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séparation incompréhensible...

#1  28887

der richter
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séparation incompréhensible...

Bonjour,
depuis le 9 mai dernier, ma copine a rompu avec moi, sans que j'en comprenne les motifs réels.
Commençons le récit: cela faisait quasiment 7 ans que nous étions ensemble et que notre relation était au beau fixe (sauf sur un point que j'aborderai par la suite). Notre couple faisait l'admiration de nos amis, qui pour certains enviaient notre complicité, notre entente et notre façon d'aborder la vie à deux.

C'est d'ailleurs pour cela que je n'ai pas été le seul à ne rien comprendre à cette séparation. Aucun signe avant-coureur... D'ailleurs, trois jours avant de me quitter, ma compagne (nous n'étions pas mariés ni pacsés mais c'est ainsi que je la considérais!) avait invité à la maison une de nos meilleures amies communes pour le diner. Avant de partir, notre amie, après un repas, dont l'atmosphère était détendue et rieuse (comme souvent chez nous), sort sur le perron pour fumer une cigarette. Ma compagne l'accompagne car, à la fin de sa cigarette, cette amie devait partir. Elles profitent pour discuter un peu amour et mecs (notre amie a des relations compliquées avec les hommes...). Ma compagne, sans que notre amie ne lui demande quoi que ce soit (c'est cette dernière qui me l'affirmé), lui dit qu'un jour elle rencontrera le bon et que sa vie changera, un peu comme elle avec moi, que je lui rendais la vie facile et agréable.
Malgré tout, elle m'a quitté trois jours plus tard...

Le problème est que la rupture intervient dans un contexte particulier: Nous avions appris en cours d'année que j'allais être muté. Or nous n'avions jamais été séparés en 7 ans (d'autant plus que nous vivions ensemble depuis trois ans). Lorsque j'ai appris la mauvaise nouvelle, j'avoue que j'ai été effondré moralement. Elle s'est plutôt montrée dans un premier temps énergique. Elle est allée chercher le dossier pour se pacser (afin que je puisse revenir au plus vite...), et elle me disait que si je ne pouvais pas revenir l'année suivante, elle viendrait s'installer avec moi (d'ailleurs, elle ne l'a pas dit qu'à moi puisqu'une amie m'a dit qu'elle lui avait annoncé la même chose).
Ensuite, l'abattement et la tristesse sont venues frapper à sa porte. Je me souviens de certains soirs où elle venait se jeter dans mes bras en pleurs en me disant:"je ne veux pas que tu partes, qu'est-ce que je vais faire sans toi? J'ai peur de rester seule à la maison sans toi!...". Je la réconfortais du mieux que je pouvais et je lui expliquais que j'étais triste mais que pour l'instant, il ne fallait pas se laisser submerger par la peur, qu'il nous restait du temps à passer ensemble et qu'il fallait en profiter un maximum. Je lui disais que le temps avançant la situation va devenir de plus en plus dure pour moi aussi et que si pour l'instant elle ne me voit pas pleurer c'est parce que je pensais qu'elle avait besoin de voir quelqu'un de fort en face d'elle, quelqu'un sur qui s'épancher et se reposer dans les moments de tristesse.

Puis, vient la phase des voeux de mutation (je n'ai pas précisé mais je suis jeune professeur). Le jour où j'ai décidé de faire mes voeux, je lui ai annoncé. Et toute affaire cessante, elle a pris sa soirée pour être à mes côtés et pour choisir avec moi les destinations les plus favorables à des déplacements de fin de semaine (je suis des Bouches-du-Rhône et j'ai été muté en Bourgogne). Nous avons donc fait des voeux qui me rapprochent de ma belle-famille, afin, selon ses dires, que je me sente moins seul les fois où je ne pourrai pas redescendre dans le sud.

Le temps de la fin de l'année scolaire approchant, elle décide avec mon accord de réserver la série de week-end avec pont afin que nous passions du temps ensemble.
Elle prévoyait même des week-end jusqu'en juin... alors que nous étions en avril.

