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témoignage. histoire d'une renaissance.

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salpiglossis
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témoignage. histoire d'une renaissance.

Bonjour !
Mon histoire est bien particulière. C'est pourquoi il me parait intéressant de la poser sur ce forum, car ça peut donner des idées à d'autres traumatisés... Je fus bien contente, moi, quand j'étais dans la souffrance, en train de me noyer, qu'on me tende la main.

(dans l'hypothèse où ce sujet serait à une mauvaise place, dans le forum,  veuillez le déplacer).


La raison pour laquelle je me permets de vous interpeller, est la suivante.

J’ai été victime il y environ 40ans, d’un pédophile.

Je résume mon histoire, à ce sujet, dans un article de mon blog, que vous pouvez consulter à l’adresse suivante:http://chez-salpiglossis.viabloga.com/news/victime-d-un-pedophile-le-combat-d-une-vie

Personnellement, moi, j’en ai fini avec cette souffrance là. C’est un combat que j’ai mené, moi, seule, jusqu’à mes 17 ans. Puis avec ma mère, à 21ans, qui a été compatissante, tout le monde n’a pas cette chance là. Ça n’est qu’à mes 40 ans que mon père a été dans la confidence.

  Pour ma part, la transformation de ma souffrance, est quasi achevée. Je veux dire par là que si celle-ci existe encore, je la vois plutôt comme une chose inerte, qui est en dehors de mon être. Par exemple, si je devais, dans la rue, croiser mon agresseur, je crois que ça ne me ferai ni chaud ni froid. Il termine sa vie, actuellement, dans une maison de retraite à Barentin. Je ne cache pas cependant, que quand j’apprendrai sa mort, si je l’apprends, je considèrerai cela comme un bien pour l’humanité.

En fait, ma démarche a pour origine, simplement, que moi, de par ma démarche intellectuelle, concernant ma souffrance, ayant été et demeurant une femme hyper sensible, je me suis réparée grâce à l’Art.
      D’une part, par ce que j’ai créé moi, mais aussi grâce à l’aide complice d’un artiste célèbre, dont je tairai le nom. Je lui ai écrit, à lui, car en lui seul, j’avais confiance….  Je ne me suis fiée qu’à mon instinct… je l’ai  «  séduit » , j’en conviens, c’est qu’à mes yeux, la cause était juste.

J’avais parfaitement prémédité mon coup, en lui indiquant exactement comment il devait procéder pour arriver à « nos » fins. Il devait être sincère dans sa démarche, de telle sorte que suivant alors son propre instinct, le but envisagé, serait atteint.

  Pendant plus de 6 mois. Je ne sais, en fait, combien de temps, je l’ai inondé de mon courrier. Longtemps, je sais. Plusieurs années, en tout.. Mais le plus important, en ce qui me concerne, ce sont surtout les six premier mois de cette correspondance, extrêmement intense, non réciproque bien sûr.

     Puis j’ai appris, par un ami (psy), qui l’avait lu dans la presse, qu’il sortait un disque…. Mon émotion était intense, à son comble, je dirai même. Pensez donc. A chaque fois que la moindre chose me tourmentait, je prenais mon stylo, et soulageais ma peine, en la lui envoyant.
Je n’était pas consciente à cette époque, des véritables raisons, en fait, qui m’avaient amenée, moi, à commencer à lui écrire, je n’imaginais même pas quelles pourraient en être les conséquences.  Ce sont les raisons pour lesquelles j’attendais avec autant d’impatience la sortie de son disque. Lui, de son coté, n’a fait que le « minimum syndical » que sa conscience lui ait dicté. Et c’est heureux que nos instincts nous aient ainsi bien guidés.

Au moment où précisément n’ayant jamais eu de sa part, le moindre signe qui m’aurait certifié qu’il avait bien lues mes lettres, je lui disais que j’allais stopper,  puisque mes lettres restaient mortes.

C’est alors qu’il m’a envoyé une petite lettre, pour me dire simplement qu’il ne fallait pas que je m’inquiète, et qu’il avait « bien lu toutes  mes lettres » .
Inutile de vous dire combien je jubilais. Mon mari aussi, était ravi.

Ecrire à un artiste, et que celui-ci réponde, c’est tellement rare !

