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Angoisse, sans cause ?

#1  12432

dgh54
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Angoisse, sans cause ?

Bonjour,

Tout d'abord, je tiens à me présenter rapidement (car je crois que cela facilitera la compréhension de mon "problème") : je suis un garçon de 17 ans, élève en Terminale S.

Il y a un mois, je me sentais parfaitement bien, plutôt content de moi-même, de ce que je faisais, assez sûr de mon orientation, bref, l'avenir, même si il m'effrayait un peu, semblait sous contrôle. Je suis plutôt à contre-courant des ados, je n'écoute pas de musique ni ne regarde de séries télévisées, mais je n'ai jamais eu de problème à assumer ma personnalité, et j'ai la chance d'être entouré d'amis ouverts, sympas etc...

Et depuis 3 semaines, je ressens une espèce d'angoisse, de stress, de malaise, d'opression,un sentiment difficile à décrire. Parfois, cela s'apparente à un manque, d'autres fois à de la nostalgie... Le problème est que cette angoisse devient parfois très forte, au point de m'empêcher de dormir, ou de me pousser à serrer très fort les poings alors que je suis en plein cours. L'autre problème est que j'ai du mal à déterminer ce qui provoque chez moi ce sentiment d'angoisse.

-----

J'ai cherché à me pencher sur l'élément déclencheur de cette angoisse. Je crois que c'est parce que je me suis rendu compte que j'allais bientôt avoir 18 ans (ça peut sembler idiot) et pour moi c'est très symbolique, ça marque la fin de l'adolescence, le passage à l'âge adulte. Ça m'a peut être poussé à me demander : Qui je suis ? Quels sont mes buts ? , Où vais-je ? L'idée que je dois maitenant faire des choix pour ma vie future. J'ai, je crois, peut-être eu le sentiment d'avoir manqué quelque chose quand j'étais au Collège ou au Lycée :  je n'ai jamais eu de copine etc...

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Je me suis alors dit que ce que je ressentais n'était peut-être que de la nostalgie ou alors que finalement j'avais peur de grandir. J'ai il y a une semaine, passé une nuit à ressasser des souvenirs du passé, avec un sentiment de malaise. En effet, lorsque, j'étais au collège, la vie me semblait simple, l'avenir me paraissait rose, les profs m'aimaient bien... Ou alors, peut-être, que j'ai finalement été blessé dans mon amour-propre (mais alors dans ce cas ce n'est pas conscient car ce n'est absolument pas le souvenir que je garde de ces années-là), au collège, car comme je l'ai dit, j'ai toujours été "pas dans la norme" et disons, que parfois, je me suis fait taper dessus...

La seconde cause probable de mon angoisse difficile à définir est peut-être que j'ai du mal à assumer des attirances homosexuelles (et c'est peut-être la cause majeure vu l'effet que ça me fait d'écrire ça). Avant, je me disais que c'était normal durant l'adolescence de chercher son orientation sexuelle, je me disais que ces attirances n'étaient qu'un passage. Mais il faut regarder les choses en face, je me sens attiré par les hommes, mes fantasmes sont d'ordre homosexuel. Je me suis rendu compte que ce "problème" avait sûrement plus d'importance pour moi que je ne le croyais (j'ai tendance à accorder beaucoup plus d'importance à ma scolarité, mes passions qu'a ma vie sentimentale et sociale), lorsque j'ai lu un article (publié dans un magazine pour les 15-25ans) sur l'homosexualité qui m'a soulagé. Je crois que pour la première fois de ma vie, je me suis rendu compte que j'étais vraiment homosexuel. Après avoir pensé à ce problème pendant près d'une semaine, je me suis dit que ce n'était pas si grave, que de toutes façons, malgré mon homosexualité, je reste quelqu'un qui a des projets, un avenir. Bref, j'ai l'impression que ce problème est réglé et que je peux penser à mon choix de l'assumer ou non en toute sérénité. J'arrive même à prendre le problème avec humour en me disant que j'ai toujours défendu que la différence était une richesse et que j'aimais rarement "faire comme tout le monde".
Néanmoins, même si j'ai réussi à admettre que, oui, je pouvais avoir une attirance sentimentale pour un homme, je trouve ça immonde d'être attiré sexuellement par un homme. Je ne me reconnais pas, j'ai l'impression d'être un porc qui jouit de se vautrer dans la boue. Et puis, on ne m'enlèvera pas de l'idée que l'homosexualité n'est ni naturelle, ni normale. De plus, je ne me sens pas homosexuel : j'aime les jeux (débiles) de garçons, je pratique un sport de garçon (quand je dis de garçon, j'entends très peux féminisé) et mon orientation professionnelle est plutôt masculine. Peut-être que ce ne sont que des préjugés idiots. Je ressens également une certaine culpabilité à l'idée de savoir que je ne donnerais pas la vie et également vis à vis de mes parents qui n'auront jamais de petits-enfants !

