aoualifly — 24-06-2011 15:25

Bonjour,

Je souhaite reprendre une démarche psychanalytique de 3 ans et demi, interrompue il y a un an et demi,  pour des raisons financières (et surement pour d’autres qui m’échappent...). J’ai rencontré mon conjoint 6 mois avant de stopper mon travail psy. Il est réfractaire à cette discipline, et prend mon besoin de continuer mon travail comme un échec de sa part à participer à mon bonheur et mon équilibre. Je tente de le rassurer, lui parlant de la neutralité requise...et de lui parler d’une démarche personnelle importante pour moi...Mais il me répond que l’amour que l’on se porte devrait me suffire. Et comme je ne lui fais pas toujours part de mon mal-être (et pour cause, il se sent atteint quand je ne vais pas bien), il refuse que je reprenne ma démarche. Il se vexe et se braque, pensant qu’il ne m’apporte rien.

Je vois des pistes : de la jalousie ? Un sentiment un peu immature de toute puissance ? De maitrise de mon environnement, même psychique ?... mais toutes ses réponses sont un peu violentes pour lui, je souhaiterai trouver des mots justes, qu’il puisse entendre le calmer et le rassurer. Comment lui faire comprendre qu’il touche à mon intégrité, sans m’énerver, pour être efficace ? J’ai du mal à comprendre cette rivalité qu’il ressent entre les biens-faits de son amour et ma démarche psychanalytique... sans lui reprocher un égoïsme éhonté.

Dans tous les cas, j’ai envie et besoin de retrouver ce soutien et cet équilibre que m’apportait mon analyse. Je me sens en fragilité émotionnelle, en montée d’angoisse et mes conflits internes reprennent le dessus en ce moment, notamment dans mes rapports sociaux (travail, administration...) et mes tendances à la dévalorisation et l’ « auto-flagellation ». 
Bref, j’adore mon amoureux, il est un confident pour certaines choses, mais surement pas un soignant. L’équilibre qu’il m’apporte reste inestimable, seulement, ne répare pas mes difficultés intimes.

Comment lui faire comprendre cela ?

Merci de m’aiguiller, ou au mieux, de me répondre.
Cordialement,

Diaz Carole — 01-02-2012 18:02

Vous cernez très bien ce qu'il peut et ce qu'il ne peut pas. Après, reste a savoir jusqu'où va votre désir de vous connaître et quelle place peut prendre l'autre près de vous...

Carole Diaz, psychanalyste, Toulouse

www.carolediaz.com