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Déréalisation, angoisses, et grands questionnements.

#1  34532

exquiselola
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Déréalisation, angoisses, et grands questionnements.

Bonsoir !
Je viens de parcourir un peu ce forum, et j'ai de nombreuses questions à poser qui me semblaient pouvoir trouver des réponses ici. Du moins je l'espère, car j'ai remarqué que tout les postes n'obtenaient pas de retour.

Bref, l'été passé j'ai développé des troubles tels que des crises de panique, de la déréalisation et de la dépersonnalisation. Je suis actuellement suivie par une psy, qui m'aide beaucoup d'ailleurs, mais ce soir des questions me taraudent que j'ai envie de poser.

Tout d'abord, il faut que je m'explique sur l'origine de mes problèmes. Évidemment, mon suivi psychologique est encore en cours, il ne m'est donc pas possible d'affirmer quoique ce soit. Peut-être même qu'à la fin de ma psychanalyse je ne le pourrai toujours pas. Mais je suis rapidement arrivée à une théorie qui me semble probable.

Premièrement, il faut savoir que mon père a eu trois enfants avant de rencontrer ma mère et de se marier avec elle. Ce sont trois filles, des femmes maintenant, avec qui je m'entend très bien, pas de problème de ce côté. Mes parents ont encore eut ensemble d'abord des jumeaux, des faux, des garçons, puis moi-même, en dernier. Nous avons un temps cohabité avec les deux plus jeunes filles de mon père.

Petite, j'avais des amis imaginaires. Beaucoup, d'ailleurs. Avec lesquels je jouais souvent. Avec mes frères, nous étions plutôt complices, bien que comme toutes relations fraternelles nous avons également eut beaucoup de désagréments, de batailles et de chamailleries. Mais lorsque nous jouions ensemble, très souvent il s'agissait de jeux de rôles basés sur nos dessins animés ou bandes dessinées préférées. Un de mes frères et moi n'avions pas de problèmes à imaginer tout les décors qui nous étaient nécessaire. Mon second frère n'y arrivait pas. Enfin, en résumé, j'ai passé mon enfance à imaginer des choses, à créer des mondes et des histoires.

Je dirais que le problème se situe dans la suite. Je n'ai jamais abandonné mon imaginaire d'enfant. Je n'ai plus d'amis imaginaires, mais j'ai très longtemps continué d'imaginer des situations, me plongeant comme personnage d'un manga, d'un livre, d'un film qui m'avait plu. Le soir, une fois couchée, je "jouais" ainsi longtemps encore à fantasmer à une vie d'aventures extraordinaires. Mais il a bien fallut que la réalité me rattrape. Une fois ma scolarité obligatoire achevée, il a fallu que je fasse face au concret des études, à ma séparation de mon groupe d'amis à travers lequel je vivais ma réalité.

Je pense que mes angoisses sont survenues à ce moment. Le monde me parait tellement décevant comparé à ce que je peux créer ! Comment suis-je sensée me contenter d'une vie métro-boulot-dodo, régie par l'argent et les obligations de la société quand j'ai pour ainsi dire vécu, dans une sorte de "vie parallèle", des combats de pirates, des tours du monde, soutenu des nobles causes, affronté la mort avec un lance-pierre ? On me dit, quand je pose cette question, qu'il n'est pas forcé que je vive une existence rangée. Que j'ai le choix de ma profession, de mon mode de vie. C'est vrai, j'ai la chance de pouvoir choisir ce que je veux faire dans la vie. Mais je serai toujours enchaînée par les dictats de notre temps ! J'aimerais tellement échapper à ça, échapper à toutes ces préoccupations d' "adulte". Je ne crois pas être victime d'un syndrome de Peter Pan, d'être une adulescente... J'ai tout de même le souhait d'une indépendance, je n'ai pas envie d'être une enfant dans le sens où l'on s'occuperait de moi. Ce que j'envie à l'enfance, c'est qu'alors je ne me posais pas la question de l'avenir, il me semblait que j'étais immortelle, comme tous les gens qui m'entouraient, et que je ne vieillirais jamais.

