Jung, à partir de 1911, prend de la distance avec les théories de Freud sur l’interprétation des rêves. Pour lui les rêves ne sont pas que réalisation de désir ; il se réfère au symbolisme, aux mythes, à l’histoire de l’humanité. A côté de l’Inconscient personnel (ensemble des contenus de l’expérience acquise, oubliée ou refoulée), il définit l’Inconscient collectif qui contient la mémoire de l’humanité (instincts et archétypes). L’archétype est une sorte d’image originelle qui existe dans notre Inconscient sans être le fruit de notre histoire personnelle. Les mêmes thèmes se retrouvent dans le monde et à des époques différentes ; en témoignent les mythes, symboles, contes universels. Ils apparaissent dans nos rêves, croyances, visions, pensées.

Pour Jung, la sexualité est importante dans le psychisme de l’homme (il reconnaît que la base des névroses se situe dans les fantasmes sexuels de l’enfant) mais ne représente pas toute la vie psychique. Elle peut prendre une allure plus spirituelle. Il la « détache du corps » et des pulsions pour l’entraîner dans le monde des symboles et des archétypes.

Il dit dans « Ma vie » : « Il était clair pour moi que Freud, qui faisait sans cesse et avec insistance état de son irréligiosité, s’était construit un dogme, ou plutôt, au Dieu jaloux qu’il avait perdu, s’était substituée une autre image qui s’imposait à lui : celle de la sexualité. »

Leur avis diverge sur l’inceste : Pour Jung, l’inceste est désiré parce qu’interdit et il est interdit parce que trop angoissant. Pour Freud, le père interdit l’inceste parce que l’enfant désire réellement la mère et si l’idée en est angoissante c’est à cause du tabou qui l’interdit.

Jung refuse de tout réduire à des traumatismes infantiles et ne renonce pas à ses théories sur la religion, la spiritualité et l’occultisme. Il critique l’attitude tyrannique de Freud envers ses élèves.

C’est dans « Métamorphoses de l’âme et ses symboles » que Jung déclare ne pas partager les idées du maître. Freud revendique le terme de psychanalyse qui désigne une méthode mais aussi sa doctrine. Jung choisira celui de psychologie analytique pour sa propre technique.

La rupture s’installe à partir de 1913. Au début, Jung se sent désorienté par la perte de son guide. Le 20 avril 1914, Jung envoie sa lettre de rupture et quitte la présidence de l’Association Psychanalytique Internationale. Il dira de Freud, dans « Ma vie » : « Le plus grand exploit de Freud est sans doute d’avoir pris au sérieux ses malades névrosés et de s’être consacré à ce que leur psychologie a d’individuel et de singulier. »

Ma pratique consiste à élaborer et analyser l’arbre avec le thérapisant , en utilisant également les images de différents jeux de Tarot pour analyser les projections faites par les personnes en les choisissant ou en les tirant en aveugle (cartes retournées). Cela permet d’entrer en contact avec ses émotions et de contacter ses propres ressources afin de mettre en place (chacun à son rythme) les changements nécessaires à un mieux-être. J’utilise aussi (selon le cas et le moment) des techniques de visualisation, le Rêve Eveillé Analytique, la musicothérapie analytique – Mandalas Sonores de Michel Bon (plus souvent en groupe), et l’analyse Jungienne des rêves.