Maman44 — 16-06-2011 15:33

J'ai eu une enfance pas très heureuse, une adolescence difficile et mes débuts d'adulte furent chaotiques. J'ai suivi une thérapie pendant 3 ans puis j'ai commencé une analyse, sans la terminer, car "ça va très bien".
J'ai aujourd'hui une vie joyeuse et je vais bien : je fais un métier passionnant, j'ai un époux aimant et drôle, mes enfants sont en pleine forme.

Une des causes de mon mal-être enfantin est la violence psychique et verbale dans laquelle baigne mes parents.
Pour mes parents et mes soeurs, c'est leur mode de fonctionnement.
Je n'en veux pas à mes parents, la violence, ils l'ont subie étant enfants. Ils l'exprime malgré eux.
Je n'aime ni ne déteste mes parents et mes soeurs. Ils font partie de mon passé, que j'ai accepté et qui fait partie de moi.
J'ai re-construis ma vie sans mes parents et mes soeurs. Et je suis bien comme ça.

La seule question qui subsiste reste celle des enfants : Me protéger de ma famille doit-il les obliger à n'apercevoir que leurs cousins et leurs grands-parents ?
Peuvent-ils voir leurs grands-parents et leurs cousins sans notre surveillance ?

Il y a 3 ans, j'avais confié mes 2 enfants à mes parents pendant une semaine de vacances : Mon fils, alors âgé de 8 ans, est revenu avec une anurésie nocturne, des cauchemars, et des crises de somnambulisme. Ma fille, son aînée de 2 ans, a eu des crises de larmes inexpliquées et des crises de colère et de rage, tous les jours pendant une semaine.
Il a fallu 3 semaines pour revenir à la normale. Après beaucoup de discussions.

Cette année, j'ai réitéré l'expérience malgré tout, à la demande des enfants. Nous avons beaucoup parlé et expliqué et, pendant les vacances d'hiver, ils ont passé une semaine chez mes parents,sans mon mari et moi, et cela s'est bien passé.

Je fais donc une tentative cet été : Ils vont passer 15 jours chez mes parents avec leurs cousins et mes soeurs, sans mon époux et moi. J'espère que les enfants sont suffisamment grands pour se créer des boucliers. Dans le cas contraire, ils savent qu'ils peuvent rentrer quand ils veulent.
S'ils ne subissent aucune violence psychologique cette fois-ci, nous recommencerons.
Mais mon époux et moi sommes un peu inquiets.
Cette violence que j'ai fuit, comment permettre aux enfants de l'éviter sans les écarter d'eux ?
Est-ce plus facile pour des petits-enfants que pour des enfants ?