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pater qui laisse par terre

#1  17604

lilllllie
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pater qui laisse par terre

bonjour,



je me suis présentée dans le forum sexologie, j'ai clos le sujet en sexo, par contre j'ai soulevé des questions sur les relations parents/enfants.

aujourd'hui ce qui m'intéresse c'est la relation avec mon père, que je considère malsaine, et que je n'arrive pas à rendre saine.

mon premier souvenir d'enfance positif correspond à la recherche du youpala qui me permettait de faire mes premiers pas par moi-même avec le soutien d'un élément extérieur stable.

mon premier souvenir d'enfance négatif correspond à une nuit d'orage où j'avais peur, où je pleurais et appelais ma mère, et où mon père s'était levé pour m'entraîner par le bras dans les escaliers, m'enfermer dans la cave, et éteindre la lumière.
cela n'a pas duré très longtemps, mais lorsque je vis un épisode de ma vie où je me sens "trahie", c'est ce souvenir qui remonte systématiquement à la mémoire, je le revis en boucle.

pourquoi est ce que je n'arrive pas à tourner cette page ?




il y a eu un événement dans ma vie qui a envenimé les relations avec mon père.

j'ai eu une aventure avec un homme beaucoup plus âgé que moi, et plus âgé que mon père.
j'ai cessé cette relation lorsque je me suis rendue compte que cet homme avait des attitudes similaires à mon père ; dévalorisation systématique, culpabilisation, pulsions sadiques anales, manipulations, perversion.

il a fallu 6 mois pour que je me rende compte de l'envers du décor du personnage.
étrangement, il m'a fallu cette relation pour commencer à voir et disséquer les mécanismes de manipulation perverse de mon père ; je n'avais jamais été capable de les analyser en détail avant, c'est comme s'il était à l'intérieur de moi, comme si j'avais été inapte à me distinguer d'une sorte d'imbroglio familial.



j'ai un bien matériel, j'ai confié la clé à cet homme plus âgé car je pensais que je pouvais lui faire confiance, et il a détruit ce bien de l'intérieur.
il a réalisé des dégradations car je pense qu'il voulait tenter de prendre l'ascendant sur moi, me rendre dépendante de lui.

j'ai récupéré la clé, fait changer les serrures, et demandé à mon père son aide pour tenter de réparer les dégâts.

la réaction de mon père a été une immense violence et colère interne ; il m'a hurlé dessus, il était à 2 doigts de me frapper, mais il ne l'a pas fait.
il m'a reproché les amis avec lesquels j'ai partagé ma vie, puis m'a envoyé un mail avec la somme que je lui ai coûté toute ma vie.
un calcul froid et rationnel de l'argent que je lui ai coûté.
je lui ai répondu par mail qu'il avait été un comptable hors-père.
je n'ai pas souhaité me justifier.
j'ai compris qu'il ne donnerait jamais le droit à l'erreur.
plus tard, en parlant de mon bien, il m'a dit "c'était de la merde, c'est de la merde, et ça restera toujours de la merde, quoi que tu tentes d'en faire".

j'ai réussi à obtenir de lui qu'il m'aide, mais il le fait en me faisant passer après tout le reste, et en dépensant le moins possible.
il est à la retraite, passe tout son temps à jouer au golf, a sa porshe qui dort au garage, pendant qu'il utilise sa 407.
de mon côté je suis au rmi, j'ai monté ma société il y a 10 mois, et je suis au bord de la faillite financière car mon activité subit la crise de plein fouet.
pour les travaux je viens de financer 3 000 euros, il a financé 150 euros.



j'ai réalisé que je n'avais quasiment aucune valeur pour ce père.

une fois il m'a dit "j'ai eu de la chance avec ta mère, elle n'a jamais voulu partir en vacances, j'ai pu tout mettre de côté".

une autre fois il m'a dit "tu sais dans la vie, on est seul".




je crois qu'il a une hantise totale de la faiblesse, de la maladie, de la vieillesse, de la mort, et que lorsqu'il me voit, il voit tout ce qui lui fait peur, tout ce qu'il refuse de voir.
j'ai en effet une maladie chronique depuis l'âge de 10 ans.

je pense également que je représente pour lui l'échec de son couple, parce que je me suis développée à l'inverse de ma mère, sur la notion de plaisir et de plénitude.


