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Je dois faire quelque chose, mais quoi ?

#1  19357

Yunyun
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Je dois faire quelque chose, mais quoi ?

Je commence à perdre pieds. Totalement.
En plein milieux des exams, du stress, niveau famille, niveau sentimental, niveau environnements… Je tombe simplement.
Ca fait depuis mes 14ans que je m’automutile. Je suis pas la nana a qui on va parler. Je celle qu’on appelle « alien » ou « intello ». Je suis celle qui a des bonnes notes, qui retient tout sans faire le moindre effort, je suis la chouchoute des profs. Je suis poli, je suis gentille… A cause de ça, mon enfance entière a été un enfers. Entre les camardes de l’école qui me bastonnaient tout les jours, un mec de mon village qui avait 10ans de plus que moi qui m’a apparemment fait quelques trucs (je ne me rappel plus trop mais j’ai une peur incontrôlée et une envie de vomir à chaque fois que je le vois ou que j’en entend parler). Mes parents qui adorent mon frère, moi qui passe pour une merde. Je ne savais pas que c’était pas normal de me faire bastonner par ma mère, ni que c’était pas normal de passer des nuits entières devant la porte de la maison à 5ans. Je savais pas que dans les autres familles quand on mangeait un petit déjeuner après 9heures du matin on se prenait pas de baffes parce qu’on est une grosse truie à 36kg pour 1m65. J’étais seule, sans amies ou presque. Les seuls amis que j’avais été les autres bizarres de l’école. Ma meilleure amie depuis l’enfance avait une famille étrange. Un père étonnement sympathique comparé à la mère totalement nerveuse… J’ai appris l’année dernière qu’en fait le père la violait elle, et ses sœurs… Pour moi l’école m’a toujours fais gerbé. En fait non. Je ne m’automutile pas depuis mes 14ans, je l’ai toujours fait. Je ne me coupais peut être pas mais je me frappais, très souvent. Que ce soit la tête dans le mur jusqu’à m’évanouir ou me gratter l’avant bras jusqu’à saigner, j’ai toujours eu ces poussées de stress, d’angoisse, d’énervement… A 9ans, jeux de gamins, pour que je puisse jouer au foot avec les autres gamins de l’école, je devais me déshabillée. Derrière un arbre sur la place publique, des garçons m’ont touchés, moi à la limite je m’en fou, ça ne m’a pas atteint, même aujourd’hui ça, limite je m’en fou… C’est la réaction de ma mère. Elle l’a vue. N’a rien dit aux garçons, m’a prit le bras, m’a bastonnée sur la place publique et j’ai dormis dehors la nuit là. Automatiquement sexe = très mauvais.
Je ne savais pas qu’on pouvait remplir une assiette. Je ne savais pas qu’on devait avoir un petit déjeuner le matin. Je ne savais pas qu’il fallait manger au moins deux repas complets. Ma mère, lorsqu’elle estimait que j’avais grossis, elle me faisait faire un jeune. Je ne mangeais pendant quelques jours que des céréales allégées. J’ai appris plus tard que c’était à cause de ça que je faisais tant de malaises.
J’ai toujours eu un sommeil de merde. Somnambule étant petite, j’ai des angoisses fréquentes une fois couchée.
Je stress pour tout et n’importe quoi. Un bus en retard peut me provoquer une crise d’angoisse et un tout petit quelque chose qui me contrarie devient une catastrophe mondiale.
A 14ans je me coupe réellement. Ecole, amis, famille, tout me met dans des états pas possible. Je suis en seconde, j’ai des 2 en maths et de 4 en physique et en SVT et à côté 19 en français et 16 en anglais mais ma mère veut que j’aille en Scientifique. Raison = mon frère y est allé, a réussi totalement = je dois faire pareil.
Mais un jour ma mère le découvre, par dans une colère noire, me déshabille devant mon père pour vérifier que je n’ai pas d’autres coupures, pendant 2 semaines je vais me faire appelée « mythomane », « imbécile », « conne » tout les jours, je me prend des baffes à chaque objections. Je découvre la vodka et me saoule presque tout les deux jours. Je m’endors dans mon vomis régulièrement. Je demande à voir un psy, réponse = tu es mythomane, tu n’en as pas besoin.
Je fais des conneries durant toute ma seconde et je continue jusqu’en première. Là, une amie contact l’infirmière scolaire qui oblige mes parents à appeler un psy : baffes, coups, insultes mais j’ai quand même mon psy…
Il me diagnostique schizophrène comme ça, juste parce que j’aime bien « le silence des agneaux ». On parle généralement de tout sauf des problèmes.
En 1ère, j’arrive saoule en cours. L’infirmière scolaire et le CPE du lycée disent qu’ils ne vont pas appeler mes parents (j’avais cours de théâtre après, largement de quoi déssaouler) mais la prof de français, partisane de ce putain de principe à la con « un dialogue avec les parents résout toujours tout les problèmes » = mon père me poursuit autour des gymnases et sera arrêté par des amis à moi. J’irais dormir chez une amie mais le lendemain sera très difficile chez moi. Mes parents me culpabilisent et je recommence l’am en montant d’un niveau.
J’arrête de voir mon psy. Il ne m’apporte rien et il veut m’envoyer en HP. J’ai juste besoin qu’on m’écoute qu’on me conseil, je ne me met pas en danger, je contrôle mes coupures, je vérifie les outils avec lesquels je me coupe, je désinfecte et je contrôle la cicatrisation. Je ne veux pas mourir, je veux simplement mieux vivre.
J’ai toujours ce surplus de sentiments. Lorsque les gens sont simplement tristes, moi je pleure et je me sens mal jusqu’à vomir.
Je suis en première année de Licence et j’ai continué à m’am (automutilée). J’ai un copain merveilleux et je l’aime plus que tout. Mais voilà, il ne supporte plus mon am pas mal impressionnante. Il me l’a dit cash : arrivera un moment où il n’arrivera plus à me toucher.
Pendant un temps j’ai essayé de me refrapper mais au bout de 3 malaises j’ai préférés recommencer à me couper, craignant de me faire plus de dégâts. Et je sens bien qu’il n’aime pas du tout ça. Pourtant moi, j’en ai besoin. Et plus le temps passe et plus il faut que ça saigne, que ce soit profond, que ce soi grand, que ça fasse mal. De mes petites coupures de rien du tout d’il y a quelques années, je suis passée à d’énormes et profondes coupures qui saignent durant plusieurs minutes sans s’arrêter, et qui font mal encore pendant 1 semaine.
L’impression qu’il faut que j’aille toujours plus loin mais que ça me soulage de moins en moins. Il y a quelques jours j’ai envisager sérieusement de m’envoyer deux boites de comprimés au flurbiprofène pour une simple connerie d’emploi du temps… L’impression de partir totalement en live, de rien gérer à que dalle…

