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Si maman est malade, tout s'explique...

#1  21067

zimzalabim
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Si maman est malade, tout s'explique...

Ma mère est un peu bizarre. Certains disent, méchamment, qu'elle a une case en moins. D'autres se contentent de détourner les yeux quand elle parle comme si son flot de parole les dégoutait. Il y a eu et il y a toujours parfois des moqueries, impliquant de manière détournée qu'elle serait idiote ou inculte. C'est étrange comme elle semble générer une sorte de malaise et d'agressivité chez de nombreuses personnes.

Pourtant, ma mère est très instruite! Une grande connaissance de la langue française... boulimique de littérature (elle entasse désormais ses livres contre les murs n'ayant plus de place dans sa bibliothèque), avidité de savoir dans le domaine de l'histoire, curiosité pour les villes et villages qu'elle visite, pour l'étranger, les cultures différentes, et la musique classique. Une mémoire incroyable qui lui permet de tout mémoriser.

Cependant, ma mère manque d'assurance et un rien, un peu de fatigue, un mouvement de foule, un environnement qui ne l'accueille pas suffisamment bien, et voilà qu'elle bredouille, qu'elle se trompe de mot, en oublie d'autres, ou les mélange. Lorsqu'elle ne part pas dans une longue description de sa journée heure par heure, minute par minute, seconde par seconde, notant chaque évènement même le plus insignifiant...  à vous rendre fou.

Quand j'étais petite, il suffisait d'une mauvaise note, d'une bouderie indiquant l'insatisfaction, le désaccord, pour qu'elle m'emmène dans la cuisine, ferme la porte, et me fasse subir pendant un temps qui me semblait interminable, des coups, des cris, des pleurs, des menaces de son départ ou de son suicide "puisque je ne l'aimais pas". Elle me secouait violemment, me tirait par les cheveux à travers la pièce. Disait sur un ton haineux que je voulais être vendeuse ou balayeuse, ou une conne ; que je souhaitais qu'elle disparaisse, que nous le souhaitions tous. Je la suppliais d'arrêter, je la suppliais de comprendre que ce qu'elle disait était faux, d'entendre que si, je l'aimais.

J'ai toujours su qu'elle n'allait pas bien. J'ai toujours vu que mon père ne faisait rien. Je me demandais si je devais agir ou non, ou si l'indifférence, le calme de mon père, face à ces crises lorsqu'il en était la cible (car il n'a jamais assisté à l'une de ces séances entre ma mère et ses enfants dans la cuisine), indiquait qu'il ne fallait pas prendre cela au sérieux. Ou peut être que ce n'était pas mon affaire.
Mais lorsqu'il était absent, il fallait bien montrer le chemin de la réalité à ma mère, pour qu'elle ne parte pas dans une de ses crises pour un rien, en public par exemple... à la moindre contrariété.

Aujourd'hui je suis financièrement dépendante de mes parents. Et depuis que je me suis résolue à exposer ma situation difficile et à demander leur aide pour un temps indéfini, mes relations avec ma mère se sont améliorées. Je ne vois non plus la mère du passé, mais une femme complexe, un petit peu excentrique, gentille et timide, finalement plutôt tolérante, mais... enfermée dans ses livres, enfermée chez elle, incapable d'avoir des amis, et qui me prend pour sa meilleure copine, ou son thérapeute. Elle parle, et parle, et parle, et parle, jusqu`à me faire disparaître. Et moi je contiens mon agacement, mon impatience, mon angoisse, mon dégout, pour la laisser parler, encore et encore, de choses que j'ai entendues milles fois, pour qu'elle se sente vivante, acceptée, gaie, qu'elle se sente exister.

Alors je cherche, un diagnostique. Quelque chose qui expliquerait son fonctionnement, et que je pourrais assimiler pour réagir correctement. Lorsqu'elle me parle, je l'étudie. Sa manière de contracter deux mots pour n'en faire qu'un, ce souci du détail dans les descriptions de ses journées. Le fait qu'elle me suive partout... un pas en avant, elle me suit, un pas en arrière, la revoilà. Je vais aux toilettes, elle me suit. Je suis obligée de lui dire, tenant la porte des WC : "maman, je vais au toilettes, je voudrais un peu d'intimité." Si je ne me lève pas, elle reste assise. Jusqu'à 4h du matin si je n'indique pas physiquement le moment venu d'aller se coucher. Quand elle est ici, je n'ai pas un instant de répis.

Elle semble même s'approprier mon vocabulaire (mon père la reprend d'ailleurs), mes gestes peut être ?

Et quand elle repart, c'est moi qui craint qu'elle m'ait contaminée. Je sens son visage sur le mien, ses gestes dans les miens, je me vois de l'extérieur (en quelque sorte), comme elle, les mêmes mimiques, la même maladresse, les même disharmonies physiques et mentales.

