elichevah — 02-06-2011 14:38

Je suis en psychothérapie depuis trois ans suite à des migraines handicapantes a priori liée à une enfance violente faite de maltraitance et d'abandon, il a fait du très bon travail car même si j'en ai encore je vais mieux mais on est arrivé au transfert du Père et cela ma complètement bloquée, je ne mange plus depuis trois semaines et le peu que j'arrive à avaler est vomit. Je me suis complètement renfermée même de mon mari et de mes enfants et de mes amis.
J'ai fuis mon spy pendant quelques semaines puis je suis revenue mais je n'arrive pas à parler, je lui ai demandé de l'aide pour me débloquer pour manger denouveau mais il refuse car il veut que nous parlions du transfert. Je n'arrive pas a accepter du tout l'idée de pere dans mon esprit ni dans ma vie. Je me sens en danger.  Est ce qu'il a le droit d'agir ainsi et pourquoi me laisser dans une telle situation, pourquoi le transfert est il obligé d'après lui ? J'essaye de me raisonner mais je n'y arrive pas je suis complètement paniquée par le transfert. Quand il a abordé le sujet je n'ai pas supportée... merci de m'aider à comprendre pour que j'aille plus loin avec lui car c'est un excellent médecin...

georgesN — 03-06-2011 13:56

votre formulation est très étrange "en arriver au transfert du Père". Franchement je ne vois que votre psy qui puisse vous en dire plus car pour l'analyste moyen, dont je pense faire partie, le transfert en général et en analyse, cela va autant de soi que de respirer ou de parler en prose comme dirait M. Jourdain. on transfère -et on "contre-transfert tout le temps !
Le truc le plus dérangeant c'est :"je lui ai demandé de l'aide pour me débloquer pour manger de nouveau mais il refuse car il veut que nous parlions du transfert." "il refuse car il veut?", je ne peux pas commenter car je risquerais d'être désobligeant pour un collègue. Peut-être vous-êtes vous mal exprimée, mais je reste coi devant cette phrase.

elichevah — 04-06-2011 13:59

bonjour et merci de m'avoir répondu.
"je lui ai demandé de l'aide pour me débloquer pour manger de nouveau mais il refuse car il veut que nous parlions du transfert
Il ne me semble pas avoir exagéré mais ce médecin très doux et très a l'écoute a peut être voulu me faire un choc pour que je réagisse d'une façon ou d'une autre, sauf que je suis complètemement bloquée. Je dois le voir la semaine qui vient et je ne sais pas si je pourrai faire ce qu'il attend de moi.

georgesN — 04-06-2011 20:09

c'est le "il veut que" qui me dérange beaucoup; Parlez-lui en; s'il était un coach pour vous ce serait limite admissible mais tout de même mieux.

elichevah — 08-07-2011 15:52

Excusez moi de n'avoir répondu avant mais mon médecin m'a fait hospitalisé du faite que je ne mangeais presque plus rien. Il n'a plus abordé le sujet du père me sentant trop fragile sur ce point. Je ne peux pas dire que je me sente mieux mais j'arrive un peu à m'exprimer maintenant.

georgesN — 09-07-2011 09:43

il y aurait donc un mieux ?

elichevah — 12-07-2011 15:39

Il y a un mieux dans le sens de la parole mais pas dans le sens de la nourriture, je ne mange qu'à peine, une tomate ou deux par jour c'est tout ce que j'arrive à avaler... J'ai un traitement contre les idées noires mais je pense beaucoup à me laisser mourir et un anxiolétique. Pour l'instant il est en vacance et on ne se verra qu'a la fin du mois, c'est long car je n'ai aucun autre suivis. La derniere semaine d'hopital il était déjà partit en vacance et j'ai tenté de me suicider dans mon lit d'hopital en m'étranglant avec le fil de la sonnette et remontant mon dossier de lit. Je me suis reprise à trois fois puis voyant que je n'y arrivais pas j'ai tout remis en ordre et n'ai rien dit je suis sortie deux jours plus part sans que personne ne le sache. Je ne sais pas si j'arriverais à le lui dire mais depuis je me sens vide de tout, j'essaye de m'accrocher à mes enfants mais j'ai un mal fou, par moment de respirer est insupportable.
Je ne peux pas dire que je me sente mieux vraiment. Je ne comprends pas que je réagisse à ce point  a ces dernieres semaines.