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Amour mais pas de motivation pour le sexe

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gugle
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Amour mais pas de motivation pour le sexe

Nous sommes en couple depuis 5 ans et vivons ensemble depuis 4. 
Je dirais que nous nous aimons, mais que dernièrement nous nous aimons un peu « à distance », et que c'est peut-être moi qui impose cette distance, pour des raisons qui m'échappent. C'est moi qui l'impose, mais j'ai peur qu'il finisse par suivre et que notre couple se casse la gueule, chose que je ne souhaite, paradoxalement, pas.
Pour commencer, je ne suis plus du tout motivée par l'idée de faire l'amour avec mon compagnon. Et plus généralement, j'ai l'impression de le délaisser et de négliger notre relation qui, petit à petit n'a plus rien de vivant mais se noie dans la routine. Nous nous croisons assez peu, plutôt tard le soir et, fatigue de la journée aidant, on échange quelques mots, gentils mais souvent creux, et basta. Les discussions se font plus rares (mais quand elles ont lieu on arrive à peu près à communiquer).
Je suis la première à ne pas beaucoup alimenter ni la conversation, ni les « activités de chambre », ni les idées de divertissement à deux: un peu "blasée" de façon chronique. En semaine, je pars plus tôt que lui, lui il rentre tard, et moi je me couche de plus en plus tard, comme pour être sûre de l'éviter le peu d'heures qui nous restent ensemble (je me suis même demandée si je ne me couchais tard pour qu'il soit endormi et qu'on n'ait plus aucune chance de faire l'amour).
Maintenant, je dois dire que j'ai été il y a quelque temps dans un état de dépression (je crois; je n'ai pas consulté) assez drastique et assez longue, et si certaines des choses qui y avaient contribué se sont arrangées depuis, et moi avec, il doit y avoir d'autres casseroles qui traînent encore.
Sauf que ce problème sexuel était déjà amorcé, je crois, bien avant ma dépression, et celle-ci n'a fait que profiter pour l'affirmer, au passage.
En fait, quand j'ai connu mon futur compagnon, je n'envisageais pas autre chose qu'une histoire d'un soir; lui c'était les paillettes dans les yeux, dès le début. Une fois qu'on était ensemble j'ai été sur mes gardes pendant quelque temps (j'étais assez prudente à l'époque, ruptures préalables aidant), mais j'ai fini par le croire qu'il voulait faire un bout de chemin avec moi. Donc je me suis autorisée à m'investir à mon tour. Pour moi ça n'a donc pas été le coup de foudre; mon compagnon, je l'ai « découvert » petit à petit et j'ai aimé ce que j'ai découvert.
Mais il y avait eu, au tout début justement, un épisode qui m'avait dérangée. La première fois où nous avions voulu faire l'amour, il a eu une « panne » (qui ensuite s'est réparée). J'ai évidemment affiché mon air le plus cool. Mais cette panne, je l'avais tout de suite ressentie, et ruminée dans mon coin, comme un manque de désir envers mon corps: « il m'aime bien, mais je ne lui fais pas envie, peut-être je le dégoûte carrément ». On en a parlé un peu plus tard et il m'a avoué qu'en fait il avait assez peu d'expérience (il était assez jeune à l'époque, plus jeune que moi, et un brin romantique) et une trouille terrible de passer « si vite » à l'acte avec moi. Son explication tenait la route, mais je crois que sous-, in- et voire consciemment je suis quelque part restée sur ça: que je ne l'inspire pas physiquement, qu'il n'apprécie pas mon physique etc (Objectivement, mon physique c'est pas la fin du monde – j'ai et avais déjà quelques rondeurs qui m'embêtaient, mais rien de monstrueux; juste que dans les moments où ça va pas, ça peut suffire pour les accuser de nous rendre indésirable). En plus on avait des besoins un peu différents (lui, une fois par semaine, voire toutes les deux semaines, lui suffisait, même au début, alors que moi j'étais plutôt portée sur la chose – et on ose dire que c'est l'inverse); je ne pouvais pas m'empêcher de me flageller moi pour ce décalage: « il ne me désire pas ». S'il lui arrivait, même, des fois, de ne pas éjaculer - il mettait ça sur le compte de la présence du préservatif (ce que je peux comprendre) - ça aussi c'était un coup (hé oui) supplémentaire pour moi. Aussi stupide que cela puisse paraître, cela me minait.
On en a parlé au fil du temps, de tout ça, de moi, de lui, et il s'est montré rassurant. Mais je peux être assez têtue dans mes craintes – et quelque part je crois que n'ai jamais vraiment « entendu » ses explications tout à fait raisonnables. Et que si aujourd'hui je suis démotivée à l'idée même de faire l'amour avec lui ce n'est pas sans rapport: peut-être que je le punis encore, en quelque sorte, pour son « manque de désir de moi » plus ou moins imaginaire.
Je dois quand même préciser: on communique plutôt facilement sur les sujets sexuels. Quand (quand) on fait l'amour, cela se passe très bien (il est ce qu'on appelle un « bon amant ») et après, je me dis « bah, c'est quand même bon de baiser, prochaine fois je vais pas autant traîner ».  Mais je traînerai quand même. On n'est pas particulièrement « coincés » non plus, si j'ai des trucs à proposer il est partant – c'est limite moi qui bloque, et encore, souvent, en me disant « c'est pénible, de toute façon  je vais lui couper l'envie », donc: fin de la séance pour moi.
Autant pendant ma dépression je n'avais aucun désir (pour qui que ce soit), maintenant  des désirs, j'en ai à nouveau. Pour lui et pour d'autres. C'est de la motivation pour passer concrètement à l'acte que je n'ai pas: je le désire, des fois je fantasme même sur lui, à côté de lui... mais j'attends qu'il s'endorme pour être sûre qu'il va me ficher la paix. Pourtant j'aime son corps, j'aime la chaleur qu'il dégage, j'aime son toucher (nous sommes assez câlins tous les deux). Rien à faire, « pas le courage » pour autre chose.
A côté, j'ai sinon en effet de petits bouts de désirs pour d'autres (je crois en avoir toujours eu, au cours de mes anciennes relations aussi, je veux dire); en plus de ça, je suis quelqu'un qui a besoin de rapports de séduction, aussi « innocents » soient-ils. Mais je ne l'ai jamais trompé et, par affection ou par culpabilité, je pense que j'aurais vraiment du mal à le faire. A priori lui non plus ne m'a pas trompée – mais je me dis que si je continue ma « grève », puis l'attitude de désintéressement plus général vis-à-vis de notre relation, ça va pas tarder, ça ou la rupture, ou les deux.
L'idée que je l'attends avec les bras croisés, voire que je la provoque malgré moi, me préoccupe, mine de rien: quoi faire à part retourner mes pensées dans ma tête?
Merci de vos éventuels commentaires et d'avoir supporté un si long post.

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