Enfin, la dernière cause probable de mon angoisse est que j'ai l'impression de ne plus voir de repère. Je ne sais plus ce que je dois faire... J'avais choisi une voie professionnelle, presque par passion, dans un domaine qui m'a toujours interressé. Et je ne suis plus sur de ce que je veux faire, je me demande pourquoi je veux faire ça. Je me pose des questions sur tous mes désirs. J'ai l'impression de ne plus être moi-même. De plus, je ressens en ce moment un sentiment de culpabilité (qui m'a empeché de dormir la nuit dernière) à l'idée de savoir que dans mon futur métier, je ne ferais rien pour la faim dans le monde, la paix, les libertés individuelles, le réchauffement climatique... Je me sens redevable de quelquechose. Ça ne me dérane pas de m'interroger sur ces questions, mais c'est cette angoisse, cette culpabilité qui me dérange.

----

J'ai également l'impression que la cause d'homosexualité plus ou moins refoulée peut expliquer toutes les autres causes. En effet, je serais nostalgique du passé car à ce moment, je ne le savais pas encore. Je me rends peut-être aussi compte que je n'aurais jamais de copine, de devoir faire une croix sur les belles histoires d'amour... De plus, ma culpabilité serait peut-être due au fait que j'ai le sentiment de devoir me racheter d'être homosexuel. Je précise que ce que j'ai déduit ce que je viens d'écrire de mes observations. Peut-être que comme j'ai du mal à penser à mon problème d'homosexualité (inconscient ?), "il trouve" le moyen de s'exprimer par d'autres questions. Qu'en pensez-vous ?
Cependant, je ne veux pas sauter sur cette interprétation, car comme je l'ai déjà dit, j'ai l'impression que finalement ça ne me pose pas vraiment de souci.

----

Pensez vous que je sois vraiment "rongé" par mon homosexualité que je n'assume pas ? Ou alors que c'est bel et bien autre chose? Que devrais-je faire pour déterminer la cause de cette angoisse ? Et pour aller mieux ?


Merci d'avoir lu ce très long message. Je suis preneur de tout conseil, remarque, idée (même si c'est pour me dire que ce que j'écris n'est pas clair du tout :-).

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#2  12437

Re: Angoisse, sans cause ?

vous avez une vision étonnement claire pour votre age et pour le trouble qui est le vôtre et qui brouille tout dans une jeune cerveau.
Je fais l'hypothèse que la cause première de votre sentiment de culpabilité provient principalement de la chose suivante: "mais que va dire maman quand elle va apprendre".
Pour le reste, personne ne découvre qu'il éprouve  des pulsions homosexuelles sans ressentir un grand trouble. Freud lui-même a éprouvé une forte amitié homosexuelle, il avait 40 ans;
il est trop tôt pour pouvoir affirmer que vous avez fait ce choix exclusif d'objet sexuel; rien n'indique que vous n'êtes pas bi.


pour un projet de thérapie en ligne, merci de me contacter par mail.

