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Est-il possible d'oublier ?

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chlk
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Est-il possible d'oublier ?

Bonjour à tous ceux qui me liront.

C'est la main tremblotante que je décide enfin de recourir à votre aide, si toutefois mes questions vous semblent pertinentes.
Peut-être qu'une présentation s'impose. Je suis un grand garçon de 25 ans, en proie de plus en plus à des doutes qui me suivent depuis aussi loin que je me souviens. J'ai commencé en 2006 un chemin thérapeutique, parfois fructueux, parfois chaotique. J'ai -et je le regrette- abandonné plusieurs fois mes thérapeutes sans prévenir pour des raisons que j'ai encore du mal à déterminer. Il me semble qu'en général il est question de confiance, que je n'ai pas trop de mal a priori à accorder, mais que je retire sans concession dès que quelque chose -souvent pas grand chose- me fait douter des intentions du thérapeute (ou de toute autre personne).
Mais en juillet 2012, j'ai commencé une thérapie qui me fait plus que jamais "avancer" dans la compréhension et la connaissance de mes "bagages" (oserai-je dire "boulets"...). Je commence avec cette thérapie à être un peu plus indulgent avec moi-même, à faire plus confiance à mes ressentis et à connaître les mécanismes que j'ai mis en place pour éviter de ressentir. Seulement voilà, il y a un thème qui revient souvent, et que j'ai encore beaucoup de mal à aborder sans me détester ou me traiter de menteur. Un thème lié, bien entendu, à un ressenti très fort mais qui reste toujours de l'ordre du ressenti pour l'instant, une sorte de détresse profonde qui me fait me courber, contracter tous mes muscles, qui m'empêche de respirer... et qui survient dans des situations précises : lorsque je m'apprête à avoir un rapport sexuel (et pendant le rapport), lorsque je suis en présence de mon beau-père ou d'un homme qui lui "ressemble", et lorsque ma thérapeute fait des liens que je ne soupçonnais pas entre certains moments de mon enfance dont je ne me souviens absolument pas et le rêve que je faisais à répétition aux alentours de mes 6/7 ans.

Je me suis souvent demandé si je n'avais pas subi un abus sexuel. Et les indices sont assez nombreux, mais mes défenses le sont aussi -et sont aussi fortes que mon ressenti.
Si je m'adresse à vous aujourd'hui, c'est que ma dernière séance a été assez évocatrice, et nous allons bien sûr continuer ce travail, mais je ne vais la revoir que dans trois semaines (exceptionnellement), et afin de poursuivre mon "enquête", je voulais vous poser cette question : Est-il possible de refouler presque totalement un abus ? Pouvons-nous réellement oublier ?

Pour mieux comprendre, voici les indices qui m'y font penser depuis près de dix ans maintenant :
-je suis quelqu'un de plutôt renfermé, pas confiant (je me déteste la plupart du temps)
-j'ai parfois, pendant de plus ou moins longues périodes, des pulsions qui me dérangent, et qui me poussent à avoir un rapport sexuel avec des hommes plus âgés, souvent assez ressemblants à l'image de mon beau-père, qui me dégoûtent -et c'est ce dégoût et le sentiment d'être sale qui m'attire paradoxalement. Les rares fois où je suis réellement passé à l'acte, s'ensuit un dégoût encore plus profond de moi-même, j'ai d'ailleurs souvent envie de mourir et je me sens vide, je deviens un "robot".
-Dès que je suis en présence de mon beau-père (et d'autant plus quand il me regarde), je baisse la tête, mon dos se courbe, je me cache dans mes vêtements, mon ventre se tord, en fait je veux disparaître.
-dans le rêve que j'ai fait à plusieurs reprises autour de mes 7 ans, je me trouve avec mon beau-père dans un immeuble très haut au milieu d'une ville à feu et à sang où se trouve ma mère. Jusqu'à maintenant, c'était clair pour moi : ce rêve étant survenu après que ma mère ait passé deux semaines à l'hôpital pour accoucher de ma sœur, durant lesquelles je suis resté avec mon beau-père (et celui-ci ayant mis en évidence à l'époque le fait qu'elle pouvait mourir à l'accouchement), l'interprétation "coule de source". Mais depuis que ma thérapeute m'a parlé du caractère phallique de l'immeuble très haut, mes doutes sont d'autant plus forts (je ne me souviens d'ailleurs pas du tout de ces deux semaines passées avec lui.
-et puis il y a aussi mon comportement général, notamment mes relations interpersonnelles. Je m'affectionne souvent de personnes assez dominatrices, parfois même violentes, avec lesquelles je ne prends presque pas de décision, je suis "passif" dans le sens ou je me laisse entraîner, parfois marcher sur les pieds, malmener, et je m'en rends compte qu'après coup (même si j'ai tendance à vite me détester plus que je ne les déteste). J'ai souvent des périodes durant lesquelles je ne me sens plus exister, où je suis comme une coquille vide, où je cherche par différents moyens à ressentir quelque chose, quoi que ce soit, le plus souvent en me détruisant.

Il y aurait encore à dire je pense, mais je ne voudrais pas vous submerger de détails non plus... Compte tenu de ces 'indices' et du fait que je ne me souviens presque pas de mon enfance, que j'ai toujours senti qu'il y avait eu comme une rupture à 6 ou 7 ans, et que j'ai le sentiment d'être un menteur et de devoir garder le silence, pensez-vous qu'il soit possible que mes doutes soient justifiés ? J'ai encore du mal à croire qu'on puisse complètement oublier un abus sexuel ou autre, mais pourtant ce sont des pans entiers de mon existence qui semblent avoir disparu dans le vent...

Je vous remercie d'avance de vos réponses et de votre patience, et je m'excuse pour ce long pavé...

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