Et alors je vois bien que comme elle, j'ai certaines difficultés, certaines angoisses, une certaine lenteur, une sorte d'absence, un "grain" qui peut agacer. Et j'ai peur de ne pas me rendre compte à quel point.  Car tous depuis toujours, nous la rassurons. Nous lui disons, mais non personne ne te déteste, mais voyons tout va bien. Alors que c'est faux. Et elle finit, les bons jours, pas nous croire... crédulité béate qui tranche tellement par rapport à sa méfiance habituelle. Et je souffre de lui mentir, autant qu'elle souffrirait sans doute de connaître la vérité. Et moi je voudrais savoir si je suis telle, la vérité, quelle est-elle ? Que voyez vous, tous, lorsque je parle, lorsque je passe, lorsque je mange, lorsque je ris ou pleure ou m'enferme dans le silence ? L'ombre de ma mère m'accompagne comme une menace, me pétrifie.

Mais si elle est malade, si je peux décortiquer ses symptômes, si je peux définir ce qu'elle est, peut être pourrais-je voir ce que je ne suis pas : pas comme elle. Pas comme elle. Si je ne suis pas comme elle, alors je n'ai pas de destin, alors je fais ma vie pas à pas, alors je suis libre, et mes erreurs et mes réussites, mes souffrances et mes joies, seraient miennes. Réelles.

Je ne sais pas ce que j'attends de vous, peut être simplement de me lire, en cet énième jour d'inertie.

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#2  21078

Re: Si maman est malade, tout s'explique...

a écrit:

L'ombre de ma mère m'accompagne comme une menace, me pétrifie.

Et si vous alliez déposer cette ombre la chez un psy ?

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voir aussi dans la librairie du site ...

#3  21081

zimzalabim
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Re: Si maman est malade, tout s'explique...

Bonjour

C'est ce que je fais, depuis plusieurs années, mais je suis très inhibée quand il s'agit de m'exprimer en séance. Et lorsque je me retrouve seule comme hier, prise dans ma douleur morale, des choses remontent que je ne suis pas sûre de réussir à sortir lors de ma séance hebdo.

J'ai compris pas mal de choses et, je pense, avancé pas mal avec mon psychiatre actuel. Certains de mes symptômes ont disparus, j'ai, comparativement, moins de mal à être, je suis sans doute un peu plus incarnée disons.

Mais j'ai cette habitude de "discuter" avec un interlocuteur imaginaire lorsque je sens l'angoisse ou le désespoir monter, pour mettre des mots sur ce que je ressens, creuser le sillon dans lequel je m'engouffre, une manière de me calmer, de transcender peut être, d'exorciser. Cet interlocuteur cependant ne semble plus me suffire. J'ai besoin de gens réels, pour me donner le change. Et simultanément, je sais que je ne peux demander aux gens de mon entourage d'assumer ce rôle, d'entendre ce que j'ai à dire. C'est trop lourd, trop egocentrique.

Alors je suis venue m'exprimer ici. Mais peut être que cela n'a pas sa place ici non plus. Et là, je m'excuse, parce que je deviens émotionelle et vous fait un reproche en demi-teinte. Le fond, réellement, et je sais que vous n'y pouvez rien, c'est que je suis simplement triste, et je me demande, tout simplement, si ce que je raconte est déplacé. Parfois je me demande si je devrais appeler des numéros d'aide psychologique, SOS je ne sais quoi, dans ces moments là. Mais sans doute n'est-ce acceptable nulle part d'autre que chez mon psy... ? (C'est vraiment une question) Je veux dire, on me coupera partout, non ?

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#4  21082

Re: Si maman est malade, tout s'explique...

a écrit:

Alors je suis venue m'exprimer ici. Mais peut être que cela n'a pas sa place ici non plus

Bien sur que si, et vous pouvez continuer à le faire sans soucis puisqu'il est clair pour vous qu'un forum ne remplace pas une thérapie .

a écrit:

je m'excuse, parce que je deviens émotionelle et vous fait un reproche en demi-teinte.

A vrai dire, je ne l'avais pas perçu comme un reproche. Et quand bien même, il était recevable de toutes façons.

a écrit:

Parfois je me demande si je devrais appeler des numéros d'aide psychologique, SOS je ne sais quoi, dans ces moments là. Mais sans doute n'est-ce acceptable nulle part d'autre que chez mon psy... ? (C'est vraiment une question) Je veux dire, on me coupera partout, non ?

Je ne suis pas un spécialiste des numéros SOS mais je ne vois pas pourquoi on vous couperait partout .

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#5  21083

zimzalabim
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Re: Si maman est malade, tout s'explique...

Bonsoir

Eh bien "me couper partout" me rappelle une idée à laquelle j'étais arrivée en écrivant mon journal (je suis diariste, aussi laid ce mot soit-il)...

