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Virginité masculine et identité

#1  21591

Emmatuel
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Virginité masculine et identité

Bonjour à tous,

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Ce que je vous invite à lire pour mieux cerner la partie 5:
1-Présentation
2-Introduction
3-Mon passif
4-Ma propre conception de la virginité

Ce que je souhaite avant tout et surtout discuter avec vous:
5.1-L'expérience
5.2-Questions
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##Salutations##

Vivant dans un pays non francophone quelque part en Europe, il m'est impossible là où j'habite d'être entendu de manière appropriée, faute de praticien sur place communiquant en français. J'ai l'impression que plus le temps passe et plus mon doute se creuse...  Ainsi ce forum me permet d'interagir, il est visiblement bien tenu et il y a des participants qui font partie de la profession.




##Introduction au sujet de conversation##
Description personnelle: Homme, 20 ans, hétérosexuel, athée et d'éducation française laïque.
Résumé: Il y a moins d'un mois, j'ai eu une romance d'une nuit, qui a eu pour issue un acte sexuel voulu puis instantanément inhibé, vraiment très bref puis interrompu. Étant vierge avant la rencontre, je ne sais pas si je dois me considérer encore comme vierge, et de ce doute je ressens un conflit interne à propos de mon identité. Je vais développer la suite ci-dessous pour bien clarifier. Merci d'avance pour l'avoir lue.




##Passif##
a// J'ai un passif de trouble de la personnalité évitante entre 11 et 15 ans, dû à un environnement familial humiliateur mais sans sévice sexuel, un père très peu présent et une mère surprotectrice qui de plus exerce une relation dominante sur mon père qui reflète lui une image de dominé. J'ai pu m'en sortir grâce au soutien de mon entourage, en m'éloignant de l'espace familial et à la compréhension de ce trouble. Depuis lors, je suis à 20 ans quelqu'un de très sociable avec les deux sexes, bien dans ma peau et mon ego, introverti et qui s'accepte très bien en tant que tel. Cependant, il reste que je n'ai jamais eu le courage de m'engager dans une relation amoureuse (ca ne me repousse pas du tout au contraire, mais c'est par peur de l'engagement). Je n'ai jamais eu de petite amie, n'avais jusqu'alors jamais embrassé sur la bouche une fille, n'avait jamais fait l'amour). J'ai déjà ressenti (3-4 fois dans ma vie; la dernière remonte de trois ans) de la cristallisation/limérence vis à vis de quelques filles sans que cela ne dure jamais beaucoup de jours. Au fil du temps moins j'ai appris à m'en remettre de plus en plus efficacement, à faire face sans refoulement.

b// Côté sexualité, j'en parle sans complexe avec mes amis masculins. Mon corps fonctionne comme il faut (sommeil/alimentation équilibrée, santé stable, bonne irrigation sanguine le matin ou lors de réponse aux stimulations, jamais eu d'éjaculation prématurée ou spontanée) et je suis totalement épanoui vis-à-vis de la nudité, de connaitre son corps, de la masturbation, j'aime ça et surtout je l'accepte comme pratique naturelle. Le porno ne me repousse pas du tout non plus et m'a permis de décomplexer l'acte sexuel sans pour autant tomber sur l'excès de ne pas différencier des relations réelles. Je reste terre à terre. Je suis également très sensible au milieu scientifique et médical: j'ai connaissance des ist , suis sensibilisé aux campagnes de protection et connais à peu près les fonctionnements biologiques et tente de me comporter de façon responsable.

c// J'avais également depuis corrigé, ma vision des relations hommes/femmes et la séduction, et sais comment cela fonctionne en détail. Le savoir est là, la pratique l'est un peu mois fréquemment mais elle est bien présente et m'aide à progresser.




##Ma propre conception de la virginité##
Ainsi ma conception de la virginité possède plusieurs niveaux (plusieurs virginités distinctes les unes des autres) ayant chacun deux facettes (physique et psychologique). Les niveaux sont comme des cercles concentriques. Ma conception de la virginité est liée à mon passé, à la société dans laquelle j'ai évolué, ...à mon identité.