le revers de la médaille est que j'éprouve une sorte de désintéressement pour les biens matériels, il n'ont quasiment pas de valeur à mes yeux.
je suis une sorte d'anti-aimant à argent.
il faut que je corrige cet aspect, et vite, parce que c'est mon avenir qui est en jeu.

j'ai compris récemment que l'argent pouvait symboliser la valeur que je m'accorde à moi-même, donc que je pouvais en avoir sans ressentir de culpabilité.

la culpabilité de cette voix intérieure disant "mais de toute façon tu ne vaux rien, tu n'es rien" venant à la base de ce père qui se réalise en enfonçant tout ce qui l'entoure dans la sphère intime, et en voulant paraître parfait auprès de ses relations extérieures.


lorsque mes parents se disputaient, l'un ou l'autre venait dormir dans mon lit à tour de rôle.
il n'y a jamais eu d'attouchement, mais cette réaction était perturbante.

une des 2 soeurs de mon père l'a accusé d'attouchements réalisés dans l'enfance.

se peut-il qu'il y ait eu quelque chose de louche, et que je l'ai refoulé, complètement zappé ?




comment faire pour sortir de cet imbroglio relationnel incompréhensible pour moi ?

je crois que ce que je ne comprends pas, c'est les pulsions agressives anales de mon père.
je n'ai probablement jamais dépassé le stade oral.

il me reproche souvent ma façon d'être à la vie, je la passe avec le sourire, toutes les difficultés que je traverse, je les traverse avec le sourire.
je refuse de me laisser miner par les événements, cela me rend décalée et sans doute peu agressive dans ma façon de traverser les épreuves.
lui le voit comme si ma vie était facile, comme si je ne comprenais pas qu'elle était difficile.

comment faire pour imposer ma présence vis à vis de cet individu, en tant que femme sexuée et responsable ?

pour être là, non quand il le désire et conformément à ses attentes, mais quand moi je désire l'être, et conformément à mes attentes ?

comment faire pour lever les malentendus ?



est il possible de mettre en place un dialogue débarrassé du rapport de force ?
et si oui, comment ?

pourquoi règne-t-til une telle confusion, un tel mélange des genres dans l'esprit de mon père ?

comment faire pour que cela ne m'affecte plus ?

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#2  17730

lilllllie
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Re: pater qui laisse par terre

dommage de ne pas avoir pu amorcer un dialogue ici.

c'est en participant à un forum consacré aux pervers narcissiques, que j'ai pu avancer.

je vous livre le fil de ma pensée, sachant que je pense mon père profil mixte manipulateur (pervers) narcissique et syndrôme de peter pan à priori.


concernant les pn (pervers narcissiques), je me suis rendue compte que ce sont systématiquement des personnalités bloquées au stade sadique anal.

c'est à dire que symboliquement ils évacuent la merde ou la retiennent.

(lol pardon c'est cru mon langage)

c'est ainsi qu'ils agissent avec les êtres humains, par voie de conséquence.

ils tentent de retenir "la merde", puis quand elle pousse trop ils l'évacuent.

ils jouent avec les gens comme ils ont joué avec leur merde étant petit, pour eux ce n'est qu'un objet.

d'ailleurs, ils tentent par tous les moyens de rendre cet objet (leur victime) inerte, incapable de bouger, ce n'est pas un hasard.


je pense que les victimes pour leur part sont souvent bloquées au stade oral ; elles n'arrivent pas à penser que les réactions pn soient possibles, car elles ne sont jamais passées par le stade anal, donc c'est inconcevable pour elles.

par contre les pn qui sont passés par le stade oral avant d'intégrer le stade anal pour ne plus en sortir, arrivent facilement à anticiper les réactions des personnes bloquées au stade oral.

il faut comprendre symboliquement, que le pn pense que l'on est un déchet, dès le départ, puisque c'est son mode de fonctionnement qui symboliquement le pousse à penser cela.

il développe son narcissisme à partir de cette croyance (l'autre est forcément de la merde avec laquelle je joue tant que je l'ai, puis je l'expulse en l'écrasant - dans la mesure où il en viendra d'autres...).


il faut comprendre symboliquement, que la victime pense que l'autre (le pn en l'occurence) est "bon", elle le pose comme principe de base, jusqu'à l'intégrer à l'intérieur d'elle, l'absorber, en quelque sorte.

