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un chat tenace

#1  23634

sophia
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un chat tenace

Bonjour,

je relis avec stupéfaction ce que j'ai écrit ici il y a un peu moins d'un an sur mon vieux chat, qui a maintenant 19 ans...
Stupéfaction, parce que j'étais revenue pour écrire exactement la même chose : je ne sais pas comment faire avec la fin, je me sens seule pour cela. Seule pour l'emmener chez le vétérinaire quand ce sera le moment de l'emmener pour la dernière fois.
Et tout ça n'a pas changé, en fait ...

Tout ça s'est juste développé.
Sous forme de cauchemars où en gros, c'est moi qu'on euthanasie, moi qui souffre, moi qui vais pas bien (et mon chat réel dans tout ça, il est quoi, j'en fais quoi ?).
Des cauchemars dont certains sont plus réels que la réalité, presque (seul le fait de me réveiller dans un paysage un peu différent du cauchemar me fait comprendre qu'il s'agissait ... d'une hallucination, d'un cauchemar).

Il y a quand même des choses qui ont changé, mais c'était durant l'été 2008, avant d'écrire, et là j'en sortais juste (je suis étonnée de relire le ton de mes posts, et en même temps ... pas étonnée) :

depuis fin 2006, mon chat était suivi par un vétérinaire dans la ville où je venais d'emménager. Comme il allait bien, le "suivi", c'était vaccins une fois par an.
Puis en juin 2007, il a eu une pneumonie. J'ai passé quasi tout le mois de juillet à l'emmener chez le véto, pour des injections d'antibiotiques, etc, tous les soirs.
Il s'en est remis, à peu près. Mais dans ma tête il était vieux (17 ans ...).

Alors quand en novembre il a eu ses poils qui ont pris l'aspect, peu à peu, des poils d'un vieux chat que j'avais vu chez quelqu'un d'autre il y a quelques années, je ne m'étais pas inquiétée.
Fin novembre, allant partir en vacances une semaine vers noël, je prends rdv chez le véto pour faire examiner le chat parce que je vais le mettre dans sa pension habituelle (dernier exam était en octobre, le chat avait un chouilla d'urée, le véto m'avait expliqué en gros qu'il était vieux, pas éternel, et c'est tout, pas d'alarme).

Là, j'apprends que mon chat fait 2kg, qu'il s'agit d'une "fonte terminale", et que "il n'en a plus que pour quelques semaines". Le véto fait une injection d'anabolisants, me rend le chat et la pension fait des miracles : il reprend de l'appétit et finalement, son poids.
(détail déplaisant pour moi, que j'oublie : stupide, j'avais pas pu ne pas voir qu'il ne mangeait plus que de moins en moins, en novembre. Et je laissais ses croquettes jusqu'à ce qu'il les mange ... et lui il venait se mettre devant moi sur mon bureau en miaulant, ce qu'il ne fait jamais d'habitude).
(négligence)

Donc début 2008, ça va à peu près. Sauf qu'il se met à être constipé. Je retourne chez le vétérinaire, c'est en février. Le vétérinaire prend un thermomètre et sous mes yeux et les miaulements de protestation du chat (qui est très gentil et ne proteste jamais chez le véto d'habitude ...), réduit en petits morceaux la "crotte toute dure" qui "faisait bouchon" (je cite les explications du véto).
Puis tout de suite après, devant ma mine silencieuse, lance : "si j'avais pu, je l'aurais bien sûr anesthésié avant. Mais vous comprenez, vu son état c'est risqué".
Je comprends ...

Je suis repartie avec un tube de laxatone à lui mettre dans sa patée si besoin.
Je suis repartie, surtout, avec la peur d'avoir à retourner chez le vétérinaire pour la même raison, ou d'autres qui pourraient conduire à qu'il ait à faire mal à mon chat.
Donc j'ai fait très attention. Un matin je me suis réveillée en entendant les mêmes miaulements que chez le véto, dans un placard chez moi.
J'ai été voir : stupéfaite, j'ai ramassée ce qu'il avait fait tout seul. Un truc dur comme de la pierre.

Après, ça a à peu près été, jusqu'en juin. En juin, il a fait chaud, j'ai du retourner chez le véto.

