sandy — 07-07-2007 18:43

Bonjour, je suis nouvelle sur le site, mais j'essais de lancer un appel car je suis plutôt de nature reservée. J'ai 40 ans et j'ai l'impression que je ne suis pas normale, des jours je me sens bien et d'autres je n'ai plus de gout à rien, je me rend compte qu'avec le temps j'ai du mal à aller vers les gens, je me sens bien que seule, je n'ai pas envie de recevoir des gens ni même d'en voir, je sors peu, à part pour aller au travail, mais en dehors de ca je n'ai pas de but dans ma vie.
J'ai des rêves que j'aimerai réaliser, mais je ne fais rien, car tout ce que je fais c'est un effort énorme pour moi à fournir, je me fatigue de tout, comme si je devais déplacer une montagne, je m'investie pendant quelques temps dans des activités puis au bout du compte en quelques semaines je m'en lasse, pour finir par m'en dégouter.
Je suis sous anti dépresseur depuis des années, mon médecin dit que je fais de l'angoisse chronique, mais n'y a t il pas un reméde pour se sentir bien dans sa peau.
Je suis maman j'adore mes enfants, mais d'une certaine maniére je devrais être heureuse mais la vie que j'ai est comme tout le reste elle ne me plaie pas.J'ai l'impression sans cesse d'être vide à l'intérieur,comme si mes emotions n'existaient pas. Je commence sérieusement à me demander si je suis normale. Quelqu'un parmi vous se sent il comme moi? j'aimerai comprendre pourquoi je suis comme ca
Merci de m'avoir lu
Sandy

emeraude1000 — 09-07-2007 03:08

Bonjour ou bonsoir selont l'heure de votre réception ... Je vie la même chose que vous mais je suis plus jeune je vais sur mes 19 ans, je comprends exactement se que vous ressentez.Rien ne vous satisfait, rien ne vous rends heureuse, vous avancé sans trop savoir pourquoi, dès qu'un pas en avant es fait vous reculez peu de temps après d'une centaine de mètres.Je me lasse de tous aussi, je n'es plus aucune activité, je suis devenue agoraphobe avec le temps, je ne sors jamais, c'est a peine si je vais sortir les poubelles. J'ai aussi des rêves, il y en a un dont je cours tout les jours après et que je ne parviens pas a "attraper" celui tout simple, tout bête mais tellement difficile ... celui d'être heureuse tout simplement, de me lever pour une fois avec le sourire et de le garder tout la journée, de ne plus avoir mes humeurs changeantes ... Je ne suis pas aller voir de psy mais j'ai un ami qui es Boderline il es fortement possible que j'en sois une, si vous aller en consulter un parlez lui en, il es possible que vous le soyez aussi. Renseigné vous aussi sur internet il y a beaucoup de site qui en parle je vous conseille celui si qui ma appris beaucoup de choses :  www.borderline-plattform.de/html/uber_bl.html
J'espère avoir l'ocasion de vous parler.
Célia

poOnkie — 09-07-2007 23:31

Heu ouais mais c'est en allemand le site là :( ce serait sympa de l'indiquer !

Océane — 10-07-2007 12:10

Bonjour Sandy,
J'ai moi aussi cette tendance à ne pas me sentir bien dans ma vie. J'ai aussi été sous anti-dépresseurs, anxiolitiques pendant des années. Des années de profonde détresse, sans savoir par quel bout prendre les choses... Je peux te confier que grâce à la parole, je commence à me connaitre un peu plus. Cela ne veut pas dire que la vie est est belle mais j'arrive petit à petit à me reconstruire. Tu sais, les réponses sont en nous et notre histoire est la clé de nos états d'âme, de nos ressentis, de nos désirs. Il est important de raconter ton histoire, ta vie, quand tu étais petite, puis plus tard, maintenant, au quotidien. Tu es sur un site sur lequel des professionnels peuvent te guider, alors fais appel à eux et tu te sentiras soulagée d'un poids au fur et à mesure que tu mettras des mots sur ce que tu ressens. Courage!