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#3  12439

Re: Angoisse, sans cause ?

a écrit:

Que devrais-je faire pour déterminer la cause de cette angoisse ?

Admettre que cette angoisse pourrait aussi être multi-factorielle.
. Le bac, (peut être plus que les 18ans) est une charnière particulière entre l'avant (la route toute tracée pour faire simple) et l'après (la route à tracer)
Il représente aussi une première coupure du cordon ombilical ...
. Votre interrogation sur votre identité sexuelle
. les questions morales et les ambyvalences que cela vous inspire (attirance sentimentale/attirance sexuelle)
. Votre re-questionnement sur votre orientation professionnelle

a écrit:

J'avais choisi une voie professionnelle, presque par passion, dans un domaine qui m'a toujours interressé

et

a écrit:

De plus, je ressens en ce moment un sentiment de culpabilité (qui m'a empeché de dormir la nuit dernière) à l'idée de savoir que dans mon futur métier, je ne ferais rien pour la faim dans le monde, la paix, les libertés individuelles, le réchauffement climatique...

a écrit:

j'ai le sentiment de devoir me racheter d'être homosexuel.

Pour autant que vous le soyez, auprès de qui et pourquoi devriez vous vous en racheter ?

a écrit:

je n'écoute pas de musique

Pourquoi cette précision ?

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#4  12500

dgh54
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Re: Angoisse, sans cause ?

Merci de vos réponses et de l'aide que vous m'apportez.

georgesN a écrit:

vous avez une vision étonnement claire pour votre age et pour le trouble qui est le vôtre et qui brouille tout dans une jeune cerveau.

Au contraire, je n'ai pas le sentiment d'avoir une vision claire de ce qui me trouble et j'ai bien l'impression que tout est brouillé. Pour essayer de comprendre ce qui me dérange, quand je me sens mal, j'écris en réfléchissant le moins possible, de manière quasi-automatique et je relis ensuite ce que j'ai écris en remettant en cause ce que j'ai écrit. En plus, ça me soulage d'écrire !

georgesN a écrit:

Pour le reste, personne ne découvre qu'il éprouve  des pulsions homosexuelles sans ressentir un grand trouble.

Oui, c'est bien ce que je me disais... Il parait vraiment étrange que ce problème ne me dérange pas vraiment, comme j'en avais l'impression. Cependant, j'ai toujours eu l'impression que ma sexualité n'avait pas grande importance pour moi. Selon vous (et je veux bien le croire !), mes pulsions homosexuelles me troubleraient plus que je voulais bien l'admettre.

georgesN a écrit:

il est trop tôt pour pouvoir affirmer que vous avez fait ce choix exclusif d'objet sexuel; rien n'indique que vous n'êtes pas bi.

Effectivement... Je dit que je crois être homosexuel car je ne me sens jamais senti attiré sexuellement par une femme. Mais, il est vrai qu'il est sûrement trop tôt pour l'affirmer. Ce qui est sûr est que je ressens une attirance pour les hommes. Cependant, me dire que je suis peut-être bi me trouble encore plus, c'est comme si j'avais le choix (j'entends le choix conscient) d'être homosexuel au pas. Et ainsi, j'ai encore plus honte de mes fantasmes homosexuels, comme si je devais faire tout mon possible pour les freiner et m'intéresser aux femmes.
De plus, c'est très intéressant, vous parlez de "choix" et franchement je ne sais pas si j'ai eu le choix d'être homosexuel (je parle bien ici de mes fantasmes, pulsions, désirs et non pas du choix de vivre mon homosexualité ou non) : Aurais-je du freiner tout mes fantasmes (il m'est arrivé de me masturber en pensant à des garçons) ? Aurais du faire autre chose, agir différemment pour ne pas être homosexuel ? Puis-je y faire quelque chose ?
J'ai l'impression que non. Je me souviens d'un épisode assez troublant : en CM2, en classe de neige j'avais eu une érection en voyant mon camarade de chambre nu qui se changeait !

georgesN a écrit:

"mais que va dire maman quand elle va apprendre".

