rêve : témoin de plusieurs actes pédophiles

je me rends compte après ce laps de temps :

Qu'il y a plusieurs scènes de ce rêve que j’ai vu en partie, il y a une trentaine d'années, mais ce n’est pas vraiment fidèle à la réalité qu’il me semble me souvenir consciemment, puisque je n’ai souvenir que d’un seul homme, et non trois, et l’enfant blond que je ne reconnais pas physiquement, me semble pourtant familier dans son expression, dans son regard…
Peut être que ce qui me semble être trois personnes différentes dans une même pièce, sont en fait plusieurs scènes différentes  de la même personne qui se succèdent ??
Je n’aime pas ces images, et j’aimerais contrôler ces rêves, peut on refuser un rêve qui s’installe ?

Bonjour Pascal,

Comment les ai-je vus ? Témoin direct…mais témoin un peu dans le brouillard

Après coup : Ce petit garçon blond à la peau hâlée, ressemble à mon frère, j’ai toujours eu des doutes, mais doutes d’attouchements légers sur lui, jamais aussi terrible que ce dont j’ai rêvé…
je pense que j’ai donc dû mélanger mes propres scènes avec son corps, son visage, l'expression de ma souffrance sur son visage
le personnage adulte présent dans mon rêve : ne ressemble à personne de particulier…c’est juste un homme ! il est même physiquement l'opposé du personnage réel
Mais le comportement de mon frère depuis…sa gentillesse, sa douceur, ses appréhensions, son manque parfois de confiance, son grand besoin d’être aimé, protégé et en même temps sa grande envie de se dépasser en permanence…m’a toujours fait penser à mes propres comportements.
Son silence depuis toujours, malgré qu'il soit très bavard...son occultation qui semble réelle et toujours présente, lui apporte maintenant un malaise dans sa vie de papa, il ne comprend pas et souffre de sa perte de souvenirs sur  son enfance…
je sais, malgré son apparence heureuse et stable, qu’il a un mal être, et qu’il se pose énormément de questions.
Son mal être, qu'il ne veut pas reconnaitre, lui semble à mon sens : une énigme, et sans doute lui semble injustifié…
et j’ai tellement envie de lui parler, car moi j’ai avancé beaucoup, après avoir souffert longtemps.
Mais j’ai terriblement peur de me tromper sur ce qu’il a vu réellement, ce qu’il a vécu, j’ai peur de le faire souffrir en lui apportant des éléments dont il n’a peut être jamais eu conscience, lui révéler que j’ai souffert, alors qu’il m’a toujours connu heureuse :

je crois que ces rêves sont surement les doutes que j’ai : la nuit je le vois victime et souffrant et moi témoin, et ma conscience le jour me dit qu’il est préférable que ce ne soit pas moi qui lui apporte des éléments de son enfance …

Je crois que ce rêve : reflète une peur : la peur qu’il n’était pas si préservé que ce que ma conscience m’affirme, et que les troubles qu’il a aujourd’hui sont le reflet d’un conflit entre son « lui » enfant et son « lui » adulte

Et moi : ma conscience se torture ou me torture ? : parce que j’aime l’adulte qu’il est, et j’aime l’enfant que je vois encore en lui : j’ai peur de perdre l’adulte, j’ai peur de blesser l’enfant

c'est un rapport comme deux enfants qui s'unissent pour être plus forts, qui séparés sont perdus et s'angoissent d'un rien, comme si l'absence de l'autre apportée la fragilité à l'autre

Je le sens fragile, je l’ai toujours senti fragile, pourtant c’est toujours lui qui m’a protégé, pas par sa force, il est un ange incapable de faire le moindre mal à qui que ce soit, mais protégé uniquement par sa présence permanente à mes côtés. depuis la primaire : Nous nous quittions le moins possible, scolarisés nous nous retrouvions lors des récréations même au lycée, ado nous faisions toutes nos sorties ensemble, dansions ensemble, il me protégeait ainsi, en ne me laissant jamais seule. ce qui fait que nous n'étions jamais abordés, nous donnions l'image d'un couple.

Nous ne fréquentions aucun petit(e) ami, jusqu’à l’âge adulte où il a rencontré sa future femme, nous avons pu seulement là, nous séparer, nous sommes allés une semaine en vacances ensemble (sans sa compagne) avec à l'idée que c'était des vacances "d'adieu"...j'ai rencontré mon mari deux ans après. et mon frère a vécu durant ce temps avec moi chez nos parents...nous sommes partis quasiment ensemble, sans vraiment se concerter, ça c'est fait "comme ça" avec naturel.

Aujourd’hui (15après notre envol) nous nous fréquentons encore avec bcp de plaisir, mais notre relation est plus distante. Nous avons chacun notre famille.

