cel7 — 29-02-2008 08:16

Bonjour,
Mon fils a toujours eu des difficultés d'endormissement (c'est peu dire). Il a une énergie qui parait inépuisable. Il a consulté un pédiatre pour un état anxieux quasi perpétuel, les troubles du sommeil, le sentiment d'être nul, des difficultés à essayer et surtout "maman je veux mourir", "maman je suis fou". Le pédiatre lui a dit qu'il est précoce. Soulagement et avidité du gamin (10ans) : multiples questions et réflexions type "c'est pour çà que je me sens différent". Changement du gamin qui se met à parler comme un livre. Réelle sur prise de ma part, difficulté à le croire : çà n'a jamais été un intello, plutôt dans le mouvement, une soeur aînée avec un an d'avance et des réussites multiples, là j'aurais mieux compris.
Test WISC IV  10 ans et 1 mois (passé avec une angoisse démesurée et insomnie totale): pas précoce mais précoce en langage et compréhension des groupes sociaux (???).
IRP : 107 avec cubes 11, Id concepts 15, matrices 7
ICV : 126 avec similitudes 14, Voc 13, Compréhension 16
IMT :97 avec Chiffres 9, lettres et chiffre 10
IVT : 81 avec code 4, symboles 9
La psy rajoute un Rorhbach car nb signes anxieux et hypothèse de faux self.
Suivi 2 mois, il a détesté. Aujourd'hui presque 12 ans, en sixième, 16 de moyenne et je suis nul, dort 6 h/nuit, se fait insulter au collège, commence à répondre aux profs, a du mal à se faire des copains. Qu'est ce que je peux faire pour l'aider? D'après mes recherches sur internet il a des difficultés similaires à celles des enfants précoces mais ne l'est pas puisque test.

georgesN — 29-02-2008 08:40

"Qu'est ce que je peux faire pour l'aider?"
Une thérapie familiale.
Au minimum, consulter vous-même, car c'est vous qui semblez en souffrance.
Non?

cel7 — 29-02-2008 10:37

Je ne crois pas être en souffrance mais plutôt désemparée.
J'ai pendant des années été la seule dépositaire des souffrances de mon fils. J'ai fini par lui dire que cela dépassait mes compétences de mère et que j'allais trouver quelqu'un dont ce serait le métier d'aider les enfants.
Mais le pédiatre et la psy ont donnés des avis opposés, et aujourd'hui malgré le suivi mon fils continue à être un hyper sensible qui se fracasse très souvent quand il va à la rencontre des autres. Il revient alors nous exprimer diversement la douleur de ses blessures (discussions, rationalisations, pleurs, agressivité).
En réalité je crois être simplement épuisée.

georgesN — 29-02-2008 10:46

"Je ne crois pas être en souffrance mais plutôt désemparée."..."En réalité je crois être simplement épuisée."
Mais souffrir ce n'est pas seulement AVOIR mal, c'est aussi ÊTRE mal !
Par ailleurs, personne ne peut soigner ses proches !
Et enfin, si VOUS allez mieux, ça ne règlera pas tout mais votre fils bénéficiera de votre mieux-être, c'est CERTAIN.

cel7 — 29-02-2008 11:18

Pourquoi me répondez-vous en me parlant de moi alors que j'ai des questions à propos de mon fils.
Encore une fois je ne vais pas mal, j'ai en tant que parents des interrogations et des inquiètudes au sujet d'un de mes enfants. Pourriez-vous SVP entendre ce que je vous dit?
J'ai par ailleurs été consulté un psychologue moi-même pour dire le trop plein d'inquiètudes et conserver une certaine sérénité dans cette longue traversée solitaire.

georgesN — 29-02-2008 11:45

Je réponds avec mes convictions et mon expérience à votre question :"Qu'est ce que je peux faire pour l'aider?"
Le point important, que vous n'avez pas relevé, concernerait une thérapie familiale. Votre enfant n'est pas en souffrance TOUT SEUL.
L'enfant est souvent le porte-symptôme d'une problématique familiale souterraine Mais ça, ce n'est pas un deux mails que je pourrai vous en convaincre. Je ne cherche même pas, je me contente de répondre en professionnel.
"Pourriez-vous SVP entendre ce que je vous dit?" C'est le plus clair de mon métier. Mais également d'entendre ce que vous ne dites pas!