--Pour moi--, en tant personne possédant un passé propre et vivant en société occidentale à histoire judeo-chrétienne:
//Le cercle le plus à l'extérieur est celui qui est le moins le moins tabou de tous, c'est celui de la virginité du baiser sur la bouche. (Chronologiquement et socialement c'est généralement ce cercle qui est franchi en premier.) Ce cercle est lié au don d'amour.
//Un cercle à l'intérieur du premier est celui de la virginité vis-à-vis du coït pénis-vagin. Ce cercle est plus intime que le premier, plus sacralisé car lié à l'acte de l'amour et/ou don de la vie.
// Je n'aborderais pas d'autres cercles pour simplifier ce sujet et je ne parlerai pas de la virginité féminine. Au passage, je n'ai toujours pas reçu de fellation.
//L'orgasme n'est, à mon sens, pas indispensable pour perdre virginité physique ou perdre virginité spirituelle.
//La facette physique de la perte de virginité, c'est pour moi le contact  purement physique. En ce qui concerne les deux cercles abordés : lèvre contre lèvre ; penetration vaginale.
//La facette psychologique (ou je dirais spirituelle): perdre sa virginité spirituelle, c'est déjà d'entamer l'aspect physique comme condition sine qua non, ET EN PLUS c'est le fait de perdre -pour la première fois- une partie de son <<"existence">> (une part de son histoire, un je-ne-sais-quoi faisant partie de l'essence d'un être, et qui n'a jusqu'alors jamais été prise). Que le partenaire en aie conscience ou pas, ce partenaire capte cette existence.
//Sur la satisfaction psychologique: Que la virginité spirituelle soit DÉJÀ PERDUE OU PAS ENCORE, je n'aurais de sentiment de satisfaction non partielle/paix intérieure/pléniture que si les 3 conditions sont toutes réunies:
1- ma part d'existence (non mesurable) est DONNÉE au partenaire. Il n'est pas question d'échange mais de don n'ayant pas d'attente de retour.
2- mon partenaire me DONNE une part (non mesurable) d'existence. Il n'est pas question d'échange mais de don n'ayant pas d'attente de retour.
3- mon partenaire et moi-même ÉCHANGEONS des parts d'existence (inégalement ou pas). Il y a une sorte de causalité (je te passe DONC tu me passes, et inversement).






##Explication du sujet de conversation : l'expérience vécue##
Ayant raté l'avion, j'atterris au hasard dans un hotel sans la moindre prétention pour la soirée. Juste passer le temps en discutant avec les gens. Je fais la rencontre d'une fille, juste un peu plus jeune que moi, nous flirtons sans la moindre difficulté (première chose qui me surprend, ça m'est paru naturel) et finissons sur un plaisant jeu de chat et de la souris avant que je me lance moi-même, volontairement et consciemment, à l'embrasser sans crainte, confiant. De ce naturel et cette absence de complexe en résulte que nous nous embrassions avec grand plaisir tous les deux. Et pourtant c'était la première fois que j'embrassais : je perdais ma virgité du baiser (physique,spirituelle) avec satisfaction et très grande excitation... mais le fait d'avoir déjà fait un grand pas (briser le premier cercle de virginité) faisant en quelque sorte que je n'éprouvais pas d'érection complète (le corps caverneux ne voulant pas se remplir franchement). Je n'étais pas frustré du tout, j'étais surtout corps et âme dans l'acte d'embrasser et pas/peu pensant à l'acte sexuel. Je voulais que ces baisers accompagnés de caresses, regards (etc. bref, d'animation de tous les sens) durent plus longtemps mais n'ont duré qu'une trentaine de minutes.