elle développe la dévalorisation d'elle même à partir de cette croyance.
(je suis forcément de la merde, puisque l'autre est "bon", "meilleur que moi", donc il faut que je sois encore "meilleure" )
elle fige l'image de l'autre dans l'idéalisation, pas dans la vraie vie. mais cela la conduit inévitablement à la déception.

si le pn n'agissait pas par la destruction, c'est la victime qui partirait en réalisant que le pn (pas plus que qui que ce soit d'ailleurs) ne peut pas être à la hauteur de ses attentes.


les 2 systèmes sont des systèmes basés sur des croyances complètement fausses, erronées au possible, acquises dans l'enfance.



mais le fait de comprendre, ne me permet pas encore d'intégrer par les affects... l'assimilation est encore partielle, je ne sais pas comment progresser plus avant.


je crois que la meilleure façon d'améliorer les relations père/fille, c'est de dédramatiser les modes de pensée symboliques, de grandir à moi même, et d'accepter que mon père est un enfant, et que pour lui je ne peux pas être autre chose qu'une merde.

le grostesque de la situation n'a finalement rien que choquant, ce qui a toujours été choquant pour moi, par contre, c'est le non-dit.

un parent n'est pas un Dieu, c'est juste un être imparfait qui accepte ou renonce à être perfectible... après tout c'est sa vie, pas la nôtre, ou plutôt la nôtre simplement en tant que dommage collatéral.

on ne peut pas forcer un père qui ne (veut ? ou) peut pas l'être, à l'être.
certaines personnes ne peuvent pas faire autre chose que semblant.
au delà de la souffrance des enfants, il y a l'incapacité pure et simple du parent.

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#3  18119

lilllllie
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Re: pater qui laisse par terre

ce que j'ai écrit ici m'a fait réagir au niveau de l'inconscient par un rêve très symbolique, que j'ai beaucoup de mal à interpréter.

pourriez-vous m'aider ?
je voudrais, au stade de ma vie, dépasser de toutes mes forces la problématique paternelle, pour avoir une vision des hommes plus juste, plus épanouissante.

je lutte à l'intérieur de moi entre mon propre pôle paternel, et la petite fille de mon enfance.

mon rêve crée un père qui serait parfait (?) à l'inverse de ce qu'il est dans la vraie vie.
c'est la première foit que je fais un tel rêve de compensation.



"je rêve du père idéal.
c'est un homme qui est SDF.
Il est heureux simplement d'avoir un toit (un toi ?) sur les épaules.
Parce que cela il a peu eu la possibilité de l'avoir, il en mesure le luxe.
Ma soeur et moi on le suit parce qu'on l'aime.
On est en haillons comme la petite marchande aux allumettes.
Il y a une femme avec lui qui tente de le comprendre mais n'y arrive pas.
Il est artiste, il cherche à réaliser ce qu'il est, à se dépasser lui-même.
Il n'accorde pas de valeur au monde.
La valeur de la vie est son imagination.
De fait, il est incompris par 99% de la population.
Et il s'en fout, même s'il en souffre.

A un moment cela va trop loin.
Ma soeur erre, debout.
La petite fille que je suis s'endort roulée en boule dans le caniveau d'une rue humide, en se servant de ses bras pour entourer ses jambes nues.
Il y a un crachat qui sort de son vagin, cela lui parait incongru, et en même temps elle n'en a pas conscience, elle ne peut pas le voir."



j'ai l'étrange sensation d'avoir été victime d'inceste, et pourtant je n'en ai aucun souvenir.

je commence à me demander si je ne suis pas folle.

mon rêve est il pathologique ?

que signifie ce "crachat" ?

comment faire pour faire évoluer cette image du père, externe et interne ?

n'y a t il pas un moyen de "remettre ce père à sa place" au niveau symbolique ?

je voudrais pouvoir créer une image paternelle valorisante qui me permette d'avancer.

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#4  18401

lilllllie
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Re: pater qui laisse par terre

très étrange, ce rêve qui m'a perturbée de prime abord, a agi comme un beaume apaisant 2 semaines plus tard.

cela me fait étrange d'être lue sans avoir de réponse, et en même temps, je dois dire que cela ne me dérange pas non plus, parce que j'avance vis à vis de moi même quand même.

je continue donc mes écrits pseudo autistiques.

d'autant plus que je réagis plus à ce que j'écris et que je relis, qu'aux réflections internes.