cel7 — 29-02-2008 12:10

Concentrons-nous sur ce que je dis voulez-vous?
Pourquoi cet enfant là et pas l'autre exprimerait-il une problématique familiale? qu'apellez-vous problématique familiale?
La thérapie familiale est pour l'instant hors de question le sujet ayant été abordé en famille et rejeté par mon mari et ma fille. Tous les deux pensent qu'en attendant çà va passer. Cà fait 8 ans qu'on attend...

georgesN — 29-02-2008 12:15

il est constant QU'UN enfant porte le symptôme.
Mais votre approche est clairement scientifique(au sens de sciences dures, batteries de tests etc.) Or je vous réponds  "sciences humaines". Je n'ai pas l'impression que vous m'entendiez...

cel7 — 29-02-2008 12:36

Je ne crois pas être particulièrement interessée par les sciences dites exactes. Mon parcours personnels me mènerait plutôt vers les sciences humaines (ethnologie, enseignant spé enfants déficients). Je garde une certaine distance avec la psycho cognitive en ce sens qu'elle me semble réduire l'être humain à ses caractères bio-chimiques. Dans mon métier, j'accorde aux tests un caractère informatif comme les autres éléments d'info que l'on peut recueillir. J'ai une tendance naturelle à préférer la psychanalyse (lu Freud la 1ère fois à 14 ans). Je suis convaincue de l'importance des mots et des relations pour l'être humain.
Dans cette histoire la demande de tests émanait du pédiatre. Ma demande était une demande de guidance parentale. Mais le test est là aujourdh'ui. A mon avis il ne sert à rien dans la mesure où l'écart entre les items reflète avant tout un état émotionnel très perturbé plutôt qu'une photos des aptitudes de l'enfant ce jour là. Et mon fils revient sur ce test dés qu'il va mal. Comme s'il y cherchait une réponse.

penau xavier — 29-02-2008 12:39

Bonjour Cel7

a écrit:

Suivi 2 mois, il a détesté

Pourquoi seulement 2 mois et qu'à t'il détesté dans ce suivi qui "visait" quoi?

a écrit:

16 de moyenne

Avec beaucoup ou peu de travail?

a écrit:

Changement du gamin qui se met à parler comme un livre. Réelle sur prise de ma part, difficulté à le croire

Diffuculté à croire quoi exactement? et pourquoi?
Aujourd'hui, que croyez-vous à propos de votre fils?

a écrit:

Pourquoi cet enfant là et pas l'autre exprimerait-il une problématique familiale?

J'ajouterai à la très juste réponse de GeorgesN : peut-être parce que c'est un garçon et pas une fille.

a écrit:

Mon fils a toujours eu des difficultés d'endormissement (c'est peu dire).

Comment se sont passés grossesse et accouchement ? Sa venue était-elle souhaitée par tous les membres de votre famille? Est il arrivé dans un moment particulier de votre vie personnelle, de couple, familiale, professionnelle ?
Toutes ces questions (et quelques autres) ont elle été abordées lors du suivit de votre fils?

Il est bien dommage que la thérapie familiale ne soit pas possible...

A défaut, je pense que vous et votre fils devriez à nouveau consulter un thérapeute plus humaniste que scientifique comme vous le signale GeorgesN.

Cordialement

cel7 — 29-02-2008 12:57

Bonjour à vous Xavier,
2 mois parce que c'était le minimum efficace selon la psy. Un suivi pour calmer son anxiété et surtout travailler sur son faux-self. Il n'aimait pas ces questions. Il était souvent en colère contre elle.
Travail maxi 15 min le soir, fait ses exercices en cours, n'est pas au courant des contrôles (?), mais par contre pour certains contrôles révise 5 à 6 fois.
Je n'ai pas cru à une possible précocité. Pour moi un enfant précoce est un intello à lunette désolé de la pauvreté du cliché mais c'était çà.
Ce que je crois aujourd'hui...il est plutôt intelligent, hyper sensible, sans doute manipulateur, provovateur, il me semble jouer avec nous, ses parents.
Oui questions abordées. Peu de questions sur sa soeur cependant qui me semble pourtant avoir un rôle important : elle est l'aînée, elle réussit tout (école, sport, musique, copains) et je crois qu'elle lui en a beaucoup voulu d'exister (je l'ai surprise un jour dire à son frère : qu'est ce que tu crois, c'est toujours moi qu'ils aimeront. Et un truc du genre toi t'es en plus.

