sam333 — 21-10-2008 18:06

Bonjour,

Absolument novice dans la matière de la psychanalyse, n'en connaissant que les plus élémentaires bases et ayant simplement vu les effets positifs que cela peut produire sur les personnes qui en ont besoin, je me pose une question naïve sur ses origines.

je me suis longtemps demandé si les spécialistes considéraient que la prise de drogue longue, répétée et à haute dose par Freud pouvait avoir influencé sa perception de son être et lui avoir permis ce qui semble être la base de son travail, l'auto-analyse, ou du moins une certaine distance d'avec soi-même, qui aurait pu le lancer vers quelques pistes de réflexion. Réflexion qui elle a été faite de manière beaucoup plus rationnelle et scientifique.

Ayant eu une longue pratique des drogues dans un usage réflexif, dans un état d'esprit positif qui fait que c'était une période de ma vie riche et qui m'a permis de découvrir et de régler beaucoup de mes interrogations, j'ai du mal a imaginer que le fait de prendre énormément de cocaine pendant des années n'ai pas influencé son travail en aucune manière.
Cependant lorsque je pose la question a des amis beaucoup plus versé dans la matière, ils semblent réduire la prise de cocaine de Freud à un "travers" limité dans le temps, quelque chose d'annexe.

J'ai du mal a croire cependant que cela puisse être entièrement le cas, sachant combien les expérience avec la drogue sont intenses (et particulièrement l'injection de cocaïne qui es beaucoup plus violente que le simple joint...).

Ces expériences ont-elles pu influencer son travail, sa perception de la skyzophrenie, de la paranoia (je m'arrete la avant d'écrire des bétises) ou autre états que la drogue peut faire vivre de manière passagère et sur lesquels, après le retour à la "réalité", on peut réfléchir.

Ces petits moments folie, puis de retour a la réalité peuvent t'ils avoir eu une influence sur son travail?

C'est une réflexion qui semble assez basique et logique pour une personne ayant pratiqué la drogue de manière intense, mais le déni toujours ferme des personnes a qui j'ai pu en parler, tournant assez vite au mépris, m'amène a poser la question dans un espace de discussion qui me semble plus propre a l'échange sans tensions, ce forum.

Cordialement,


Samuel

penau xavier — 21-10-2008 21:43

Quand on modifie "l'équilibre" électro-chimique d'un cerveau, on modifie aussi son champs, chant, de pensée(s).
Sans cocaïne, Freud aurait il fait mieux ou moins bien ? Impossible à dire, mais autrement, oui, très probablement.

sam333 — 22-10-2008 17:35

cela semble donc une évidence pour vous?

pourquoi ce lien n'est presque jamais évoqué ? par exemple dans cet ouvrage:

http://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2002-2-page-371.htm

on parle de ce qu'il pouvait faire mais pas de EN QUOI cela a pu l'influencer. Etonnant ce manque de documentation/littérature sur un point qui vous semble une évidence, pour un scientifique dont l'ensemble de l'oeuvre donne lieu a tant d'ouvrages et d'études.

faudrait-il y voir une pointe de jugement moral ?

penau xavier — 22-10-2008 23:55

a écrit:

mais pas de EN QUOI cela a pu l'influencer

Impossible à déterminer. Pour ce faire il faudrait pouvoir comparer comment pense un cerveau à un instant "T" sans adjuvants particuliers et comment pense le même cerveau au même instant "T" avec adjuvant x,y, ou z.

sam333 — 24-10-2008 12:16

mmmm, un peu court comme réponse pour une science qui comporte des milliers de praticiens et des milliers d'ouvrage et qui peut passer des années a débattre sur des points de divergence...

là on parle de bases, et la réponse serait "on ne sait et pas et on ne peut pas savoir, donc on élude"  ?

D'autant que la littérature existe sur le sujet

penau xavier — 24-10-2008 13:46

a écrit:

D'autant que la littérature existe sur le sujet

Alors, qu'aimeriez vous comprendre, savoir, de plus que ce que dit déjà la littérature?