jeanpaiche — 06-02-2013 22:11

bonjour,

j'ai commencé à lire les triomphes de la psychanalyse de Pierre Daco. A la suite de ça, je voulais savoir, est ce que les compliments sont donc des névroses? je m'explique, si l'on dit de quelqu'un qu'il est généreux cela veut-il dire que la personne en question est juste victime de son sur-moi? qu'il se sent obligé d'être généreux pour ne pas se sentir coupable? Et que sa gentillesse est peut-être dut à un traumatisme dans sa jeunesse et qu'il a peur de ne pas être aimé dans ce cas? Et si c'est vrai, les compliments ne sont donc que des névroses ayant pris tellement d'importance que nous sommes soumis à elles? Les compliments nous caractérisant, qui sont nos traits de caractères ne sont rien d'autres que de fausses images de nous? Dans ce cas là d'où vient la spécificité de l'homme? Ce qui le différencie, et nous rend unique? l'homme est-il dans ce cas un animal qui ne sait "éduquer" qu'à l'aide de névroses dans une société  l'empêchant d'être naturel?

Maria Gongora — 20-05-2013 15:10

Je vois que vous avez un intérêt particulier pour la psychanalyse.

Je dirai que ce n'est pas tant les compliments qui sont à interroger mais la façon dont ils sont reçus par leur destinataire. Chacun de par son histoire personnelle aura une réaction, un ressentir différent. Accueillir des compliments questionne l'image que nous avons de nous même. Le narcissisme rentre en jeu, pense-t-on mériter ces compliments. Le Surmoi (ce que vous avez très bien identifié) impitoyable censeur, représentant de la morale parentale, peut à ce moment nous signifier que nous ne l'avons pas mérité, que nous ne sommes pas à la hauteur.

La névrose est l'expression d'un conflit, symptôme d'une douleur non résolue. Elle va s'imposer, emprisonnant l'individu dans une pathologie qu'il ne comprend pas, pour cela il a besoin d'une aide extérieure qui va l'aider à trouver des réponses. C'est en comprenant que nous nous libérons, que nous pouvons faire des choix.  L'homme est le seul animal a être conscient de sa mortalité, et c'est ce qui le fait souffir., ce qui le rend unique .