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attitudes bizarres

#1  12851

sophia
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attitudes bizarres

lors de ma dernière séance chez le psy, il m'a interrogée sur l'importance de l'écrit pour moi (il n'aime pas que j'écrive, il préfère parler, m'avait-il dit).

C'était suite à ceci : il était étonné que je note mes rêves, et alors que je lui en lis deux qui sont récents et ont trait à mon mémoire (et à mon passé), il me dit que l'écriture me sépare de lui, et que les rêves sont quelque chose de privé. Ce alors que la dernière fois, il avait gardé un silence glacial, sauf au moment où je lui ai dit "j'ai fait un rêve" et où je lui ai raconté.

Je lui ai expliqué, l'écriture, en lui dessinant un cercle de mots sur une feuille de papier : c'était ce que j'avais fait la première fois que j'ai essayé d'écrire, avant de savoir écrire, en voulant imiter mon père que je voyais en train d'écrire.
Mais quand je lui avais montré mon écriture, à ma stupéfaction je constatais que j'avais tracé un cercle alors que lui avait écrit en lignes.
C'est ce cercle que j'ai refait chez le psy, en lui expliquant ce que je viens de vous relater.
Puis j'ajoute : ce cercle m'en rappelle un autre que j'ai tracé, plus tard, avec des jouets, par terre. Ce cercle de jouets a été brisé par le frère jumeau de mon père, qui est fou. J'ai vécu ça comme une destruction, à l'époque, un truc brutal.
(Sur le dessin que j'ai fait au psy, je dessine une flèche qui va vers le cercle ainsi).

Regardant le dessin, il me fait : "moi j'y vois un ovule et un spermatozoïde".
Je lui ai répondu : non, c'est un cercle de mots, pour me protéger.
Il m'a dit que les mots d'écriture, il ressentait ça comme quelque chose qui me séparait de lui, que les mots c'était un peu comme des vêtements.

Je lui ai aussi parlé de la douleur mentale que j'éprouve quand je rédige mon mémoire de maitrise (il s'agit d'un mémoire sur l'inceste). Il me dit : "pourquoi vous continuez si c'est douloureux ?".
Je lui ai répondu : parce que si j'arrêtais vraiment de le rédiger, ce serait douloureux aussi, et sans issue.

A chaque fois que je lui parle d'inceste, il me parle d'oubli. Il emploie le mot oublier. Moi je croyais que le rôle d'un psy, c'était d'aider à se souvenir. Pourquoi il me parle d'oublier ?

Quand je ne lui parle pas d'inceste, il est comme un psy normal. Il interprète, il discute, etc.
Ca c'était pendant que je lui parlais de mon rêve, durant la séance précédente. Et avant que je lui parle de mon rêve, je lui parlais de mon père (abuseur) venu récemment au théatre voir ma soeur, et de l'effet que ça m'avait fait. Bref, il a gardé le silence tant que je lui parlais d'inceste, et s'est comporté comme un psy normal quand j'ai cessé de parler d'inceste.

Est-ce que ses attitudes sont normales ou est-ce qu'il déconne ?
Est-ce que c'est moi qui suis maboul et parano ? Pourquoi est-ce qu'il fait comme ça à chaque fois que je parle d'inceste ? C'est une méthode de psy pour m'aider ? Vous connaissez cette méthode ?
Merci.

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#2  12855

Re: attitudes bizarres

a écrit:

Est-ce que ses attitudes sont normales

Tel que vous les décrivez elles sont surprenantes...
C'est une méthode de psy pour m'aider ? Vous connaissez cette méthode ?
Personnellement ..... NON

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#3  12976

Re: attitudes bizarres

Bonjour,

a écrit:

A chaque fois que je lui parle d'inceste, il me parle d'oubli. Il emploie le mot oublier. Moi je croyais que le rôle d'un psy, c'était d'aider à se souvenir. Pourquoi il me parle d'oublier ?

Que vous a t il dit exactement , vous en souvenez vous ?

a écrit:

le silence tant que je lui parlais d'inceste, et s'est comporté comme un psy normal quand j'ai cessé de parler d'inceste.

Qu'est ce qu'un psy "normal" pour vous ?

Qu'elle genre de thérapie effectuez vous avec lui ?

Enfin,  une question me vient à l'esprit ...
Qui croyez vous que nous puissions être pour juger ou encore interpréter un silence d'un autre thérapeute ?

Au même titre que l'interprétation d'un rêve, un silence, un mot, ne peut être interpréter que par celui qui l'émet ou qui le reçoit. C'est pourquoi, je vous demanderais, tout simplement, d'essayer d'exprimer le "comment" de votre propre réception de ce silence. Et le "pourquoi" de toutes ces interrogations sur ce fait.


