Lycoris — 22-12-2011 06:33

Bonjour,

Cela va faire 3 ans que je souffre de trouble anxieux.
Tout à commencer l'année du bac ; j'ai commencer à me sentir angoisser en permanence, toujours un noeud à l'estomac, la gorge nouée et je ne dormais plus la nuit. Ca devenait de pire en pire. Alors j'ai voulu me suicider.
J'ai eu une enfance difficile ; une mère alcoolique et un père violent. J'ai tout supporter enfant sans verser devant quiquonque la moindre larme et même si on m'a toujours considérer comme une enfant bizarre, personne à l'école ne s'est aperçu de rien. Et c'est à 18 ans que j'ai craquer. Je ne pense pas que je voulais mourir ce jour-là, je voulais seulement que l'on m'écoute et qu'on se rende compte de combien j'allais mal. Je ne crois pas qu'on l'est encore compris.
Les années ont passés et que dire ? 
J'ai eu mon bac, j'ai essayé de m'inscrire à la fac à plusieurs reprises et ça c'est solder par des fiascos.
Je suis tellement angoissée que je suis totalement inefficace, je suis obligé de sortir du cours car je fais des crises et le contact avec les gens... Alors là...
J'ai beaucoup de mal à aller vers eux. A vrai dire je m'y oblige car je sais qu'on ne peux pas vivre sans les autres. Mais ça m'angoisse. Je suis nulle pour parler aux gens -ça a toujours été ainsi mais c'est encore pire à présent- le pire c'est lorsqu'ils sont en groupe. Parfois même, je me sens d'un coup vraiment mal (envie de vomir, bouffée de chaleur, tremblements, etc). De toutes manières, même quand j'arrive à nouer un temps soit peu de lien avec quelqu'un, ça se finit mal. Je me dispute avec, ils me lâchent et finissent tôt ou tard par dire que je suis "anormal" (cf. qqn auquel je tenais beaucoup). J'essaie de faire des efforts pour aller contre ce que mon esprit me dit, (cad fuir les gens et rester seule, bien gentiment enfermer dans ma chambre) mais mes tentatives sont toujours des échecs auxquels il me faut plusieurs mois pour m'en remettre et ne plus angoisser en y repensant. Je déteste perdre des gens, je déteste entendre que je suis bizarre, parce que même si seule je suis moins angoissé -quoique pas vraiment en fait mais bon -, je souffre d'être ce que je suis. Je me dis que j'étais bien plus forte enfant. Je me sens seule et je ne veux pas finir seule.
J'envie mes amis et leurs vies qui progressent. Moi, j'arrive même pas à tenir 6 mois à la fac, j'ai peur d'avoir un emploi à cause du contact avec les gens, et j'ai jamais de copain car ça m'angoisse. Bien sûr j'en ai envie d'en avoir et c'est pas les occasions qui manquent mais le contact physique -bien que mentalement désiré- me dégoûte concrètement pour une raison que j'ignore. De toutes manières, quand quelqu'un a des sentiments pour moi, je le fuis ou je gâche tout. Je ne peux pas m'empêcher trouve anormal qu'on m'aime. Je vis toujours chez mes parents, c'est le seul endroit où paradoxalement (vu mon enfance) je me sente le mieux. La situation s'est amélioré ici (bien qu'il arrive que ma mère boive encore). Cependant, je sais que ce n'est pas en rester ici que les choses s'arrangeront et puis, ici personne ne me parle. Il y a comme un fossé entre ma famille et moi, peut-être parce que j'ai fait des études ou que le nombre d'années que j'ai passer à m'isoler (dès mes 15ans) les a habituer à mon absence. Je l'ignore. Que faire quand on souffre de solitude mais que le contact avec les autres nous fait mal ?
Je ne sais plus quoi faire à présent. J'ai vraiment essayer de lutter, de faire en sorte que ça aille mieux. J'ai été suivi après ma tentative de suicide et à plusieurs reprises mais j'ai du à chaque fois j'ai du arrêter car j'ai souvent changer de domicile pour aller à la fac. De toutes manières, j'ai l'impression que c'est vain. Les mois de thérapie défilent et je vais toujours aussi mal de même que ma vie stagne. J'en ai assez et je le dis comme je le pense : j'ai envie de crever. Je me déteste d'être ainsi. Les gens arrivent à être heureux et pas moi, c'est que le problème vient de moi. Je suis une plaie pour mes proches, un poids pour ma famille -ingrate soit-elle. J'ai eu une enfance de merde, une adolescence de merde et j'ai pas d'avenir. Je suis fatiguée. J'en peux plus.
Je sais que ce message n'aura peut-être pas de réponse mais j'avais vraiment besoin de vider mon sac. Merci.