georgesN — 29-02-2008 13:00

votre réponse me convient mieux!!
Mais quand je lis "Concentrons-nous sur ce que je dis voulez-vous? "et que j'y mets le ton,j'ai un petit sourire, le voyez-vous?...

cel7 — 29-02-2008 13:08

A Georges,
Je comprends. C'est pourtant moi qui vient avec une demande. Et une seule. Faites-moi le crédit d'une suffisante maturité pour ne pas ignorer l'existence des autres immeubles du même quartier...Les réfections sont à faire mais elles n'ont pas toutes le même caractère d'urgence.

georgesN — 29-02-2008 13:56

"Les réfections sont à faire"
Phrase lourde !!!!!
Vous nous demandez un travail de funambule: que faire pour ce garçon que nous ne connaissons QUE par ce que VOUS nous en dîtes ! Nous ne sommes que face à vous ;et encore, par le truchement d'un medium très particulier!
Impossible d'installer quoi que soit dans la DURÉE or il n'y aurait que ça ET la présence de l'intéressé! On ne peut que faire un vague travail de dépistage, très imparfait!
Exemple: pas une fois un PÈRE n'est évoqué! Qu'il refuse -avec l'ainée- de faire un travail sur le groupe-famille est intéressant mais alors?

georgesN — 29-02-2008 14:03

PS: les immeubles ne sont-ils pas LIES les uns aux autres?
La priorité est-elle bien là où vous la situez ?
Vous me demandez:"aidez-moi pour mon garçon" j'entends votre demande; et vous réponds :faute de l'entendre, il me semble bien, que ça n'est pas ni le garçon, ni la mère, ni le père, ni la sœur mais l'ensemble qui exprime une souffrance (au sens métallurgique d'une pièce qui souffre parce qu'elle est voilée) et que c'est cela -c'est à dire le lien qui est à soigner . A entendre, d'abord.

cel7 — 29-02-2008 14:53

Le père est présent. Mais il se place souvent en retrait face aux difficultés que nous rencontrons avec notre fils. Pour lui en raison de mon métier, je suis beaucoup plus compétente en matière d'éducation. Je ne suis pas d'accord. Si compétence il y a, elle n'est pas opérationnelle quand on est émotionnellement impliqué, je dirais même qu'elle brouille encore plus la vue.
De plus, mon mari est culturellement d'une autre origine. Créolophone, il se sent mal à l'aise avec les mots qu'il a le sentiment (à tort il me semble) de mal maîtriser. C'est souvent un sujet de discorde entre lui et son fils pour qui les mots sont choisis avec précision et qui vit mal les approximations de son père. Venant d'un milieu très traditionnel, mon mari s'est adapté d'une manière prodigieuse et s'est investi auprès de nos enfants.
Quand à ma fille, les tests réalisés par son frère ont sucités chez elle de l'intérêt, mais elle n'a pas souhaité les passer elle-même. Elle me dit que son frère est un comédien. Elle se sent peu concernée et vit sa vie d'adolescente (14 ans) dans son groupe d'amis.

cel7 — 29-02-2008 15:03

Si une pièce est voilée, c'est qu'elle a pris un coup. Quel est ce coup, sur quelle pièce?
Votre référence au lien qui serait à soigner m'atterre. Je connais les écrits de Salomé et Cyrulnik. J'ai réellement dans ma famille été attentive aux interactions entre les uns et les autres. Nous avons des conseils de famille et des moments à 2 ou à 3. La seule interaction qui semble grippée est celle de mon fils avec sa soeur.

georgesN — 29-02-2008 15:05

"créolophone"!!
Forcément me vient la question de la difficulté de la position du métis = ni dedans ni dehors ?
Ça, plus la difficulté d'être le puiné avec une sœur sur-douée et une mère juste un peu, mais tout juste un peu dans la toute-puissance et la MAITRISE....

penau xavier — 29-02-2008 15:09

a écrit:

Elle se sent peu concernée et vit sa vie d'adolescente (14 ans) dans son groupe d'amis

.
Pas si sur vu que :

a écrit:

et je crois qu'elle lui en a beaucoup voulu d'exister (je l'ai surprise un jour dire à son frère : qu'est ce que tu crois, c'est toujours moi qu'ils aimeront. Et un truc du genre toi t'es en plus.

a écrit:

Si compétence il y a, elle n'est pas opérationnelle quand on est émotionnellement impliqué, je dirais même qu'elle brouille encore plus la vue.

