Oui, chacun peut accueillir la colère de l'autre.

Offrir la possibilité à l'enfant d'exposer ses émotions, c'est lui permettre d'exister.
En exprimant clairement à l'enfant que vous entendez sa colère, que vous la comprenez et qu'il a le droit d'être en colère, vous la désamorcez.
Une colère accueillie ne vaut plus la peine d'être hurlée, elle peut être parlée et dites, puisqu'elle à sa place.

Laisser hurler son enfantou encore nier sa colère reviendrait à lui faire comprendre que vous ne l'entendez pas !

Lorsque l'on ne vous entends pas, quel faites vous ? Ne parlez vous pas plus fort ?

Sa colère accueillie, il suffira de ne pas "céder" sur la règle que vous lui aurez exposée. Votre intention ( votre conviction ) lui signifiera qu'il a le droit de ne pas être d'accord, et d'être en colère, mais que ce n'est pas pour autant que cela changera les choses, une règle, est une règle, surtout si elle est indispensable à sa sécurité...

Accueillir sa colère tout restant clair sur vos règles sont les clefs de la réussite d'une construction bienveillante et rassurante pour l'enfant.
En lui exposant des règles claires qu'il comprend, l'enfant se sent aimé et rassuré. Un enfant que l'on laisserait grandir seul, sans repères, presque tout seul, puisqu'il peut tout faire, se demanderait comment attirer l'attention et ferait des pieds et des mains pour se faire "remarquer".

Bien sur, il est important de déterminer celles qui sont essentielles, indispensables et celles qui ne sont mises en place uniquement que pour un bien-être non obligatoire et qui sont propres à la vie familiale.
Ex: ne jamais se pencher à la fenêtre ( question de vie ou de mort ) et / ne pas renverser son gobelet pendant le goûter ( question de convenance) les deux interventions ne peuvent pas être les mêmes, tant au niveau de leur intensité qu'au niveau des propos.
Celles, incontournables le resteront et les autres pourront être réparées par l'enfant, sans qu'elles ne génèrent aucune moquerie, dévalorisation ou attitude blessante. Seul, le fait pourra être énoncé. " Oh, le verre est renversé, peux tu réparer s'il te plaît, à l'aide l'éponge ? Merci."
Après, l'on peut s'amuser à permettre quelques incartades exceptionnelles pour le plaisir de les rendre heureux... Ex: si l'on mange le goûter dans le jardin en plein été, le gobelet peut d'un seul coup prendre des allures de jeu agréable à caractère exceptionnel...

Employer la force, toute forme de violence, même verbale, la séduction et la stratégie ne génèrent que leurs pareils...

Quant au rejet de l'enfant, du genre :
" tu n'es vraiment pas gentil, hors de ma vue ! en hurlant... ou encore :
"je me suis énervé(e) à cause de toi, parce que tu es vraiment méchant !"
sont des formules trop culpabilisantes et blessantes. De plus, elles font fonctions contraires au principe même d'éducation positive. L'enfant sait que vous l'aimez, si dans votre discours vous lui dites clairement qu'il est méchant, alors vous lui exprimez la possibilité d'être méchant et aimé en même temps, ce qui n'est pas forcément facile à comprendre, ni totalement juste dans la vie de tous les jours...

Plus vous serez certains de vos propos, de vous, de votre calme et de la sérénité de votre discours tout en signifiant votre mécontentement, vos affects et tout en accueillant les siens et plus vous parviendrez à permettre à vos enfants de vous exprimer les raisons de leur colère, de leur tristesse ou de leur manque d'adhésion.
Quand tout le monde parvient à parler, alors tout peut se dire très facilement et la parole n'est plus cloisonnée, elle devient libre. Les règles indispensables sont donc acceptées et l'enfant se sent libre car c'est bien lui qui y adhère et non le parent qui l'y oblige.

A chaque âge sa compréhension...

Si vous rencontrez des soucis de dialogue avec votre enfant, que vous ne parvenez pas ou plus à accepter ses colères ou qu'elles vous dépassent. Si vous souhaitez que vos enfants collaborent en harmonie avec vous, ne criez plus et faites vous aider pour y arriver. La communication non violente s'apprend, comme beaucoup de choses, elle devient évidente lorsqu'on en essaye quelques axes, mais avant toutes choses, il faut s'autoriser à consulter ensemble pour voir comment et dans quelle mesure on peut y accéder.

