Jung, ses divergences avec Freud
Par NAIL ARROUY Isabelle, mardi 25 septembre 2007
Carl Gustav Jung, né en Suisse en 1875, devient en 1900, après ses études de psychiatrie, assistant à la clinique psychiatrique de l’université de Zurich (le Burghölzli). Il est alors élève d’Eugen Bleuler.
Il découvre les travaux de Freud et le rencontre en 1907 à l’initiative de celui-ci. Ils vont correspondre jusqu’en 1914, époque de leur mésentente.
En 1908, Freud appelle Jung son « cher ami et héritier ». Jung lui demande de le considérer plutôt comme son fils spirituel. Ils ont 19 ans d’écart et deux fortes personnalités. Jung veut rester indépendant. Il dit de Freud dans « Ma vie » : « Lorsqu’il manifesta l’intention d’identifier théorie et méthode et d’en faire des dogmes, il me fut impossible de continuer la collaboration. » Freud et Jung entrent alors en rivalité Oedipienne. Jung s’affranchit de l’autorité de Freud. Il dit dans « Ma vie » : « Freud plaçait l’autorité personnelle au-dessus de la vérité ».
Pour Jung, la sexualité est importante dans le psychisme de l’homme (il reconnaît que la base des névroses se situe dans les fantasmes sexuels de l’enfant) mais ne représente pas toute la vie psychique. Elle peut prendre une allure plus spirituelle. Il la « détache du corps » et des pulsions pour l’entraîner dans le monde des symboles et des archétypes.
Il dit dans « Ma vie » : « Il était clair pour moi que Freud, qui faisait sans cesse et avec insistance état de son irréligiosité, s’était construit un dogme, ou plutôt, au Dieu jaloux qu’il avait perdu, s’était substituée une autre image qui s’imposait à lui : celle de la sexualité. »
Leur avis diverge sur l’inceste : Pour Jung, l’inceste est désiré parce qu’interdit et il est interdit parce que trop angoissant. Pour Freud, le père interdit l’inceste parce que l’enfant désire réellement la mère et si l’idée en est angoissante c’est à cause du tabou qui l’interdit.
Jung refuse de tout réduire à des traumatismes infantiles et ne renonce pas à ses théories sur la religion, la spiritualité et l’occultisme. Il critique l’attitude tyrannique de Freud envers ses élèves.
C’est dans « Métamorphoses de l’âme et ses symboles » que Jung déclare ne pas partager les idées du maître. Freud revendique le terme de psychanalyse qui désigne une méthode mais aussi sa doctrine. Jung choisira celui de psychologie analytique pour sa propre technique.
La rupture s’installe à partir de 1913. Au début, Jung se sent désorienté par la perte de son guide. Le 20 avril 1914, Jung envoie sa lettre de rupture et quitte la présidence de l’Association Psychanalytique Internationale. Il dira de Freud, dans « Ma vie » : « Le plus grand exploit de Freud est sans doute d’avoir pris au sérieux ses malades névrosés et de s’être consacré à ce que leur psychologie a d’individuel et de singulier. »
Ma pratique consiste à élaborer et analyser l’arbre avec le thérapisant , en utilisant également les images de différents jeux de Tarot pour analyser les projections faites par les personnes en les choisissant ou en les tirant en aveugle (cartes retournées). Cela permet d’entrer en contact avec ses émotions et de contacter ses propres ressources afin de mettre en place (chacun à son rythme) les changements nécessaires à un mieux-être. J’utilise aussi (selon le cas et le moment) des techniques de visualisation, le Rêve Eveillé Analytique, la musicothérapie analytique – Mandalas Sonores de Michel Bon (plus souvent en groupe), et l’analyse Jungienne des rêves.
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