D'ou la nécessité, en l'absence de thérapie familiale possible, de vous faire aider, vous et/ou votre fils. D'autant que : 

a écrit:

il me semble jouer avec nous, ses parents

S'agit il vraiment d'un jeu et jusqu'ou pourrait-il aller ?
Il est possible de travailler le lien entre les immeubles même si tous les immeubles ne participent pas directement à la démarche.

georgesN — 29-02-2008 15:09

"J'ai réellement dans ma famille été attentive aux interactions entre les uns et les autres. Nous avons des conseils de famille et des moments à 2 ou à 3."
Vous semblez avoir un surmoi tyrannique, chère Madame, (tyrannique avec vous-même, s'entend) et vous savez d'où un enfant tire son surmoi? de celui des parents !
Quel souci de bien faire !!!

cel7 — 29-02-2008 15:23

Ni dedans ni dehors de la culture? Pour le père ou le fils?
La soeur n'est pas surdouée elle est seulement brillante jusqu'à plus ample informé.
Cà fait mal de lire que je suis dans la toute puissance et dans la maîtrise. Pourquoi? J'ai le plus souvent le sentiment de devoir faire face aux évènements, de réagir. J'essaye alors de prendre du recul pour éviter les dérapages dûs à mon émotivité et mon histoire personnelle.
J'ai eu un père marin et une mère de 4 enfants qui assumait tous les rôles. J'ai fui cette situation et souhaité avoir un réel partenaire dans mon couple. J'ai tenté de préserver le rôle de mon mari dans la famille. Je m'efface. Mais je passe du fait de mon métier plus de temps avec nos enfants. De plus face aux difficultés, qu'elles soient intrafamiliales ou non, c'est souvent moi qui me retrouve à prendre la parole. C"est une "fatalité" que je vis dans ma famille, mais aussi dans ma famille d'origine et souvent ailleurs (boulot, amis).

penau xavier — 29-02-2008 15:31

a écrit:

c'est souvent moi qui me retrouve à prendre la parole

Vous pourriez peut-être apprendre l'art difficile du silence :)

a écrit:

C"est une "fatalité"

Je vous rapelle juste qu'il est possible de travailler le lien entre les immeubles (de votre famille présent, de votre famille d'origine et  au delà si nécessaire) même si tous les immeubles ne participent pas directement à la démarche.

cel7 — 29-02-2008 15:34

Ce sur moi envahissant n'est pas une nouveauté. Il explique peut-être que  j'habite aux antipodes (sens propre) de ma famille d'origine.
A vous lire, j'ai le sentiment qu'à vouloir éviter de faire vivre à mes enfants ce que j'ai vécu, je reproduis finalement la même chose. Pour ne pas leur imposer la glace aux fraises, je leur ai imposé la glace aux framboises!!!

penau xavier — 29-02-2008 15:47

Et il est vrai qu'aux fraises ou aux framboises, la glace ..... ça reste de la glace. :)

Hors le sur moi envahissant, y à t'il d'autres freins qui vous empêchent aujourd'hui de reprendre une démarche auprès d'un thérapeute?
Faut-il vous préciser qu'avoir besoin d'aide ou de soutient ne renvoie pas à une réalité de "mauvaise mère" ?

cel7 — 29-02-2008 15:59

Mon fils a rendez-vous avec une psycho-thérapeuthe mercredi prochain.
J'ai rencontré une psychologue au mois de novembre. Il n'en est pas ressorti que j'avais besoin d'un soutien. Je crois avoir déjà beaucoup travaillé sur moi, ma famille d'origine pour ne pas polluer cette nouvelle famille que nous avons créé avec mon mari. Une partie de ma tendresse pour lui repose sur le fait qu'il est très peu tourmenté et limite ma tendance à "gamberger".
J'ai des amies avec qui je partage certains doutes.
Sans vouloir être dans la toute puissance, adolescente j'ai commencé à me rendre compte d'une certaine perversité, où d'un élément voilé dans ma famille d'origine. Cela m'a amené à lire, observer, réfléchir. Je crois que je préfère faire le chemin seule et demander des petits coups de mains quand çà bloque.