Je propose des Formations en ligne pour les personnes qui ne vivent pas sur le 06 et des formations en salle sur Nice et Cannes. Vous pouvez aussi me consulter en individuel en cabinet ou ligne. Pour les consultations en ligne ou les formations en ligne, merci de prendre rendez-vous ou de réserver par ce lien ou de me téléphoner : Appelez moi au 06 41 18 52 56 pour une demande de rendez-vous ou pour vous renseigner sur les formations, je réponds dès que possible. Christelle Moreau
Christelle Moreau
Psychothérapeute, psychanalyste
Formatrice en Management et communication
Intervenante à l'Université,
Maison de Santé 7 rue Alfred Mortier 06000 Nice
06 41 18 52 56 Comprendre pourquoi son enfant n'adhère pas aux règles : Votre enfant a t il bien compris la raison pour laquelle il y a des règles ?
Sont elles des règles qui vous rendent service, ou sont elles des règles indispensables ?
Votre enfant peut penser que les règles sont posées pour vous, dans votre but, afin de vous satisfaire.
Et si vous lui permettiez de comprendre la raison pour laquelle elles sont présentes ? Pourquoi doit on mettre une ceinture de sécurité ? Pour soi, certes, pour se protéger.

Personne ne peut y déroger, même pas vous, car les règles qui sont valables pour lui sont valables pour tout le monde.

Bien sur, il y en a en encore plus pour les grands et d'autres qui ne concernent que les petits, mais tout le monde doit respecter les règles, tout simplement.

Beaucoup de parents diffèrent la punition alors qu'elle n'est ni admise, ni comprise, ni acceptée.
Ainsi on peut entendre des mères menaçant leur enfant de dire à leur père ce que l'enfant est en train de faire...

Il est très déstabilisant pour un enfant de sentir que son parent n'arrive pas à lui dire le « non » de suite, qu'il patiente pour intervenir ou qu'il attende que la crise de nerfs s'installe et que viennent des hurlements avant qu'il n'intervienne. L'enfant ressent alors une grande faiblesse de la part de ses parents et cela génère chez lui de fortes montées d'angoisses qui peuvent par exemple être source de trouble du sommeil. Le fait de déléguer les punitions à autrui indique à l'enfant l'incapacité à gérer seul(e) la situation, ce qui implique forcément une dévalorisation de la part de l'enfant et ce qui peut découler sur des craintes...
La punition est elle obligatoire et surtout utile ? Pas à mon sens, il est important que l'enfant s'approprie les consignes, qu'ils les comprennent et qu'il est envie de les réaliser car elles lui paraissent censées. Mettre un enfant dans un coin ne lui a jamais fait comprendre quoi que ce soit, mis à part le mécontentement de l'adulte...
Donner des limites à son enfant c'est le sécuriser bien plus qu'elles ne le briment, car elles lui donnent des repères.

Certains enfants ne résistent à la frustration. Si les frustrations lui génèrent des crises, vous pouvez vous demandez dans quel mesure votre enfant est responsabilisé. Dans ce cas, vous pouvez lui en parler en dehors des crises, dans un moment où il est attentif. Peut-être vous signifie t il en cela son désir et son sentiment d'incapacité à grandir... Si ces crises se résument à de gros sanglots, des tapements de pieds et des cris de rage alors que vous mettez les formes ( pas d'énervement, zéro stress...), cela devrait s'estomper rapidement, par contre si l'enfant venait à chercher à se faire mal, cela serait différent, on pourrait considérer à ce moment que l'enfant cherche sans aucun doute à formuler une demande, un manque , un besoin ou encore un gène, un tracas, un soucis plus grave. Se cogner la tête au sol par exemple jusqu'à l'intervention d'un adulte pourrait par exemple signifier une peur d'être vu ou d'être reconnu dans sa souffrance, l'enfant cherche alors les limites à la tolérance de l'adulte passif.
Dans tous les cas, l'enfant recherche sa place au sein de la famille, à vous de la lui donner.
Il est important qu'il la prenne et se l'approprie, mais ce n'est pas à lui de la choisir, il en a une qui lui appartient et n'a pas à se sentir obligé de déstabiliser les autres pour l'obtenir, faites le lui savoir.