Il est aujourd’hui plus difficile de m’abuser, car ayant admis de croire jadis, je suis déjà passée à la coupe. Et si je n’en suis pas morte, j’en suis certainement sortie plus meurtrie. Chat échaudé craint l’eau froide. Que me reste-t-il aujourd’hui ? Alors qu’à chaque fois que j’ai pénétré le tissus de la vie, j’ai dû me défaire d’un morceau de moi. Une tranche en moins, chaque fois. Combien m’en reste-t-il avant l’effacement total ? Je suis déjà si amputée de tout que j’erre comme un mort-vivant de mois en années. Que peuvent-ils me prendre de plus ? Enfin que veulent-ils donc de moi ? Quel est donc cet essentiel dont ils voudraient que je me dépare encore et qu’ils me reprochent de vouloir conserver ?
Je les vois assoiffés, leurs doigts crochus prêts à plonger dans mes chairs pour m’arracher le cœur. Et me laisser dans le caniveau comme un chat écrasé, pourrissante et démantibulée.


Lorsque j'étais petite, mon voisin et moi enterrions les chats morts dans un terrain vague, tombes que nous parsemions solennellement de fleurs après quelques prières. La mort, je la vois ainsi, dans les yeux éteints et la rigidité cadavérique de ces chats écrasés. La chosification.

Je ne sais pas pourquoi je crains que l'on me coupe partout. Sans doute ai-je l'impression que ma demande n'est pas supportable...

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#6  21085

Re: Si maman est malade, tout s'explique...

a écrit:

je fais ma vie pas à pas, alors je suis libre, et mes erreurs et mes réussites, mes souffrances et mes joies, seraient miennes. Réelles.

Pourquoi cela serait-il vrai seulement si votre mère était malade ?

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#7  21088

zimzalabim
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Re: Si maman est malade, tout s'explique...

Parce que ce que je peux nommer (diagnostique), je peux le désigner, si je peux le désigner, je peux me distinguer de cela. Pointer le doigt sur ce que je ne suis pas. Coupable ?
Mais je ne sais pas si je pourrais supporter non plus de me joindre à la foule pour la montrer du doigt. Et le supporterait-elle ?
Je ne sais pas. Je me sens liée. Je cherche à me délier de ce qui semble être son destin. Je cherche une place je crois, une place de fille, pas absolue, pas toutes, juste une de ses filles, pas ma propre génitrice ni la sienne, ni son reflet. Mais sans violence. Tout cela me paraît si flou.

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#8  21099

zimzalabim
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Re: Si maman est malade, tout s'explique...

Re-bonjour

J'ai l'impression que j'ai des réponses sous les yeux, ou sur le bout de la langue, mais de nager dans une purée de pois.
Cependant, je me débats avec cette sensation depuis tellement de temps que je ne m'attends pas à trouver UNE solution ultime maintenant smile

Bien, en attendant, je me disais, par rapport au "holding" de Winnicott à propos duquel j'ai posté un message dans la partie du forum sur l'interprétation des rêves, qu'il y a chez moi un fort désir de soigner ma mère.

Donc paradoxalement, ce qui me paralyse et me dégoute, serait ce que je souhaite. Mais un peu comme s'il ne s'agissait plus de MA mère, mais de LA mère. Un désir ancien qui n'existe pas dans ma réalité actuelle, mais qui y fait irruption presque malgré moi. Est-ce ce qui s'appelle un refoulement ? Retour du refoulé ?

Suite à ces considérations, et finalement, je me demande aussi de quelle manière le fait que ma mère soit malade me permettrait d'être libre... car si mon but est de la soigner, et qu'en comprenant sa maladie j'apprends comment y parvenir, ne serait-ce pas accomplir la fusion qu'au fond je désirerais ?

De quelle manière cela me libèrerait-il ? Peut être en me permettant de passer par une étape de mon dévelloppement dont j'aurais été frustrée ? Une sorte de préalable indispensable pour sentir sous mes pieds un socle ferme et fiable à partir duquel me lancer.

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#9  21105

Re: Si maman est malade, tout s'explique...

a écrit:

Parce que ce que je peux nommer (diagnostique), je peux le désigner,

Je peux alors plenement réaliser que je n'étais pas une mauvaise enfant qui rendait sa maman malade .... qu'en pensez vous ?

a écrit:

Un désir ancien qui n'existe pas dans ma réalité actuelle,

Mais qui existait dans votre réalité enfantine. Quel enfant n'a pas comme désir profond de rendre ses parents heureux?

a écrit:

si mon but est de la soigner,

Croyez vous qu'on puisse vraiment être le soignant de son parent ?

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#10  21127

zimzalabim
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Re: Si maman est malade, tout s'explique...

