lilas — 30-11-2010 17:33

A l'hopital de jour, les infirmières me disent qu'elles ne me laisseront pas mourir mais moi je ne pense qu'à ça. Personne ne sait à quel point je souffre, au point de vouloir en mourir... Personne ne sait ce que j'ai vécu et ce que je vis encore... Personne ne le sait car personne est à ma place (et je ne le souhaite à personne).
Mais la vie ça fait trop mal... et je n'en peux plus ! Alors ç'est bien beau les bonnes paroles mais en attendant je reste seule face à mon fardeau.
Pourquoi on ne me laisse pas mourir ?

Thérapeute — 01-12-2010 10:17

bonjour,

a écrit:

Personne ne sait ce que j'ai vécu et ce que je vis encore...

en parler permettrait aux soignants de vous comprendre et de vous aider..

lilas — 01-12-2010 17:33

Les soignants savent que je vais mal, d'ailleurs aujourd'hui j'ai pleuré devant ma psy tant ça allait mal.
Mais ma souffrance est indescriptible, je ne sais même pas pourquoi je souffre. Je souffre c'est tout ! Et même si j'aime ma psy, qu'elle m'aide et que j'avance dans ma thérapie, cela n'efface pas ma souffrance. Ce poids que je porte chaque jour. Alors oui personne ne peut comprendre...
Je veux mourir, je n'ai plus le courage de continuer à me battre. Je n'irai jamais mieux. C'est ma seule issue...

Seulement, j'ai peur de me rater à nouveau (j'ai déjà fait plusieurs tentative) et de me retrouver à l'hopital.
Pourquoi je pense tout le temps à la mort, au sang ? Pourquoi je n'arrive pas à me défaire de ces idées noires ?
Suis-je folle ? Pourquoi je n'arrive pas à vivre ? Pourquoi la vie me fait-elle si peur ?

lilas — 02-12-2010 20:44

J'y pense de plus en plus... J'ai peur...peur de ce que je pourrais faire.
Je n'ai pas le droit d'aller mal, ni même d'être faible, mais qu'est-ce qui m'arrive ? Tous ces efforts pour retomber tout en bas...

Thérapeute — 03-12-2010 11:33

a écrit:

Les soignants savent que je vais mal

çà ok, mais savent 'ils pourquoi?

a écrit:

Tous ces efforts pour retomber tout en bas...

pas trop d'accord (avis qui n'engage que moi..) puisque vous avez le courage et la force d'écrire ici.. donc pas si "tout en bas" que çà ;)

lilas — 03-12-2010 20:29

Oui mais je ne sais pas pourquoi je souffre. Je crois qu'il y a encore bcp de résistances qui m'empêchent d'aller plus loin.

Je voudrais vous demander si un diagnostic est important. Ce que je veux dire c'est que finalement je me sens enfermée dans ma pathologie et je me dis que jamais elle ne me quittera. Serais-je toujours Borderline ?
En outre, est-ce qu'un thérapeute peut avoir de l'affection pour son patient ? Et est-ce qu'à la fin de la thérapie tout s'estompe comme pour le transfert ?
Pourquoi ne peut-on pas tisser des liens d'amitier avec son thérapeute ? J'aime tant ma psy. Je voudrais la voir plus souvent. Je l'admire, elle si intelligente... C'est vraiment une belle personne.

lilas — 07-12-2010 17:13

Ce week end, c'était à nouveau la "crise". J'ai cassé un verre et j'ai voulu me taillader avec devant toute ma famille.J'étais en colère et je voulais leur montrer à quel point de souffre...

lilas — 07-12-2010 20:06

Je crois que j'ai besoin d'aide...

Thérapeute — 08-12-2010 11:40

a écrit:

Serais-je toujours Borderline ?

qui a posé le diagnostique?

a écrit:

j'ai voulu me taillader avec devant toute ma famille.J'étais en colère et je voulais leur montrer à quel point de souffre...

et comment ont'ils réagi ?