[ce qui va suivre est une preuve d'irresponsabilité de ma part]
Nous nous déshabillons et je découvre progressivement et pour la première fois "grandeur nature" le corps du sexe opposé via tous les sens à disponibilité. Je n'éprouve pas d'érection complète, toujours bloqué sur le grand pas d'avoir franchi le premier cercle mais aussi parce qu'un camarade improvisé en soirée m'avait fourni un préservatif à l'emballage bien plus que douteux et je ne voulais pas le faire part à ma partenaire. En essayant de la mettre, cette protection se déchire bien trop facilement (dépressurisation de l'emballage, vétusté). Elle déclara ne pas avoir de préservatif dans son sac (chose qui m'a confus, parce qu'elle était visiblement plus aventureuse que moi au vu de ses tatouages sur le corps), a vu le miens se craquer et moi l'enlever. Malgré cela, elle a tout de même pris mon sexe sans que j'y approuve directement (je voulais vraiment continuer, mais l'érection n'était pas là) et nous étions tous les deux obnubilés du regard, elle semblant me faire comprendre "t'en fais pas je m'en charge".
En érection limitée je tente moi aussi de pénétrer pour voir si ça va provoquer en moi une vraie érection et un p'tit quelque chose de plus, ça rentre un peu mais sans sensation et sans volonté. Je perds ainsi ma virginité physique. Mais une part de moi me retiens depuis le début, me disant que ce que je fais est mal (risque de contamination). A la fois j'essayais de continuer pour ne pas la décevoir, elle qui voulait vraiment qu'on le fasse et qui agissait de tel, mais à la fois aussi ma résistance à l'érection n'empêchait toute visualisation sexuelle. Je n'avais en tête que l'amour du baiser. Ma partenaire a décider d'arrêter en douceur, m'affectionnant de baiser et de mot de réconfort. C'était une bonne chose de sa part (pour moi ca m'évitait le choc du rejet; et pour elle sans doute, ça l'évitait qu'un étranger se mette en colère).

On se quitte en douceur, dans ma chambre je n'arrive pas à dormir et je prends alors une douche (ce n'est pas pour me laver se soi-disant péchés, mais surtout pour penser à autre chose et nettoyer les parties dans le vain but de se prémunir irrationnellement d'un éventuel risque d'ist). Je m'endors enfin assez tard. Le processus de mémorisation durant le premier sommeil qui suit un événement fort est déterminant en psychanalyse je crois bien. Je me rappelle qu'avant de dormir j'étais moyennement angoissé et heureux. Je pensais au destin, la virginité, le risque du sida, la confiance sur le don de vie, la crainte devant l'évidence de ne plus jamais la revoir. Y'a-il eu une conséquence sur le lendemain? Lorsque je l'ai recroisée, j'étais mal à l'aise de la parler sympathiquement et on n'a pas fait d'allusion à la nuit précédente, seul la motivation d'avoir un moyen de la contacter en cas de dépistage positif m'a poussé à venir la voir pour parler brièvement. Au moins j'ai pu la parler un peu mais elle ne sait sans doute pas que j'étais vierge.


Je cristallisais pour plusieurs raisons:
1- cette amourette est tombée sans prévision ni préparation, s'est nourrie naturellement (je veux dire en raisonnant: elle souhaitait un partenaire pour sa dernière nuit avant de s'envoler, avoir une relation avec un -amant-; et moi je voulais me faire plaisir) et le fruit de ma propre action (j'ai entamé le jeu sans contrainte extérieure).
2- c'était la première fois qu'une fille me confie sa confiance en baiser, et même plus loin, sa confiance sexuelle (pardonnez l'expression: "une pierre deux coups"). En raisonnant a posteriori, il va de soit que pour la fille déjà plus expérimentée que moi, ces deux choses ne font qu'une.
3- J'étais en manque de baiser, j'en voulais plus pour rattraper le "temps perdu".
4- le fait qu'elle ai voulue par elle-même continuer l'acte sans préservatif et sans me demander. Comme si elle m'accordait sa plus grande confiance en terme de risque de contamination. Aussi, ce fut à mes yeux également un acte de confiance dans le don de la vie : le contact le plus naturel qu'il soit sans objet synthétique. Au même moment, je raisonnais quand même sur le fait que la pilule protège de la grossesse et qu'elle devait comme tout le monde en avoir. Mais la symbolique du don de la vie était plus forte que l'évidence rationnelle. Cette rationalité que je suivais depuis des années (me protéger, la conscience des risques viraux et sa gravité) fut totalement renversée par une étrangère que j'ai rencontrée que quelques heures. Le fait, pour la première fois, qu'une femme me fasse confiance dans ce que j'ai de plus intime et que je puisse être aimé romantiquement (on m'"aime bien" souvent, dans le sens ami, mais jamais comme amant), que cela ne soit pas seulement que des attentions mais des actes, vous comprendrez que ce fut un bouleversement lorsque vous lisez mon passif.
5-le fait qu'elle m'ait regardé comme une mère aimante.

Heureusement, la distance géographique et l'absence de contact avec elle m'ont permis d'avoir d'autres activités et de penser à autre chose. Ça m'a guéri de mon état limétent et je ne me focalise désormais que sur moi-même avec sur ce doute de la virginité. Elle est maintenant loin et je dispose de son véritable email (vérifié indirectement durant ma période de cristallisation).