Je ne m'étais jamais demandé si je ressentais une certaine culpabilité vis à vis de mes parents du fait de mon homosexualité... Et il est vrai que maintenant que j'y pense ma mère serait bien la dernière personne à qui je parlerait de ça. Je crois que si elle l'apprenais disons, demain, je ne supporterais plus de me présenter devant elle...

georgesN a écrit:

amitié homosexuelle

Qu'entendez-vous par amitié homosexuelle ? Il se rendait compte qu'il avait une attirance sexuelle pour un des ses amis ?

Pour résumer ce que vous avez dit, selon vous, il est probable que mon homosexualité, que je découvre ou du moins commence à regarder en face, soit à l'origine de l'angoisse et du trouble que je ressens ? Comment en être plus sûr ?

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#5  12504

dgh54
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Re: Angoisse, sans cause ?

penau xavier a écrit:

Admettre que cette angoisse pourrait aussi être multi-factorielle.

Je ne sais vraiment pas... Est-ce que je suis troublé par plusieurs choses. Ou est-ce que la découverte de mon homosexualité mon trouble tellement que tout s'écroule que je ne comprends plus rien ?

Pour ce qui est du bac, je ne crois pas être stressé par celui-ci. En effet, j'ai un assez bon niveau scolaire qui me permet de l'avoir facilement (du moins si j'en crois le bac blanc). Mais peut-être que c'est ce qu'il représente, sa signification qui m'angoisse comme vous le suggérez.

Peut-être comme il est vrai que même si je n'en ai pas l'impression, cette coupure du "cordon ombilical" me dérange... Je me sens peut-être un peu perdu. Vous parlez d'ailleurs de "route à tracer", c'est exactement ça, j'ai l'impression que maintenant, je dois faire des choix...

Ce qui me dérange, c'est qu'il y a un mois, j'étais sur de mes choix, tout me paraissait "calé" : j'y avais très sérieusement réfléchi, ma décision était arrêtée. Et maintenant, je ne sais plus, je n'ai plus de repère...

penau xavier a écrit:

Pour autant que vous le soyez, auprès de qui et pourquoi devriez vous vous en racheter ?

Auprès de qui ? Je ne sais pas. Pourquoi ? Je ne donnerais jamais la vie, je ne donnerais jamais de mon temps pour perpétrer l'espèce humaine. Alors j'ai l'impression que pour compenser cela, je devrais faire quelque chose de bien.
Je me considère également comme pas "totalement fini". Comme si, je devais compenser. Selon Freud, l'homosexualité résulte bien d'un complexe d'Œdipe pas terminé. Mais j'admets que tout est brouillé.

penau xavier a écrit:

Pourquoi cette précision ?

Je disais simplement cela pour illustrer le fait que je suis un peu à contre-courant. Tous autour de moi écoutent de la musique, adorent X ou Y et critiquent Z. Et il arrive souvent que l'on me demande "Et toi, t'écoutes quoi ?".

Pour préciser sur mon sentiment de culpabilité, je me demande :
Pourquoi moi, je suis né dans un pays riche et j'ai à manger, le droit de m'instruire, une chambre chauffée ? Alors qu'il y a 3 milliards de personnes dans le monde qui vivent avec moins de trois dollars par jour, 850 millions de gens qui crèvent de faim.
Pourquoi moi, j'ai de bonnes capacités de réflexions, je réussit scolairement et j'aurais le droit d'avoir un boulot intéressant ?
Pourquoi moi, sous prétexte que je suis un peu mieux calé pour faire des maths, j'aurais le droit de gagner plus d'argent et de vivre dans un confort plus grand ?
Pourquoi je ne mets pas mes capacités au service du bien ?
J'ai l'impression d'être un égoïste fini, qui a tout reçu et qui ne donne rien. Mais je ne sais pas... Après tout, tous ceux qui sont autour de moi ne font-ils pas comme moi ?

