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Psychanalyse Actuelle - film débat - Moi Pierre Rivière - 8 Mars 2009

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Psychanalyse Actuelle - film débat - Moi Pierre Rivière - 8 Mars 2009

*LE REGARD QUI BAT . . . **Le cinéaste et son œuvre***

/Proposé par /*Psychanalyse Actuelle*, *Le Regard Qui Bat*/, /c’est une
fois par mois la projection d’un film

suivie d’un débat entre spectateurs, cinéastes, psychanalystes,
philosophes, historiens…

/L’œuvre, pas plus que le regard, ne se consomme. Qu’est-ce qui, dans
une œuvre, regarde chaque spectateur, et/ou le captive ?/

/Le cinéaste fait œuvre à mettre le regard en scène. Le regard est au
cœur de l’œuvre, et non pas extérieur à elle./

*/C’est en l’y déposant que l’artiste, faisant événement, nous donne
notre réel à voir./*/ « Il y a en effet un chemin qui permet le retour
de l’imagination à la réalité, et c’est l’art »/ Sigmund Freud

*CINEMA LA PAGODE*

*57 bis, rue de Babylone 75007 PARIS*

* *

*Dimanche 8 mars 2009 à 10H15*

* ** ***

**

*Moi Pierre Rivière, *

*ayant égorgé ma mère, ma soeur et mon frère*

*Réalisé par René Allio*

*France 1976*

La bande annonce
<http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18760676&cfilm=2187&hd=1.html>__



*Projection suivie d’un débat *

*animé par :** *V. A-M.Houdebine, B.H.Didier, J-J.Moscovitz,  M. Landau,
F. Moscovitz, M.Aptekier, Joëlle Cohen,  M.Prieur,

L.Koffler,V.Micheli-Rechtman,  C.Erman, F.Siksou, N.Farès, M.Guibal…

* *

*LE SYNOPSIS*


  *Le 3 juin 1835, Pierre Rivière, un jeune paysan normand de vingt ans,
  égorge à coups de serpe sa mère, sa soeur Victoire et son jeune frère
  Jules. Il prend la fuite et erre plusieurs semaines dans les bois
  avant de se faire arrêter. A peine emprisonné, le meurtrier,* que la
  plupart des témoins décriront comme un garçon au comportement étrange,
  voire sous les traits d'un idiot, entreprend la rédaction d'un épais
  mémoire, texte d'une stupéfiante beauté, véritable autobiographie dans
  laquelle il expose les raisons qui l'on conduit à son geste : délivrer
  son père des " peines et afflictions " que lui faisait subir son
  épouse depuis le premier jour de leur mariage... Criminel monstrueux
  ou " pauvre " fou ? Le débat opposera longtemps magistrats et
  psychiatres.]

*
*


  * *

* AVANT PROPOS AU DEBAT*

*« La parole est à l’accusé » ***



« MOI, PIERRE RIVIERE, AYANT EGORGE MA MERE, MA SOEUR ET MON FRERE … »
est le texte écrit en prison par l’accusé lui-même âgé de 20 ans en juin
1835 avant son jugement, et à partir duquel Michel Foucault et une
équipe du Collège de France donnent en 1973le titre à leur ouvrage. René
Allio le met en scène en 1976 en filmant l’action sur les lieux mêmes du
drame, et en  choisissant, pour la plupart des personnages, des acteurs
et des actrices habitant  le bocage normand. Ainsi Pierre Rivière est-il
interprété par un paysan, un comédien non-professionnel, Claude Hébert.

Une nouvelle copie 35mm récente du film réalisée en 2007 nous permet
enfin de le projeter aujourd’hui, alors que nous voulions depuis
longtemps le faire pour un débat.

Ce parricide  et le texte qui l’accompagne sont-ils liés et si c’est le
cas de quelle manière ? Ainsi l’ouvrage collectif questionne les liens
entre normes et répression sociales de la folie.



