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"La sérénité ça donne bonne mine !" tu parles...

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Isabelle_M
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"La sérénité ça donne bonne mine !" tu parles...

Bonjour à tous.
Comme vous pourrez le constater, je suis nouvelle, et mon histoire est longue, j’espère que vous aurez le courage de la lire, sans vous en lasser, puisqu’elle est quelque peu… débile. Pardonnez surtout mon style d’écriture très personnel…

Je suis une jeune femme de 20 ans, mais mon apparence n'en montre que 16 voire 17.
J'ai un petit corps, fin et frêle, une poitrine peu volumineuse, je dégage un aspect de fragilité. 4/5 ans, fait déjà une énorme différence dans le regard des gens. Certains me prennent en pitié, d'autre peu au sérieux etc. Deux choses me reviennent souvent aux oreilles : Naturellement : "-Tu ne fais pas ton âge !" Non, sans rire ! J'avais pas remarqué ! Tu es le/la première à me le dire !
Et "-Je ne t'aurais jamais cru aussi mature !" Je me retiens souvent d'engager une longue discussion sur la réelle maturité, et si à 20 ans, je peux vraiment y prétendre...

Toutes ces réflexions ne m’atteignent plus vraiment, mais me rappelle une chose : je ne suis pas en paix avec moi-même. Je me suis haïe, et je me hais.

Suite à une expérience dans mon passé qui m’a obligée à me remettre en complètement question (à tort je pense), je me suis perdue… Je dirais, pour imager un peu, que j’ai deux personnalités, celle d’avant, et celle de maintenant. J’ai étouffé celle d’avant pour ne plus « souffrir », mais c’est indéniable, elle fait partie de moi, et ne pas l’accepter, ce serait comme si je voulais détruire les fondations d’une maison, tout en voulant qu’elle reste intacte.

Mais je m’en veux, et je me déteste. Comment ai-je pu être aussi bête ?

Voici ce qui s’est passé : alors que j’entrais dans le monde Ô combien machiavélique et merveilleux de l’adolescence, vers 13/14 ans, vierge jusqu’au bout des orteils, et très peu exposée à l’apprentissage de la sexualité dont on ne parlait pas du tout en famille, ce n’était pas tabou, mais ça gênait. Je fut éprise au plus haut point pour un jeune homme (nous l’appellerons A), d’un an mon aîné, et pourtant, il avait l’air d’en avoir vécu au moins 15 de plus que moi. Qu’il était beau ce A, qu’il était intelligent, qu’il était drôle blaablaaablaaaaa ! Tout le coincoin habituel d’une ado amoureuse. Alors, j’ai pris mon courage à deux mains, et nous nous sommes mit ensemble. Quelle aubaine, mon corps commençait à se former, donc très introvertie et peu démonstrative, A était de nature un peu timide, et aimait très peu le contacte physique… Enfin, c’était ce que je croyais. Une semaine plus tard, et zéro bisou ni embrassades je reçois un texto quelque peu tendancieux : « -Tu verra, la prochaine étape est beaucoup plus intéressante ! » Qu’est ce que quoi ?!

S’en suivit donc que j’appris qu’en réalité, A et sa grande fratrie s’adonnaient souvent à des sorte « d’orgie » qui consistaient à se réunir les soirs de week-end sur la plage, boire comme des trous, puis partir chacun de son coté dans une dune avec une nana sous le bras et bimbamboum. Puis la semaine d’après les couples s’échangeaient. A ne voulait pas m’entraîner la dedans, non son truc à lui, c’était plutôt de me posséder, m’avoir à lui tout seul, mais ce qu’il voulait était clair : me baiser. (Désolée du terme).
J’ai toujours refusé ou remit à plus tard la « sentence ». Alors pour se consoler, A allait se soulager avec une autre, puis me racontait tout dans les détails. Je n’osais pas lui demander de se taire, et le pire, c’était que je n’osais pas le larguer, parce que je l’aimais. Je lui ai bien demandé une fois de ne pas me raconter tout cela, que ça ne m’intéressait pas, mais il s’évertuer à y faire allusion de façon très significative. Il aimait jouer avec mes nerfs. Surtout lorsqu’il s’agissait de mon physique: ma pauvre poitrine encore trop plate à son goût. A chaque fois que je tentais une rébellion, il me remettait à ma place avec une magnifique répartie sur lesquelles j’avais du mal à rebondir.

