Bonsoir,
Si ma vie professionnelle, bien que hoûleuse, s'avère réussie, ma vie affective est un véritable champ de batailles.
J'ai 30 ans. Depuis mes 18 ans, prémisces de l'amour, j'ai enchainé sans souffler, sans m'arrêter, des relations insatisfaisantes.
Bref, je suis quand même restée 4 ans avec quelqu'un de 24 à 28 ans, mais depuis c'est une catastrophe.
Je ne veux surtout pas tout ramener à cette histoire, je pense que c'est beaucoup plus profond que cela. Je m'interroge énormément sur mon fonctionnement affectif.
Je sors actuellement d'une rupture dont je souffre, et ai beaucoup souffert. Nous sommes restés un an et demi ensemble. Cet homme me voulait incontestablement au début, j'étais CELLE qu'il voulait. Son empressement à me courtiser, sa soif de me voir, sa possessivité déclarée, on fait que j'ai pris peur dès le départ, et plus il insistait, débordait d'amour, plus je reculais. Etre avec lui et sa détermination me provoquaient de violentes crises d'angoisse. Avant de me sentir attachée à lui, je l'ai quitté au bout de trois semaines de relation.
J'en ai éprouvé un soulagement sans limites. Je me sentais posée, sereine, libre.
Mais cet homme, obsédé, est revenu à la charge quelques semaines après, bien qu'il avait refait une histoire avec une pauvre femme qui n'avait rien demandé à tout cela, pour combler le vide de ma présence. Il s'est montré si convaincant, si amoureux, si présent, que j'ai craqué et je suis tombée dans le piège de l'amour.
Très vite, il a donc quitté cette fille, on s'est mis ensemble, et après un mois de relation avec lui j'étais totalement dépendante de lui. Ne pas le voir un soir m'était impossible. Il m'est devenu vital. Au fil des mois, les rôles se sont inversés. Lui qui avait été si amoureux au commencement (alors qu'il ne me connaissait pas !) est devenu moins épris, je dois l'avouer. Et moi de mon côté, je l'aimais d'un amour faux je pense, c'était surtout de la nécessité.
On a fini par se quitter dans la haine et la violence, il m'a mise dehors, on s'est battus, cela a failli se terminer à la gendarmerie. Tous les soirs je pleure, je suis perdue.
* * * *
C'était donc il y a une semaine et demi, le lendemain du 31 décembre (pour bien commencer l'année).
Comme je fonctionne "mal", j'ai aussitot accepté de revoir un ancien courtisan, qui se comporte exactement de la même façon que mon "récent ex", c'est à dire qu'il est totalement FOU et POSSEDE par ma présence. Présence que je lui refuse, préférant croupir dans le virtuel et vivre la relation par procuration.
Plus il insiste, plus je recule; je reporte constamment au lendemain nos rencontres mais pour autant je scrute la moindre faille chez lui, le moindre manquement. A mon sens je pourrais être heureuse avec lui, mais je préfère le virtuel !!! j'ai peur de m'ennuyer en sa présence, comme c'était le cas avec le dernier en date. Je repousse quelque chose, et j'ignore quoi. Mais je suis aussi, incapable de mettre un terme, à savoir de dire "non je ne suis pas prête" car j'ai fatalment peur de le perdre, j'en ai conscience. Et je le rends de fait, fort malheureux car lui, simple, ne demande qu'à me voir, passer du temps avec moi.
Et moi je me trouve toutes les excuses possibles : fatigue, manque de dynamisme, travail, pour ne pas le voir, ou annuler les rendez-vous toujours au dernier moment.
Je précise que j'ai déjà vécu ce phénomène avec d'autres hommes, ce n'est pas propre à cette personne qui se montre au demeurant fort gentille, mais il ne sera pas patient à vie, je le sais ....
Pourquoi est-ce que je me comporte comme ça ??? Pourquoi je ne peux pas tout simplement tenir mes engagements, accepter de donner une chance, laisser une porte d'entrée, au lieu de me réfugier frénétiqument dans le virtuel ???? Et je sais que cela se produit avec lui, mais les prochains souffriront de la même attitude de ma part, j'en suis persuadée !!!!!
Je lance un grand appel au secours ... j suis fatiguée de faire du mal et de me rendre malheureuse aussi.
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