Rien n'aurait pu me laisser penser qu'elle allait me quitter. Elle l'a d'ailleurs fait en rentrant d'un week-end en chambre d'hôte. Après avoir posé nos affaires chez nous,
je vais à mon ordinateur pour consulter mes mails. Elle arrive dans mon dos, me demande si elle peut me parler, je me retourne lentement pour l'écouter quand j'entends:"Je ne sais pas comment te le dire, alors je ne vais pas y aller par quatre chemins, je veux que l'on se sépare, je ne t'aime plus".
Elle ne m'a pas regardé dans les yeux quand elle m'a annoncé cela. Elle est descendue au rdc prendre des affaires. Je l'ai suivi en lui demandant des explications un peu plus fournies. Mais rien. En insistant, j'ai eu droit à un "je ne sais pas" quand je lui ai demandé depuis combien de temps cela lui trotte dans la tête. Puis elle est partie en pleurs, en oubliant la moitié des affaires qu'elle avait préparées (dont sa chienne), et elle est partie s'installer chez sa mère (qui habitait à quelques km de chez nous).

J'ai appelé en pleurs toutes les personnes qui auraient été susceptibles d'être au courant de quelque chose. Toutes sont restées scotchées par la nouvelle et m'ont juré qu'elles n'étaient au courant de rien. D'ailleurs, j'ai même envoyé un mail à sa meilleure amie (qu'elle m'a toujours dit aimer plus que sa soeur et qui est sa confidente pour tout) qui m'a juré qu'elle n'était pas dans le secret. Je la crois d'autant plus que cette fille venait de se séparer de son copain deux mois plus tôt (après 7 ans de vie commune eux aussi) et qu'elle a passé un temps fou au téléphone avec ma compagne pour chercher du réconfort. J'imagine qu'à ce moment là ma compagne aurait pu lui glisser quelques confidences sur ces projets (si son action était préméditée, ce que je ne crois pas!)

Je dois avouer que le choc m'a rendu bègue pendant une semaine (faire cours à des collégiens en étant bègue n'est pas de tout repos...), j'ai été sous anti-dépresseur (que je n'ai jamais pris...) et j'ai eu un arrêt maladie de 10 jours (que je n'ai jamais effectué!).
J'ai tout de suite chercher à comprendre ce qui m'était arrivé. Je lui ai demandé des explications un peu plus longues que "je ne sais pas". Après quelques jours de réflexion, elle me dit que cela fait approximativement un an qu'elle "étouffe". Partant de cette avancée dans ses explications, je lui demande de me montrer dans l'année écoulée les signes, aussi tenues soient-ils, qui auraient dû me mettre sur la voie. Elle m'a dit qu'elle ne savait pas, qu'il n'y en avait pas.

Quand je la mets devant ses contradictions, j'ai l'impression d'être devant un enfant qui a été pris la main dans le sac et qui invente une histoire pour se sortir du pétrin.

Ma compagne est une fille très dure, très froide sentimentalement parlant. J'en avais pris mon parti et, de toute façon, je savais qu'elle n'était pas comme cela au fond, mais que c'était une carapace qu'elle s'était forgée depuis au moins son adolescence.

J'ai appris, de source sûre, que son premier amour l'avait trompé parce qu'elle ne se sentait pas prête à coucher avec lui. Quand elle l'a appris, elle en a été malheureuse.
Le problème c'est qu'elle s'est remis avec et que donc j'imagine qu'ils ont couché ensemble, mais qu'elle l'a fait parce qu'elle s'est sentie coupable de la tromperie de son copain. Je ne sais pas comment cela s'est passé mais je sais les séquelles que cela a causé en elle: relations sexuelles sporadiques (une fois par mois en moyenne; des douleurs et des sensations de brûlures parfois, surtout la première année de notre histoire; une nécessité impérieuse de faire très doucement (chose que je conçois aisément mais j'ai toujours été tendre avec elle, moi...).