Cabinet de psychothérapie et de Psychanalyse de Christelle Moreau, MAISON de la SANTE, 7 avenue Alfred Mortier, 06000 NICE CENTRE, Arrêt de TRAM Lycée Masséna, Cathédrale Vieille Ville, pour rendez-vous, merci de me joindre au 06 41 18 52 56, à bientôt.
M'appeler avec Skype : christelle.moreau

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#4  13007

sophia
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Re: attitudes bizarres

"a écrit:
A chaque fois que je lui parle d'inceste, il me parle d'oubli. Il emploie le mot oublier. Moi je croyais que le rôle d'un psy, c'était d'aider à se souvenir. Pourquoi il me parle d'oublier ?

Que vous a t il dit exactement , vous en souvenez vous ?"

Quand je lui parle d'inceste, il me parle d'oubli. J'ai ... oublié les propos exacts, et je n'y retournerai pas, parce que pour moi un psy normal n'a pas à induire des pressions par ses questions (je reçois ses dires, nombreux, comme une série d'injonctions qui me mettent comme dans une impasse, ne laissent pas place à ma parole, la tuent).

"Qu'est ce qu'un psy "normal" pour vous ?"

Un psy qui n'envahit pas de questions, qui ne me fait pas subir un interrogatoire policier comme il l'a fait lors de la deuxième séance que j'ai eue avec lui (c'est comme si il y avait quasiment que lui qui avait parlé, alors que la première séance, il m'écoutait et reformulait et relançait parfois).

"Qu'elle genre de thérapie effectuez vous avec lui ?"

Psychothérapie d'inspiration analytique (les comportementalistes, moi, c'est comme les cachets pour vivre en oubliant, ça me hérisse).

"Enfin,  une question me vient à l'esprit ...
Qui croyez vous que nous puissions être pour juger ou encore interpréter un silence d'un autre thérapeute ?"

Cette demande est-elle contenue dans mon post (c'est une question) ?

"je vous demanderais, tout simplement, d'essayer d'exprimer le "comment" de votre propre réception de ce silence. Et le "pourquoi" de toutes ces interrogations sur ce fait."

Parce que je me sens très mal suite à ces entretiens, comme dans une situation qui n'a pas de nom, où je doute de tout, de moi, de mes perceptions, ..., et avec un psy normal, ça n'arrive pas il me semble (pour moi, un psy normal, c'est comme le psy qui m'a suivie pendant 2 ans entre 1995 et 1997, et qui est hélas parti à Taïti en juillet 1997 : il ne me disait jamais "il faut" ou "il ne faut pas", et même si j'avais desfois l'impression qu'il était différent de ce qu'il est en réalité, cela cessait quand je le revoyais, parce que j'avais devant moi la personne réelle et plus le mélange de celle du passé qui se mettait sur lui comme un masque).

De toute manière pour le psy en question c'est réglé : je n'y retourne pas, je fuis. Une fois de plus ...

Mais après plusieurs jours de réflexion je sais que mon malaise est trop important pour être normal. Que je ne supporte pas d'entendre "moi j'y vois un ovule et un spermatozoïde" comme dit ci-dessus, que je ne me sens pas en sécurité avec de tels propos. Ni avec des propos du genre "j'ai envie de dire CA crie", quand je lui explique (à sa demande) que je criais quand les autres, au collège, me prenaient comme souffre douleur. Ca me donne l'impression qu'il est de leur côté et pas du mien. Et moi je ne suis pas là pour comprendre leur point de vue (à ces pauvres petits qui "ne savaient probablement pas bien pourquoi ils faisaient ça" - les pauvres petits, c'est moi qui ajoute). Moi je ne paie pas pour comprendre le point de vue de ceux qui m'ont fait du mal. Je paie pour qu'on écoute le mien, pour commencer.
Ensuite je veux bien, éventuellement, comprendre le point de vue des humains qui en démolissent d'autres "sans bien savoir pourquoi".

J'ai eu l'impression d'être en face d'un psy qui démolissait ma parole "sans bien savoir pourquoi".
S'il préfère la parole parce que les mots écrits sont comme des vêtements et me séparent de lui, ma parole, c'est quoi ?
S'il me dit lorsque je rapporte un rêve que j'ai noté : "les rêves, c'est privé" (rêve qui parle de mon agresseur incestueux), quelle place me reste-t-il ici ?

C'est ferme ta gueule et enlève tes vêtements ?
Dans ce cas-là, quelle autre solution que la fuite ?

Et qui êtes vous pour juger d'un silence ? Mais quel regard extérieur possible, non sur un silence, mais des paroles, un ensemble de paroles, et de silences, qui me ramènent à cela ?

Ce que je décris là, c'est, de façon caricaturale, ce qui m'est arrivé à chaque fois que j'ai essayé d'aller voir un/e psy depuis le problème que j'ai eu avec celui qui m'a suivie de 2001 à 2006 (et qui a reconnu lui même auprès de la sécu "s'être trompé" dans les honoraires qu'il m'a demandé - en réalité, et comme il me l'a dit lorsque j'ai été le revoir une dernière fois erreur tout à fait volontaire "je fais ça à tous mes patients, vous êtes la seule à protester" "parce que ça me fait moins de papiers et plus d'honoraires" "mon objectif principal depuis plusieurs années, est d'augmenter mes honoraires pour pouvoir continuer de travailler à l'hopital à mi-temps". Conclusion de la sécu : mademoiselle, allez récupérer vos 14 euros et l'affaire est réglée. Qu'il les bouffe et s'étouffe avec ces misérables 14 euros, oui).