Là, il a fait une "réhydratation sous cutanée" parce que mon chat était déshydraté.
Il m'a laissé avec le chat, tenir le tuyau pendant que ça s'écoulait, me disant qu'il suffisait de l'enlever quand le sachet était vide.
Moi je voyais le tuyau qui percait la peau de mon chat, et mon chat gonfler, devenir tout déformé, à cet endroit (depuis, je me suis habituée, mais là c'était insupportable, les premières fois, pour moi).
Puis il y a eu une deuxième fois comme ça je crois, pas loin dans le temps, et où j'ai fondu en larmes tellement j'en pouvais plus. L'assistante vétérinaire est du coup sortie de sa caisse et venue tenir le tuyau (et mon chat a arrêté de miauler parce que bien sûr, quand je suis stressée ça l'aide pas).
Alors là, branle bas de combat : "que s'est-il passé, etc", demande le véto. L'assistante lui explique : "madame machin s'est mise à pleurer".  Le véto prend alors le temps de me parler pour me dire ...  "vous savez, il n'en a probablement plus que pour quelques semaines, là". Je rentre chez moi démontée, avec mon chat qui a maigri depuis début juin.
Et puis j'ai l'impression qu'il y a autre chose.

(négligence, bis)
de mi juillet à début août, mon chat a vomi tous les jours, eu la diarrhée tous les jours.
J'en ai parlé au véto, au bout d'une semaine (négligence ...) de diarrhée et de vomis.
Et lui qu'est ce qu'il a fait ?
Il l'a réhydraté en sous cutanée, bien sûr (y'avait besoin ...). Pendant ce temps, je lui ai répété : "et pour la diarrhée ?" (parce que j'avais bien compris que s'il se déshydratait, là, c'était à cause de ça), "et pour les vomissements ?" ...
A force d'insister et de me répéter, j'ai obtenu un traitement pour les vomissements (mais la diarrhée ? Zappée ?). Traitement inefficace, en plus.

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#2  23635

sophia
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Re: un chat tenace

(suite)

quelques jours plus tard, j'avais prévu de partir en vacances une semaine (dates contraintes), puis j'ai ramené à 4 jours parce qu'il n'y avait pas de places dans la pension et donc que j'étais obligée de faire venir l'assistante vétérinaire (qui passait nourrir les animaux des gens absents ainsi pour se faire des sous en plus).

Et en fait, l'assistante étant alors en congés, le vétérinaire m'explique que sur cette période, c'est sa remplaçante qui fera ça. OK.
Donc je prends contact avec sa remplaçante, tout se passe bien, ... j'ai juste une petite voix, trop petite, qui me dit "tu ferais bien de la faire venir chez toi pour que le chat la connaisse avant ton départ".

Je pars le vendredi. Le samedi, je reçois un message tél de l'assistante qui m'explique que mon chat l'a "griffée au visage" ... il ne m'en faut pas plus pour être inquiète (pour le chat ...) parce qu'il n'a jamais griffé comme ça en (à ce moment là) 18 ans.
Le vétérinaire m'explique de ne pas m'inquiéter pour mon chat, qu'elle va y retourner (là, je commence à m'inquiéter pour elle, aussi), et le ramènera au cabinet pour les jours restants dans une caisse sécurisée pour le transport.
Je bous. Je lui réponds que "mais si, je m'inquiète". Je refuse sa solution, lui dis que je rentre lundi et pas mercredi comme prévu, qu'en attendant le chat reste chez moi et qu'elle se contente de le nourrir (il m'avait expliqué qu'il l'a griffée alors qu'elle essayait de lui donner son traitement ... ce que, m'apprend-il alors, elle n'avait jamais fait auparavant avec un chat hors du cabinet).

Je rentre en catastrophe, j'étais à plus de 500km, ce qui me laisse le temps de cogiter dans ma voiture. Je m'arrête à une cabine, appelle la nana de la pension (qui aime bien les chats et mon chat), lui explique ce qui vient de se passer.
Elle prend d'abord le parti du véto. Puis je lui dis que je me demande si je ne devrais pas changer de véto, mais que je ne suis pas bien sûre et que je ne vois pas comment m'y prendre.
Elle me répond : "changer de véto maintenant ? Mais vous allez le tuer, votre chat, si vous faites ça !".
Ce tout en m'expliquant que vu l'état dans lequel il est (elle l'avait eu début mai quelques jours, et avait été impressionnée par les bruits digestifs qu'il faisait, me commentant : "vous devriez penser à la fin, à le faire piquer"), elle ne me recommandera pas le véto chez qui elle va dans le quartier, parce que "lui, il est assez pro euthanasie et il vous dira de le piquer, probablement".
Finalement, elle me conseille sur la manière d'aller voir un autre véto : "ah ben si votre chat supporte bien les piqures, ils seront ravis de le prendre. Enfin je vous souhaite d'en trouver un qui acceptera de le soigner à son âge et dans son état, sinon, il ne vous reste plus qu'à l'aider vous au mieux en attendant la fin, et en tout cas ça veut dire plus de vacances, rester avec lui, etc" ; "au début du mois d'août, ils n'ont pas trop de clients, c'est le bon moment".