Je sais ce que vous allez me dire: pourquoi n'as-tu rien dit pendant sept ans? tout simplement parce que j'avais peur de la perdre et je n'ai pu aborder le sujet avec elle que depuis notre rupture. Cela l'a conduit à voir un psychothérapeute sexologue.
Quoi qu'il en soit, j'ai été frustré sexuellement pendant 7ans, parce qu'elle repoussait les avances sous divers prétextes. Je me suis excusé auprès d'elle de ne pas avoir soulevé le problème avant mais je lui ai dit qu'en sept ans, elle aurait dû m'en parler, ne pas me cacher ce passif de souffrance. D'ailleurs, chose étrange, au bout de quelques années dans notre relation, elle m'a présenté cette personne comme étant qqn qu'il fallait que je rencontre, que c'était un de ses meilleurs amis et que j'allais m'entendre avec lui. Nous avons donc "sympathisé", avons fait des sorties ensemble, sommes allés manger chez lui et sa copine quelques fois, sans que je sache qui il était pour ma compagne (elle aurait pu au moins me dire que c'était un ex, je n'en aurais pas fait une maladie). J'ai appris leur histoire par hasard quand il est venu faire une réparation chez ma belle-mère et qu'il lui a dit:" on peut se faire la bise, je suis quand même sorti avec votre fille".

Lorsque j'ai tenté d'aborder le sujet sur son traumatisme avec ce garçon (nous n'étions donc plus ensemble depuis qq temps), elle a nié, s'est levée de table et a commencé à s'énerver "gentiment". Quand je lui ai dit qu'elle avait avoué à une amie commune lors d'un repas qu'elle avait eu un problème qu'elle n'avait pas réglé avec cette histoire, elle a nié et a dit que cette amie mentait (chose qui est absurde car elle n'y aurait aucun intérêt!).

J'aimerais rajouter que lors de nos qq discussions un peu plus poussées, ma compagne me tenait des discours qui ne venait pas d'elle mais de sa mère. Je m'explique: Voici ce que j'ai entendu sortir de la bouche de ma compagne:"Si je ne fais pas cela, je m'écroule! Je fais cela pour me protéger! Tu veux que je me réveille à 50 ans avec deux gosses et que je me rende compte que je ne t'aime plus!"
Ces citations sortent tout droit de l'esprit de sa mère et du traumatisme que ma compagne a subi de voir ses parents se déchirer devant ses yeux pendant qq années avant que sa mère ne demande le divorce. En effet, sa mère a divorcé à 50 ans, elle a eu deux filles et c'est rendu compte qu'elle n'aimait plus son mari (qui a tout fait pour, soit dit en passant!!!). Mais le pire c'est quand ma compagne m'a dit qu'elle ne voulait plus se pacser avec moi parce qu'elle ne voulait pas que je sois "garant de ses dettes". Or, les dettes de la société du père de ma compagne ont été la goutte d'eau qui a fait débordé le vase et qui ont poussé sa mère à se séparer de son mari, sans quoi ils se seraient tous retrouvés sur la paille!

Quand je demande à ma compagne si elle se rend compte que ce n'est pas elle qui parlait, elle me dit:"maintenant, j'en suis consciente".
Cette fille idôlatre son père au-delà du possible, alors qu'il est bourré de défauts (égoïste, préfère ses amis à sa famille, achète l'amour de ses enfants avec de l'argent...). Pour autant, elle m'a clairement dit qu'elle savait très bien qu'elle ne pourra jamais compter sur lui. A contrario, elle ne supporte pas sa mère (et j'ai vécu deux ans chez eux donc je peux témoigner!) mais elle sait très bien que sa mère donnerait sa vie pour ses enfants.


Quant à moi, j'avais commencé des entretiens préparatoires à la psychanalyse mais j'ai dû m'installer en Bourgogne donc j'ai arrêté. De toute façon, ma psy m'avait dit que tant que je n'étais pas en colère, elle ne pouvait rien pour moi.
J'avoue que maintenant que je suis seul, sans amis, sans famille, dans une région certes agréable mais peu familière, je passe mon temps à ressasser, à me demander pourquoi (surtout qu'elle m'a dit qu'elle n'avait aucun reproche à me faire, que j'avais été "parfait", selon ses termes).

Comment puis-je me reconstruire sachant que j'ai tout donné dans cette histoire, que j'étais heureux comme je l'ai rarement été dans ma vie, que nous parlions d'avoir des enfants et peut-être même de nous marier (malgré ses oppositions catégoriques du début, elle avait changé peu à peu d'avis à mon contact.

