passiflore20 — 21-02-2008 21:33

Bonjour,

Je suis boulimique depuis une dizaine d'année, à divers degrés selon les périodes (ça s'en va et ça revient...)
En cette période de remise en question, je cherche des réponses sur le lien entre cette maladie et d'autres aspects de ma vie.
Par exemple le fait que je sois totalement incapable de dire à ma mère que je l'aime, voire même de la toucher (même lui faire la bise m'angoisse terriblement, me dégoute ?).
Le fait aussi que je ne sais pas si je suis capable d'aimer un homme. En fait, quand je suis avec quelqu'un, je me demande toujours si je l'aime. Mais dés qu'il me rejette un peu, je me sens amoureuse. Bref, je ne sais aimer que quand je suis rejetée...
Ou encore le fait que même dépenser 3euros m'angoisse terriblement, que j'ai besoin de travailler pour me sentir bien .

Si quelqu'un a des pistes pour m'aider à réflechir à ces questions...
Merci.

georgesN — 21-02-2008 21:45

il y a quelque chose qui s'est noué de travers entre votre mère et vous bébé. Aucune lecture, aucune théorie ne pourra remplacer le travail analytique que vous serez amenée à faire sur vous-même. Inévitablement. Mais on n'est pas toujours mûr pour ça. Aussi, en attendant, pourriez vous tenter de dire des choses à votre mère; et lui demander de vous raconter vous bébé; et sa grossesse de vous.

passiflore20 — 23-02-2008 16:56

Bonjour,

J'ai effectivement à plusieurs reprises entrepris un travail analytique. Ca a commencé vers 15 ans, poussée par ma mère et... ma prof de français. Puis avec cette psy et sur ma demande, nous avons arrêté les séances.
Puis je suis allée voir un autre psy à la fac. J'ai arrêté de le voir quand j'ai eu un copain. Puis je suis retournée le voir quand il est parti. Puis j'ai eu un autre copain = plus de psy. Puis je suis retournée en voir un autre, puis un autre... Et encore un autre quand mon copain est (à nouveau) parti...
Je ne saurai dire ce que ça m'a apporté vraiment, outre la libération provoquée par la parole et l'écoute. Mais j'ai l'impression qu'à chaque fois que je commence un travail, j'en attend beaucoup (une disparition miraculeuse de tous mes problèmes en bref) . Puis je dis des choses, il s'en passe d'autres... Et j'ai envie d'arrêter, de recommencer avec un nouveau psy pour "repartir sur de nouvelles bases".
Cette année, je suis partie vivre à l'étranger. Et en ce moment, il y a plein de choses qui se bouleversent en moi, des questions qui remontent... Et cette fois-ci, je ne peux pas aller pour la nième fois voir un nouveau psy : il n'y en a tout simplement pas ici.
C'est la raison pour laquelle je suis ici.

Mes questions tournent beaucoup autours de ma vie sentimentale : est-ce que je sais aimer ? qui ai-je déjà aimé ? qui j'aime aujourd'hui ? et surtout vais-je être capable un jour d'aimer un homme simplement, sans me poser mille question et sans attendre de me faire larguer pour réaliser que je l'aime (si c'est le cas) ?

Il y a une autre question qui me taraude : dois-je rentrer en France ou rechercher un autre poste à l'étranger, au risque de rester encore tout ce temps seule (vous l'aurez compris, mon angoisse de la solitude et du célibat est terrible) ?

J'ai un peu honte d'avoir déversé un tel flot d'informations si intimes sur Internet. Mais je remercie d'avance ceux qui me répondront.

georgesN — 23-02-2008 19:13

souvent, quand on voit un psy très jeune, ce n'est qu'un travail de "guidance". Un travail en profondeur ne peut se faire que sur des années. L'intérêt d'un site comme celui-ci est de pouvoir "tester", déjà par la qualité des réponses, les professionnels qui interviennent. Puis, dans une deuxième phase, "faire connaissance" par le biais de skype pour envisager, 3ème étape, le commencement d'une thérapie à venir.Tel ou tel psy ici présent peut répondre à une demande d'entretien préalable si vous penser être bientôt prête pour un premier entretien.