Ceci fait place à mes premières questions :
- Dans ce contexte, comment suis-je censée me plier à ce monde ? Je n'ai malheureusement pas le pouvoir de le changer du tout au tout, ni de vivre ailleurs que sur cette planète, alors comment contrer mes déceptions ?
- De même, si je suis déçue par la réalité, comment renoncer à l'imaginaire ? Il va pourtant bien falloir que je le fasse, puisque me piéger dans ma bulle ne fait que me causer des problèmes ?

Pour la suite, j'ai l'impression de n'avoir naquit intellectuellement qu'à la fin de ma scolarité obligatoire. Avant cela je ne me posais aucune question, ce sentiment d'immortalité que j'avais dans mon enfance perdurait. Je ne voyais pas au-delà du collège. Suite à cette prise de conscience, il va de soi que je me suis énormément interrogée. Et la première chose qui m'a frappé, c'est que personne dans mon entourage ne semble se questionner, du moins pas de la même manière.

J'ai l'impression que les gens de mon âge sont excessivement superficiels. Je ne le leur reproche pas, je regrette de ne pas pouvoir être comme eux. J'admire leur facilité à vivre. Il paraît si simple de ne s'intéresser qu'à la nouvelle conquête de tel ou telle star de cinéma, de ne se soucier que de son copain, de ne s'énerver que sur les trahisons futiles de cette soi-disant amie ! J'ai remarqué que je souhaite souvent avoir été plus bête. Est-ce que les gens plus bête ne se pose pas moins de questions ?

Personnellement, je retourne dans ma tête des interrogations sans réponses, d'ordre métaphysique, philosophique, sociologique, existentiel... Je lis les journaux, et la seule chose qui me frappe c'est l'absurdité de notre comportement. Je fais là une généralité, mais j'ai souvent la sensation que la construction de notre société est excessivement compliquée et absurde. Il me semble qu'il y aurait moyen de faire les choses beaucoup plus simplement, et quand j'en parle autour de moi, on dirait que je suis la seule à me faire la remarque.

Je n'ai pas plus grand souhait que de trouver le bouton "off" de mon cerveau. Je suis agacée par le bourdonnement continu de mes pensées, j'en ai marre de ne pas pouvoir jouir des choses simples sans être entravée par des questions dont je sais pourtant que je ne trouverais pas les réponses.

D'où mes autres questions :
- Pourquoi m'interroge-je sur ces choses alors que les autres ne le font pas ?
- Comment font-ils pour accepter une vie si monotone ?
- Et surtout, pourquoi ne puis-je pas m'en contenter si eux le peuvent ?
- Pourquoi ai-je la sensation d'être si différente des autres ? Est-ce que tout le monde se sent aussi particulier ? Suis-je vraiment différente, ou est-ce une sorte de narcissisme, ou un sentiment commun à tous ?

J'espère sincèrement que vous saurez répondre à quelques unes de ces questions. Celles-ci me semble pouvoir trouver une explication, comparée à tant d'autres qui me tournent dans la tête ce soir, alors trouver la clé de ces interrogations me soulagera peut-être un peu la pensée cette nuit.

Merci de votre intérêt et bonne nuit !

Hors ligne

 

#2  35678

Re: Déréalisation, angoisses, et grands questionnements.

Bonjour,

Avant de vous répondre il me vient à l'esprit plusieurs questions, sans réponse je ne vois comment pouvoir vous aider.

Quel est votre âge ?
Vivez-vous seule ? En couple ?
Avez-vous déjà consulté ?
Avez-vous une activité ?
Prenez-vous des médicaments ?

J'aimerais avant toute chose avoir des éléments pour pouvoir ébaucher une première approche.


Gongora Maria Psychanalyste à Bordeaux

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