PIliPIli — 11-07-2007 10:10

Heps, les filles, lisez un peu ça, j'ai réunis quelques trucs par ci par là sur des sites pro:
vous me direz si cela vous correspond :

Les troubles bipolaires comportent des cycles de manies et de dépressions. Ces deux états d'humeur peuvent être considérés comme les deux extrémités d'une gamme. À l'une des extrémités on trouve la dépression grave; puis la dépression modérée; les perturbations de l'humeur légères et brèves (que de nombreuses personnes appellent "le blues"); l'humeur normale; l'hypomanie (une forme légère de manie); et à l'autre extrémité la manie.

Moi , parfois, quand je vais mal, je brique tout, je vérifie ma porte d'entrée... Bref, plein de petits trucs...

Certaines personnes atteintes de troubles bipolaires non traités ont présenté des épisodes dépressifs répétés et seulement un épisode occasionnel d'hypomanie. À l'autre extrême, la manie peut constituer le problème principal et la dépression ne survenir que rarement.

Moi, c'est plutôt le premier cas;

L'identification des divers états de l'humeur est essentielle pour que la personne atteinte de psychose maniaco-dépressive puisse bénéficier d'un traitement efficace et éviter les conséquences nocives de la maladie (destruction des rapports personnels, perte d'emploi et suicide).

bEN rien que ça, super ! Moi, j'en suis pas là , heureuseùment....

Les signes et symptômes de la manie comportent des périodes de:

    * Sensations de bien-être excessif ou d'euphorie
    * Énergie, activité, agitation, pensées fulgurantes, volubilité exacerbées
    * Opinion de soi fortement exagérée
    * Irritabilité et distractivité extrêmes
    * Besoins de sommeil réduits
    * Croyances irrationnelles dans ses capacités et ses pouvoirs
    * Faibles capacités de jugement, de façon peu caractéristique
    * Comportement durablement différent du normal
    * Pulsions sexuelles accrues
    * Abus de drogues, en particulier de cocaïne, d'alcool, et d'hypnotiques
    * Comportement provocateur, importun ou agressif
    * Refus de tout ce qui paraît faux

Bon on va dire que pour moi j'en compte au moins 5 :/ MAIS MOI? JE NE BOIS, ni ne fume pas ou plus...plutôt.

Les signes et les symptômes de la dépression comportent des périodes de:

    * Humeur triste, anxieuse ou vide persistante
    * Sentiments de désespoir ou de pessimisme
    * Sentiments de culpabilité, d'inutilité et de vulnérabilité inadéquats
    * Perte d'intérêt ou de plaisir pour les activités ordinaires, y compris le sexe
    * Perte d'énergie, sensation de fatigue ou de vie "au ralenti"
    * Difficultés pour penser ou pour se concentrer, pour mémoriser et prendre des décisions
    * Agitation ou irritabilité
    * Sommeil difficile ou hypersomnie
    * Perte d'appétit et poids, ou prise de poids
    * maladie
    * Pensées de mort ou de suicide répétées; tentatives de suicide

Bon ben c'est tout moi ça, sauf que j'ai pas envie de mourrir , enfin pas en ce moment, me^me si la vie m'emmerde passionnement :)

Un des signes précoces de psychose maniaco-dépressive peut être l'hypomanie, au cours de laquelle la personne montre un haut niveau d'énergie, une humeur changeante excessive ou de l'irritabilité et un comportement impulsif ou imprudent. L'hypomanie peut sembler agréable à la personne qui l'éprouve, aussi, même quand la famille et les amis auront appris à reconnaître les sautes d'humeur, l'individu prétendra souvent que tout est faux. Au cours de leurs premiers stades, les troubles bipolaires peuvent sembler être un problème autre qu'une maladie mentale. Par exemple, ils peuvent d'abord apparaître sous la forme d'alcoolisme ou d'abus de drogue, ou de faibles résultats à l'école ou au travail. En l'absence de traitement, les troubles bipolaires ont tendance à s'aggraver et la personne est soumise à des épisodes de manie à part entière et de dépression clinique.

