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A quoi ça sert?

#1  30499

toutiquanti
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A quoi ça sert?

Bonjour,

J'ai commencé un travail avec un psychiatre en 2001. Je divorçais et avais commencé une relation avec un homme plus jeune, alcoolique, décédé quand nous étions amoureux. J'ai commencé ce travail car je quittais un homme avec qui j'étais en souffrance, dont j'ai accepté instabilité, mythomanie, nous riions beaucoup, mais il est exactement le contraire de ce que j'ai découvert aimer chez un homme: la culture, la virilité, la curiosité, la constance, la stabilité...jusqu'à être maman, et me questionnais sur le bien fondé de ma nouvelle relation qui m'a apporté énormément, mais source de souffrance. Le travail avec le psy, je crois m'a permis de ne pas basculer. Je me suis battue pour mon fils, dans les tourments du divorce et des conflits avec mes parents qui m'ont menée vers le choix de ne plus les fréquenter.
Depuis, j'ai connu le harcèlement au travail, ai été victime d'un viol. Le résultat a été une dépression, la goutte d'eau comme on dit. J'ai eu ensuite une petite fille avec un homme dont j'ai été plus la maitresse, j'ai mis un terme à notre relation très lentement, au fur à mesure que je comprenais qu'aucun avenir serait possible entre nous. Cette naissance m'a donnée de nouvelles forces.
J'ai travaillé sur les dépendances, alcool, cannabis, sexe, cigarette, nourriture, aujourd'hui je vis à peu prêt sans excès, reste un rapport compulsif à l'argent. Je m'endette.
J'ai repris mes études l'année qui a suivi le décès de mon ami, puis après la naissance de ma fille. Je termine à ce jour un diplôme de responsable dans le social. Le seul chemin que je pouvais prendre, je crois que je cherche à me prouver des compétences, j'en ai bavé en formation comme on dit, je n'arrive pas à me projeter sur mon diplome fini (plus qu'une épreuve sur 4 à passer dans 3 semaines).
J'ai reconstruis une vie amicale solide, je prends peu à peu confiance en la vie et en mon entourage. Je ne retrouve celà dit pas ma bienveillance à l'égard de "l'autre", je vis dans la crainte, tout le temps. Ce que le père de mon fils sait, chaque occasion qui lui est donnée de m'atteindre n'est pas oubliée, jusqu'à m'envoyer en procédure pour avoir la garde de notre fils à l'aide de diffamation et de coups bas.
Je suis éreintée, je me sens vulnérable tout le temps ( avant je ne le sentais pas) les études, les efforts, l'espoir que ça portera des fruits dont je ne vois pas bien les effets, une vie amoureuse de célibataire, des amants mais une impossibilité à m'engager avec qui que ce soit, pourtant les amis hommes ne manquent pas.
Ma vie ne ressemble en rien à celles dont j'ai eu les exemples, j'ai la nostalgie de la famille, du couple, pas des miens, de ceux que j'ai vus, mes grands parents par exemple, ou des amis.
Je souffre d'être une maman célibataire et pourtant me traverse l'idée que quand j'aurais un travail, je me sentirais accomplie avec un troisième enfant. Dans l'absolu avec un père, un homme sur qui je puisse compter, sauf que plus ça va plus je suis persuadée que j'en suis incapable, que finalement je fais aussi bien sans. "L'homme" au sens de père me manque tout autant qu'il me fait peur, ah tiens, je pourrais parler de mon propre père...
J'ai commencé un travail pour ne pas "couler", je crois celà dit que je suis libérée des crises de boulimie dont je souffrais depuis... 20 ans. Je ne suis pas du tout dans une vie stable à laquelle j'aspire, mais au bout de 10 ans je désespère, je ne cesse de demander ce qui bloque chez moi, en vain!
Est ce normal dans un travail psy?

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#2  30525

Re: A quoi ça sert?

Qu'est ce qui vous pourrait anormal ?


Cabinet de psychothérapie et de Psychanalyse de Christelle Moreau, MAISON de la SANTE, 7 avenue Alfred Mortier, 06000 NICE CENTRE, Arrêt de TRAM Lycée Masséna, Cathédrale Vieille Ville, pour rendez-vous, merci de me joindre au 06 41 18 52 56, à bientôt.
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#3  31333

toutiquanti
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Re: A quoi ça sert?

Bonjour;

En fait ce qui me parait anormal est de ne pas vivre "dans les normes". Je crois que j'ai le sentiment qu'un travail psy allait me remettre "sur le droit chemin": situations stables tant par le travail que par la vie affective.
Effectivement, si je regarde bien, ce sont là les critères de "réussite" selon la norme familiale dont je suis issue.
Mon grand père paternel était pupille de l'état, il a construit une vie de couple puis de famille avec 5 enfants, nous laissant l'image d'un amour solide et fort. Mon père, mes oncles et tantes ont tous réussi dans leur vie professionnelle, avec ou sans études, mes cousins ont eux aussi dépassés le statut social de leurs parents. Je ne peux pas dire que les couples de mes parents et de mes oncles tantes m'inspirent le sentiment d'un amour solide et serein, mais ils tiennent.
J'étais la première divorcée de la famille. Une grand tante veuve et au parcours cahotique, fut mise à l'écart par ma grand mère paternelle. Souvent je m'identifie à cette tante...moi aussi j'ai été mise à l'écart...

Si je regarde ma vie; j'ai failli mourir des dizaines de fois de par mon comportement autodestructeur. Aujourd'hui je ne suis plus dans ce registre. Pour autant je n'ai pas "le bon mari et le bon travail".

Je n'arrive pas à me "réjouir" de réussir à me reconstruire, d'avoir surmonté de dures épreuves, parfois provoquées par mon mal être...je culpabilise encore beaucoup de ne pas avoir été la "fille sans histoires" que la famille aurait voulu que je sois. Des cousines qui pourtant réussissent dans leur vie professionnelles cachent leur vie affective "atypique": homosexualité, relation homme mariés.

Depuis le premier post je me suis aperçue que je suis enceinte. Je suis décidée à garder l'enfant, sans le soutien du père biologique. Je me sens beaucoup plus saine et sans illusions que lors de la conception de mes deux premiers enfants. J'ai eu du mal à accepter cet imprévu pourtant tant désiré.

La première fois je fus mariée, la seconde maitresse, la troisième je décide de ne plus subir mon attirance pour les relations toxiques, je suis persuadée que j'éleverai cet enfant et mes deux autres avec un homme "bon", mais pas avec un homme "par la force des choses". Je suis aussi persuadée que je saurai trouver la force et l'énergie de trouver une situation professionnelle à la hauteur de mes capacités. Pour celà je devrai accepter d'être moins disponible pour cet enfant que je ne l'ai été pour les autres.

Après tout, en me reconstruisant et "mal dans ma peau", j'ai toujours travaillé, ou pris le temps d'évoluer, dans tous les domaines, en développant une stabilité par mon entourage, mon lieu de vie. Tout celà en étant mère puis devenant maman. C'est en "débloquant", grâce à la maternité, ma capcité à aimer et mon besoin de l'être que je trouve la force d'être dans le constructif, de contrer mes tendances à la destruction.

Je me sens anormale, oui, pour tout celà. J'ai beau me dire que c'est parce que je ne suis pas libérée de l'emprunte familiale, que je ne suis pas encore "guérie" de l'enfance, mais aussi de ce début de vie adulte ou j'ai continué à entretenir la souffrance.
Car force est constater aussi que j'ai développé dans tout ça, mon appartenance à une minorité par mes choix de vie. Et dans notre société les minorités ont la vie dure...

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