Thérapeute — 08-12-2010 11:43

a écrit:

Pourquoi ne peut-on pas tisser des liens d'amitier avec son thérapeute ?

parce que cela "casserait" le rapport thérapeutique..
l'écoute ne serait plu neutre ni bienveillante..
l'efficacité d'une thérapie doit être dégagée de tout affect.

lilas — 08-12-2010 17:55

oui mais moi je l'aime !

lilas — 08-12-2010 20:14

Et j'en veux à ma thérapeute car elle ne me donne pas ce que je veux, elle n'a aucune réaction à mes "déclarations". Je me sens délaissée.
Je lui en veux car la voir ne suffit pas, ma souffrance est toujours là. Et dans le fond je ne suis qu'une patiente, elle en a rien à faire de moi...
Pourtant, je l'aime tant ! Elle est tout pour moi ! Tout ce que je voudrais, c'est qu'elle me réconforte. J'ai besoin d'elle et de son amour pour me remplir et exister. Sans elle, je ne suis rien, j'aimerai pouvoir la voir tout les jours...

Je ne sais plus où j'en suis. Je n'arrive plus à vivre. Je suis trop fatiguée... Plus rien n'a de sens... La mort, tout ce à quoi je pense en ce moment... Et pourtant, je ne peux pas faire ça à mes proches. Ils me trouvent égoïste. Est-ce mal de vouloir mourir ?
Pourquoi ne peut-on pas choisir ? Est-ce forcément pathologique ?

Merci pour votre aide :)

Thérapeute — 09-12-2010 10:40

a écrit:

suis qu'une patiente, elle en a rien à faire de moi...

imaginez que nous nous investissions affectivement avec chacun de nos patient(e)s.. à la fin de la semaine de consultation c'est nous qui devrions aller consulter pour dépression profonde ..
la base principale de notre métier est :la neutralité bienveillante..
lui avez vous parlez de tout ceci?

lilas — 09-12-2010 18:18

Elle sait que je l'aime mais c'est tout, mais la connaissant elle doit en savoir des choses qu'elle ne me dit pas forcément. Logique, elle attend que ça soit moi qui les dise.
J'ai vu ma psychiatre cette après midi. Elle aussi elle m'énerve. Elle a toujours tendance à tout positiver, du genre j'ai fais d'énormes progrés, je travaille, je suis sur la bonne voie... et quand je lui dis que je me sens déprimée, elle dit que c'est normal, tout le monde a des moments de déprime. Oui mais je ne suis pas tout le monde. En fait, je dirais plutot qu'elle minimise les choses.
J'attends une heure parce qu'elle a du retard, et je la vois 20 minutes pour qu'elle me dise que tout va bien (ce qui n'est pas le cas) et me prescrive des médicaments. Des fois, je me demande pourquoi je vais la voir.
Pour elle, tant que je ne suis pas hospitalisée, je vais bien.

Ma psychologue comprends mieux les choses (c'est pour ça que je l'adore :) ) Mais, je ne sais pas en ce moment, je n'arrive pas à lui parler, à lui dire ce que je ressens. Je suis lasse. Je me dis qu'elle dois en avoir assez de m'entendre me plaindre. Ma mère ne cesse de me répéter que c'est des conneries. Je finis par la croire en pensant que je n'ai aucune raison d'aller mal, aucune raison de vouloir mourir...  Je finis moi aussi par minimiser les choses, en disant que "ça peut aller", "que je gère la situation". Puis, finalement je ne lui dis pas réellement ce que je ressens. Je m'en veux et je lui en veux parce qu'elle ne comprends pas, parce qu'elle ne m'aide pas alors que j'ai tant besoin d'elle...
J'ai été hospitalisée cinq fois cette année, avec de grand moments de crises. Je ne veux plus revivre ça ! Alots je me force à aller travailler, à "survivre" malgré ma fatigue, déprime et idées suicidaires. J'essaie de résister. Mais des moments où j'ai envie de tout laisser tomber. La mort est là et n'attend que moi.