Mon dépistage après 6 semaines est négatif. Afin d'expulser de ma conscience tout sentiment de culpabilité envers elle (le fait de ne lui avoir pas donné ce qu'elle attendait de moi), j'ai eu l'idée de lui écrire (sans pour autant attendre d'elle une réponse, loin de là) pour lui informer des résultat de dépistage et de lui dire de faire de même pour sa conscience.Formulant par des mots ce que je ressentais sans mot, afin de les expulser, c'était surtout une tentative de catharsis en quelque sorte (je connais la définition théâtrale, peut-être que ce que je viens d'écrire ne correspond pas exactement à sa définition en psychologie). Ça fonctionnait plutôt bien à vrai dire puisque mes soucis sont désormais. Le fait de savoir que mon gros message pompeux est arrivé à destination même sans réponse est déjà un soulagement.

Mais c'est en écrivant ce sujet de conversation sur votre forum que resurgit le malaise de ne lui avoir pas tout dit : que je fut vierge cette nuit là et que j'aurais du lui le dire, peut-être aurait-elle pu me réconforter et m'aider à passer à l'acte.



##Questions##
Ouvert d'esprit aux commentaires d'autrui, des réponses significatives me permettraient de bien amorcer ma réflexion sur une identité personnelle qui risque de se flouter.

I) Ma conception de la virginité est-elle raisonnée sainement ou bien est-elle symptomatique d'un traumatisme?
En y pensant, est-ce répandu pour quelqu'un de mon âge de penser ce que j'ai écrit? Personnellement je ne le crois pas mais je souhaite juste en être sûr.

II)
A quel type de traumatisme m'expose-je?

III)
J'ai posé ma conception de la virginité bien avant cet événement et rien n'est modifié. Je suis confus et n'arrive pas à évaluer cet événement en fonction des critères énoncés dans ma conception de virginité.
Ma question est:
Je SAIS que j'ai perdu ma virginité du baiser sur le plan physique et spirituel, et j'en ai tiré une satisfaction.
Je PENSE que j'ai perdu ma virginité sexuelle sur le plan physique dès le moment où il y a eu contact interne, je n'en ai tiré aucune satisfaction. Déjà je ressens comme une blessure le fait d'avoir perdu ma virginité physique pour un contact de quelque secondes et avec une érection n'ayant pas été complète. Cela fait en sorte que j'ai du mal à l'accepter même si cette perte est évidente.
Mais qu'en est-il de ma virginité spirituelle? Par rapport à ma conception et le détail que j'ai donné. (j'ai tenté de donner avec volonté de rester objectif le plus de détails possible).

Merci d'avoir lu.

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#2  21615

Re: Virginité masculine et identité

Et quand on perd sa virginité, on gagne quoi à votre avis ?

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#3  21643

Emmatuel
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Re: Virginité masculine et identité

Avoir foi en l'amour, je ne vais pas répéter les mêmes stupidités que Schopenhauer.

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#4  22294

Re: Virginité masculine et identité

a écrit:

Le savoir est là, la pratique l'est un peu mois

Ceci résume assez bien ce passage à l'acte

a écrit:

I) Ma conception de la virginité est-elle raisonnée sainement ou bien est-elle symptomatique d'un traumatisme?

pourquoi ne le serait elle pas ? A quel traumatisme pensez vous ?

a écrit:

Personnellement je ne le crois pas mais je souhaite juste en être sûr.

Vous souhaitez être certain de ne pas penser ordinairement... Qu'est ce que cela vous apporterait d'en être conforté ?

a écrit:

A quel type de traumatisme m'expose-je?

Et si vous lui posiez la question à votre JE ?
Dans votre cas ( expat) la psychanalyse via skype ( vidéoconférence ) pourrait vous ouvrir un possible. Y avez vous songé ?
Quelle thérapie avez vous effectué ado contre ce trouble de la personnalité évitante ?


Cabinet de psychothérapie et de Psychanalyse de Christelle Moreau, MAISON de la SANTE, 7 avenue Alfred Mortier, 06000 NICE CENTRE, Arrêt de TRAM Lycée Masséna, Cathédrale Vieille Ville, pour rendez-vous, merci de me joindre au 06 41 18 52 56, à bientôt.
M'appeler avec Skype : christelle.moreau

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