Bonjour

Oui en effet... pas vilaine, pas coupable. Pas à l'origine du mal. Et dans ce cas pas à l'origine simplement, donc pas sa mère (qu'elle ne voit plus, qui est sans doute décédée d'ailleurs).

Etant donné que sa mère était apparemment... comment dire, je ne la connais pas, je n'ai que la version de la mienne... mauvaise disons, qu'elle lui a fait beaucoup de mal, et que la famille de mon grand-père déconsidérait cette femme ("la guerre nous a amené deux plaies, Hitler et ..." ma grand mère donc, voilà ce qu'ils disaient), j'ai l'impression d'une malédiction qui planerait sur les femmes de cette famille. Et dont j'aurais hérité. (j'ai d'ailleurs entrepris d'interroger ma mère sur sa mère pour essayer de la diagnostiquer elle aussi, je suis incorrigible smile )

Mais bref, comment réparer ce qui était réel dans mon enfance mais ne l'est plus aujourd'hui ? Enfin bien sûr, je sais que des choses se "passent" (dans tous les sens du terme) dans le tranfert avec mon analyste, mais peut être suis-je simplement fatiguée d'attendre que se lève cette espèce de compulsion. Compulsion au sens où je semble agir automatiquement, ou plutôt ré-agir automatiquement, sans plus le vouloir et tout en sachant que c'est un cul-de-sac.
Peut être est-ce là le résultat de mes années d'analyse, une clairvoyance d'un côté, un conditionnement de l'autre, comme pour adresser ce manque en moi que je viens de découvrir mais ne sais encore comment combler. Que faire de "ça" ?

Non, raisonnablement, je ne pense pas qu'un enfant ait le devoir de soigner son parent. Le peut-il ? Je le pense, mais au prix fort, celui de ne pas avoir d'existence propre. Ou disons plutôt que cela ne soigne pas, mais comblera momentanément les besoins d'une mère éventuellement malade, ou simplement fragilisée ? N'y-a-t'il pas beaucoup d'enfants thérapeutes de nos jours ? D'enfants-objets ?

Je me souviens du discours d'une gerontologue à la télé, parlant des proches de la personne âgée placée en maison de retraite. Elle disait qu'il y avait typiquement dans la fratrie, le "sacrifié", l'enfant qui s'occuperait de sa mère ou de son père tandis que les autres fuyaient.

Nous avons tous des responsabilités envers nos proches, n'est-ce-pas ? Nos frères et soeurs, nos parents vieillissant. J'ai moi beaucoup de mal à trouver la frontière entre trop et pas assez. Sans doute est-elle toujours fluctuante et ainsi indefinissable, cette frontière, mais la connaître ferait l'économie de beaucoup de culpabilité, en tout cas pour moi.

Je ne désire pas tourner le dos à ma famille pour pouvoir être. De toute façon j'ai déjà essayé, en partant à l'autre bout du monde, et si cela m'a offert de belles expériences, j'ai été obligée de revenir en France car je voyais bien que quelque chose "bloquait".
Mais je ne veux pas non plus me sacrifier, hors de question que je grimpe de moi-même sur la croix. Et pourtant j'ai souvent l'impression que l'on m'y pousse, et que le fait que je m'y refuse est ce qui motive les réactions négatives de ma fratrie. Ainsi que de ma mère bien sûr, qui se victimise.

Bon mais, petite parenthèse, je souhaitais vous féliciter pour ce site, ainsi que pour les publicités qui me suggèrent des livres chaque jour que je viens aux nouvelles. Car c'est ainsi qu'aujourd'hui je suis "tombée" sur Mémoires sur la découverte du Magnetisme Animal de Mesmer, et je crois bien que cette théorie ressemble beaucoup à ce pouvoir que je pensais avoir donc et que je décris plus haut. Je l'ai commandé. smile Voir ce que lui a fait de ce ressenti...

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#11  21155

Re: Si maman est malade, tout s'explique...

a écrit:

je ne pense pas qu'un enfant ait le devoir de soigner son parent. Le peut-il ? Je le pense, mais au prix fort, celui de ne pas avoir d'existence propre.

Ce qui ne soigne pas le parent...

a écrit:

N'y-a-t'il pas beaucoup d'enfants thérapeutes de nos jours ? D'enfants-objets ?

Pourquoi "de nos jours" ?

a écrit:

Nous avons tous des responsabilités envers nos proches, n'est-ce-pas ?

oui, sans doute. Mais finalement ne sont-elles pas seulement celles que nous nous attribuons ?

a écrit:

j'ai d'ailleurs entrepris d'interroger ma mère sur sa mère pour essayer de la diagnostiquer elle aussi

Essayer de (la) connaitre/comprendre ne serait-il pas plus utile qu'essayer de (la)diagnostiquer ?
Vous questionnez beaucoup vos racines identitaires maternelles et fort peu vos racines identitaires paternelles... smile

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#12  21162

zimzalabim
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Re: Si maman est malade, tout s'explique...

