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Mon corps veut, ma tête refuse...

#1  32666

DontWorryBeSexy
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Mon corps veut, ma tête refuse...

Bonsoir,

Je vous écris car depuis plus de deux ans je cherche, en vain, la cause d'un blocage sexuel qui risque de mettre en péril une belle histoire d'amour que je vis avec mon compagnon depuis 2007.

J'ai 34 ans et mon conjoint, 31. Nous nous sommes rencontrés alors que nous vivions chacun une situation de changement important dans notre vie: lui, un divorce difficile, moi, une rupture douloureuse. Les premiers mois de notre relation, les rapports sexuels étaient faciles, naturels, et nous procuraient beaucoup de plaisir, nous étions insouciants et savourions ensemble le début d'une nouvelle vie amoureuse, sans savoir que cela allait durer trois ans... Puis, les choses se sont compliquées: en plein divorce, mon conjoint avait des pannes sexuelles, qui ont fini par disparaître à force de dialogue, mais ont laissé place à une méchante infection vaginale. Cette dernière a également été guérie mais depuis lors, notre sexualité est confrontée à d'importants blocages sexuels.

Cela vient surtout de moi, j'éprouve du désir pour mon conjoint, mon corps veut, mais au moment de passer à l'acte, ma tête refuse. Je repousse ses caresses, il n'est plus "autorisé" à toucher mes zones érogènes, il me pose beaucoup de questions et m'offre une oreille attentive, mais je n'ai pas les réponses, cela me contrarie, me rend furieuse contre moi-même, je me renferme sur moi et me cache sous les draps.

Retour en arrière. En 2006, j'ai eu recours à un avortement alors que je vivais une histoire d'amour passionnelle et destructrice avec un homme au profil de "pervers manipulateur". Cette histoire m'a conduite à la dépression et m'a amenée à consulter une psychologue. J'ai fini par mettre fin à cette relation. Il ne l'a pas supporté et m'a harcelée durant 3 mois. Je n'avais jamais connu pareille situation, psychologiquement, je l'ai vécu comme un traumatisme. D'autant plus que je me suis toujours considérée comme une personne de caractère fort, contrôlant sa vie, sachant ce qu'elle veut - et ne veut pas - lorsque j'entendais parler de femmes en situation semblable, je pensais: "ça ne m'arrivera jamais". Je me trompais, et même si cinq années se sont écoulées, j'ai conscience de ne pas avoir encore tout à fait "digéré".

Vous l'aurez compris, ajouté aux petits désagréments que nous avons subi mon compagnon et moi, je me demande si ce traumatisme peut être à l'origine de ce blocage qui empoisonne notre vie sexuelle. Lui et moi sommes désarmés face à la situation. En écrivant ce message, je me rends compte que j'ai peut-être déjà la réponse... Mais alors, comment rétablir la confiance, lâcher prise et retrouver le plaisir d'une sexualité épanouie et complice?

J'aimerais trouver des pistes pour faire honneur à mon pseudonyme...

Merci pour votre plume attentive.

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#2  32667

Re: Mon corps veut, ma tête refuse...

vous nous demandez un peu une sorte de prouesse d'équilibriste: trouver dans votre discours où est l'indice, l'amorce de piste qui ouvre vers le secret !
Eh bien, je relève le défi et vous propose la réflexion suivante:
Nous sommes quelques uns, psy, à penser qu'il existerait un type de femme victime désignée du pervers, qui aurait un certain profil l'amenant à être détectée par le pervers et à en tomber dans ses rets.
Je pense,en outre, par l'expérience, que cette "victime-type" ne l'est que parce qu'elle a déjà été victime dans un passé éloigné d'actes pervers, j'entends: abus sur enfant. Ces actes pouvant parfaitement être "oubliés", ne refaisant surface qu'à l'occasion d'un choc -ou d'une thérapie!
Voilà va proposition. Laissez là mûrir et s'il vous est difficile, malgré l'anonymat, de me répondre sur site, vous pouvez m'écrire par mail.


pour un projet de thérapie en ligne, merci de me contacter par mail.

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#3  32670

DontWorryBeSexy
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Re: Mon corps veut, ma tête refuse...

Cher GeorgesN,

Un grand merci pour votre réponse. Je suis un peu abasourdie, car c'est la dernière des pistes à laquelle j'aurais pensé. En effet, aussi loin que je me souvienne, je ne crois pas avoir subi aucun abus sexuel durant mon enfance. Ou bien, le regard un peut trop appuyé d'un grand-père peut-il suffire à provoquer un tel traumatisme? (seulement un regard, je vous l'assure) Je me souviens l'avoir un jour rabroué en public pour ses regards oppressants alors que je courais nue. Je devais avoir 7 ans.

Du côté de mon père, c'est tout à fait exclu, d'ailleurs il n'a jamais été très "tactile". L'amour de mon père se traduit par une tendance à placer sa seule fille sur un piédestal. Nous avons une excellente et saine relation.

Par conséquent, j'espère ne pas vous donner l'impression de mettre en doute vos qualités de spécialiste en affirmant que la piste de l'abus dans sa forme la plus grave (que vous suggérez d'explorer au premier abord) est à écarter. Cependant, vous me mettez la puce à l'oreille. J'ai peut-être construit une image négative des hommes, comme étant des mâles égoïstes aux bas instincts sexuels. Plusieurs images et scènes vécues ainsi que des propos de ma mère me reviennent en mémoire. Je vais tâcher de travailler là-dessus.

Ce qui m'intrigue, c'est de penser que je puisse répondre au profil des "femmes victimes désignées du pervers"... Fort heureusement, mon conjoint est tout le contraire. Mon coeur en est persuadé, il reste à convaincre ma tête.

Un grand merci

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#4  32672

Re: Mon corps veut, ma tête refuse...

"la piste de l'abus dans sa forme la plus grave" : je n'ai rien écrit de tel! D'abord parce que je ne pense pas que la "gravité" soit nécessaire pour faire traumatisme et qu'en plus on n'a pas d'"échelle de gravité". Il n'y a pas que les pères et les grands-pères! Il y a les grands cousins, les moniteurs de colo, le fils ainé de la nourrice, etc. etc. Il suffit de qq gestes, qui ne constitueraient même pas un délit, pour faire que la petite fille aura "une image négative des hommes, comme étant des mâles égoïstes aux bas instincts sexuels".
Il est quand même curieux l'exemple que vous évoquez et qui vous revient aussitôt en mémoire: est-ce si courant de courir nue à 7 ans? devant son grand-père? Comment un seul regard a pu être perçu comme "oppressant" par une fillette (vous avez vu "Garde à vue"?) et surtout mémorisé? Sans qu'il ait pu y avoir d'autres regards préalables? d'autres frôlements? d'autres étreintes peut-être, assez ambiguës pour faire immédiatement sens à ce regard "oppressant" venant après coup, à un âge pourtant marqué par l'amnésie infantile?
Vous me "l'assurez"? Est-ce bien moi qui ai besoin d'être assuré ?


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