« La parole est  donc à l'accusé » est-il dit dans un entretien  avec
Foucault in les Cahiers du Cinéma réalisé par René Féret, auteur d'un
film sur l'enfermement psychiatrique, //Histoire de Paul// (1975). «  Au
moment de la sortie du film, Michel Foucault considérait le témoignage
de Pierre Rivière comme un document "héroîque" : "Pour deux raisons :
parce que soudain, quelqu'un prenait la parole alors que dans la plupart
des autres documents ils ne parlaient jamais, on parlait d'eux, ou quand
ils parlaient c'est parce qu'ils étaient interrogés, c'est parce que,
pressés de questions, ils finissaient par avouer. Là, quelqu'un, le plus
fragile sans doute, le plus anonyme, un petit paysan parle et parle de
quelle manière : moi, Pierre Rivière... Et, de plus, dans cette
affirmation héroïque, se montrait toute une parenté soulignée par
Rivière lui-même, entre son acte et l'histoire proche, ancienne et
proche, à laquelle il se rattachait. Ce lien entre la grande histoire et
le moutonnement indéfini de ce qui se passe nous a beaucoup frappés. »



Dans une longue note d'intention rédigée en marge de l'écriture du
scénario, René Allio s’explique sur  sa démarche : "Moi, Pierre
Rivière... ‘’devra répondre à la fois aux besoins d'un film de documents
et d'une fiction dramatique. La structure du récit renverra
nécessairement à cette dernière, même si c'est en demeurant fidèle à
l'exactitude documentaire et chronologique que nous y parvenons. On
sait, en effet, que depuis la tragédie oedipienne, l'enquête policière
demeure un des modèles fondamentaux de la représentation dramatique et
tragique, et qu'elle a été adoptée telle quelle par le cinéma, où même
elle a constitué à soi seul un genre bien typifié (...) C'est de cette
double écriture, refondue en une forme spécifique, que notre film, en
dehors de son contenu, du répertoire exceptionnel de personnages qu'il
convoque, des scènes étonnantes qu'il appelle, devrait tenir une partie
non négligeable de son originalité et c'est, du point de vue du scénario
que nous écrivons comme de la réalisation qu'il demandera, ce qui nous
propose aujourd'hui le challenge le plus passionnant."

A plus de trente ans de distance de l’ouvrage de Foucault et de la
sortie du film, les psychiatres et les malades mentaux voient la folie
être encadrée par le droit, l’expertise, l’évaluation et cela de plus en
plus sous l’égide d’une politique au point que, liée certes  en partie
au moins à la  séparation de la psychiatrie de la neurologie dans ces
mêmes années 70, et malgré l’œuvre de Freud et  l’enseignement de Lacan,
nous sommes face à une criminalisation grandissante de la maladie
mentale, signe dans l’actuel d’un déficit  de la pensée, voire d’un
‘*enténèbrement’*. D’où cette exigence de re-situer* radicalement les
rapports de la folie entre un grand nombre des professionnels du soin en
psychiatrie d’une part, et  d’autre part des pouvoirs publics de plus en
plus orientés vers la  ‘dé-solidarisation’ et déjà l’exclusion entre les
citoyens.



Voilà le débat après la projection du film auquel Le Regard qui bat…
nous convie.

* *

*** cf l'actualité de la pétition  contre "La Nuit Sécuritaire" et "La
politique de la peur’’*  _http://www.collectifpsychiatrie.fr/_
<http://www.collectifpsychiatrie.fr/phpPetitions/index.php?petition=4>*

* *

*Documents et informations sur le site : Psychanalyse Actuelle
<http://psychanalyseactuelle.free.fr/>   /  le Regard Qui Bat
<http://psychanalyseactuelle.free.fr/index_fichiers/Page834.html>*

* *

* *

*fiche Du film sur Allo Ciné :
**http://www.allocine.fr/film/anecdote_gen_cfilm=2187.html***

* *


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