J’ai découvert il y a quelques mois que derrière sa face d’homme heureux, épanoui, amoureux…il semble souffrir d’un mal dont il ne connait pas la cause, il m’a dit avoir perdu totalement la mémoire et qu’il en souffre. Alors je lui parle de souvenirs forts pour moi, il ne réagit pas, et me dit qu’il ne s’en rappelle absolument pas, que tout lui est étranger…alors il s’inquiète de cette « perte » de mémoire…et sa compagne me dit que son mari semble "depressif" et elle s'inquiète pour lui

Pour sa perte de mémoire : D’un côté je me dis « tant mieux » parce que j’avais peur qu’il me voit comme victime, ou qu’il se souvienne de ce qu’il avait vu, des mots qu’il a entendu…
Puis d’un autre côté : je sais que pour passer au-delà de cette 'absence' il faut se souvenir, souffrir, hurler sa colère … alors j’ai tenté à demi mot de lui faire comprendre qu’il lui fallait absolument, comme moi, rencontrer un psy, et lui dire sans réfléchir  tout ce qu’il lui passe par la tête…(j’aimerais que cette rencontre le fasse réaliser, et puis qu’après être tombé, il puisse se relever : ça a marché pour moi alors pourquoi pas lui) mais j’ai très peur : peur qu’il souffre pour moi, qu’il culpabilise de ne pas avoir pu me protéger mieux, peur du regard qu’il aura sur moi…peur de son rejet (par honte) peut être ai-je peur aussi de ce qu’il a vécu lui-même et que j’aurais occulté moi-même…?

Enfin ...mes peurs sont infinies, je le vois comme un petit garçon sensible, fragile, c’est un ange, je l’aime énormément et je ne sais pas comment il vivrait toutes ces vérités

mais je ne comprends pas ce rêve, pourquoi maintenant ?
est ce que je culpabilise d'aller mieux, alors que je le laisse dans son ignorance, sa souffrance ?

mon récit est un peu trouble, désolée...

ce que je visualise sur "l'enfant" sont des scènes que j'ai (vu) vécu, à la différence que je ne reconnais pas l'homme "abuseur" du rêve qui est bcp plus jeune et plus mince que (le - les ) abuseur(s) réel(s) : plus âgé, plus petit, plus corpulent.

j'ai souvent rêvé de scènes d'abus, soit rêves nocturnes, soit images qui s'imposaient dans la journée, ou se déclenchaient suite à une parole, un câlin avec mon époux, et je devais lutter pour rester "présente" ne pas déconnecter...ça, je réussie presque à m'en détacher, à ne plus avoir trop peur...

mais ce rêve, premier du genre, m'a mis mal à l'aise, car pour une fois je ne suis pas l'actrice, mais la spectatrice, et l'enfant garçon me semble très familier, me pertube, c'est idiot mais j'ai eu du mal à m'en remettre ; je réussie mieux à gérer les actes posés sur moi...l'effet "spectateur" m'a déclenché un malaise, sans doute idiot   ?

lorsque j'avais un psy (je ne le vois plus) je lui en ai souvent parlé (de mes doutes, mes angoisses sur mon frère : je suis un tout petit peu plus jeune que lui de 1ans1/2, ce qui au travers de son comportement fait que j'ai toujours eu ces doutes) mais il me recentrait sur moi en permanence, ne faisant aucun commentaire, ne relevait aucune phrase concernant mon frère, il ne rebondissait que quand je parlais de moi.

alors j'ai finis par ne parler que de moi, et c'est vrai que j'ai senti une étape, cette histoire est intégrée, digérée...zapée : elle ne m'affecte plus...
si ce n'est que je ressens fortement les angoisses aujourd'hui de mon frère (que je vois demain par exemple) je reconnais ces troubles, ses absences, son malaise grandissant par rapport à ses jeunes enfants, son effacement
quand je ne me concentrais que sur moi, j'ai eu une période presque euphorique où la vie m'a semblé merveilleuse, où je savais que je ne verrais que l'avenir, que je reconnaissais la force que j'en avais tiré..
le fait que l'épouse de mon frère m'entretienne sur ses réelles inquiétudes, m'ont replongé dans une forme d'impuissance.
j'ai vraiment essayé de lui conseiller plus que vivement la rencontre avec un psy, lui vantant les mérites et les bénénfices que j'en tirais (sans lui expliquer les motifs exacts) il reste distant et je pense scéptique

je sais que je ne pourrai jamais l'aider, et qu'il me faut surement me détacher de son propre malaise pour protéger le travail que j'ai fais moi même, mais visiblement mon inconscient pense autrement

Merci pour vos messages.
je crois que le "conflit" est là ! j'ai du mal à engager la conversation avec lui sur ce qui me préoccupe car il se referme immédiatement, limite "vade retros" ; je le sens, très, sur la défensive...
d'autre part, je ne vois pas comment faire une recherche sur cette période, la personne concernée est aujourd'hui un très vieil homme, qui n'a jamais reconnu les faits malgré les témoignages, et qui ne les reconnaitra jamais, encore moins s'il y a des doutes dans la tête de la "pseudo victime"...je sais de sources sûres, dont la mienne,  qu'il a abusé de nombreux enfants, principalement garçonnets entre 6/10ans, qu'il n'en a jamais été inquiété, et je sais pour l'avoir vu, que mon frère s'est rendu de nombreuses fois sur le lieu...mes doutes s'arrêtent là.

peut être que je me trompe complètement, et tant mieux !

merci pour votre aide.