Ce qui est troublant également , c'est que j'alterne différentes phases de sensations (vraiment étrange !) : pendant quelques heures, je ressens un "bouillonnement intellectuel intense", pleins de questions sur l'homosexualité, puis ensuite, je rentre dans une phase de culpabilité, et puis après pendant quelques heures je me sens bien, tout me parait simple...

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#6  12513

Re: Angoisse, sans cause ?

"Cependant, j'ai toujours eu l'impression que ma sexualité n'avait pas grande importance pour moi. Selon vous ... mes pulsions homosexuelles me troubleraient plus que je voulais bien l'admettre."crla s'appelle ...le refoulement !
"comme si j'avais le choix "vous avez raison: le "choix" n'en est pas un: un peu de déterminisme biologique, un peu trop de mère, un peu trop peu de père et ça suffit...
"si elle l'apprenais disons, demain, je ne supporterais plus de me présenter devant elle": parlez-lui, parlez-lui sans tarder: vous serez surpris de sa réaction, car...elle le sait, son instinct de mère l'a avertie déjà; osez le faire car sinon vous vous réservez des années de honte parfaitement inutiles. Elle pleurera sans doute à l'idée que vous ne la ferez peut-être jamais grand-mère, mais une sourde consolation lui fera accepter: la satisfaction qu'une autre femme ne lui prendra pas son fils chéri.
"une attirance sexuelle pour un des ses amis ?"Freud, dans son auto analyse a beaucoup compris l'homosexualité à travers son amitié excessive pour Fliess. Ceci dit, on a encore fait des progrès à ce jour dans la compréhension de l'homosexualité.
"mon homosexualité, que je découvre ou du moins commence à regarder en face, soit à l'origine de l'angoisse et du trouble que je ressens ? Comment en être plus sûr ?"
bien sur rien ne vous oblige à me croire sur parole; toutefois, je vous ai invité plus haut à réfléchir à la question de la honte: elle est centrale dans votre problématique, bien qu'elle vous échappe car vous la "retournez" en fierté et par la sublimation(excellence scolaire), il pourrait donc être opportun de consulter un psychothérapeute pour clarifier vos pensées


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#7  12516

Re: Angoisse, sans cause ?

a écrit:

il pourrait donc être opportun de consulter un psychothérapeute pour clarifier vos pensées

et opportun de le faire avant d'annoncer quoique ce soit à votre mère (et votre père aussi d'ailleurs). Au minimum passez donc votre bac d'abord, au risque sinon d'être submergé par les émotions parentales le jours des épreuves .
Quand à votre identité sexuelle fondamentale, il se pourrait qu'elle ait encore besoin d'un peu de temps pour s'orienter et se construire vraiment.
Pardonnez-moi mais vous n'avez quand même que 17 ans

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#8  12533

dgh54
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Re: Angoisse, sans cause ?

georgesN a écrit:

crla s'appelle ...le refoulement !

Oui, la est bien le problème.

georgesN a écrit:

je vous ai invité plus haut à réfléchir à la question de la honte: elle est centrale dans votre problématique, bien qu'elle vous échappe

Effectivement, ça m'avait échappé... D'ailleurs, je ne suis pas quelqu'un qui a honte facilement. En général, ce que pensent les gens de moi m'importe peu, je n'ai aucun problème à faire des certaines choses qui paraissent honteuses à d'autres personnes.
Mais au final, me croyant protégé de la honte, celle-ci m'affecterai d'autant plus sur certains choses...
En plus, je me rappelle parfois certains souvenirs et ça m'est très désagréable tellement j'en ai honte.

