Comment dire non?

Je pense qu'il y a plusieurs raisons, c'est un ensemble de choses; tout dépend des personnes et des susceptibilités à qui j'ai affaire. Par exemple, lorsque mon responsable d'atelier (une femme de 45 ans parfois très arrogante et cassante) me demande le vendredi de venir travailler le samedi, je sais que si je refuse, ce sera le conflit verbal en me disant qu'elle ne peut pas faire autrement. C'est terrible de dire ça, mais c'est comme si je n'arrivais pas à faire autrement de m'écraser devant elle; bien qu'il me soit déjà arrivé de "péter un cable" avec elle jusqu'à partir de mon lieu de travail.
Autre situation vécue il y a un an et demi ou j'ai réussi cette fois à dire non; une de mes collègues de travail (d'origine roumaine) m'avait présenté sa fille, et voulait en somme que je fasse un mariage blanc avec elle pour qu'elle reste en France. Ce qui  a déclenché le feu aux poudres, c'est quand cette fille roumaine m'a dit" Sébastien, tu es gentil, tu es passif, tu ne dis rien, tu ne feras rien". Autant dire que j'ai failli exploser, mais comme toujours, je ne pouvais pas m'énerver contre elle, mais je lui ai dit d'aller chercher ailleurs ce qui l'a profondément vexé.
Peut-être que les gens se trompent sur moi, sont trop sur d'eux, et à chaque fois, c'est comme si l'on cherchait à me pousser à bout jusqu'à ce que je sois hors de moi.
Est-ce de la lacheté de ma part, un manque de confiance en moi...? Ou la peur de blesser, de vexer...? (ce que j'ai déjà fait) C'est vrai que je m'exprime toujours plus facilement par écrit qu'oralement, je reste souvent bloqué en société bien que le fait d'être élu dans ma commune m'ait donné la possibilité de m'ouvrir aux autres et de prendre la parole avec des personnes d'un certain charisme.
A la réflexion, je pense qu'il s'agit d'un manque de confiance en soi plutôt que de la timidité, je ne sais pas argumenter, improviser pour me défendre lorsque cela est nécessaire.

Bonjour leseb25 et bonne année,

je vous cite :

leseb25 a écrit:

si je réponds par la négative à ce que l'on me demande, ...je peux engendrer de la déception, ou de la vexation.

Et alors, qui vous a dit que vous n'avez pas le droit de décevoir ou de vexer ?
Etes vous parfait, vous considérez vous comme tel, ou encore voudriez vous que les autres vous voit comme cela ?

Décevoir , vexer, mais être sincère et en accord avec vous même est au contraire très sain.

Votre ""phobie sociale"" est  à mon sens et cela très clairement un petit trouble de la personnalité et pourrait être ce que l'on appelle, une personnalité évitante.

Votre phrase indique le signe de ce que l'on appelle un trait d'évitement.

Et pour finir, afin que vous sachiez comment réagir devant ce fait :
voici de l'information sur ce terme.

On peut considérer 4 sortes de personnalité évitante André et Lelord dans leur ouvrage  "Comment gérer les personnalités difficiles" nous l'étaye très clairement :

-Les personnes très anxieuses ainsi que très susceptibles, qui n'arrivent pas à faire confiance aux autres et qui finissent par s'isoler.
-Ainsi que les grands angoissés qui malgré tout arrivent quand même à tisser des relations sympathiques avec quelques personnes mais avec beaucoup d'efforts et beaucoup de difficultés et de courage.
Les deux autres sont clairement énoncées dans un autre ouvrage rédigé par Robinson
" Disordered personailities " :

Robinson nous décrit deux autres  types possibles de personnalité évitante:
Un grand anxieux qui souvent a eu une enfance normale et pour qui les relations avec ses parents étaient saines, Robinson continu en expliquant que ces cas profitent bien des thérapies comportementales, des thérapies brèves et j'aouterais par expérience qu'un bon coaching avec PNL et analyse transactionnelle dans ce cas, suffit largement, car il s'agit en quelques sortes de ré-entraîner l'individu aux rapports et aux habiletés sociales.
-Puis, enfin, il y a celui qui est anxieux et susceptibles, souvent son enfance a été parsemé de jugements de ses parents, d'attentes trop élevées toujours effectuées de la part de ses parents, la relation qui l'a donc entretenu avec ces derniers est malsaine et affligeante et de surcroît presque toujours refoulée. Pour ces cas, une bonne cure  analytique, afin de mettre le doigt sur ses défauts de perceptions et d'acquisitions est vraiment indiquée.

Voilà, la balle est dans votre camp, c'est vous qui savez si c'est encré depuis votre construction ou si c'est une carapace ambiante un peu "vérouillée" afin de vous protéger.

Dans certain cas, la crainte de "mal faire" parce que peur de ne "pas être aimé" ou de "ne pas être compris" peut être passagère , mais si elle n'est pas traitée, la coquille, la carapace créée parfois se referme et "engloutie" la personnalité évitante, au point que les autres ne s'approchent plus d'elle ou qu'elle ne s'approche plus des autres.

Qu'en pensez vous ? Etes vous prêt à vous prendre en charge en entamant une thérapie ?

Bonjour, je suis tombé une fois là dessus

http://tropgentiltropcon.free.fr
Bien a vous

lire la "Verneinung" (négation-dénégation) de S.Freud, 1925. Petit texte -en apparence- facile, mais essentiel ! (Lacan et Hyppolyte en feront un commentaire éblouissant: pour lecteurs avertis!)