La dépression ou la manie graves peuvent être accompagnées de périodes de psychoses. Les symptômes psychotiques comportent: des hallucinations (audition, vision, ou sensations de choses qui n'existent pas) et des délires (croyances fausses aussi bien qu'illogiques, défendues malgré la preuve au contraire).

Bon , moi j'en suis pas là, là , ça commence à faire flipper leur truc !

Les symptômes de manie et de dépression peuvent être présents en même temps (état mixte). Les symptômes comportent souvent de l'agitation, des troubles du sommeil, des modifications significatives de l'appétit, une psychose et des pensées suicidaires. Une humeur dépressive accompagne l'activation maniaque.

Les symptômes (manie, dépression, ou l'état mixte) sont en général limités aux épisodes distincts de la maladie. Ces épisodes sont séparés par des périodes au cours desquelles la personne ne subit que peu ou pas de symptômes. Certains épisodes peuvent se prolonger 1 an tandis que d'autres peuvent ne durer que quelques heures, selon le patient. Avec le temps, les épisodes deviennent plus fréquents. Quand quatre épisodes ou plus se produisent sur une période de 12 mois, on dit que la personne est atteinte de psychose maniaco-dépressive à cycles rapides. Chez la plupart des patients, le nombre d'épisodes au cours d'une vie est approximativement de 8 à 10, mais de nombreux patients en subissent plus. Dans le cas des troubles bipolaires à cycles rapides, 4 épisodes ou plus peuvent survenir sur une période d'une année.


Eh bien je suis pas au bout de mes peines , mais bon doit ton se faire peur comme ça, y'a de pleus en plus de site de se genre et moi qui lit toiut ce qui lui passe sous le nez, maintenant voiàn je suis pas tranquille
de toute façon j'ai décidé de commencer une thérapie, je sais pas encore laquelle, mais une thérapie........
J'ia lu , je sias plus où dans ce soite, que de le vouloir, c'est déjà un semblant de début de guérison , alors, maintenant il suffit de le faire
:)

Océane — 13-07-2007 18:38

Sympa les infos et ta façon de relativiser!
D'accord avec toi PIliPIli, chacun peut se reconnaitre un petit peu dans tout ça mais sans travail sur soi, difficile de savoir et de sortir de là où se trouve!

Thérapeute — 16-07-2007 14:01

EST CE GRAVE DOCTEUR???
A lire au second degré.. (quoique..)et à reolativiser également , donc:
entre l'ami border-line, tout ce qui est écrit, décrit et autre vous êtes à la fois: border-line assortie d'une dépression bipolaire avec un zest de psychose maniaco-dépresive saupoudré d'un état mixte... une touche d'agora phobie, quoi d'autre? pas de petits désordres alimentaires? trouble de la sexualité? rien de compulsif.... non?

Je ne plaisante en aucun cas de toutes ces souffrances énnumérées par les unes ou les autres, juste suggérer comme je le fais à chaque patient d'éviter les lectures psy... du moins pas tant qu'un travail perso en profondeur et qu'un diagnostique clinique n'est été le révélateur d'une pathologie, toutes et tous avons nos névroses,angoisses et autres, à différents niveaux ,guéries ou pas, identifiées ou non. il est souvent dangereux d'identifier à travers des lectures professionnelles des sypthomes qui peuvent éventuellement, partiellement vous correspondre, sans qu'il y est un vrai questionnement psychologique puis thérapeutique.
Un des risque majeur est de SE valider une pathologie et de rester "collé" avec... hormis des troubles héréditaires ( la presse médicale, pas je ne parle pas des magasines grand public, atteste de certains "héritages" dans ces domaines) il y a bien souvent une cause dont une majeure partie de tout ce qui est décrit dans les messages précédants sont les conséquences...
Et comme le fait parfaitement ressortir Océane : sans travail sur soi.... autre avantage de ce travail c'est qu'au travers d'une écoute neutre et pro ,l'auto interprétation ou auto dignostique ne sont plus de mise et peuvent permettre d'acéder à ce fameux rève dont il est question: celui d'être heureuse tout simplement, de me lever pour une fois avec le sourire et de le garder tout la journée, de ne plus avoir mes humeurs changeantes ...

