Rechute

on ne vous oublie pas, Spleen

Pourquoi le passé refait-il toujours surface alors que je tente de l'oublier ?
Une question est à nouveau venue me hanter, alors que je n'y pensais plus depuis le mois de juillet, je l'avais mise de côté...laissée sans réponse. J'ai peur de la réponse car dans le fond je la connais déjà. Je préfère me dire que ce n'est pas vrai.

Je ne peux pas en parler ici car la personne concernée n'est pas au courant, ou plutôt, elle l'a refoulé. Il faut dire que le passé reste un sujet tabou.
Je n'étais pas au courant non plus, je l'ai appris par hasard par une personne de ma famille qui me l'a dit tout naturellement comme si c'était une chose évidente. Cela m'a perturbé car même si cela reste du passé, c'est quand même qqch de grave.

Je ne peux en parler à personne car je ne veux pas faire souffrir ma famille et surtout que la personne concernée soit au courant. Du coup, je préfere me dire que ce n'est pas vrai. Seulement pourquoi on m'aurait menti ? Et si il ne m'a pas menti, cela veut dire que c'est vrai. C'est tellement invraisemblable que je me refuse d'y croire. Et pourquoi personne ne me l'aurait dit ? Pourquoi on ne me dit jamais rien ? Que vais-je apprendre encore "par hasard" ?

Je ne préfère pas en parler, car le dire (ou l'écrire) concrétise la chose et ça me fait peur.
J'essaie de me concentrer sur mes études, je me dis que ça ira mieux si je n'y pense pas, sauf que depuis plusieurs semaines j'ai du mal à rester concentrer que ce soit pendant les cours ou le soir quand je suis sencé réviser. J'ai un examen la semaine prochaine et mon stage qui commence dans 2 semaines. Je suis terrifiée. Je me dis que si je fais tout pour réussir et que je deviens infirmière, j'aurais une raison de vivre. J'essaie de donner un sens à ma vie. Seulement je suis terrifiée par tout ce que je fais, je me dis que jamais je n'y arriverai. Je crois que j'ai peur de vivre.
Je suis un cas désespéré, je sais.

Oui, je sais bien que depuis des mois (voir des années), je tourne en rond. Toujours ces sentiments d'échecs, et j'ai de moins en moins confiance en moi. Je suis quand même revenu de loin quand je pense qu'il y a 4 mois à peine, je me traitais encore de déchets. Et même si il m'arrive encore de me mutiler, je le fais beaucoup moins (seulement de temps en temps), au moins une chose que j'ai réussi !
Puis un jour je vais "un peu près bien", et le jour suivant je vais mal. Je ne sais plus quoi faire. A chaque fois que je pense mettre relevé, je retombe.
Peut être que d'ici quelques mois je recommencerai une thérapie, quand ça ira mieux financièrement. En attendant, je lutte pour rester à la surface, bien que par moment j'aimerai mieux me laisser couler, c'est plus facile.

a écrit:

De moins en moins confiance en vous ou de moins en moins confiance dans ce monde qui vous entoure ?

Les deux je dirais.

a écrit:

En êtes-vous bien certaine ?

Certaine de quoi ? De me laisser couler ? ou que ça soit facile ?
Me laisser couler, mourir, j'en rêve... Car je n'en peux vraiment plus de cette vie, elle ne m'apporte rien de bon. En ce moment, on étudie les personnes âgées, et le fait qu'il y a de plus en plus de centenaire. Mes amies disent qu'elles aimeraient vivre vieilles. Moi, je n'arrive pas à me projeter dans l'avenir, rien que de vivre jusqu'à 50 ans c'est déjà bcp... Je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir toute ces années. Quand je pense qu'aujourd'hui tout ce que je veux c'est mourir au plus vite, peu importe comment.

Quand je disais que le passé me rattrapait toujours, je viens d'apprendre aujourd'hui que mon père est décédé. Ma mère qui me dit que c'est une mauvaise nouvelle. Je m'en fout complètement qu'il soit mort. Je n'ai pas l'intention d'aller à son enterrement.

a écrit:

Bon peut-être que ça me perturbe un peu

Seulement un peu?

a écrit:

c'est un inconnu pour moi.

Bien sur que non

Qu'y a t'il d'ennuyeux dans ce ressenti en cette circonstance ?