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au bord du gouffre...victime d'abus sexuel?merci de vos reponses

#1  19086

BIBOO
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au bord du gouffre...victime d'abus sexuel?merci de vos reponses

Bonjour. Etre anonyme rend la chose plus facile, surement.
J'ai besoin de réponse. Voici donc un peu de mon histoire...

De coté face, je suis un jeune homme de presque trente ans, sans signes apparents de quoi que ce soit. J'ai réussi dans mes études, dans ma vie sociale. On m'envie quelquefois, de mon physique facile, de mon sourire toujours enjoué, de mon coté séducteur, qui sent le succès. J'ai en apparence une vie amoureuse normale (avec un garçon smile ), mes amis le savent, l'acceptent. Je ne me plains jamais, je fais comme si j'avais pas de raisons de me plaindre. Ca ne collerait pas avec le personnage. Et puis, qui comprendraient...

De coté pile, je suis au bord du gouffre. je fais semblant d'être ce que je suis depuis des années. Derrière mon masque froid se cache une angoisse et une douleur que je ne parviens pas à nommer, et qui me ronge petit à petit. Je suis toujours parvenu à la combattre, à ralentir le feu qui me dévore jusqu'à présent, à force de réflexion, à ne plus m’écouter quand la tempête qui sommeil me prend en pleine nuit, à me dire que cette souffrance n’était qu’un caprice d’enfant gâté peut être. Alors je fais comme si ca « n’existait pas ».Mais je sais que c’est la.

De mon adolescence jusqu'à mes 24 ans, j’ai eu une vie sexuelle très remplie. J’ai enchainé les expériences avec les garçons (je ne suis jamais parvenu à coucher avec une fille, je « bloque ». Ca n’ a rien de sexuel, les filles m’attirent et me touchent dans ma sensibilité.  C’est beaucoup plus profond, je le sais, je le sens, c’est tout).
Si ma vie sexuelle était remplie, elle n’en était pas épanouie pour autant. Je ne cherchais pas l’amour, mais simplement me prouver quelque chose à coucher à droite à gauche, quelque chose que j’ignore encore. Je ne menais pas cette croisade avec respect, bien au contraire. Je baisais pour baiser, je ne regardais pas ceux qui servaient à ma soif, je les méprisais, et plus je les méprisais, plus je les dominais, et plus je les dominais plus c’était bon, et plus je me méprisais moi même finalement, mais je ne rompais pas l’équilibre, donc tout allait bien.

A Paris, avec de l’argent et une bonne gueule ,dans certains milieux on fait à peut prés tout ce qu’on veut. La nuit, j’ai connu la drogue, beaucoup, cocaïne, extasy. Défonce les WE, l’argent et l’alcool. Toujours plus et toujours plus loin. C’est marrant, parce que la drogue chez un mec avec une tête de junky, on la fuit, mais la drogue chez un minet sapé drugstore  qui sourit, on la tolère, on la trouve même un peu chic et décalée. Elle nous donne l’image d’une jeunesse doré qui nous rassure dans ses faiblesses. On l’engeule pas, on lui dit rien, à cette jeunesse la…sauf à ne pas comprendre certaines de ses souffrances et à la laisser s’enterrer encore

Puis Londres, premières expériences avec les drogues plus dures, les anglais sont plus ouverts, plus « fun »…

LDS. Encore et encore. Jusqu'à ce jour ou j’ai compris que je n’étais pas normal.

J’étais tellement défoncé que je ne savais plus rien, qui j’étais, ou j’étais. Je me souviens simplement d’avoir été déposé sur mon lit par une amie de l’époque. Puis je me souviens du black out. Le premier, celui qui a changé tout le reste. Mon corps se disloquait dans un monde de coton et de brume. Et d’un coup, je me suis senti partir ailleurs, mais surtout partir en moi, au plus profond de moi, comme si pour la première fois on m’ouvrait des portes interdites…alors j’ai senti le noir qui m’engloutissait. Pas celui d’un enfant qui s’éveil en pleure dans sa chambre, mais le noir de la terreur, de la terreur de ce qui vous arrive et que vous ne comprenez pas, je l’ai senti, c’est difficile à retranscrire mais c’était la, évident. Le noir des ombres autour de vous, des ombres qui sont la pour vous faire du mal. Puis j’ai vu dans ce noir des visages, le même peut être, des corps, un corps blanc entouré de dentelle. Je n’ai rien vu de plus, parce que je suis remonté, je n’ai pas « vu » vraiment plus que ca.

Depuis, ma vie intérieure est un désastre. Ma sexualité est une sexualité de semblant, je me force à coucher avec mon partenaire, mais son corps me dégoute, je redoute chaque prochaine fois ou je dois me mettre au lit, il faudra que je me force. Pourtant je tiens à lui, il me respecte et m’aime, mais rien n’y fait, son amour et son respect génère chez moi dégout et révulsion, je ne comprend pas. Je compense par des pensées sexuels glauques et sordides, des images ou je fais et ou on me fait des trucs degeulasses, ca m’excite mais ca me panique. Je deviens un pro du net, des sites merdiques ou le cul n’est que violence, plein de salissures. Je rejette les rapports normaux, je leur préfère des situations imagées ou même moi, je ne me reconnais plus dans ce qu’on peut me faire..

J’ai fait d’autre black out associés à la drogue, toujours les mêmes, les images sont différentes, mais les émotions sont identiques… je me réveille sans rien comprendre, accroché au radiateur en larmes, perdu dans mes draps en pleurs à coté de celui qui m’a couché dans mon lit.

Je suis toujours angoissé, j’ai peur de tout, sans comprendre. Des pensées morbides m’obsèdes, mais comme je fonctionne bien dans mon mécanisme d’auto dérision, je les masque derrière ma désinvolture. J’ai vu déjà deux psy, j’ai arrêté moi même la thérapie après quelques séances, ca ne collait pas. J’ai développé un mécanisme de défense, de refoulement sans doute,  tellement perfectionné que même moi, je suis  fatigué avant de toucher du doigt le problème. Alors j’abdique, et je baisse les bras.

Je ne supporte plus de faire semblant et de jouer la comédie, mon corps est fatigué, mais pour l’instant je ne sais faire que ca. Alors j’ai besoin de pistes ou de réponses,  et surtout d’aide, pour entamer un travail de fond, avant de m’effondrer pour de vrai

Merci de m’avoir lu

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#2  19167

Re: au bord du gouffre...victime d'abus sexuel?merci de vos reponses

a écrit:

je me méprisais moi même finalement, mais je ne rompais pas l’équilibre,

Quel est l'équilibre que vous ne rompiez pas ????

a écrit:

C’est marrant, parce que la drogue chez un mec avec une tête de junky, on la fuit, mais la drogue chez un minet sapé drugstore  qui sourit, on la tolère, on la trouve même un peu chic et décalée.

C'est vraiment marrant ? et si oui : c'est marrant pour qui ?

a écrit:

comme si pour la première fois on m’ouvrait des portes interdites…

A votre avis, ces portes là, elles donnent sur quoi ?

a écrit:

je ne me reconnais plus dans ce qu’on peut me faire..

"on" pourrait aller jusqu'ou dans ce que "on" pourrait vous faire ?

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