La honte est toujours d'origine morale même si elle peut se manifester de façon physique. Ainsi, une personne abusée pourra ressentir de la honte d'avoir été trahie par elle-même, par ses propres réactions ou "non réactions".

La honte vient toujours d'une soudaine rupture avec notre ego et avec l'image que l'on a ou que l'on veut diffuser, de son être. Cela peut être intrinsèque comme extrinsèque.

Cela peut aller malheureusement très loin. Certaines victimes, ne réussissant absolument pas à surmonter leur honte intrinsèque, se focalisent alors sur la seule possibilité de réparation valable à leur yeux : la mort. L'acte de se donner la mort donne l'impression à la personne en souffrance, qu'une part d'héroïsme restaure son narcissisme fissuré. Il peut aussi découler du désir inconscient de se rendre malade, de se faire souffrir aux yeux des autres (Hypocondrie, syndrome de l'asthénie de Ferjol).

Mais la honte peut venir des autres, avoir honte de ses parents, de sa progéniture, de son prochain... auquel cas, un petit travail sur l'ego peut être nécessaire. Car pourquoi avoir honte de l'autre ?... puisqu'il est individuel dans son contenu et dans sa forme. Il s'agit là du regard des autres, bien trop important parfois, pour soi...

Bref, la honte, domptable et qualifiable peut se gérer, se travailler. ou encore s'intégrer dans un contexte de communicaion non verbale pour être favorable ( exemple : lorsque l'on n'agit pas conventionnellement ) ou encore être plus profonde et destructrice. À elle seule, elle est la manifestation d'un mal-être plus ou moins profond. Christelle Moreau
Psychothérapeute, psychanalyste
Formatrice en Management et communication
Intervenante à l'Université,
Maison de Santé 7 rue Alfred Mortier 06000 Nice
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