georgesN a écrit:

parlez-lui, parlez-lui sans tarder

Non, vraiment je ne m'en sens pas capable du tout. Je ne me sens pas capable de parler de mon homosexualité... Je crois que ce n'est pas le moment. En plus, je n'ai toujours pas fait le choix de vivre mon homosexualité ou de garder ça pour moi... Je ne sais pas répondre à la question : "Être homosexuel, est-ce un mal en soi ?" J'ai encore besoin de temps.

georgesN a écrit:

vous serez surpris de sa réaction, car...elle le sait, son instinct de mère l'a avertie déjà

Elle le saurait déjà ? Non, je l'aurai remarqué tout de même. En plus, je ne crois vraiment pas que ce soit une bonne idée. Sa réaction serait très violente, à mon avis :
"Nan, mais t'es pas bien, c'est quoi cette nouvelle idée !", puis "Après tout ce que j'ai fait pour toi, t'aurais pas pu faire un effort ?" et enfin "Pu****, que est-ce que j'ai fait au monde pour avoir un gosse pareil ?". Et puis, considération matérielle d'importance : j'ai encore besoin matériellement de mes parents étant donné que je compte continuer mes études.

georgesN a écrit:

la satisfaction qu'une autre femme ne lui prendra pas son fils chéri.

Non, ma mère n'est vraiment pas une mère possessive. Je ne crois pas du tout que ce serait sa réaction !

penau xavier a écrit:

il pourrait donc être opportun de consulter un psychothérapeute pour clarifier vos pensées et opportun de le faire avant d'annoncer quoique ce soit à votre mère (et votre père aussi d'ailleurs). Au minimum passez donc votre bac d'abord, au risque sinon d'être submergé par les émotions parentales le jours des épreuves .

Euh oui, je crois que vraiment, pour l'instant je vais me fixer sur le bac. Je verrais après ce qu'il convient de faire...
Tiens, vous parlez de mon père... Chose que je n'ai pas mentionné, le mien est mort quand j'avais trois ans. Je n'ai cependant jamais souffert de son absence car j'ai toujours eu un "beau-père", qui m'a élevé.
Il arrive aussi, et c'est assez dérangeant, que ma mère me dise : "Tu écris comme ton père", "Ta signature ressemble à celle de ton père" etc...
Est-ce que tout ça aurait pu avoir une influence ?

penau xavier a écrit:

Quand à votre identité sexuelle fondamentale, il se pourrait qu'elle ait encore besoin d'un peu de temps pour s'orienter et se construire vraiment.
Pardonnez-moi mais vous n'avez quand même que 17 ans

Vous pensez que j'ai encore besion de temps pour affirmer que je suis homosexuel ou non ? C'est étrange car, j'ai au contraire l'impression d'avoir déjà 17 ans. Comme si j'étais maintenant "un grand", que je devais regarder les choses en face...
Finalement, 17 ans, c'est peut-être pas si vieux. J'aurais le droit à quelques années encore pour être un "enfant"...

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#9  12554

Re: Angoisse, sans cause ?

a écrit:

Euh oui, je crois que vraiment, pour l'instant je vais me fixer sur le bac

Ca me semble une sage décision

a écrit:

Je verrais après ce qu'il convient de faire...

nous serons encore là pour vous répondre si vous le souhaitez...

a écrit:

Finalement, 17 ans, c'est peut-être pas si vieux. J'aurais le droit à quelques années encore pour être un "enfant"...

smile

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#10  12594

Re: Angoisse, sans cause ?

"parlez-lui, parlez-lui sans tarder.Non, vraiment je ne m'en sens pas capable du tout."
bien sur,c'est vous qui avez raison; ce que voulais vous faire sentir, c'est que c'est effectivement LA personne à qui ce sera terrible à DIRE! Mais que plus les années passeront plus ce sera terrible...
Mais chaque jour suffit sa peine, et ce que nous vous disons c'est  que 1/ votre identité sexuelle n'est pas forcément terminée, évitons les étiquettes trop vite collées
2/ établissez vos priorités : le sexe n'est pas forcément central dans la vie d'un lycéen de "déjà" 17 ans !
3/ vous pourriez consulter et ne rien avoir à dire sur l'objet de votre demande d'aide psychologique; à personne !