Depuis, c'est comme si à chaque fois que j'essaie d'aller en voir un/e, il n'y avait pas de place pour ma parole.

Qui êtes vous pour juger ?
Pour moi, la réponse, c'est encore une question : qui existe pour dire "stop" ?
La réponse qui me dit "selon ce que vous nous en décrivez, NON ce n'est pas normal", me permet de me dire "stop", il ne faut pas que j'y retourne dans ces conditions.

En plus, je n'ai rien contre ce type, au contraire ça me file la nausée de l'entendre me parler comme ça, m'acculer au "ferme ta gueule et enlève tes vêtements". C'est un prof qui encadre mon mémoire qui m'a refilé ses coordonnées ... ça me met dans une situation où je me sens honteuse, comme si c'était de ma faute (ce n'est pas de ma faute, je ne suis ni son psy ni son superviseur, c'est pas mon rôle de le remettre sur ses rails normaux ... mais alors c'est le rôle de qui ?).

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#5  13018

Re: attitudes bizarres

Vous vous êtes exprimée très clairement et je pense que cela vous a fait du bien et je vous en remercie.
Votre interprétation de ces deux séances en "ferme ta gueule et enlève tes vêtements" en dit long justement sur votre besoin d'être soutenue et de perdurer dans votre analyse.
En revanche, si vous ne vous sentez pas à l'aise avec ce thérapeute et pour cause...pourquoi ne pas lui avoir exprimé tout ce que vous venez de nous écrire ?

Peut-être ne vous en a t il pas laissé l'autorisation ou est-ce vous qui ne vous êtes pas autorisé à le faire ?

Dans tous les cas, je vous trouve très courageuse d'avoir réussi à exprimer sur ce forum vos ressenti, car comme vous le dites ici :

a écrit:

Mais après plusieurs jours de réflexion je sais que mon malaise est trop important pour être normal.

Ce que vous ressentez me semble très profond, je ne le qualifierais pas pour ma part  d'anormal, mais me permettrais de vous suggérer de ne pas rester avec cette colère sans poursuivre.
Bon courage à vous.


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#6  13026

sophia
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Re: attitudes bizarres

"En revanche, si vous ne vous sentez pas à l'aise avec ce thérapeute et pour cause...pourquoi ne pas lui avoir exprimé tout ce que vous venez de nous écrire ?

Peut-être ne vous en a t il pas laissé l'autorisation ou est-ce vous qui ne vous êtes pas autorisé à le faire ?"

je lui ai dit, la troisième fois qu'on s'est vus : "vous avez écrasé mes mots", "c'est comme si vous étiez en train de faire comme tous vos collègues que j'ai été voir en 2006 avec moi". La deuxième fois qu'on s'était vus, il m'avait dit un truc du genre "vous avez probablement des problèmes avec le cadre, les rapports avec les adultes, ..., enfin, je veux dire les rapports avec ceux qui représentent les adultes symboliquement (comme ici par exemple)". Je lui ai répondu la fois suivante, que c'était mon psy précédent qui avait l'air d'avoir eu des problèmes avec le cadre, et que moi pour moi le problème, ce n'était pas le cadre mais son détournement à des fins destructrices (je ne lui ai pas ajouté que oui, le cadre m'agace toujours, parce que c'est un autre problème, pour moi. Pour moi, c'est un agaçement normal, pour vérifier sa solidité et si il y a bien une place pour moi dedans).

Si j'y retournais maintenant que j'ai observé qu'il semble que c'est à chaque fois que je parle d'inceste qu'il me censure, je ferais exprès de ne parler que de ça mordicus pour voir ce qu'il fait.
Sauf que c'est un affrontement trop éprouvant, c'est comme un espoir qu'il change, qu'il redevienne normal et arrête d'être dans cet état où il raconte des trucs dégueu du style "moi j'y vois un ovule et un spermatozoïde". Je me contrefiche de ses fantasmes qui (là) puent. Je suis pas là pour ça.

Et l'espoir qu'il change, qu'il soit uniquement (je le dis comme ça) le Dr Jeckyll, et non plus Mister Hyde, pour moi c'est comme une drogue, une fascination sidérante, mortifère, destructrice, et la seule solution qui me reste alors c'est de couper, de partir.

Une solution pourrait être que je lui donne à lire ce que j'ai écrit ici. Mais si je viens à la séance et lui donne, il ne voudra pas lire ("je préfère parler avec vous"). Et en paroles, je ne peux pas dire plus, plus fort, que ce que j'ai déjà fait. Alors c'est une impasse pour moi, tant que c'est comme ça.
C'est comme s'il fallait qu'il se voie dans un miroir pour se stopper et se remettre sur les rails qu'il ne devrait jamais quitter, mais ça ne peut pas être moi le miroir ... et il n'y a pas de miroir.

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