Autre piste possible: un changement d'anti-dépresseur.. tous ne correspondent pas à tous... et une autre bien souvent négligée: disfonctionnement de la glande thyroide, cela est capable de générer un bon quart des symptômes décrits plus haut...

bon courage

sandy — 20-07-2007 00:35

Bonsoir et merci à tous d'avoir porté de l'intérêt à mon sujet.
Mon état ne s'est pas arrangé, évidement, ca ne s'arrange pas comme cela du jour au lendemain, je vais partir quelques jours en vacances ca va je l'espére me ressourcer et je pense que je vais envisager d'entreprendre une thérapie,quelque chose qui soit adapté à mon cas.
Je me reconnais bien evidement dans vos propos, mais je me rend compte par certaines choses écrites que je ressens aussi bien plus que je ne le laisse penser, comme l'idée de mourir, parfois il m'arrive d'en avoir marre et de ne plus vouloir vivre et le lendemain c'est différent j'ai peur de la mort
d'un autre côté, ma plus grande peur et elle est quotidienne c'est de perdre l'un de mes enfants, dés que l'un d'eux à mal quelque part j'imagine le pire, et pourtant bien souvent ce n'est pas grave, mais cette angoisse de ce qui va arriver ou de ce qui peut arriver m'empoissone la vie, je ne suis pas bien dans ma peau et dans ma tête et pourtant je suis occupée car j'ai un travail à plein temps que j'ai repris il y a deux ans pensant que mon état aurait changé, parfois je me demande si je suis normal, mon médecin pense que je souffre d'un traumatisme lié à mon enfance, peut être car elle n'a pas été rose cette enfance, mais dans ce cas pourquoi ne suis je pas consciente de ce traumatisme, pourquoi ne se manifeste t il pas par des pensées ou des souvenirs
en tout cas encore merci à vous je reviendrai vers vous à mon retour
sandy

Thérapeute — 20-07-2007 14:03

Bonjour,
:"mais dans ce cas pourquoi ne suis je pas consciente de ce traumatisme, pourquoi ne se manifeste t il pas par des pensées ou des souvenirs" 
Monsieur Freud a dit : " on n'oublie pas on refoule", c'est aussi à cela que le travail thérapeutique sert..
Bonnes vacances

idealutopia — 16-08-2007 18:17

bonjour Sandy,
c'est une riche idée que de se décider à consulter !car je ne pense pas que tu puisses t'en sortir seule. J'ai connu ce que tu vis, je suis toujours sous anti dépresseurs, et j'ai encore des hauts et des bas, j'ai 4 ans de thérapie derrière moi et je suis encore suivie par une sexologue, et j'ai 43 ans. A nos âges il n'y a plus de temps à perdre à etre encore mal, mal et mal ...et puis c'est trés important pour les enfants d'avoir une maman heureuse !Tu es normale mais tu traines sans doute un fardeau qui t'épuise, peut etre es tu border line, peut etre l'ai je été aussi, qu'importe le nom que celà porte, seul le désir d'aller mieux compte, alrs je te dis "courage" car il en faut, mais la vie en vaut le coup !

Marie-Thé — 17-08-2007 00:49

ABD a écrit:

Bonjour,
:"mais dans ce cas pourquoi ne suis je pas consciente de ce traumatisme, pourquoi ne se manifeste t il pas par des pensées ou des souvenirs" 
Monsieur Freud a dit : " on n'oublie pas on refoule", c'est aussi à cela que le travail thérapeutique sert..
Bonnes vacances

Et Jacques Brel chantait : "On n'oublie rien, on oublie tout, on s'habitue, c'est tout !"
Marie-Thé.