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#11  12595

Re: Angoisse, sans cause ?

"Il arrive aussi, et c'est assez dérangeant, que ma mère me dise : "Tu écris comme ton père", "Ta signature ressemble à celle de ton père" etc...
Est-ce que tout ça aurait pu avoir une influence ?"

En essayant de vous donner réponse à cette question -qui est importante, vous le sentez bien- nous outrepasserions notre rôle, qui est très limité. Pourquoi? parce que la réponse est en vous; et le rôle d'un psy, votre psy, -et pas d'un consultant comme nous- sera de vous aider à voir plus clair en vous et dans vote histoire familiale


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#12  12634

Re: Angoisse, sans cause ?

a écrit:

Tiens, vous parlez de mon père... Chose que je n'ai pas mentionné

C'est vrai, vous ne l'aviez pas mentionné mais personne ne nait sans père.

a écrit:

Je n'ai cependant jamais souffert de son absence car j'ai toujours eu un "beau-père", qui m'a élevé

.
L'un (avoir eu un beau père qui vous a élevé) n'empêche pas l'autre (souffrir/avoir souffert de la mort du père).

a écrit:

d'avoir déjà 17 ans. Comme si j'étais maintenant "un grand"

Est-ce ceci qui vous fait mettre votre beau père au passé : j'ai eu un beau père
Si vous ne souffrez et n'avez pas souffert de la mort de votre père pourquoi ceci :ma mère me dise : "Tu écris comme ton père", "Ta signature ressemble à celle de ton père" etc... est il dérangeant?

a écrit:

j'allais bientôt avoir 18 ans (ça peut sembler idiot) et pour moi c'est très symbolique, ça marque la fin de l'adolescence, le passage à l'âge adulte

A quel âge votre père est il décédé?

Quoiqu'il en soit, votre priorité première devrait rester le bac qui approche à grands pas...
Le reste viendra après smile

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#13  12650

dgh54
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Re: Angoisse, sans cause ?

georgesN a écrit:

bien sur,c'est vous qui avez raison; ce que voulais vous faire sentir, c'est que c'est effectivement LA personne à qui ce sera terrible à DIRE! Mais que plus les années passeront plus ce sera terrible...

Ah ! C'était donc une provocation ! Forcément, bien naïf, je n'avais rien vu!

georgesN a écrit:

1/ votre identité sexuelle n'est pas forcément terminée, évitons les étiquettes trop vite collées

Je n'ai jamais dit le contraire même si il est vrai que j'ai dérapé ! Au début, je parlais bien d'"attirances". Je disais juste, que quand même, j'avais de quoi me poser de très sérieuses questions et d'avoir certains soupçons, ce qui est suffisamment dérangeant en soi !

georgesN a écrit:

2/ établissez vos priorités : le sexe n'est pas forcément central dans la vie d'un lycéen de "déjà" 17 ans !

Evidemment, surtout pour moi... Mais bien que je fasse ce que je peux pour ne pas y penser, ces questions me rattrapent et me plongent dans une angoisse.

penau xavier a écrit:

C'est vrai, vous ne l'aviez pas mentionné mais personne ne nait sans père.

Soit ! smile

penau xavier a écrit:

L'un (avoir eu un beau père qui vous a élevé) n'empêche pas l'autre (souffrir/avoir souffert de la mort du père).