Cette période là fut très sombre, A me confortait souvent dans l’idée que « toute forme de sentiment est une faiblesse », je m’endurcit donc avec ma famille, qui eux se contentèrent de me demander gauchement ce qui n’allait pas, et lorsque je ne leur répondais pas, c’était toujours la même chose : « Petite conne, arrogante et hautaine. »
Mes amis me demandaient pourquoi je restais avec lui, devinez la réponse. Ces mêmes amis alors refusèrent de m’adresser la parole parce que ma naïveté avait eu raison de leur patience. Plus mon cercle d’amis rétrécissait, et plus je me confortais dans l’idée que j’étais vraiment trop conne, naïve, une gamine, quoi. Ma haine envers moi-même grandissait. Je ne voulais plus ressentir cette douleur qui me tordait le cœur, me donnant des nausées, qui me faisait pleurer des jours entiers, pour une merde comme A ! Jusqu’au moment ou enfin, j’ai franchit le pas, je l’ai fais ! Je l’ai fais seule, sans personne pour me soutenir, ni m’encourager : je l’ai largué ! Et ma virginité était toujours intacte ! Mais il n’en était pas de même pour mon égo : bas au plus haut point. Mais une chose était sûre, je m’étais mise dans la merde seule, et j’en suis ressortie seule ! Alors la suite n’en serrait qu’aussi facile !

Je me suis alors reconstruite plus forte, sociable, et ouverte, je ne rejetais plus les gens, je tentais de maîtriser mes nerfs avec ma famille, à l’école j’étais plus assidue. Je paraissais plus intelligente et réfléchie, pas trop fifille, ni trop garçon manquée. Je parlais même de cette histoire avec une aisance déconcertante: « De toute façon, cela ne tenait qu’à moi ! De l’envoyer chier, j’ai été trop conne, voilà tout. ». Malgré que l’on me bassinait avec des tentatives de réconfort et de déculpabilisation, des conseils à la magazine féminin genre « La sérénité, ça donne bonne mine ! », j’avais l’impression d’entendre ce que je savais déjà, alors ces personnes m’agaçaient vite, et j’avais tendance à les prendre de haut, parce que de toute façon, ils ne pouvaient pas comprendre. J’ai accumulé ensuite les conquêtes, que je respectais, tout en m’en servant comme « entraînement »… Eh oui… A ne m’avait pas vraiment quitté. Il me hantait, et chaque concessions lui étaient secrètement destinée, oui : j’avais envie de me venger ! Mon assurance avait grandit, et il était certain qu’un jour je l’aurais ma revanche !
Puis ce sentiment s’est doucement évaporer, A aussi, jusqu’à l’an dernier.
Par pitié, ne riez pas, ne me jugez pas, ne soyez pas outré.
J’ai repris contacte avec lui, mais ce n’était plus lui… C’était un ange. Et je suis tombée dans le panneau… Enfin, pas tellement, puisque je suis en couple avec lui depuis maintenant plus d’un an. Au début, je ne croyais pas en cette idylle, je voulais me venger, et je ne lui faisais pas confiance, je prenais même un malin plaisir à l’humilier, et à ma plus grande fierté, lui arracher des excuses. Ce jour fut magique : après un ou deux mois de relation, je lui ai tout craché à la gueule, je lui ai dis à quel point il avait été une merde «-Est-ce qu’au moins ça te faisais bander de me raconter tout ça ? Hein ?! J’aurais voulu te voir mort ! » Je hurlais, je pleurais, et je lui interdisais formellement de me toucher, au risque de se prendre une magnifique droite, et enfin, l’orgasme… Il est tombé à genoux, en larme, et s’est excusé. Il était pitoyable, je jubilais, mais je ne pouvais pas m’empêcher de m’en vouloir. Partagée entre deux sentiments : la joie, et la culpabilité. Pourtant, toutes ses justifications, et raisons ne me convenaient pas, et ne me conviennent toujours pas, tout simplement parce que j’ai l’impression d’entendre ce que j’ai envie d’entendre.

Voilà maintenant, plus d’un an que je suis avec lui, tout se passe à merveille, sexuellement aussi. Mais moi, je ne lui ai toujours pas pardonné. Je ne le montre pas, ou peu, je pense que ça se traduit par un comportement un peu dominateur et capricieux de ma part, que j’essaie de calmer, parce que c’est injuste envers lui.
Je ne me suis toujours pas pardonnée, et maintenant, je ne sais plus qui je suis… Celle d’avant, ou celle de maintenant. Et de gros complexes qui jusqu’alors dormaient profondément sont remontés : peur d’être seule socialement, peur de mon paraître ; je passe des heures à me préparer avant de sortir, ma poitrine ; toujours aussi lamentablement petite (alors que A y voue maintenant une réelle admiration, et me jure au grands Dieux qu’il les adore et que je n’ai pas de quoi me plaindre.)

Pourquoi maintenant, où j’en ai le moins besoin, des soucis d’adolescent remontent. Et pourquoi je ne peux pas y faire face, alors que j’avais réussi avant ?
Je n’arrive pas à m’accepter, et je ne sais plus comment faire.
Merci de votre lecture, j’espère ne pas vous avoir ennuyer avec autant de détails inutiles, mais ça m’a fait beaucoup de bien de le sortir.
Merci de vos réponses.

Isabelle M

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