(Elle l'aimait bien mon chat, avant, quand il était ni trop vieux ni trop moche ...)

Je rentre chez moi, où je retrouve mon chat maigre (2,5kg depuis mi juillet ...). L'assistante n'a même pas vu les grosses traces de vomi qu'il a faites pendant les jours où elle s'en occupait.

(Espoir débile après ma visite chez le véto où j'avais eu le traitement inefficace pour le vomi : que quelqu'un voit et lui dise, lui fasse entendre ce que je n'avais pas réussi à lui faire entendre : MON CHAT VOMIT TOUS LES JOURS ET A LA DIARRHEE).
(La seule chose qui était posée comme importante par lui, pendant tout ce mois de juillet, c'était que je vienne le peser régulièrement, et à chaque fois, il ajoutait ses commentaires ... sachant que fin juin le chat pesait plus de 3kg).

Donc je retrouve mon chat, plutôt requinqué par le fait d'avoir bien défendu son territoire (?). Le lendemain matin, je vais illico chez une des adresses de véto pas trop loin dans mon quartier.
Là, j'amène le chat au véto. Il m'explique, après avoir regardé les analyses antérieures, que là effectivement, si rien n'est fait, on va parler d'euthanasie d'ici une dizaine de jours à peu près, vu l'état du chat qu'il a sous les yeux. Il me propose de retourner chez son confrère pour faire faire des analyses sanguines et de l'orienter sur une réhydratation par voie intraveineuse, c'est à dire de lui demander si d'autres réhydratations existent que la sous cutanée.

A contre coeur, j'y retourne donc, une dernière fois.
Là, le véto accomplit son rituel sans que je lui dise rien, ni ne puisse rien lui dire : il branche les tuyaux, sachet de réhydratation ... il ajoute le tout aussi rituel anabolisant (pourquoi ?). Je lui demande "des analyses de sang". Il m'explique que ça ne servira pas à grand chose sur ce chat, mais si j'y tiens ... je dois quand même insister pour qu'il en fasse ("vous n'allez pas faire partie de ces propriétaires qui veulent des analyses tous les quinze jours ?" non monsieur, ça fait déjà plus de trois mois qu'on n'en a pas faites !).
Il les fait. Les résultats sont pas bons : urée et créatinine débordent bien.

Son pronostic en conclusion : "votre chat n'en a plus pour très longtemps" "vous savez, il y a de nombreux propriétaires qui sont dans le déni de la mort, mais ça a une fin".
(Je me souviens, lorsqu'il m'avait parlé de "fonte terminale", je lui avais demandé comment ça se terminait ce genre de choses, et il m'avait répondu : "oh ben en général, l'animal se transforme de plus en plus en squelette vivant, et les propriétaires me l'amènent quand ils en ont marre").
(au cours de ce mois de juillet, il m'avait aussi dit - c'était le jour où j'avais pleuré parce que je supportais pas les tuyaux et mon chat tout déformé : "Madame machin : une cliente qui fait preuve d'une obstination hors du commun !" (dans le fait de ne pas "en avoir marre") ).

Lorsque je lui demande s'il n'y a pas des méthodes "plus efficaces" pour réhydrater un chat que la réhydratation sous cutanée, il me répond : "la meilleure méthode, ça reste la réhydratation manuelle" (comprendre : faire boire le chat à la main, en lui mettant l'eau + des sels minéraux sur la langue ... mais ça ça ne fait pas le tiers d'un sachet d'eau en un jour, et en dérangeant le chat qui dort toutes les cinq minutes encore !).

Illico, en sortant, je vais téléphoner à l'autre véto, lui exposer ce qu'il vient de me dire sur la réhydratation. Un peu surpris, l'autre véto me laisse le choix : voilà, c'est tant pour trois jours (= cher), c'est pas sûr que ça marche vu que votre chat a 18 ans et qu'il y a de l'urée et de la créatinine.
Je lui réponds après un instant d'hésitation que je vais lui apporter le chat. On se fixe RDV pour le lendemain.

