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 articles :

Constat d’un bouleversement de Gérard Vignaux, philosophie, psychanalyste

Légèrement plus d’un siècle nous sépare du début de la psychanalyse mais l’évolution de la société durant cette période est telle qu’un gouffre sépare ces deux époques. Nul ne peut nier l’évolution économique, culturelle, sociale, technologique, le bouleversement des mœurs qui, en eux-mêmes, représentent l’identité d’une société. Les enseignants, tous ceux qui ont une fonction d’aide aux personnes mais aussi, bien sûr, les praticiens, s’interrogent sur la question des nouvelles pathologies (dépressions, addictions, pathologies narcissiques, crises de l’adolescence, crises de milieu de vie, stress professionnel, maladie d'idéalité…). Une étude récente de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) montre que le nombre de cas de dépression s’est multiplié par 7 pendant les trente dernières années dans les pays industrialisés. La dépression est la maladie de notre temps comme pouvait l’être l’hystérie à la fin du 19e siècle. Dans les grandes métropoles, ce début du 21e siècle voit la naissance d’une nouvelle classe sociale : les bobos (les bourgeois bohèmes) traduction de bourgeois bohemian, ex yuppies mais avec éthique écologique et citoyenne. Ces jeunes dynamiques, créatifs, voyageurs, sont actuellement ceux qui ont recours le plus souvent aux psy. Une expression souvent utilisée: « mon psy m’a dit » souligne donc qu’un psy ne fait pas seulement qu’écouter mais aussi peut et doit parler, souligne aussi que chacun doit avoir son psy. Jamais une classe sociale n’a eu recours aux psy d’une façon si massive et si régulière. Ces bobos, le plus souvent diplômés de l’enseignement supérieur, sont cadres, travailleurs indépendants ou artistes ; cette classe sociale commence à s'étendre aux fonctionnaires et aux employés du secteur tertiaire. L’investissement intellectuel de ces jeunes adultes est culturel, politique, artistique et parfois spirituel avec une multitude d’approches cosmopolites.

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Batailles nocturnes dans les maisons closes, approche anthropologiques et psychanalytique de l'univers onirique des prostituées de Bolivie

Dans les maisons closes de Bolivie, le diable s'appelle Tio. Il se dédie à s'approprier du corps et des âmes des femmes. Cette expérience, qui accompagne l'apprentissage féminin de la prostitution, se fonde sur l'intériorisation d'un corpus narratif érotique qui met en scène des rencontres oniriques avec le diable. Des relations sexuelles menant à l’heureuse jouissance de la femme, généreusement rémunérées, et le marquage (bleus, traces de doigts et de fouet, etc.) du corps de la rêveuse en constituent le dénouement le plus fréquent. D'autres récits, en revanche, parlent de viol, de harcèlement, ou de mariage diabolique. Nous les avons complétés par des récits d'expériences éveillées qui renvoient aux mêmes fictions sociales A la croisée de l'anthropologie et de la psychanalyse[1], tous peuvent s'appréhender du point de vue de la construction sociale de l'expérience de la prostitution et sa gestion psychique. L’apport de la lecture psychanalyste semble légitime, car il est question du rapport du sujet au sens que peut prendre pour lui le rapport sexuel. Le psychanalyste portera son intérêt aux opérations par lesquelles le « Tio » se fait place dans la scène subjective. Figure mythique le Tio est un masque, une création qui vient pallier un manque, crée une nostalgie et, s’il n’est pas décomplété dans une négociation et une lutte, devient agent d’une duperie. Pour autant la méthode psychanalytique qui considère les associations verbales « librement » produites par ce que le rêveur peut associer à partir de son rêve est loin d’être dépliée dans cette recherche. Aussi la lecture psychanalytique se limitera-t-elle à l’application de grilles interprétatives qui vont jouer à partir du moment où le choix méthodologique fait de ces récits de rêve un matériel bi-face. Soit d’une part, ce qui dans la restitution de ces récits (car nous n’atteindrons jamais le rêve en tant que tel) met en avant des scénarii et des archétypes culturels et sociaux qui fournissent de l’identité et de l’altérité conventionnelle et normativante. En ce sens, le chercheur aimera trouver en de tels récits la marque d’une internalisation de schémas fictionnels qui donnent enveloppe et contour au commerce du sexe et à la circulation de l’argent dans ses maisons closes. Faire de tel rêve est le signe que la rêveuse fait partie d’un ensemble « féminin », ensemble surcodé dans son traitement de la différence des sexes et des jouissances sexuelles, dans un monde très codifié. Mais, d’autre part, dès que le psychanalyste considère ces images du rêve et envisage la nervure fictive qui les plie en autant de récits typiques et groupaux, il s’arme de quelques-uns des plus solides enseignements de Freud, et il va alors aboutir sans trop de peine à la conclusion qu’un archétype rêvé se décompose et se déconstruit dans les logiques de la condensation et du déplacement. Qu’impliquent ici l’utilisation de ces termes canoniques des thèses de Freud portant sur le récit de rêve et son interprétation ? D’abord sera mis en valeur le fait qu’une figure que l’ethnographe ne manque pas d’entrevoir q’un motif envisagé dans sa compacte unicité d’archétype groupal - le diable, le « Tio », en la circonstance- est souvent psychiquement sise au carrefour de plusieurs lignées associatives qui ne se réfèrent pas toutes à une modalité toute masculine du sexuel, le diable n’est pas que le « surmâle », pourrions nous dire paraphrasant Jarry, sous son lustre, son faste et sa mascarade d’homme incastré il met au jour, nous le verrons, des séductions plus archaïques et bien peu phalliques. Par la suite, nous insisterons sur ce que les récits tiennent pour peu, soit les détails, tant les informations inconscientes les plus décisives et les plus scandaleuses aussi souvent gîtent dans des détails.

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La Citation de Psychanalyse
Il existe infiniment plus d'hommes qui acceptent la civilisation en hypocrites que d'hommes vraiment et réellement civilisés. - Freud  » voir toutes les citations

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