Thérapeute — 17-08-2007 17:24

Bonsoir Marie-Thé,  on s'habitue c'est tout... Le conseil serait'il de ne rien faire pour aller mieux, juste "s'habituer" ,faire avec ? Si c'est votre choix ,je le respecte, mais je ne me permettrais pas de le suggérer à qui que ce soit. Vivre en s'habituant à un trouble de la personnalité ? A des traumas? Risquer d'entrainer d'autres dans son mal-être?  Est ce que les paroles d'une chanson aussi bien chantée soit 'elle doivent être une fatalité?

sandy — 24-08-2007 09:48

Bonjour,
Je vois que quelques personnes sont confrontés elles aussi au même difficultés que les miennes.....je ne vais pas dire que cela me rejouis, mais je me sens moins seule dans ce cas, je me rend donc compte que c'est quelque chose qui existe aussi chez d'autres et donc je ne suis pas folle.
Pour tout vous dire, je n'ai pas encore commencé ma thérapie, en fait je suis partie en vacances, mais celles ci ont été écourté car j'ai perdu un proche de ma famille que j'ai enterré il y 4 jours et le lendemain nous avons perdu encore une autre personne, ca fait beaucoup en quelques semaines de temps.....j'ai pas trop mal vécu ces deux décés, mais disons que ca me fait bizarre de réaliser qu'ils ne seront plus là dans l'avenir......moralement je crois que je tiens le coup, enfin je l'espére, je suis si imprévisible parfois que j'ai aussi du mal à me comprendre.....
Pour le moment, disons que je suis en stand by, je n'arrive pas à me décider de ce que je dois faire, je me sens fatiguée, je pourrai dormir des journée entiére et cette semaine je n'ai même pas su aller au travail, car même celui ci je ne le supporte plus.....j'ai l'impression d'avoir une forme de dégout de tout.....j'espére toujours que demain sera mieux, mais finalement même si le lendemain ca va mieux, un autre jour ca recommence....je fais chaque jour des efforts pour essayer de me sentir bien, pendant un temps je ne faisais plus attention à ma façon de me vêtir, tant que j'étais propre et une tenue correct sur moi ca allait mais ces derniers temps je fais en sorte de retrouver un peu de coqueterie, mais mon image ne me plait pas, j'ai pris beaucoup de poids durant  ces derniéres années et c'est en voyant ce à quoi je ressemble dans l'image que je vois que mon corps ne me plait pas non plus....je sais! vous allez sans doute penser qu'il y a du boulot à faire sur moi....j'en suis consciente, mais pourquoi c'est si dur de se prendre en main et de faire les choses pour aller mieux? en fait qu'en j'y pense j'ai l'impression que c'est impossible que mon cas est trop atteint....je fais ce que je dois faire au quotidien, mais sans plaisir, sans envie, parce que je me sens obligé de le faire....c'est le quotidien.
C'est quand même compliqué tout ca vous ne trouvez pas? pourquoi la tête ne peut elle pas fonctionner normalement comme tout le monde.
Comme certaines personnes d'entres vous, je suis depuis des années sous traitement, j'ai essayé pas mal d'anti dépresseur, mais je finis par les arrêter, actuellement je prend du tranxene pour mes angoisses et du lexomil pour me sentir apaisé, mais c'est un jeu sans fin, car je finis par me rendre compte que je ne vis ou survis avec cela.....
je souhaite bon courage à tout ceux qui font des efforts pour aller mieux, en leur souhaitant de retrouver des jours meilleurs
Sandy

Thérapeute — 24-08-2007 14:04

Bonjour Sandy et bon retour parmis nous.
Il semble à vous lire qu'il y est un état dépressif latent ,je dis bien il semble car il faudrait un entretien clinique complet pour le définir correctement. Les antis dépresseurs seuls sont à la longue aussi efficaces qu'un cataplasme sur une jambe de bois, ils ne sont pas fait pour guérrir mais pour soulager et sans un travail à coté ils ne servent à rien, voici une petite histoire vécue:

