GrandTonnerre — 14-08-2011 19:57

Bonjour,

Ne sachant pas si il s'agit du bon endroit pour poster le message, veuillez m'excuser en cas d'erreur de ma part.

Je suis un étudiant de 20 ans.
En postant ici, je voudrais savoir, en discutant, l'origine des difficultées relationelles que j'éprouve.

En effet, depuis le collège je n'ai eu aucune relation d'amitié  et ressens un sentiment de solitude, d'ennui et de tristesse quasi-permanent.

Evidemment, depuis tout ce temps, des efforts ont été entrepris. L'aide d'un psychologue (à 13 ans pendant 2 mois), la pratique d'une activité extra-scolaire (du théâtre pendant 4 ans de manière "intensif", puis 2 ans de manière moindre), la pratique de divers sports (aïkido, tennis, ping-pong, karaté), le changement d'environnement scolaire (de lycée, puis autre région pour la fac), et le développement personnel (fin de la timidité, enrichissement de soi, effort pour aller vers l'autre réussi), toutes ces actions se sont révélées globalement réussies.

Cependant, malgré l'immense chemin entrepris, une prise de conscience est apparue, je n'arrive pas à faire durer une relation amicale.

J'ai peur de gâcher ma vie. Les années écoulées derrière moi l'ont été, et la crainte que cela continue me pétrifie, me faisant poster ce message ce soir.

Prenons ces années pour illustrer mes propos.
Je n'ai pas connu certaines choses, certains faits et certains actes de l'enfance et de l'adolescence que j'aurai aimé vivre, et qui font, je pense, grandir l'homme.

L'amitié, les sorties, l'amusement "juvénile" (peutêtre que amusement d'enfants conviendrait mieux), les jeux de groupes, de société, les copains, les goûters, les vacances, le sport entre potes, un groupe d'ami tous ensemble entrain de rire, les jeux vidéos partagés, etc etc.., tout cela, je l'ai manqué durant cette époque.

En cela, je dis que cette partie de ma vie a été gachée. Je l'accepte, en espérant que l'avenir ne le deviendra pas.

Avoir un ami,féminin ou masculin, n'a pas toujours été une obsession. Cependant, le manque d'activité et de partage s'est fait ressentir en permanence, avec son lot de solitude, de tristesse et de déprime, et ne se dissipant seulement que lors de certains moments où l'illusion d'avoir des amis, d'appartenir à un groupe de pote se fait sentir, ou lorsque mes parents s'entendaient bien avec leurs proches.

Car, justement, cette illusion est ma deuxième raison de poster.

Par manque d'amis et manque de sensations que l'on éprouve étant avec eux, j'ai tendance à me "jeter" sur certains symboles, actes qui passent pour de l'amitié, afin de combler ce vide. Je m'en rends compte, et m'attriste encore plus, car cela n'est qu'illusion.

Ainsi, il m'arrive de craquer parfois, lorsque je passe un bon moment avec une personne, car j'ai l'impression qu'enfin, je pourrai peutêtre avoir un pote. Je me mets à pleurer, voir hurler lors de mon sommeil (je parle la nuit), et pleurer de bonheur, le soir, jamais devant cette personne bien sur. Pour illustrer ce propos, je prendrais ce moment où à la plage avec une cousine que je venais de rencontrer à 14 ans, nous avions jouer aux raquettes de plage, le soir même, dans ma chambre, j'ai fondu en larmes, innondé de bonheur et de joie, en tremblant, heureux d'avoir eu un moment, rare, de semblant d'amitié.

Au collège, je me faisais mal, avec des coups de poings, des morsures, des pincements, lorsque qu'une possible amitié disparaissait.

Je me suis attaché pour combler ce vide, à d'autres choses, en particulier les mangas et animés entre autres à partir du lycée.
Ce manque était d'autant plus grand, que je le remplissais par cela.
Ainsi, les mangas et animés prenaient énormément de place dans mon esprit et dans mes sentiments, simplement en remplacement de l'absence de l'amitié. Or, je nouais, et noue toujours encore, des relations avec ce genre. L'aventure de tels ou tels personnages me donne des sentiments disproportionées. Des pleurs, aux larmes de joie, l'arrêt d'une série par exemple, me plonge dans une colère noire, démesurée, les personnages étant pour moi, des bouées de sauvetage, une aide pour tenir debout.
Par exemple, mon pseudo sur ce site provient directement d'un manga, aucquel je me suis tellement rattaché, que le héros est devenu un ami et un modèle à suivre et que je m'efforce de faire. Une personne, et non plus un personnage, dans ma tête.

Pas seulement les mangas et animés ont remplacé ce manque, la nouriture passée un temps, les livres toujours à l'heure actuelle, les films ces derniers temps.

Le désespoir de rater cette période de la vie qu'est l'enfance et l'adolescence j'aimerai qu'elle ne se reproduise pas pour mon avenir.

Ce n'est pas tant le fait de l'avoir ratée qui m'attriste, mais la peur que cela se reproduisse.

Pour sortir de ce carcan, je bouge beaucoup, rencontre beaucoup de personnes, suis sympathique, souriant, accueillant et ouvert, fruit du travail pratiqué auparavant.

Cependant, la suite devient plus problématique, le contact apparemment amicale disparaît, s'étiole.

Je reconnais maintenant, au bout de plusieurs expériences, quand le contact commence à disparaître. Cela fait mal, voir cette personne s'éloigner doucement, sans arriver à renforcer l'amitié, en faisant tout. C'est ce qui me fait souffrir.

Je veux vivre, partager, mais avec des amis.

Thérapeute — 15-08-2011 09:04

bonjour,

a écrit:

je n'arrive pas à faire durer une relation

,

a écrit:

Je n'ai pas connu certaines choses, certains faits et certains actes de l'enfance et de l'adolescence que j'aurai aimé vivre

,

a écrit:

je dis que cette partie de ma vie a été gachée.

, etc..
pourquoi ai je l'impression qu'il manque quelque chose dans tout ce que vous écrivez!? 
à quelle vrai relation: manquée ou manquante, brusquement interrompue(deuil,divorce,etc), blessante, abandonnante ou je ne sais quoi de votre histoire d'enfant ,ne parlez vous pas ici?

GrandTonnerre — 18-08-2011 18:57

A aucune relation en particulier.

Que manque t il dans ce que j'écris ?