Fantasme ou réalisation. Source de plaisir ou outil thérapeutique?

Mon amie, 45, et moi , H. 50, vivons ensemble depuis 7 ans. Nous avons chacun vécu en couple et eu des enfants auparavant. Nous sommes toujours amoureux, avec des heurts parfois. C'est une personne très entière, à la fois indépendante et fusionnelle.
Je suis allé vivre avec elle car c'était pour moi une évidence, une nécessité. Fusionnel aussi, avec elle, tout en étant assez indépendant.
Sexuellement, nos corps sont faits pour s'entendre, se caresser, se lover. Nous avons fait souvent l'amour à nos débuts. Elle m'a dit que c'était la 1ère fois qu'elle jouissait, de tout son corps, elle avait confiance. Elle avait cependant connu l'orgasme clitoridien, seule, ou avec d'autres. J'ai senti son sexe couler, m'étreindre, prolongation de nos corps et sentiments. Puis, au fil du temps, son sexe est redevenu plus "silencieux", même si nos corps se trouvaient souvent encore. Les disputes plus fréquentes aussi.
Nous avons pourtantjoué avec nos corps, des sex-toys aussi, appréciés un temps.
De la frustration de mon côté, exprimée positivement ou non, du sien peut-être aussi, non dite.
Sommes allés consulter un sexologue, ensemble, qui très vite a déclaré que le problème était chez elle, qui ne pouvait exprimer ses émotions, se rétractait juste avant l'orgasme. Une vingtaine de séances, souvent elle seule, hypnose légère et autres sans résultat, si ce n'est sans doute la détection d'une cause liée à l'enfance, (image du père?) . Pendant ce temps, nos disputes ont été plus fréquentes, nos rapports plus rares, rarement satisfaisants. Les ai rejoint lors de la dernière séance, mon amie a dit qu'elle ne souhaitait pas continuer, me suis fâché avec elle et le sexologue, qui selon moi, était incompétent. Lui ai demandé par la suite quelles autres outils ou thérapeutes pourraient nous aider. M'a dit au téléphone que je manquais de délicatesse et a raccroché.
Des mois difficiles, proches de la rupture, puis il semble que nous nous soyons rapprochés ces dernières semaines.
Enfin le voilà, ce fantasme : elle souffre d'une capsulite (épaule gelée). Un massothérapeute, très "jeune et beau", la masse à domicile une fois par semaine.
Je l'ai évoqué en faisant l'amour - bien auparavant nous l'avions déjà fait après un massage senso-sexuel à domicile, elle avait envie de faire l'amour et avait du plaisir, jouissait, comme jamais - et à nouveau son sexe s'est exprimé comme rarement depuis longtemps. Nous en avons parlé, elle me dit - ça n'a rien à voir - ou - oui, c'est vrai, mais c'est parce que ça t'excite toi -.
Bien sûr, ça m'excite, je crois surtout de la sentir de partout si désireuse et jouisseuse. Quand je lui propose de se laisser aller avec lui en vrai (position lascive, un sein qui se découvre...), à chaud elle dit oui, à froid elle dit non, ce n'est pas pour moi.
Moi, j'en ai très envie (j'aime tant son désir), et en suis parfois terriblement jaloux (de l'idée que cela puisse se concrétiser). Je sais, sens, qu'elle m'aime, mais enfin avoir besoin d'un autre...des fois j'ai du mal.
Je crois connaître l'origine de ce besoin d'être désirée(père fort, pas méchant, mais qui toujours voyait, disait, ce qui n'allait pas (pas bien, pas beau, seins trop bas! - encore maintenant). Et pourtant, elle a fait des choses plutôt bien, au-dessus du lot, et parfois peu ordinaires. Et je crois que cela n'a rien à voir avec moi, si ce n'est que je n'ai pas totalement réussi à lui donner ce dont elle à besoin.
Ce que je demande: est-ce que la voie de ce fantasme est à poursuivre, voir à réaliser? Dois-je persister? Est-ce que cela peut induire une ouverture, un déblocage?
Dois-je le préciser? l'introspection n'est pas son fort, et chat échaudé..., elle n'est pas prête à suivre une nouvelle thérapie, ni en couple, ni seule.
Et pour moi, les corps qui s'abandonnent appartiennent pleinement à la relation de couple, et elle a ceci très fort en elle.
Merci