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#5  19069

lilllllie
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Re: pater qui laisse par terre

bon et bien voilà j'ai probablement reçu le sperme de mon père sur le vagin, entre l'âge de 0 et 2 ans.

voilà qui explique tant de choses...

je crois que je sais d'où je viens... de la frustration de 2 êtres qui ont décidé de trouver un bouc émissaire pour se défouler, un bouc émissaire qui était incapable de parler, incapable de se souvenir, incapable de comprendre ce qui lui arrivait.

il s'en ressort une inversion de mon hypersexualité.
je suis écoeurée par tous les hommes, à commencer par le premier que j'ai vu et qui aurait dû m'aimer comme seul un père peut aimer ; en protégeant, en préservant, en respectant.

le mien a ignoré le devoir de protection qu'il avait, il a ignoré mes limites physiques et psychiques, ce qui a entre autre, créé des phobies sociales, puis un diabète, à l'âge de 10 ans.

j'ai vécu 35 ans de ma vie sans savoir où étaient mes limites physiques et psychiques, en étant pillée par des hommes incapables de me respecter, par ricochet (ce que mon père m'a systématiquement reproché, évidemment), et ce jusqu'à tomber sur le pervers narcissique qui allait faire remonter à la surface le propre psychisme perturbé de mon père.

j'inclus ma mère dans ce chapitre sacrifice, car elle ne m'a pas protégé non plus.
une femme anorexique et anorgasmique, ne peut que projeter l'envie perverse du père sur sa fille.
et s'en servir pour "avoir la paix" d'une certaine façon, inconsciemment.

j'ai introjecté toute la culpabilité que mes parents auraient dû avoir.
de n'avoir jamais su être des parents sécures, responsables, et constructivement aimants.
moi j'ai été ça pour eux, je me suis sacrifiée pour eux.
je les ai bordés dans leur lit, leur ai donné l'affection qu'ils ne m'ont jamais donné, alors que j'étais malade.
quel gachis.
cela s'apparente au syndrôme de stockholm.

je n'arrive pas à leur en vouloir.
je pleure sur moi même, sur la petite fille que j'ai été, et qui a mis si longtemps à comprendre, et à faire la part des choses.
eux, sont pitoyables.
et moi, je suis pathétique.
mais un pathétique qui peut se réparer.




je me sens libérée aujourd'hui, d'un poids immense.
leur culpabilité ne me pollue plus.

je vais pouvoir, enfin, progressivement me défendre des agressions extérieures.
ce qui est une évidence pour la majorité, me coûte tant.

je pense que mon dégoût profond des hommes et de leur gourdin de sperme nocif, va se calmer, avec le temps.

je n'arrive pas à me percevoir potentiellement fertile, et apte à faire des enfants.
ça coince.


je voudrais apporter par la pensée mon soutien aux autres victimes de parents pervers et incestueux, car ils sont plus nombreux qu'on ne le pense.

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#6  19539

Re: pater qui laisse par terre

Bonjour

Est ce que vous confiez tout ce que vous emettez ici à un(e) psy?


"Parle si tu as des mots plus forts que le silence"
  Euripide

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#7  22846

lilllllie
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Re: pater qui laisse par terre

j'ai suivi une analyse jungienne pendant 4 ans, et j'ai arrêté.

je ne me sentais plus écoutée, j'ai fait un rêve disant textuellement que je n'étais plus portée.
lorsque le viol de mon père est sorti en rêve, mon psy a parlé de "fantasme", ce que j'ai trouvé profondément sordide.
mon absence totale de frontière et mon profil hypersexuel sont typiques des enfants violés dans la prime enfance, assimilant le sperme à de la nourriture affective.
le fait de ne pas être reconnue dans ce traumatisme m'a détruite une seconde fois.

j'ai identifié mon père pervers narcissique et ma mère manipulatrice sadique.
de mon côté je suis abandonnique et dysthymique, et si je ne suis pas apte à mener seule mon analyse, je serai maniaco dépressive à moyen ou long terme.

je ne serai jamais dangereuse ou nocive pour les autres, donc ce n'est pas un problème.

ce qui m'inquiète, c'est que la société actuelle valorise hierarchiquement les pervers narcissiques et les manipulateurs, et que personne ne dénonce cela, si ce n'est sortir des livres pour faire de l'argent (quel cynisme !).

je suis une sorte de surdouée émotionnelle, j'arrive à m'auto analyser, aussi étrange que cela puisse paraître.

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