Puis le disque est sorti. Ce fut, pour moi, une période extrêmement difficile à assumer. Car enfin, je devenais, du jour au lendemain, rien de moins qu’une muse, à part entière.
Je souffrais, depuis mon enfance, d’un énorme complexe d’infériorité intellectuel, qui grâce à lui, partait littéralement en fumée….  Les bénéfices, innombrables que moi, j’ai trouvé, dans le fait d’avoir décidé d’écrire à cet artiste, sont incommensurables… Je ne les perçois, même encore aujourd’hui, pas encore tous. Car résoudre, moi, tous mes problèmes, de cette façon, aura bien sûr, des répercussions plus que positives, sur les générations  suivantes.

Mais je m’éloigne.

En fait, ce qui importe, c’est-ce en quoi mon expérience peut être, ou ne pas être, utile à d’autres personnes traumatisées.
L’acte pédophile, entre autre, est un traumatisme en soit. Ce qui génère le traumatisme, c’est la charge émotionnelle qui accompagne l’acte en question.
 
  Qu’il s’agisse d’un autre traumatisme, comme un génocide, un tremblement de terre, ou je ne sais quel autre drame, le fonctionnement psychique est le même.

De la même façon, quand un traumatisé perçoit une œuvre d’Art, qui pour diverses raison, va correspondre, pour une ou de multiples raisons, à son traumatisme, la charge émotionnelle qui va en résulter, va agir de la même façon, dans le sens de la réparation… C’est un peu comme si, la souffrance correspondante au traumatisme se trouvait réincarnée, en quelque sorte, en œuvre d’Art.

Enfin,voilà.
En fait, l’origine de ma démarche, consiste  à raconter « le strict nécessaire de mon histoire   Peut être qu' un livre, qui collecterait les différentes œuvres d’Art,  serait  susceptibles d’aider les gens .

D’autre part, je crois qu’il serait bon, aussi, que d’anciens traumatisés, qui ont survécu au drames, apportent leurs témoignages.

En fait, moi, je suis isolée, bien sûr, dans ma démarche. C’est-à-dire qu’étant allée visiter le site « AIVI », j’ai pu constater  à quel point la souffrance qui a été la mienne, pendant longtemps, était présente. Mais surtout à quel point, absolument aucune parole ne venait des anciens traumatisés, qui seraient susceptibles de redonner de l’espoir aux gens qui sont dans la souffrance. Et je trouve ça absolument inconcevable.
   Je considère que c’est un devoir moral, pour moi, que de  faire ce qui est dans mon possible, pour agir concernant ce silence là.

    C’est un peu comme si vous marchez dans la rue…. Vous avez une personne qui vous précède qui trébuche et tombe. Spontanément vous allez lui proposer votre bras, pour qu’elle se relève…. Vous n’allez pas vous poser la question, si vous devez l’aider, ou pas…Ou pire « nier qu’elle soit tombée »…..

Dans un premier temps, si ma démarche vous interpelle, il serait peut être bon qu’on se rencontre. D’une part, pour faire plus ample connaissance, d’autre part, pour réfléchir à la meilleure méthode à adopter, pour obtenir une efficacité maximum.
De toute façon, je reste moi, à votre entière disposition, pour vous apporter de plus amples détails , si vous le désirez .


Vous devez bien avoir conscience que toutes ces choses terrifiantes, sont à présent, derrière moi. Que je vis, maintenant, les épaules légères contrairement à ces 40ans qui on précédé.
La pédophilie, à présent, n’est qu’une petite partie de mon histoire. Exactement proportionnelle à la grandeur du mot « pédophilie », inscrit, dans le nuage de mots clé, sur mon blog. (pour le cas où ce mot n’apparaît pas, le taper dans le moteur de recherche, pour récupérer l’article).

Afin de prouver à l’artiste dont il est question, et à moi même, que tout ceci est une chose révolue, je me suis imposée, à moi même, l’interdiction de lui écrire la moindre lettre, depuis plusieurs années.  Pendant cette période, ce sont mes capacités artistiques propres, qui ont pris le relai.
D’autre part, vous verrez, en consultant mon site internet(salpiglossis.fr) à quel point je dis vrai.

En espérant que j’aurai touché chez vous une corde sensible, celle là même qui est sensée vibrer quand vous avez en face de vous, un patient, je vous prie de croire en ma profonde considération.

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