"Cela ce passe il y a une trentaine d'années, un enfant de 7 ans est souffrant en permanence, toujours triste, fatigué, perte de poids, etc.. Ses parents qui disposaient de moyens financiers confortables pour l'époque l'emmenèrent voir plusieurs spécialistes, lui firent un maximum d'examens, RIEN.Traitements sur traitements, RIEN.
Un ami du couple leur explique qu'il y aune femme qu'on entend à la radio une psy qui a l'air de bien connaitre les enfants et que peut être ils pourraient amener leur fils en consultation, ce qu'ils firent en désespoir de cause.
Ils expliquent au praticien tous les maux du gamin, des examens sans résultats concrets, elle pria les parents de sortir puis commença à questionner le garçonnet:
- Ou as tu mal?
pas de réponse
- As tu mal à la tête, au ventre, à ton dos ?
autre silence puis :
- Ah non madame , je n'ai pas mal à des choses..!
-Tien ?! Dit la psy , à quoi as tu mal alors?
- J'ai mal à mon père..

réponse d'un enfant à Madame Dolto et vous Sandy à quoi avez vous mal?

sandy — 26-08-2007 09:02

ABD a écrit:

Bonjour Sandy et bon retour parmis nous.
Il semble à vous lire qu'il y est un état dépressif latent ,je dis bien il semble car il faudrait un entretien clinique complet pour le définir correctement. Les antis dépresseurs seuls sont à la longue aussi efficaces qu'un cataplasme sur une jambe de bois, ils ne sont pas fait pour guérrir mais pour soulager et sans un travail à coté ils ne servent à rien, voici une petite histoire vécue:

"Cela ce passe il y a une trentaine d'années, un enfant de 7 ans est souffrant en permanence, toujours triste, fatigué, perte de poids, etc.. Ses parents qui disposaient de moyens financiers confortables pour l'époque l'emmenèrent voir plusieurs spécialistes, lui firent un maximum d'examens, RIEN.Traitements sur traitements, RIEN.
Un ami du couple leur explique qu'il y aune femme qu'on entend à la radio une psy qui a l'air de bien connaitre les enfants et que peut être ils pourraient amener leur fils en consultation, ce qu'ils firent en désespoir de cause.
Ils expliquent au praticien tous les maux du gamin, des examens sans résultats concrets, elle pria les parents de sortir puis commença à questionner le garçonnet:
- Ou as tu mal?
pas de réponse
- As tu mal à la tête, au ventre, à ton dos ?
autre silence puis :
- Ah non madame , je n'ai pas mal à des choses..!
-Tien ?! Dit la psy , à quoi as tu mal alors?
- J'ai mal à mon père..

réponse d'un enfant à Madame Dolto et vous Sandy à quoi avez vous mal?