Non, vraiment, je ne crois pas en avoir souffert, il est mort quand j'avais trois ans. Je n'ai aucun souvenir de lui.

penau xavier a écrit:

Est-ce ceci qui vous fait mettre votre beau père au passé : j'ai eu un beau père
Si vous ne souffrez et n'avez pas souffert de la mort de votre père pourquoi ceci :ma mère me dise : "Tu écris comme ton père", "Ta signature ressemble à celle de ton père" etc... est il dérangeant?

Je suis bien incapable de dire pourquoi j'ai mis ça au passé !
Je trouve ça dérangeant parce que ça fait comme si, alors que mon père est mort, je """faisais revivre""" une partie de lui-même. Et puis, c'est quand même dérangeant que l'on vous dise que vous ressemblez à quelqu'un que vous n'avez pas connu.

penau xavier a écrit:

A quel âge votre père est il décédé?

Il est mort à 23 ans (je crois). Il est vrai que récemment, je me suis posé la question : et si comme ton père, tu devais mourir dans 5 ans, tu ferais quoi ?

penau xavier a écrit:

Quoiqu'il en soit, votre priorité première devrait rester le bac qui approche à grands pas...
Le reste viendra après

Oui, je fais tout mon possible pour me concentrer là-dessus. Mais parfois, tout çà me rattrape et ça me "bouffe" et m'empêche de bosser.

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#14  12651

Re: Angoisse, sans cause ?

Et si, tout en préparant activement le bac, vous alliez consulter un bon psy ?

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#15  12686

Re: Angoisse, sans cause ?

"ces questions me rattrapent et me plongent dans une angoisse"
pour éviter de vous laisser déborder par l'angoisse, il serait assez souhaitable de faire un travail psychique, avec un professionnel, afin de tenir à distance ces angoisses.
Vous êtes dans un passage, un moment d'extrême fragilité, déjà par le simple fait de l'adolescence, et à quoi s'ajoute cette quête d'identité sexuelle très anxiogène. Quand on est fragile, on ne doit pas rester seul.
Vous sentez bien que nous sommes présents, tant que vous le souhaiterez, mais ça ne suffira pas, nous sommes trop virtuels!


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#16  12702

dgh54
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Re: Angoisse, sans cause ?

penau xavier a écrit:

Et si, tout en préparant activement le bac, vous alliez consulter un bon psy ?

Non, je crois que je vais essayer de vraiment me concentrer sur le bac. Je sens que plus il se fait proche, plus je vais penser à lui et moins je vais penser à d'autres choses. "Plus on travaille, moins on a de temps pour penser"
En plus, je n'ai pas le courage d'en à parler à mes parents, même si ils voient bien qu'en ce moment, je suis très soucieux. Mais je crois qu'ils croient que c'est du au bac.
Par contre, après le bac, il faut absolument que j'aille voir un psy, parce que comme je n'aurais rien à faire, ces questions vont revenir...

georgesN a écrit:

Vous êtes dans un passage, un moment d'extrême fragilité, déjà par le simple fait de l'adolescence, et à quoi s'ajoute cette quête d'identité sexuelle très anxiogène. Quand on est fragile, on ne doit pas rester seul.

ça me rassure de me dire que je suis dans un passage... Si un avenir meilleur est possible, alors je vais tenir.

georgesN a écrit:

Vous sentez bien que nous sommes présents, tant que vous le souhaiterez, mais ça ne suffira pas, nous sommes trop virtuels!

Cette "virtualité" est bien sur un grand inconvénient mais c'est aussi un avantage pour ma lâcheté : c'est plus facile d'écrire un message devant son clavier bien à l'abri derrière son pseudonyme que de parler à une personne réelle. Mais je sens bien qu'il faut que je le fasse.

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#17  12703

dgh54
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Re: Angoisse, sans cause ?

En tout cas, merci sincèrement pour votre aide

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#18  12705

Re: Angoisse, sans cause ?

votre réponse est très gratifiante. Merci à vous; et -lâcheté ou pas!!- sachez que nous sommes là.


pour un projet de thérapie en ligne, merci de me contacter par mail.
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