Lilia — 14-04-2008 19:17

Bonjour,
Je viens de découvrir ce forum un peu par hasard en tournant sur google ...
Je suis une jeune fille de 18ans, je m'automutile depuis l'âge de 14ans. La cause? je ne sais pas exactement : mal de vivre, mal dans ma peau, parano ( l'impression que tout le monde parle dans mon dos, qu'on me deteste...).
Ca à donc commencé en 3ème, peut-être au début pour ne pas pleurer devant les autres, je me pincais pour ressentir une douleur autre que celle que les autres m'envoyaient. Ca a continué comme ca pendant 3 ans sans que personne ne s'en rende compte, à part une ou 2 profs qui m'aidaient. Personne n'a jamais prévenue ma mère.
En terminale, je ne supportais plus ma situation. Je n'arrivais plus à rester en cours (ce qui était inquiétant dans mon cas, moi qui a toujours été une élève "modèle" avec de très bons résultats). Je me suis décidée vers le mois de novembre à aller voir l'infirmière de mon lycée, lui expliquant tout cela, que j'avais besoin d'aide, d'une issue de secours.
Elle a été formidable avec moi, me soutenant tout le temps, me désinfectant les plaies tous les jours ...
Et arrivé un jour, le jour de trop où je me suis coupée bien plus profond et où il a fallut que j'aille aux urgences me faire recoudre. Elle a encore été là pour moi, en me faisant confiance: j'y allé et elle ne dirait rien à ma mère.
Un jour elle décida de me faire voir la medecin scolaire, trouvant que mon état empiré, je maigrissais aussi.
La medecin décida que je devais à tout prix me faire aider en allant dans un Centre d'Aide et de Soins pour Adolescents ou alors elle dirait tout à ma mère ...
J'y suis donc allé, et j'ai commencais à être vue par une infirmière psy, qui décida de me faire voir le pédopsychiatre du centre, qui lui décida de me faire hospitalisée en Unité d'Hospitalisation pour Adolescents .
Ma mère fut forcément prévenue, je passa 5semaines en UHA...( 1mois avant le bac)
Sortie de là, j'ai obtenue mon bac sans difficulté.
Arriva les vacances d'été où je tomba amoureuse d'un garçon : mon 1er vrai amour.
1mois de bonheur ensemble, avec plus d'automutilation, le rêve quoi !
Mais la vie fut qu'on du se séparer à cause de pbs familiaux :
ma 1ère tentative de suicide qui m'envoya aux urgences avec perf, electrocardiogramme et tt pendant 3 jours, puis UHA dans un centre psychiatrique ce coup-ci : c'était en août
2eme TS à l'UHA qui m'envoya en chambre d'isolement 24h qui furent atroce !!!
Retour de tout ca avec la rentrée à la fac dans un milieu que je n'aime pas, avec beaucoup de crises d'angoisse de spasmo, des crises d'automutilation, je vomissais volontairement. Retour à l'UHA pour une semaine et 1/2
Puis toujours la même chose avec des passages aux urgences des menaces : "si tu continus comme ça c'est l'hopital psy direct avec les moyens de contention qu'il faudra!"
Arrivé à aujourd'hui où ca va mieux je ne me suis pas coupée depuis 11semaines, grâce à ma nouvelle voie professionnelle (infirmière) m'interdit de le faire : une coupure et je suis virée : on ne me le pas dit du fait qu'ils ne l'ont pas remarqué pour le moment, mais lorsqu'ils le découvriront, il ne vaut mieux pas que des marques récentes soient présentes.
Cependant j'ai peur qu'à la moindre contrariété ou autres je retombe de plus belle, j'ai peur.

je fais appelle à vous pour savoir déjà comment s'appelle mon problème, suis-je Borderline? juste dépressive? on ne m'a jamais vraiment dit ce que je suis.
Aussi j'aimerais savoir comment faire pour ne jamais replongé et enfin vivre ma vie sans me préoccuper d'un bout de verre sur le sol, d'une lame de rasoir dans un magasin ou autre...

Merci d'avance de votre aide, et désolé de tout ce roman peut-être pas interressant.
Merci
Lilia

georgesN — 16-04-2008 17:18

il semble bien que votre message soit resté lettre morte, je ne sais pourquoi.
Ne comptez pas sur nous pour vous attribuer une étiquette, une petite boite d'où vous ne pourrez plus sortir. S'il suffisait de "nommer" pour guérir ce serait magique et c'est pourtant bien ce que chacun pense. Et c'est faux et illusoire.
Par contre, état-limite ou pas, vous ne pouvez pas continuer comme ça, il vous faudrait aborder votre histoire sur un mode plus "psy". Maintenant que vous êtes "stabilisée" par votre boulot, et contrainte à ne pas craquer, il faut en profiter pour chercher un psychothérapeute (de préférence analytique,c'est la "couleur maison"!) et aborder vos problème de fond.
En tout cas, dans cette quête, nous vous répondrons et vous guiderons si vous le souhaitez.
Avec nos excuses renouvelées pour votre oubli !

Christelle Moreau — 18-04-2008 11:45

a écrit:

ce roman peut-être pas interressant

Bonjour mademoiselle,

votre écrit "roman" n'a pas à être à nos yeux intéressant ( ou pas ), nous ne sommes pas des éditeurs à la recherche d'un bon script.
En revanche, votre besoin de reconnaissance et votre besoin d'être entendu est suffisamment clair.
Ne restez pas avec votre douleur , cherchez le thérapeute qui saura vous entendre, vous écouter.

Lilia — 20-04-2008 17:53

Bonjour,
Merci tout d'abord de vos réponses.
Je suis bien suivie, depuis 1 an maintenant, par une psychologque, ainsi qu'un pédopsychiatre.
Il est vrai que donner un nom à ma situation ne résoudra rien, mais c'est assez perturbant pour moi de ne pas savoir ce que j'ai pouvoir me renseigner etc...
La psy qui me suit régulièrement m'a énormément aidé, mes j'ai parfois peru que ce ne sera pas suffisant, j'ai vraiment peur de replonger un jour et de gâcher ma vie professionelle.
Je sais de plus que si je n'ai plus ca je ne ferais plus rien de ma vie, donc plus de raison de rester sur cette terre .
J'espère bien ceci dit que cela n'arrivera jamais plus...