Bonjour

Ce qui ne soigne pas le parent...

Euh, non, c'est vrai smile

Mais simultanément je pense : mais le maintient en vie. Sans doute parce que ma mère menaçait de se suicider. Enfin donc, cela permet qu'elle reste. Elle menaçait aussi de partir... et partait parfois dans la nuit pour "se calmer". J'avais peur qu'elle se jette sous un train.

Pourquoi "de nos jours" ?

Eh bien, de nouveau vous avez raison (c'est énervant tongue )
Je fais référence au message médiatique concernant l'éclatement de la famille, les divorces, les familles mono-parentales... enfin tout ce dont on nous rabat les oreilles à longueur d'année. Alors que je n'ai aucune connaissance de la vie familiale d'autrefois... Un vilain préjugé donc...

Mais finalement ne sont-elles pas seulement celles que nous nous attribuons ?

Certainement, mais il me semble que les "autres" ont, par rapport à moi, un sens plus développé des responsabilités qui leur incombent et de leurs propres limites. Que ce soit par rapport à ma mère, ma fratrie, ou à n'importe qui d'autre, et même surtout par rapport à mes relation "extra-familiales", je ne cesse de culpabiliser de crainte de ne pas être à la hauteur, de ne pas être une amie suffisament bonne, de ne pas être, tout simplement, quelqu'un de suffisament bien.

J'ai l'impression de faillir sur tous les plans. Cela s'est d'ailleurs clairement manifesté dans ma dernière relation amoureuse. J'étais coupable d'être incapable d'avancer. Il m'a quittée. Pareil dans le domaine du travail. Là par contre c'est moi qui ai quitté tous mes emplois, dont certains étaient pourtant très intéressant et rénumérateurs, à cause de cela (bon et aussi de mes tocs, tout de même - énormes retards dans la livraison de mes travaux, et par rapport aux horaires...). Même alors que mes employeurs m'offraient toujours de nouvelles chances, j'étais trop fâchée contre moi, et mes angoisses étaient insupportables.

Tout ce que je pouvais faire, à part angoisser et culpabiliser, était de chercher éternellement les preuves de mon innocences et de mon bon droit, de mes actes généreux ou productifs qui viendraient contredire ce jugement. En fait, cela envahit toute mon existence. J'ai du mal à gérer mon investissement dans tous ces aspects de la vie. Un jour trop, le lendemain plus rien... je m'épuise trop vite.

Je cherche désespérément une base concrète en moi qui me permette de m'investir correctement auprès des autres. Je me suis, je crois, toujours basée sur ce qu'il me semblait être leur désir. Mais bien sûr sans le vivre comme une grande bonté ou un sacrifice de ma part, puisque je pensais plutôt détenir une sorte de vérité totale et étant donné que j'y trouvais un (très) certain plaisir.

Essayer de (la) connaitre/comprendre ne serait-il pas plus utile qu'essayer de (la)diagnostiquer ?

J'essaie. Je lui pose beaucoup de questions sur sa vie de jeune femme. Sur son ressenti, au quotidien. J'essaie de lui parler franchement. Mais le flot de paroles est difficile à freiner une fois que ma mère est lancée. Elle ne me raconte pas, elle ne me dit pas, elle ne converse pas avec moi, elle monologue en cherchant un appui en moi, elle se vide. Cela finit vite par m'être intolérable. J'en viens vite à tenter de contenir tout cela, à rediriger la conversation, à essayer de structurer son récit par mes interventions. Au bout de 4h sans qu'elle s'arrête, je finis par ne plus émettre que des onomatopées... hmm hmm, ah oui, en effet, je vois...

Vous questionnez beaucoup vos racines identitaires maternelles et fort peu vos racines identitaires paternelles

Je sais smile Eh bien disons que la famille de mon père est assez intolérante, n'a jamais été très sympa, ni avec ma mère, qu'apparemment ils trouvent débile et gênante, ni avec mon petit frère, ni même avec mon père. Il commence seulement à s'en rendre compte et cela semble lui faire beaucoup de mal. C'est une famille idéalisée. Moi j'ai décidé de ne plus les voir, de toute façon ils n'en ont rien à faire de nous et je refuse de jouer les hypocrites. Pas besoin de cette colère en plus. Mes grands-parents paternels sont morts lorsque j'avais 6 et 11 ans, cela ne m'a pas beaucoup affectée, sauf pour mon père que je sentais peiné. A 6 ans déjà je voyais bien que je n'avais pas de raison de pleurer, qu'il n'y avait pas de lien affectif.