Si l'enfant cherche à frapper, à mordre, c'est aussi une recherche de limites mais cela est un peu plus compliquées que cela :
Un enfant de cet âge qui tape sur vous ou sur quelqu'un d'autre ou bien jette brusquement ses jeux au travers de sa chambre est un enfant en plein mimétisme.
L'enfant de 18 mois à 36 mois environ engage son corps tout entier dans ce qu'il éprouve. Alors, lorsqu'il s'agit d'une colère, forcément, cela peut faire des ravages. Il apprend chaque jour par vos gestes à ne surtout pas toucher au four par exemple. Lorsque vous lui prodiguez l'interdit, vos yeux sont "menaçants" car plein de crainte, la plupart du temps le doigt s'élève au visage quand ce n'est pas la main qui s'élève mimant une pseudo fessée . En vous voyant le menacer dans l'interdit, il intériorise vos mimiques en intégrant une fessée imaginaire ou une gifle potentielle.

Alors, lorsque bébé vous lève la main dessus, ne contrôlant pas vraiment ses gestes, on peut penser qu'il finit juste les vôtres par mimétisme. Il se peut que cela ne soit les vôtres, et si vous regardiez autour de lui ?

Vous comprendrez donc, si vous avez suivi mon raisonnement, que lorsque l'enfant vous tape, il ne fait que manifester qu'il est en train de comprendre vos propres directives ou celle de son entourage social proche, camarades, maitre(sse), grands-parents.. .
En revanche, si, à votre tour, vous vous mettez en colère et interprétez son geste comme une menace et une agression alors, il peut entrer dans un engrenage d'agressivité où il peut malheureusement se perdre. Et si vous dé-dramatisiez ? La dérision fonctionne dans tous les domaines

Si l'on considère que l'enfant est mimétisme alors, on peut s'observer et lui apprendre à tout gérer par la parole en expliquant correctement avec vos mots, ce que vous ressentez lorsque vous êtes en colère pour l'aider à son tour à s'exprimer dessus. Enfin, et si vous essayez de vous abstenir d'agiter les bras lorsque vous êtes en rogne ?

Comprendre les règle c'est aussi comprendre qu'aucune règle n'est régie par la "loi du plus fort" mais bel et bien que chacune est commune à tous les membres de la famille.
D'ailleurs, appliquez vous les règles que vous lui proposez ?

Quoi de plus logique que de faire comme papa ou comme maman...
Quelques petites phrases qui peuvent aider à comprendre :

Je comprends très bien que tu ne sois pas d'accord avec lui, mais ce que tu fais là est inacceptable, comment aurais tu pu lui faire comprendre que tu n'es pas d'accord avec lui autrement qu'en le tapant ? !

Je comprends que ça puisse te rendre triste ou que cela puisse te mettre en colère, mais tu ne peux pas sortir à 18h30 tout seul alors qu'il fait nuit noire. Je te propose d'y aller ensemble ou de téléphoner à tes camarades pour leur dire que ce n'est pas possible car je ne suis pas d'accord pour ta sécurité. Qu'en penses tu ?

Si vous vous êtes énervée vous pouvez vous en excuser et lui signifier que dans toutes les situations vous ne cessez de l'aimer...

Quoi qu'il se soit passé entre vous, vous pouvez toujours revenir une fois, sur les événements après coup, afin de mettre les éléments au clair, si vous pensez qu'ils ne l'ont pas été.
Vous pouvez aussi l'écouter sur ce qui a déclencher sa colère et la raison pour laquelle il n'a pas su l'arrêter.

Enfin, j'ai envie de vous écrire qu'il n'est jamais trop tard, pour parler. Il ne m'est pas rare au cabinet, de recevoir des seniors qui me parlent d'une dispute qui a marqué leur enfance...la parole libère, l'excuse aussi à sa façon.

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Pour réserver une consultation en ligne, il suffit de cliquer sur ce lien et de me faire parvenir vos disponibilités pour la semaine samedi inclus. Je vous reçois dans les 72heures.
A bientôt !
Christelle Moreau nb : Si vous avez aimé cet article n'hésitez pas à le partager, merci à vous.