lili33 — 16-06-2011 11:43

Bonjour,

Lors d'une promenade, nous marchions sur le bord d'une route de campagne lorsque ma fille s'agrippe à moi, une respiration haletante et "forcée". Je lui demande ce qui se passe, si elle a encore des difficultés à respirer parce que nous sortions de la visite d'une grotte dans laquelle le niveau de gaz carbonique était élevé et diminuait nos capacités respiratoires, et là, elle me répond :
- "non, c'est que j'ai envie de me jeter sous une voiture".
Stupeur et désemparement de ma part.
Je lui demande si cela lui arrive à d'autres moments ou autrement. Et elle me répond seulement, que ça lui arrive avec les camions et les motos....
Dans mon trouble, j'ai oublié ce que je lui ai répondu. Je crois l'avoir serrée contre moi mais je ne sais plus pour le reste de mon propos.
aucun fait marquant ne s'était produit dans la journée, hormis une dispute avec une copine par laquelle elle se sentait exclue, mise au banc, reniée. Cela suffirait-il à expliquer une telle réaction ?
C'est une enfant que déjà, à 5 ans, j'avais retrouvée en larmes, accablée, dans le jardin et qui m'avait dit : qu'est-ce que je vais faire de ma vie ? je suis inutile.
Je n'ai pas osé lui reparler de cet événement depuis. Je ne sais pas comment aborder de nouveau cette question, prise dans une contradiction : si c'était uniquement réactionnel par rapport à son sentiment de rejet par cette copine, je ne voudrais pas verser dans du "pathos" qui pourrait être plus angoissant ; le suicide est un problème qu'elle a déjà croisé avec la disparition d'un ami proche, dois-je ré-aborder ce sujet avec elle au "risque" de nommer plus encore quelque chose qu'elle n'a pas formulé de cette manière. En fait, mon problème est ma peur de parler de sa mort avec elle. J'ai le sentiment qu'il faut malgré tout que je revienne sur cet événement avec elle, mais je ne sais pas comment. Ou dois-je juste surveiller d'autres manifestations sans m'angoisser outre-mesure pour ne pas rajouter à une éventuelle angoisse chez elle ?...

Christelle Moreau — 18-06-2011 02:02

Bonsoir,

Que diriez vous de déléguer tout simplement ? Quelques séances avec un(e) pédo-psychiatre ou un(e) psychanalyste vous permettrait de VOUS sentir mieux par rapport à vos craintes et cela lui permettrait sûrement de s'autoriser à mettre des mots sur les siennes.
Sur quel secteur vous situez vous, je peux vous aiguiller si vous le désirez. Merci de me répondre par mail.