Et si mes racines maternelles m'intriguent autant, c'est parce que je ne connais personne de ce côté là. Tout ce que je sais me vient de ma mère. Et de ce qu'elle raconte, c'est une bien drôle de famille. Beaucoup de négligence vis-à-vis des enfants, mis à part quelques relations malsaines, peu d'amour. Voir pas du tout.

Le seul souvenir de ma grand mère remonte à mes 3 ans, car c'est la dernière fois où mes parents lui ont rendu visite, et se limite à la forme floue d'une grosse femme assise en bout de table dans une salle sombre. Je me souviens de ses bas sur ses mollets volumineux, sous la table. C'est tout.
Ma soeur aînée m'a dit qu'elle se souvenait que la maison de ma grand-mère était très sale, qu'elle n'osait rien toucher. Que le jardin était parsemé de crottes de chien.

Ma mère n'a pas d'amis de jeunesse. Mon père non plus d'ailleurs. Ils ont toujours été méfiants, timides, susceptibles... et jamais courtisés.

Mais oui mon père est un grand absent. Nous ne nous parlons quasiment jamais. A noël, et occasionnellement s'il passe par ma ville, disons une à deux fois par an. C'est toujours ma mère qui fait passer les messages, entre ma fratrie et moi d'ailleurs, et qui parfois me donne des nouvelles de lui.

J'ai bien essayé de me rapprocher de lui. C'est un homme plutôt gentil malgré ses côtés tyranniques, et que je respecte. Il a également essayé de faire quelques timides tentatives de manifester son intérêt et son affection. Mais je suis lassée maintenant. Et lui aussi visiblement. Je sais, en tout cas je crois bien, qu'il m'aime. Je pense qu'il connaît mes sentiments à son égard. Cela suffit sans doute...

Bonne soirée smile

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#13  21209

Re: Si maman est malade, tout s'explique...

a écrit:

Mais simultanément je pense : mais le maintient en vie. Sans doute parce que ma mère menaçait de se suicider. Enfin donc, cela permet qu'elle reste. Elle menaçait aussi de partir... et partait parfois dans la nuit pour "se calmer". J'avais peur qu'elle se jette sous un train.

Constatez simplement que finalement...elle est toujours là. Connaissez-vous la notion de "chantage affectif" ?

a écrit:

il me semble que les "autres" ont, par rapport à moi, un sens plus développé des responsabilités qui leur incombent

Comme de celles qu'ils peuvent/veulent fuir ? ( le fait que je m'y refuse est ce qui motive les réactions négatives de ma fratrie.)

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#14  21236

zimzalabim
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Re: Si maman est malade, tout s'explique...

Oui bien sûr, et je sais qu'elle en abuse, mais je n'arrive pas à savoir à quel point elle est consciente de son comportement... car je vois bien qu'il y a une souffrance à la base de cela.

Un jour j'ai osé lui dire que je n'étais pas là pour calmer ses angoisses, mais c'est peine perdue... elle a recommencé peu de temps après...

Quand elle se sent "coupable", disons quand elle sent que je sais à quoi elle joue, elle se justifie en parlant de sa fragilité, de sa sensibilité, de sa solitude. D'autres fois par contre, elle dira qu'elle n'a besoin de personne. D'ailleurs, lorsque j'ai été loin pour de longues périodes par le passé, il pouvait se passer plusieurs mois sans une seule nouvelle de sa part, et visiblement sans qu'elle ressente la moindre angoisse "me concernant".

Ca continue aujourd'hui, même si c'est devenu moins spectaculaire. Par exemple ma soeur aînée a dû intervenir un jour où ma mère larmoyait en réaction à une impatience ou autre réaction de "rejet" de mon neveux de 4 ans...  ma soeur a donc expliqué à son fils que "mamie ne pleurait pas à cause de lui, n'est-ce pas mamie !? " Assez récemment, un autre exemple, lors d'un dîner de famille, nous avons fermé la porte pour laisser dormir les enfants et ma mère était à la salle de bain. Mon père a alors dit "ne fermez pas la porte, "elle" (ma mère donc) va encore croire qu'on ne veut pas d'elle". Alors qu'il s'agissait tout de même de laisser dormir les enfants ! Comme quoi je ne suis pas la seule a ressentir cela...

Ce que je ne comprend pas c'est que malgré le fait que je sache maintenant que c'est bel et bien du chantage, que je ne sois pas/plus dans une angoisse de la voir disparaître (d'ailleurs, mis à part lorsqu'elle menaçait de se suicider ou partir, je n'ai jamais été dans les jupes de ma mère, aucun pleur lors de séparations, aucune difficulté à être éloignée de ma famille pour des séjours ou autre : mes parents ne m'ont jamais manqué...), je continue à me laisser faire...