Bonjour
A vrai dire je ne sais pas d'où vient ce mal.....disons que j'ai l'impression que ma tête parfois va exploser car j'ai des pensées qui me viennent à tout bout de champ et parfois elles n'ont rien en commun, dans la minute je peux avoir une pensée et dans la seconde qui suit une autre.
La seule chose que je peux dire sur mon état, c'est que je ressens toujours de l'ennui, de la solitude, un vide et pourtant je suis mariée et maman.....il m'arrive de penser que je ne sers à rien que je n'aurai pas du naitre c'est quand même terrible de penser cela à 40 ans, je sais que les antis déprésseurs sont juste une façon de me soulager mais non me soigner.....mais je me dis bien souvent "comment me soigner alors que je ne comprend pas pourquoi je suis comme ca".
Pour vous donner un exemple, je vais vous expliquer ma situation aujourd'hui.
Il y a quelques jours le pére de mon mari est décédé, c'est une personne que j'aimais beaucoup, et le fait d'avoir été présente lors de son décés d'avoir épaulé mon mari durant les semaines avant son décés mais aussi aprés le décés quelque part ca me faisait mal, car j'avais l'impression que mon mari n'avait pas besoin de moi, j'étais quasi existente pendant tout ces jours, il ne me voyait pas, ne me parlait pas, bref comme si j'avais aucune raison d'être là, alors que tout les autres membres de notre famille et amis, ont eux eu la place que je pensais devoir occuper, mais dans la vie il est tout le temps comme ca, pour n'importe quelle circonstance il est comme cela,....donc déja là ca me faisait mal, et d'une certaine maniére je souffrais à travers ce décés de la perte de mon pére, j'ai perdu mon pére il y a quatre ans et je n'ai su que la veille de l'enterrement qu'il était décédé, je n'ai pas pu être auprés de lui pendant la maladie, je n'ai pas eu cette chance de l'accompagner dans ces derniers instants, et à ce jour je ne vais jamais sur sa tombe, je pense tout le temps à lui mais je ne peux pas aller sur sa tombe, et voir mon mari et ses fréres et soeurs faire tout cela pour leur papa, d'une certaine maniére j'étais heureuse pour eux, mais d'un autre côté j'en souffrais car je n'ai pas eu cette chance.
Depuis, je dors mal, tout mes rêves tournent autour de la mort, pas plus tard que cette nuit dans l'un de mes rêves ou cauchemard, j'ai vu mon mari dans une des situations que mon beau pére était peu de temps avant sa mort, cela m'a empéché de dormir, car j'ai eu de l'angoisse qui m'empéchait de respirer et donc le sommeil ne venait plus et je pense que j'avais aussi sans doute peur de me rendormir.....
D'une certaine maniére j'ai l'impression qu'il y a une forme de jalousie dans ce que mon mari a pu vivre avec son pére, et pourtant ca me rend heureuse qu'il est pu le faire et d'un autre coté je culpabilise de penser cela, parce que je me dis que c'était normal qu'il soit aussi présent pendant ce deuil, mais je n'y  trouve pas ma place.....ce décés je l'ai vécu comme si c'était mon pére qui était parti mais que je n'ai pas accompagné....
je sais je suis compliqué mais moi même je n'arrive parfois pas à comprendre mes réactions.
Je voulais aussi vous dire que mon état mental ne remonte pas au décés de mon pére, cela vient de bien avant, mais disons que la perte de mon pére il y a quatre n'a fait qu'accentuer le mal qui me ronge.
Merci de l'attention que vous portez à tout nos témoignages
Sandy

Christelle Moreau — 29-08-2007 15:39

sandy a écrit:

A vrai dire je ne sais pas d'où vient ce mal.....disons que j'ai l'impression que ma tête parfois va exploser car j'ai des pensées qui me viennent à tout bout de champ et parfois elles n'ont rien en commun, dans la minute je peux avoir une pensée et dans la seconde qui suit une autre.

Si je peux me permettre Sandy, je crois que le forum est arrivé au bout de ce qu'il pouvait vous apporter.
Vos pensées qui vous viennent à tout bout de champ et qui parfois n'ont rien en commun pourrait effectivement correctement analysé par un professionnel psychanalyste compétent.
Il y aurait beaucoup à dire et cela sur presque chacune de vos phrases.

sandy a écrit:

La seule chose que je peux dire sur mon état, c'est que je ressens toujours de l'ennui, de la solitude, un vide et pourtant je suis mariée et maman.....il m'arrive de penser que je ne sers à rien

Et vos enfants alors, il n'ont pas besoin de vous ?

sandy a écrit:

que je n'aurai pas du naitre c'est quand même terrible de penser cela à 40 ans, je sais que les antis déprésseurs sont juste une façon de me soulager mais non me soigner.....mais je me dis bien souvent "comment me soigner alors que je ne comprend pas pourquoi je suis comme ca".