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#2  19359

Re: Je dois faire quelque chose, mais quoi ?

essayez de découvrir la vie et l'œuvre d'Antonin Artaud.
essayez d'écrire
l'encre peut peut-être remplacer le sang
vous avez un style


pour un projet de thérapie en ligne, merci de me contacter par mail.

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voir aussi dans la librairie du site ...

#3  19360

Yunyun
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Re: Je dois faire quelque chose, mais quoi ?

J'écris beaucoup. Mais lorsque je panique, que rien d'autre que les pleurs et les cris ne sortent de ma bouche, impossible de faire quelque chose de raisonnée et d'ordonnée, je ne peux que prendre quelque chose pour me couper et me tailler la chair... Envie de pouvoir porter des shorts un jour, de pouvoir porter des maillots de bains, de pas être obsédée sur "est ce qu'on va voir mes cuisses" lorsque quelqu'un m'invite à dormir... Écrire pour exorcisé, c'est utile, ça a marché un temps mais les substitus ne marchent plus...

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#4  19362

Re: Je dois faire quelque chose, mais quoi ?

écrire pas pour soi; pour les autres, pour être publié. Tous les écrivains disent que c'est difficile, comme un long accouchement.
Mais je crains que pour fonctionner il faudrait faire une analyse en parallèle.


pour un projet de thérapie en ligne, merci de me contacter par mail.

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#5  19363

Yunyun
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Re: Je dois faire quelque chose, mais quoi ?

Écrire pour être publiée ? Pas sure de savoir quoi leurs dire à ces gens, pas sure que ça leur plaise, pas sure que j'arrive à faire un travail terminé se suffisant à soi même...
Une analyse en parallèle ?

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#6  19391

Re: Je dois faire quelque chose, mais quoi ?

bonsoir,

a écrit:

Une analyse en parallèle ?

.. et oui pour "verbaliser" à haute voix vos écrits silencieux et avoir un retour d'un pro neutre et bienveillant..


Thérapeute

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