Aujourd'hui que je suis dépendante financièrement de mes parents, je me dis que ma seule solution serait de ne plus l'être... mais comme je n'y arrive pas... et du coup, dès que je ne réponds pas au téléphone, ou que j'évoque la possibilité de partir quelques jours en vacances chez une amie, elle me parle évidemment de l'argent qu'ils paient pour moi... de ce qu'elle "fait pour moi" en général. Et comment ne pas culpabiliser et ne pas me sentir redevable alors que tous les parents n'acceptent pas d'aider leurs enfants adultes comme ils m'aident moi... Tous ses "cadeaux" ont un prix. 

D'ailleurs cela me fait penser à ce film "Oui, mais...", très sympa, je ne sais pas si vous l'avez vu ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Oui,_mais...

Bref, je constate qu'elle est toujours là, et sa disparition ne m'angoisse pas. Ce qui  me fait peur, c'est que ses chantages redoublent, que ses crises s'amplifient, en conséquences de mon refus de me laisser faire. Il y a quelque choses par rapport à l'idée de "dire la vérité" et de ce que cela déchaînerait.

Comme de celles qu'ils peuvent/veulent fuir ? ( le fait que je m'y refuse est ce qui motive les réactions négatives de ma fratrie.)

Oui enfin par rapport à ma fratrie, disons que bizarrement je semble être la plus lucide quand au comportement de ma mère, et en même temps celle qui subit le plus son emprise. Je ne sais pas, ce n'est pas très clair dans ma tête, il semble bien que j'étais au début de mon adolescence, l'élément pertubateur de la famille. Je ne faisais pas grand chose de mal au début, j'étais plutôt une préado très sage, ce qui n'empêchait en rien les crises de ma  mère et ses accusations de toute sorte. Finalement, j'en suis venue à me dire que puisque sans rien faire de mal j'étais ainsi persécutée, autant faire de vraies bêtises. Mais cela devenait insupportable pour tout le monde dans la famille. Même mon petit frère un jour m'a accusée de rendre folle ma mère. Finalement j'ai été éloignée, dans une famille d'accueil (parce que "ma mère n''en pouvait plus"), où je me suis tout de suite mieux portée (j'étais très déprimée)... et visiblement ma famille a continué sa vie plus paisiblement. Enfin un peu plus paisiblement.

Je ne sais pas. Ce qui me vient à l'esprit c'est que tout le monde aurait souhaité que je sois "matée", et le fait que je ne plie pas totalement les agace. Ma fratrie, tous. Bon aujourd'hui, vue ma situation catastrophique, ils ont au moins eu raison sur quelques points... lesquels je ne sais pas. Je me dis que je n'ai pas été très maligne et que plutôt que de faire la fière, j'aurais mieux fait d'écouter. Mais écouter quoi ? Ma mère ? Ma mère ne disait rien... ses réactions n'avaient aucune logique, elles étaient purement émotionnelles. Alors je ne sais pas. Qu'est-ce que j'aurais dû ou pu faire ?

Mes soeurs sont en couple, ont des enfants et du travail. Elles semblent prises dans une espèce de jeu de famille... on fait comme si tout allait bien, un weekend chez les beaux parents l'autre chez les parents... bon il y a bien de l'agressivité chez ma soeur aînée, assez dure et autoritaire, de la défensive chez la petite, de la lassitude et du retrait chez mon frère benjamin... je crois que tout le monde voudrait que l'autre gère ma mère. Mon père compris. On "se la repasse" en quelque sorte. Tout le monde semble contenir son irritation. Mon père parfois a des mots très durs. Ma soeur aussi. Le reste du temps on essaie de maintenir la "pax romana". Avec des onomatopées en essayant de dissimuler son mécontentement.

C'est triste pour ma mère. Personne ne la supporte. Quand on était petites, mes soeurs et moi nous étions réunies un jour et avions discuté de la possibilité que nos parents divorcent (il n'en a jamais été question, c'était simplement à cause des cris). Ma soeur aînée a dit qu'elle partirait avec mon père parce que ma mère était méchante, ma petite soeur elle aussi choisissait mon père. Et moi j'ai dit que j'irais avec ma mère alors parce que cela lui briserait le coeur.

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#15  21237

Re: Si maman est malade, tout s'explique...

a écrit:

Aujourd'hui que je suis dépendante financièrement de mes parents, je me dis que ma seule solution serait de ne plus l'être... mais comme je n'y arrive pas...

C'est peut-être principalement à ça que vous devriez vous "attaquer"...

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#16  21239

zimzalabim
Membre habitué
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Re: Si maman est malade, tout s'explique...

Eh bien j'essaie de reprendre le travail... je fais environ 10h par semaine en tant que vendeuse. mais j'ai encore beaucoup de mal avec les horaires. Besoin de beaucoup de temps de repli pour me réparer après. Mais ça va déjà mieux. Au début c'était vraiment dur question angoisses etc, mais clairement le fait de travailler m'aide. Seul souci est que je ne suis pas stable et certaines semaines j'ai de nouveau bcp de al à décoller de chez moi, ou suis trop à l'ouest au boulot... j'ai déjà eu un avertissement.