Thérapeute — 09-12-2010 18:48

au faite.. quel age avez vous?

lilas — 09-12-2010 18:52

23 ans.

lilas — 11-12-2010 13:41

c'est le week end et je suis toujours aussi mal. Je n'en peux plus de cette souffrance continuelle, de ces angoisses...
Je pleure.
Il y a donc personne qui puisse m'aider ?

lilas — 11-12-2010 16:23

de plus en plus envie de me faire du mal

lilas — 12-12-2010 13:44

Peut-on vraiment guérir du trouble de la personnalité borderline ? ou suis-je condamnée à subir cette souffrance toute ma vie, à être sous traitement thérapeutique et médicamenteux...

Répondez moi car je perds espoir... Je me noie peu à peu dans mes larmes, toujours en quête d'amour pour combler ce vide en moi. Toujours des questions...mes pensées sont en effervescences...Je ne sais plus où j'en suis... je crois bien que je suis folle... Arriverai-je un jour à vivre "normalement", comme tout le monde, sans me poser milles questions, sans me demander comment agir, si je fais bien ou non, sans observer les autres pour tenter de les imiter car je ne sais pas ce que c'est que d'être "normale".
Je crois que je n'ai jamais eu le mode d'emploi pour vivre... Je ne sais pas comment il faut faire.

Thérapeute — 13-12-2010 13:02

a écrit:

je ne sais pas ce que c'est que d'être "normale".

hum, qu'est ce "être normal"? ,au fur et à mesure de vos séances, la pression et la souffrance vont progressivement s'atténuer, la vie va paraitre petit à petit plus douce... le fameux sortir vos mots pour guérir vos maux..

lilas — 14-12-2010 21:45

Même si j'avance, cela fait un an de thérapie et ma souffrance est toujours là !

lilas — 14-12-2010 21:53

Par contre pourriez vous m'éclairer sur ce point : j'aimerai comprendre quel est le rapport/lien entre :
- le fait que mon père battait ma mère sans laisser de TRACES
et - le fait que je me mutile en laissant justement des traces sur mon corps.

Merci à vous :)

lilas — 16-12-2010 16:33

svp répondez moi, je me sens seule et j'ai besoin de parler. Je suis tout le temps angoissée, tout le tps envie de pleurer. Je me sens triste, je ne sais même pas pourquoi. Je suis fatiguée de me battre. J'ai envie de me faire du mal, je pense à acheter des lames de rasoirs, sans  parler de ma réserve de médicaments... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai à nouveau besoin qu'on sache que je souffre. ça ne suffit pas de le dire, ma psy ne s'en inquiète pas plus que ça. Il faut que je lui montre mes bras en sang, toute cette souffrance qui s'y déverse... J'ai envie de hurler mais aucun sons ne sort de ma bouche.
Et je ne sais pas mais j'ai peut être besoin de retourner à l'hopital. Au moins là bas je me sens en sécurité, je suis contenue. Les murs sont les limites à ne pas franchir. Ce monde est trop vaste pour moi, je me sens perdue, et c'est bcp trop angoissant. Je perd le controle. Je n'arrive pas à vivre...
Aidez moi !

Thérapeute — 06-01-2011 08:45

a écrit:

ma psy ne s'en inquiète pas plus que ça.

?? qu'en dit 'elle?

a écrit:

j'ai peut être besoin de retourner à l'hopital.

suivi de :

a écrit:

Au moins là bas je me sens en sécurité, je suis contenue

dans les crises plus intences pourquoi ne pas le faire?

lilas — 06-01-2011 11:55

Je vous remercie pour votre soutien et encore bonne année ! :)

Ma psy ne dit plus rien car je ne cesse de lui répéter que je veux mourir, et puis elle a l'habitude de mes actes d'automutilation. Même si la dernière fois, j'avoue, elle a vraiment eu peur. Elle ne cesse de me dire que ça prends du temps.

Entre temps bco de choses se sont passées, si vous voulez bien me répondre...
http://www.psychanalyse-en-ligne.org/forum/s5210-fait-mal-comment-reagir.html
http://www.psychanalyse-en-ligne.org/forum/s5253-nouvelle-annee-commence.html

Thérapeute — 10-01-2011 15:54

a écrit:

Elle ne cesse de me dire que ça prends du temps.

hélas oui, mais ce temps est la sortie de vos souffrances..