Je ne parviens pas à comprendre pourquoi nous ressentons toujours la beauté comme une menace, le bonheur comme un avilissement. Qq jours après m'avoir quitté, elle m'a dit avoir été heureuse jusqu'au bout avec moi. Comment peut-on être heureuse avec qqn que l'on n'aime soi-disant plus depuis quelques temps?
Pourquoi venait-elle se blottir contre moi quasiment tous les soirs, et les derniers mois y compris, si elle ne m'aimait réellement plus, comme elle aimerait à me le faire croire?
J'ai discuté avec bcp de femmes qui m'ont dit que l'amour peut s'étioler avec le temps mais qu'il arrive toujours un moment où l'on ne peut plus "supporter" physiquement la présence de l'autre, et que des signes plus ou moins volontaires, plus ou moins conscients, viennent trahir ce que l'esprit ne peut encore dévoiler au grand jour.
Pourtant, rien de tout cela dans notre histoire...

J'ai beaucoup lu de bouquins de psychologie et de psychanalyse depuis mai, et il me semble avoir compris certaines choses sur ma compagne. Tout d'abord,elle est abandonnique et, elle comme moi, nous étions en situation de dépendance affective.
Il me souvient d'ailleurs les fois où elle me demandait si je resterai auprès d'elle au cas où il lui arrivait malheur. j'avais beau la rassurer sur mes intentions à son endroit, elle a une mauvaise image des hommes (soit absentéiste comme son père, soit trompeur comme son premier amour, soit "tous des cons" dans le discours aigri de sa mère, qui depuis s'est trouvée un nouveau copain, et badine comme une adolescente, ce qui nous faisait bien rigolé d'ailleurs!). Elle a aussi une peur bleue de la mort. Pour elle, chaque anniversaire était un pas de plus vers la tombe, et qqfois elle rêvait qu'elle mourait, se réveillait en pleurs et venait se blottir contre moi avant de se rendormir.

je suis heureux qu'elle soit suivi par qqn, mais je l'aime encore tellement que j'enrage de ne pas comprendre ce qui s'est passé dans sa tête. Je ne puis faire que des interprétations d'après ce que je sais, ce que j'ai vécu avec elle...

J'ai bien compris son discours qui consiste à me dire qu'elle ne m'aime plus, qu'elle ne veut plus faire sa vie avec moi... Je reste persuadé, non pas qu'elle ne le pense pas, mais que c'est un discours dont elle se persuade de la réalité. Et qu'avec le temps et l'éloignement, ce discours a été clairement intégré. J'avoue que pour ma part, j'ai du mal à digérer cela et à aller de l'avant. Et pourtant, il faudra bien vivre...

Je souhaiterais avoir l'avis de psy sur mon histoire, une interprétation sur ce qui a bien pu se passer et quelques conseils pour essayer de ne pas me laisser aller à la déprime. Est-il nécessaire d'entamer une thérapie? ma psy m'avait dit que j'étais tellement marqué psycho affectivement par cette histoire (ma première vraie et belle histoire d'amour) qu'un travail allait s'imposer si je ne voulais pas échouer dans mes prochaines aventures amoureuses (par défiance, par manque de confiance, par peur de souffrir...). Qu'en pensez-vous?

D'avance merci

J'aimerais pouvoir faire mon deuil de cette relation mais je n'ai pas de cadavre. Donc je ne peux faire d'enterrement en bon et due forme.

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#2  28889

Re: séparation incompréhensible...

"cette fille venait de se séparer de son copain deux mois plus tôt (après 7 ans de vie commune eux aussi) "
il y a surement là le catalyseur de son projet de séparation. Mais pour vous, que vous dire de plus que de continuer à voir régulièrement votre psy et accepter l'idée que votre compagne vous était devenu étrangère à votre insu et que ce faisant elle vous a économisé d'autres souffrances. Son comportement sexuel permet de supposer qu'elle a quelques fantômes contre lesquels vous auriez fini par buter un jour, elle et vous.
Croyez-vous qu'il aurait été très sain de dire :"je l'aime et veut faire ma vie avec cette femme, même si nos corps ne sont pas en harmonie" ?


pour un projet de thérapie en ligne, merci de me contacter par mail.

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