Et vos objectifs d'antan, si tenté que vous ayez eu ?
Oui...je n'en doutais pas...
Quel étaient ils ?
Est ce encore possible ?
Pourquoi ?


sandy a écrit:

Pour vous donner un exemple, je vais vous expliquer ma situation aujourd'hui.
Il y a quelques jours le pére de mon mari est décédé, c'est une personne que j'aimais beaucoup, et le fait d'avoir été présente lors de son décés d'avoir épaulé mon mari durant les semaines avant son décés mais aussi aprés le décés quelque part ca me faisait mal, car j'avais l'impression que mon mari n'avait pas besoin de moi,

Chacun réagit comme il peut face à la mort Sandy, et si votre mari vous a ignoré pendant cette période, il ne s'en est probablement pas apperçu...

Vous dites

sandy a écrit:

j'étais quasi existente pendant tout ces jours,

Voilà comment vous , vous avez réagit...

sandy a écrit:

d'une certaine maniére je souffrais à travers ce décés de la perte de mon pére, j'ai perdu mon pére il y a quatre ans et je n'ai su que la veille de l'enterrement qu'il était décédé, je n'ai pas pu être auprés de lui pendant la maladie, je n'ai pas eu cette chance de l'accompagner dans ces derniers instants,

Ici vous nous livrez votre sentiment de culpabilité

sandy a écrit:

et à ce jour je ne vais jamais sur sa tombe, je pense tout le temps à lui mais je ne peux pas aller sur sa tombe, et voir mon mari et ses fréres et soeurs faire tout cela pour leur papa, d'une certaine maniére j'étais heureuse pour eux, mais d'un autre côté j'en souffrais car je n'ai pas eu cette chance.

et là, le fait que vous n'ayez pas fait completement le deuil de votre papa...

sandy a écrit:

Depuis, je dors mal, tout mes rêves tournent autour de la mort, pas plus tard que cette nuit dans l'un de mes rêves ou cauchemard, j'ai vu mon mari dans une des situations que mon beau pére était peu de temps avant sa mort, cela m'a empéché de dormir, car j'ai eu de l'angoisse qui m'empéchait de respirer et donc le sommeil ne venait plus et je pense que j'avais aussi sans doute peur de me rendormir.....

Avez vous pzeur de la mort sandy ?

sandy a écrit:

je sais je suis compliqué mais moi même je n'arrive parfois pas à comprendre mes réactions.

Pas tant que ça, rassurez vous...

sandy a écrit:

Je voulais aussi vous dire que mon état mental ne remonte pas au décés de mon pére, cela vient de bien avant, mais disons que la perte de mon pére il y a quatre n'a fait qu'accentuer le mal qui me ronge.

Vous parlez de mal qui vous ronge...
La douleur n'est pas encore apparemment assez forte ou alors elle vous fait plaisir ???
Je me permets de vous de vous secouer un peu car votre souffrance vous apartient après tout et seule savez jusqu'où vous pouvez la tolérer, mais, pourquoi ne rien faire.

Au passage, je tenais à préciser que nous n'effectuons pas notre métier pour les anormaux, les "dégentés" du cerveaux et les fous comme on a l'habitude de les appeler.

Si nous sommes psychanalyste c'est que nous aussi nous avons passé de longues heures sur un divan par enthousiastes, parfois désappointés, ou encore chargé d'angoisses ou de tristesses , de rires pour finir remplis d'objectifs, d'horizons de compréhension ainsi qu'un sentiment de liberté. Pour ne parler là, que du sentiment...

Alors, oui, vous vous êtes abîmée, écorchée, oui, aujourd'hui de cette blessure vous souffrez en vous arrachant de tant à autre "un bout du sparadra" qui est là pour suturer... et vous recommencez comme cela indéfiniment.

C'est vous qui voyez...

Alors oui, je comprends que vous ne sachiez pas là où vous allez, que vous ne savez pas  encore là où vous allez aller...
Mais sachez que l'on ne va jamais loin lorsque l'on reste sur place.
Et parfois, il faut pouvoir regarder en arrière afin d'avancer.
Bon courage