgré cela, je constate que mes névroses sont plus fortes chez moi que chez mon frère et ma sœur qui ont eu des enfants, et qui ont fait des projets,  j’ai du mal à accepter surtout le fait de me sentir coincée dans ma vie, comme si tout me poussait à revenir seule, comme si tout cela m’avait enfermé psychologiquement et que j’avais du mal à sortir. Je pense que ces processus de construction sont imprimés pour toujours, que j’ai pris de mes deux parents (les culpabilités), une certaine non-vie de ma mère (un manque à être) et que c’est pourquoi je préfère être en retrait, ou l’observation de la vie, ou dans l’imagination.
Ou alors, c’est ce que je vis avec mon ami qui me renvoie cela, car je pense qu’il est un peu comme moi (à savoir en observation de la vie en critiquant) et surtout il m’a envahit avec ses affaires (cave et garage pleins) et que je n’arrive pas à trier et ranger (ni l’un ni l’autre, comme bloqué).
Finalement avec mon ami, j’ai trouvé : tout l’amour qui me manquait, et dont j’étais avide, mais que après j’ai bien du mal à mettre en route la relation, idem pour lui.
Mon psy m'a dit que je souffrais moins, et j'ai cru comprendre que si je souffre moins d'une rupture aujourd'hui, alors une rupture sera possible, chose que je ne pouvais même pas envisager auparavant.
Car j'ai l'impression que notre relation s'essouffle, sauf que lui s'accroche encore à moi, en disant que je compte beaucoup pour lui...

bien à vous

rosette — 08-06-2011 17:09

Quand je relis tous les messages échangés avec vous, me dit que j’ai dit l’essentiel et pourtant je ne suis pas libérée de tout ce qui m’entrave.
Pourquoi ? je n’en sais rien, un fonctionnement depuis toujours qui m’empêche de profiter de la vie, d’aimer et d’être aimée.
Et ce malgré mes essais, je ne suis pas restée à me morfondre seule. Non, je vis avec mon ami, nous avons une vie sociale, un travail et pourtant ne me sens pas légitimée de vivre ou du moins ne sait pas prendre ma place.
J’ai été habituée depuis toujours à « exécuter », attendre les directives de mes parent, à être culpabilisée pour tout, pour rien, ce qui m’a mis en retrait et donc ne pas créer, jusqu’à pas exister.
Et sortir de cela est très douloureux, je suis dans une période transitoire, entre la vie et la non-vie, et vivre avec mon ami m’a permis de me sentir existante, mais malheureusement ravivée tout ce que j’avais refoulé…et mon envie souvent c’est de retourner dans ce que je connaissais : être seule, ce qui m’éviterait d’avoir à prendre des initiatives de couple.
Je me sens bloquée dans mon évolution profitant qu’à moitié de la vie.
Des sensations par moment morbides.(cf une phrase qui me parle C'est pourquoi la sortie de l'oedipe demeure problématique, risquant de plonger la fille dans une revendication infinie d'amoureuse blessée, ou dans un renoncement mortifère ou encore de la renvoyer à ses premiers amour pour la mère. )  Est ce possible que les culpabilités m’aient empêchée à ce point de vivre ?
bien à vous

rosette — 09-06-2011 15:42

J’ai pris conscience que j’ai une grosse envie et un gros refus de m’engager dans la vie.
Je sens que c’est quelque chose d’ancrer en moi : cette attitude à vouloir rester en haut et ne pas m’incarner ici bas…à rester en retrait.. Un nœud…
J’ai conscience qu’il suffit de vouloir les choses pour qu’elles fonctionnent, et là je crains ne pas avoir envie de dire OUI  Une part d’orgueil ? je le crains, ce qui pourrait m’emmener vers des zones très noires…c’est en moi. En fait je m’aperçois que je n’ai pas envie de vivre et ce depuis certainement très longtemps, que mes fonctionnements mis en place c’étaient justement pour me protéger de cela ; mais maintenant que je le découvre, j’ai moins envie de me battre. Est cela l’œdipe ?
bien à vous

Thérapeute — 09-06-2011 16:10

a écrit:

m’emmener vers des zones très noires…c’est en moi

.. c'est sur "le divan" qu'il serait bon d'exprimer, d'extérioriser tout cela..

a écrit:

c’étaient justement pour me protéger

dit au passé, très bien, le moment de changement.. voici de quoi alimenter quelques bonnes séances! ;)

rosette — 09-06-2011 16:28

C'est pourquoi la sortie de l'oedipe demeure problématique, risquant de plonger la fille dans une revendication infinie d'amoureuse blessée, ou dans un renoncement mortifère ou encore de la renvoyer à ses premiers amour pour la mère...

C'est surtout de cela dont je fais référence, en fait il n'y a d'issue que dans des solutions qui génèrent la souffrance...
et c'est ce que je ressens au plus profond de moi, la solution vivre en couple génère de la souffrance, mais aussi cette possibilité d'être aimée dont j'ai tant besoin.

Thérapeute — 09-06-2011 16:33

a écrit:

ou dans un renoncement mortifère ou encore de la renvoyer à ses premiers amour pour la mère...

ou dans un positionnement juste de chacun (chaque amour) à sa place, sans blessure narcissique ou oedipienne. rétablir en quelque sorte , défusionner.. et vous autorisez par ce fait à aimer et être aimée.

rosette — 10-06-2011 09:58

Pourquoi mon psy ne me renvoit pas ce genre de phrases et me laisse dans mon marasme ? dans mes culpabilités à penser que je ne peux pas aimer ?
la psychanalyse telle que Lacan pronait (le silence) est elle si bien que ça ?

Est ce normal que lors de chaque séance, il réponde à ses coups de téléphone ? j'ai l'impression que c'est du temps pris à moi. Il faut que je laisse ma phrase en suspens, et parfois n'ai pas envie de revenir dessus, alors je parle d'autre chose, mais du coup, la séance est terminée (séance de 20 mn maximum, parfois moins).

Je lui ai parlé hier de le quitter et d'aller avec une femme qui participe au psychodrame auquel je participe, il a eu l'air abattu, et m'a dit que nous n'avions pas fini ensemble. Je sais qu'il n'approuve pas les séances de psychodrame auquelles je participe.

Me revoilà encore dans des doutes;

Bien à vous.