Fanny5489 — 03-03-2008 13:57

Bonjour.

J'ai 18 ans et j'ai arrêté la fac en décembre, parceque l'environnement scolaire ne me plaisait pas.
Depuis, j'ai passé un mois et demi à dormir toute la journée, à boire toute la nuit et à enchaîner les relations d'un soir. Je n'avais plus envie de rien, j'ai fini par devenir dépendante de l'alcool, de la vie nocturne. J'avais peur de sortir, et ne le faisait que par necessité. Bref, c'était une période assez noire, ce qui ne m'était pas arrivé depuis un an et demi (j'ai fait une depression de 14 ans et demi à 16 ans et demi).

Puis un soir, j'ai recontré un homme et nous sommes sortis ensemble. Nous sommes toujours ensemble, ça fait 4 mois. Il a 26 ans, et je ne sais pas, même si je me sens très bien, j'ai parfois peur qu'il me prenne pour une gamine, malgrés tout ce qu'il me dit, et la tendresse et l'amour qu'il exprime envers moi. Il m'a beaucoup aidé (inconsciemment) à arrêter ma vie nocturne, et m'a motivée à chercher du travail, en attendant de reprendre une formation plus tard ... Même si je ne sais toujours pas quoi faire.

J'ai voulu voir un psy aussi, pour m'aider, pour comprendre pourquoi j'étais comme ça, et surtout savoir si je faisais ou pas une nouvelle depression, puisque j'allais plus ou moins bien depuis le mois d'août. A cause de problème liés à ma Sécurité sociale, je ne peux même plus aller me faire soigner car je ne suis plus remboursée.

Aujourd'hui, je me retrouve sans tellement d'argent (400€ par mois, ça part vite avec le loyer, les courses et mes autres dépenses), je ne vois presque plus mes amis, je suis totalement démoralisée (je n'ai pas été embauchée dans une boîte avec seulement pour excuse "on vous à trouvé timide", j'ai encore plus perdu confiance en moi et je ne veux plus trouver de travail, alors que j'en ai besoin financièrement et moralement), je rejette totalement les autres et la seule personne qui me fait du bien est mon copain, c'est le seul qui arrive à me calmer quand je pleure ou que je desespère, et il me dit les choses d'une manière telle que je les comprends et surtout, les accepte (j'ai énormément d'orgeuil et de fierté, ce qui me pose problème =/).

Je n'en peux tout simplement plus, j'en viens à me dire que je vais faire souffrir mon ami, et que je devrais disparaître. J'ai peur de lui faire du mal, d'être un fardeau, qu'il ne m'aime plus ou alors qu'un jour la différence d'âge se fasse ressentir.
Dès qu'il me reproche quelque chose, que ce soit parce que je n'ai pas fermé une porte ou parce que je n'ai pas fait quelque chose à temps, j'ai peur, je me renferme sur moi même et j'ai l'impression qu'il me sous-entends 'tu es une gamine, t'es vraiment conne et je ne veux plus de toi".


Aujourd'hui, j'ai encore un petit peu d'espoir que ça s'arrange, mais dès que je me lance dans quelque chose, ça échoue, et je me sens trop fragile pour continuer malgré tout. J'ai peur de rater à nouveau quelque chose, et que les gens soient déçus de moi.

Thérapeute — 08-03-2008 16:21

Bonjour Fanny,

pourriez vous un peu décrire votre environnement familial?
quelle est la cause de votre dépression à 14 ans, et qui a diagnostiqué que c'était une dépression? Et enfin comment en êtes vous sortie à 16 ?

Fanny5489 — 10-03-2008 18:46

Pour ce qui est de l'envorionnement familial, c'est totalement éclaté,
puisque ma mère est parti quand j'avais 14 ans, j'ai vécu avec mon père avec
qui j'avais peu de relations et avec ma petite soeur de 12 ans (à l'époque)
qui refusait que je joue la maman de substitution (faire le ménage, à
manger, aider au courses etc.) et m'en voulait beaucoup.

La cause de ma depression à cette époque, c'est à cause de le rupture de mes
parents, je suis celle de la fratire qui l'a plus mal vécu (entre mon frère
qui lui était déjà parti, et ma petite soeur). A côté j'étais au collège, en
4eme, et je subissais un peu le rejet des autres, manque de confiance en
moi, timidité ... j'avais un groupe d'ami bien sûr mais je ne m'y sentais
pas à l'aise. Et à côté j'ai aussi eu mon premier "râteau". Et ce garçon en
question, est resté mon meilleur ami, nous avons eu une relation assez
étrange dans la mesure où il connaissait mes sentiments, où moi je faisais
souvent des crises de jalousies ... et il y 'avais toujours une sorte de
malaise entre nous, mais sans pour autant nous séparer. Enfin une relation
qui ne m'a peut-être pas aider à aller mieux, puisque je m'entaîtait à me
dire qu'un jour peut-être il tomberai amoureux de moi .

C'est mon médecin traitant qui l'a diagnostiqué. Elle me suit depuis que je
suis très petite, et connait mon parcours personnel. J'allais souvent la
voir pour des baisses de moral et de la fatigue. Et un jour, je suis allé la
voir, je ne sais plus si c'est ma mère qui m'avait poussé ou si c'est moi
qui y était allé toute seule, mais je lui ai avoué que je m'auto-mutilais,
et je me suis effondré dans son bureau. Elle ne m'a pas donné
d'anti-depresseurs tout de suite, j'en ai eu plus tard, c'est moi qui lui
avait demandé. Les autres traitement (Euphytose) ne marchais pas, ou alors
je ne voulais pas qu'il marchent, je ne sais plus tellement.

Enfin finalement, j'ai suivi ce traitement, mais pendant quelques mois ...
il paraît que ce n'est pas suffisant, j'ai arrêté de voir le psy qui me
suivait (dans un CMPP, et le psychologue là ne me convenait pas du tout, jje
faisais des crises pour ne pas y aller tellement je me sentais mal à
l'aise).

En fait, je crois que je ne m'en suis jamais tellement sorti, mais que je
préfère tout refouler.

Thérapeute — 10-03-2008 19:24

bravo Fanny d'avoir pris le temps;)