Je voudrais arriver à introduire plus d'activité dans mon quotidien... sociabiliser un peu plus, faire des balades... mais bon pour le moment c'est encore au stade de projet. Disons que les semaines où j'en fait un peu plus j'ai assez vite un retour d'angoisse et de déprime, de besoin de m'isoler. 

Après je ne sais pas trop vers quoi m'orienter. Je me demande si je devrais demander plus d'heures dans la vente, mais c'est un domaine qui ne me plaît pas. Je l'ai choisi pour sortir de mon inertie et parce que cela ne semblait pas menaçant. Et puis je trouvait ça bien d'être forcée de communiquer, de voir du monde. Ceci dit je me dis qu'il n'est peut être plus temps de me demander "ce que je ferais quand je serais grande".

J'ai autrefois travaillé en tant que rédactrice, traductrice, en freelance surtout. Mais je m'implique trop, lors de mes missions je ne faisais plus rien d'autre (même dormir et manger passait au deuxième plan), puis je procrastine, puis j'avais des tocs de vérification par rapport à ce que j'écrivais... et je n'étais vite plus en état de faire quoi que ce soit....

Alors je ne sais pas trop quoi faire.

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#17  21267

Re: Si maman est malade, tout s'explique...

a écrit:

Besoin de beaucoup de temps de repli pour me réparer après.

Vous réparer de quoi ?

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#18  21280

zimzalabim
Membre habitué
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Re: Si maman est malade, tout s'explique...

Difficile à définir... je tombe vite dans des abstractions sur ce thème... c'est comme si je n'étais jamais prête à faire face aux autres, au monde, que j'avais toujours besoin de plus de temps... comme si il me fallait un temps infini ou indéfini pour me rassembler, donc le fait qu'il y ait une rupture dans cette continuité m'effractait...et quand enfin je peux rentrer ou être seule, j'ai la sensation de devoir colmater les brèches.

Je pense que j'ai un problème avec la demande, en général. La demande de l'autre. Ce que je dois être à ce moment là pour être adaptée. Disons que cela me demande une production d'énergie considérable de m'adapter.

Pourtant j'ai la sensation d'être plus "présente", plus "impulsive", et la plupart du temps voir des gens, travailler, me fait plaisir, une fois que j'y suis... j'ai rarement envie avant d'y être mais bon, je laisse toujours ouverte cette porte là: qu'il est possible que ce soit agréable.

Bref... difficile à définir donc... besoin de vide et d'espace et de calme pour pouvoir exister.
Dès qu'une personne est présente, je crois que je fais taire tous mes besoins. Si je m'écoutais je ne verrais jamais personne, et cela ne me fait pas de bien non plus. Mes amis les plus proches savent que j'ai tendance à "disparaître" pour des périodes plus ou moins longues.

Bien sûr depuis environ un an, j'ai donc créé de nouveaux liens, trouvé un travail même si ce n'est que pour quelques heures par semaine, et je suis moins solitaire. Mais je n'arrive pas à "augmenter les doses", je n'arrive pas à trouver un équilibre, c'est toujours douloureux et extrêmement instable. Je voudrais tant que cela devienne plus facile, que voir une personne ou que ces quelques heures de travail ne déséquilibre pas tout le reste... je cherche une routine quoi...

Par exemple pour tenir ma maison un tant soi propre, il me faut ritualiser en quelque sorte. Et si je vois des gens, cela bousille ce maigre équilibre. Et je ne veux pas me retrouver comme il y a un an à vivre dans une poubelle. Plus les choses à faire s'entassent, et plus j'ai de mal à les aborder (ménage, administration, coup de fils, amitiés, tout).

Déjà que j'ai énormément de mal à me coucher la nuit pour maintenir un rythme où je me réveille tous les jours à une heure raisonnable. Dès que je "perds le fil", je dérappe dans mes horaires, et il me faut des mois pour retrouver une heure de coucher et de lever correcte. Les somnifères ne servent à rien dans mon cas, le souci est d'arriver à me lever de mon canapé pour aller dans la pièce où je dors. En ce moment je me couche vers 6-7h et me lève vers 14 ou 15h, les jours où je suis complètement HS vers 16-17h. Bien entendu cela me retarde pour tout ce que j'ai à faire... et me prive de la lumière du jour. Les périodes où je n'arrive pas du tout à voir le jour, je suis désespérée, car pour moi cela signifie que tout devient impossible.

Donc me réparer de quoi ? Je ne sais pas bien. De l'effort que cela me demande de rester "présente", sans doute...

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