Psychoboy — 23-06-2011 03:27

Bonjour comme son titre l'indique ma question concerne un des plus gros problème de mon existence, la dépendance. C'est vers l'age de 13 ans que j'ai commencé l'alcool et la cigarette. J'ai tout de suite consommé cela de la mauvaise façon c'est à dire nullement pour le plaisir du gout (il m'a fallut plusieurs années pour m'habituer au gout de la bière) mais juste parce que ça me permettait de m'anesthésier un court instant afin de ne plus rien ressentir parce que la vie était vraiment un poids pour moi. Pas difficile de deviner que je ne m'aimais pas et que l'alcool et toutes les autres drogues qui ont suivit m’ont permis de me regarder dans la glace jusque à aujourd'hui sans avoir envie de me pendre. Les produits se sont enchainés l'un après l'autre. J'ai vécu des périodes de polytoxicomanie et d'autres avec un seul produit une drogue en chassant une autre en allant en crescendo dans la dangerosité des saletés consommées.

J'ai suivit un certain nombre de thérapie (j'en suis une actuellement) et depuis plus d'une année je fais du développement personnelle. J'ai fais beaucoup de progrès en ce qui concerne l'idée que j'ai de moi même et je travail dur à me débarrasser de cette sale image qui est celle que mon égo veut absolument que j'entretienne en me fiant au regard des autres (égo j'aurais ta peau). Plus le temps avance et plus j'assume qui je suis vraiment et commence d'ailleurs à le revendiquer. Je me sens de plus en plus libre. En tout cas jusqu'à il y a peu mais ces derniers mois j'ai certains ennuis qui viennent à nouveau me pourrir la vie alors que j'avais réussi pendant presque 2 ans à chasser ce démon qu'est la dépendance. Pratiquement tous les psy que j'ai eu ont voulu essayer de démêler le nœud du problème se sont attaqué au produit. J'ai aujourd'hui environ 30 ans et déjà à 20 ans je leur disait que mon problème c'était la dépendance et pas le produit précis que je prenais à ce moment là mais autant parler à un mur de briques.  Je pense que je ne vais pas continuer longtemps avec la psy que j'ai actuellement. Voyez-vous après de nombreuses psychothérapies je commence à gentiment connaitre les ficelles du métier. Je test toujours les psy que je vais avoir et continue à le faire même après plusieurs séance afin d'être sur que ce que il ou elle me dit me sert vraiment à quelque chose ou si je serai ou suis déjà arrivé à la même conclusion depuis 3 séances. J'ai pratiquement épuisé tout ce que je pouvais " puiser " de ma psy actuel et là on commence à tourner en rond. La période de crise que je vis actuellement ne m'aide pas à réfléchir. J'ai d'ailleurs stoppé les rdv avec elle pendant 2 mois afin de voir ce que je vais faire.

Il y 2 ans j'avais trouvé une certaine sérénité et après 8 ans de consommations d’héroïne et de cocaïne (et bien d'autres produits avant) j'ai enfin pu souffler un peu sans avoir besoin d'aller dans un centre pour toxico. Ce genre d'endroit n'est vraiment pas fait pour moi. Je cherche en ce moment un centre qui ai une façon de faire un peu original et qui traite les patients comme des adultes et non pas comme des débiles profonds ou des gamins auxquelles il faut apprendre à se comporter en n'oubliant pas de dire merci en sortant de table (chose que je fais depuis l'age de 4 ans). Je caricature un peu... Seulement un peu... Je ne suis pas un robots avec une erreur de fabrication. J'ai toujours eu une façon de voir les choses différente de celle de la majorité des gens. En art c'est une qualité mais dans la vie de tout les jours c'est un boulet à mon pied. Je ne veux en aucun cas être reforma-té. Si pendant longtemps je me suis dit que j'étais peut être dingue aujourd'hui il me semble que c'est les autres qui sont fous de déambuler sur cette planète peuplé de têtes pleine d'eau complétement centré sur leur vie et ne se rendant pas compte de ce qui les entours. Bon je crois qu'il faut que je me stoppe parce que je me suis éloigné du sujet.

En dehors d'un centre vraiment adapté à ma façon de voir les choses je ne sais pas quoi faire pour juguler l'hémorragie de stupéfiant par laquelle mon identité est en train de s'échapper lentement mais surement. Presque 2 ans sans consommer m'a fait me rendre compte que mon esprit était affuté comme un rasoir quand il n'était pas embrumé par des cochonneries psychédéliques. J'ai pu commencé certaines activités artistiques qui se sont avérée très facile et je les maîtrises très rapidement. Je me suis donc découvert un énorme potentiel pour beaucoup de choses dès le moment ou j'y trouvais un vrais intérêt (peinture,écriture,dessin,photo et ça n'est que le début parce que tout m'intéresse). Même en tant que drogué j'étais spécial. Je ne me suis jamais vraiment identifié au cam shoot type. J'ai gardé des bon liens avec ma famille, mes meilleurs ami(e)s ne m'ont pas lâché et je n'ai pas laissé ma cervelle s’atrophier comme l'ont fait beaucoup de drogués. Je ne suis décidément pas comme eux. Et c'est heureux.   Je sais aujourd'hui que j'ai les capacités de me construire un avenir en or mais je suis sur le point de tout foutre en l'air. Mes derniers projets sont de faire une école d'art appliqué mais ça ne sera pas possible en consommant des saloperies bêtifiantes.

Veuillez excuser la tartine mais je me suis aussi découvert un grand intérêt pour l'écriture donc quand je commence difficile de m'arrêter. Si vous avez un ou des conseilles je suis ouvert à tout commentaires. Je vous en remercie d'avance.

Thérapeute — 24-06-2011 09:06

bonjour et bienvenu;

a écrit:

se sont attaqué au produit.

le produit n'est que la conséquense.. trouvez la cause.. bien sur que l'égo est un joli"morceau" mais bien souvent c'est la dope qui le renforce, on est tellement différent et "au dessus" des autres quand on a son keps au fond de la poche ;)

a écrit:

Je cherche en ce moment un centre qui ai une façon de faire un peu original et qui traite les patients comme des adultes

cela existe!! oui oui un centre de detoxe ou les thérapeutes sont presque tous des anciens consommateurs.. il se situe pas très loin de Soissons..