cel7 — 29-02-2008 16:03

En ce qui concerne votre réflexion sur le silence, puis-je vous faire remarquer qu'il peut être tour à tour d'or ou de plomb.

penau xavier — 29-02-2008 16:15

Le silence certainement mais pas l'art du silence

cel7 — 29-02-2008 16:24

Besoin d'avoir le dernier mot?
Blague à part, il me semble préférable de dire les choses clairement. J'ai longtemps vécu dans une famille où rien n'était dit.
C'est une anecdote mais ma mère n'a parlé à personne pendant une semaine, pour avouer finalement à son fils préféré qu'elle se sentait trahi par ce que personne n'avait gouté un camembert qu'elle avait choisi avec amour... je vous en supplie de riez pas trop fort!

georgesN — 29-02-2008 16:37

je reviens sur la position de "métis"; j'ai cru comprendre que votre époux était une personne de couleur; de ce fait, votre garçon est peut-être métissé? Et, je ne vais pas vous l'apprendre, c'est une position très inconfortable car on est "ni, ni". Voilà.
L'idée derrière tout ça étant que votre fils NE TROUVE PAS SA PLACE.

georgesN — 29-02-2008 16:39

"une psycho-thérapeuthe"
s'il y avait le choix, je pense qu'UN psycho-thérapeute conviendrait mieux à votre garçon.

cel7 — 29-02-2008 17:10

Mon mari est une personne métissée mais de couleur beige (mot de mon fils qui ne comprenait pas les mots blancs et noirs pour lui on était beige ou marron). Les hasards de la génétique ont fait que mon fils a un physique très occidental. Ce qui lui poserait plutôt des problèmes dans notre environnement, le métissage y étant la règle.

georgesN — 29-02-2008 17:29

Eh bien nous y voilà.
Sérieusement vous savez ou non qu'être métis est une position INTENABLE ?

penau xavier — 29-02-2008 17:33

Ah les mamans ... des fois ...  :)

cel7 — 29-02-2008 17:55

Mais le métissage est ici la règle... Son physique occidental lui vaut insultes et coups et pas si souvent. Il maîtrise d'ailleurs très bien le créole. Beaucoup mieux que sa soeur qui a le physique métissé de son père.
Se pourrait-il que son physique et ses facilités quant au langage lui pose problème lors de son identification? Est-ce que cela peut commencer si tôt (environ 4 ans)?

georgesN — 29-02-2008 17:58

la question du métissage, où que l'on se trouve*, est génératrice de troubles narcissiques-identitaires; or votre fils entre en adolescence, la période où cette problématique devient aigue.
*si vous pouviez préciser votre région de résidence, pour mieux comprendre, mais ça ne change rien au problème de fond.

cel7 — 29-02-2008 18:06

La Réunion

georgesN — 29-02-2008 18:12

l'avais pressenti.
Ne suis pas un spécialiste de ces questions liées à l'interculturalité et au métissage.
Mais d'évidence votre garçon pâtit de cette position où il est rejeté parce que pur puisque de type européen!

cel7 — 29-02-2008 18:27

Alors...

georgesN — 29-02-2008 18:45

la nuit porte conseil...
à demain; mais j'ai relu nos 38 posts et j'espère que comme moi vous avez le sentiment d'un quart de chouïa de progrès dans la compréhension des choses

cel7 — 29-02-2008 19:05

Merci pour cet échange.
Il y a effectivement de quoi avancer.

cel7 — 01-03-2008 08:32

Des lectures à me conseiller?

georgesN — 01-03-2008 09:53

c'est très difficile de vous conseiller. D'une part, comme je vous l'ai dit, je ne suis pas spécialiste des Pb d'interculturalité et d'autre part je ne connais pas votre bagage psy, même si je vous sens cultivée.
Faute d'une idée géniale, je ne saurais trop vous recommander la lecture de
Georges DEVEREUX: Essai d'éthnopsychiatrie générale (facile, malgré le titre)
Tobie NATHAN: La folie des autres
Maurice BERGER: Le Travail thérapeutique avec la famille (difficile).
Peut-être pourriez-vous noter les questions qui vont surgir dans les jours qui viennent et nous en faire parvenir une synthèse?

cel7 — 02-03-2008 07:54

merci pour tout. Je lis et reviens. A bientôt.