Et moi, pendant que le chat est sous perfusion intra veineuse, je retourne chez le véto précédent : je lui téléphone et l'informe vouloir discuter d'euthanasie, de comment ça se passe une euthanasie. Il est ravi de me voir sortir du déni, me dit il, et me fixe rendez vous.
Là, il me reçoit en prenant bien le temps, dans son cabinet, de s'asseoir, et commence un exposé sur les techniques d'euthanasie dans le temps, et les progrès qu'il y a eu maintenant. Les termes sont assez crus. Puis il me parle du coût, des sorts possibles du cadavre après (il omet de citer l''existence de l'option "cimetière animalier" ...).
A la fin de tout ça, ne sachant plus ni où ni à qui faire confiance, et ayant eu un exposé certes un peu cru mais franc (?) et bien clair, je lui dis que c'est sans doute chez lui que je viendrai faire euthanasier mon chat ... mais ... que là présentement, il est sous perfusion intraveineuse chez un collègue. Et je lui demande "pourquoi vous ne m'en avez pas parlé ?".
Sa réponse : "parce que je ne pensais pas que vous faisiez partie de ce genre de clients". Et puis : "vous êtes tombée sur un collègue intéressé par l'argent : de toute façon, ce truc là, c'est un lessivage. Ca ne dure qu'un temps et ensuite, il y a un pic d'urée qui revient d'autant plus fort".
Je lui demande combien de temps.
Il me répond "environ dix jours dans le pire des cas, une bonne vingtaine dans le meilleur".

Entre l'euthanasie et cela, j'avais placé une demande d'explication sur ce qui s'était passé avec son assistante stagiaire.
Sa réponse ? "votre chat est difficile".
Ma réponse : ne mettez pas la faute sur le chat, vous savez aussi bien que moi qu'il est parmi les plus bonne pâte possibles, comme chat. C'est la faute aux humains, et notamment à celui qui connaissait et le chat et les capacités de la stagiaire.
(Il m'a informé avoir rapatrié alors tous les chats au cabinet. Et depuis, cette assistante portait un gros badge marqué "stagiaire").

Aujourd'hui, résultat des courses ?

Mon chat est toujours vivant, mais plein de problèmes, et avec un véto qui me dit des choses du genre "il aurait du mourir il y a un an" ... comme si ça l'angoissait, finalement, d'avoir dédit son collègue de façon aussi caricaturale. Il ne s'imaginait pas (et moi non plus alors) que ces trois jours de perf, cela conduirait mon chat jusqu'à aujourd'hui ... moi aussi ça m'angoisse, de telles erreurs médicales, mais surtout ça m'angoisse d'avoir un vétérinaire angoissé (et en plus, de me méfier encore de lui malgré qu'il a trouvé un médoc efficace pour arrêter la diarrhée, et un autre pour arrêter les vomissements).

Et ... je n'en peux plus non plus, "j'en ai marre", pour reprendre cette expression de mon premier véto. Je me demande même si j'ai bien fait, parce qu'aujourd'hui, mon chat est vivant mais plein de problèmes (déshydratation chronique, constipation qui va avec ... et sans solution ... ou alors si, il y en aurait une mais ...).

...mais ça me tétanise rien que d'y penser, à la fin. Et pourtant, il est pas bien là. Alors je ne sais pas quoi faire.Tout ça c'est des responsabilités trop lourdes. Je savais pas quand j'ai eu ce chat à mes 14 ans, qu'à la fin ça faisait comme ça ...

(et puis ça me renvoie à ma propre fin, à la matérialité du corps, animal, humain, à ses déformations pour raisons médicales ... je supporte pas).

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#3  33070

Re: un chat tenace

Bonjour,

a écrit:

(et puis ça me renvoie à ma propre fin, à la matérialité du corps, animal, humain, à ses déformations pour raisons médicales ... je supporte pas).

Et si vous vous autorisiez à en parler en cabinet ? Lorsque l'on voit la longueur de votre post, on devienne juste votre désir d'en parler longuement. Qu'est ce qui vous empêche ?


Cabinet de psychothérapie et de Psychanalyse de Christelle Moreau, MAISON de la SANTE, 7 avenue Alfred Mortier, 06000 NICE CENTRE, Arrêt de TRAM Lycée Masséna, Cathédrale Vieille Ville, pour rendez-vous, merci de me joindre au 06 41 18 52 56, à bientôt.
M'appeler avec Skype : christelle.moreau

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