Bonjour,

Ma mère déprime de plus en plus au fil des années, je pense qu'elle est dépressive. J'ai 30 ans, et je vis assez mal cette situation. J'aime beaucoup mes parents, mais lorsque je les vois, au lieu de m'apporter de la joie, ils me font de la peine car je sais qu'ils ne sont pas heureux, et me sentant impuissante, je n'arrive pas à penser à moi et faire ma vie en me concentrant sur moi sans m'inquiéter pour eux. Et je n'en peux plus.
Je suis en couple et tout va bien, mais j'hésite aussi à faire un enfant, car mes parents ayant une philosophie de vie très pessimiste, j'hésite.
Je suis suivie par un psychologue, mais j'ai encore du mal par rapport à tout cela.
Pourriez vous tenter de me mettre sur une piste s'il vous plaît?
Je vous remercie beaucoup

Personne? :-(

bonjour,

a écrit:

Pourriez vous tenter de me mettre sur une piste s'il vous plaît

si votre mère est dépressive, hormis lui suggérer de consulter, il y a peu de choses que vous puissiez faire pour l'aider..
a t'elle conscience de son état? y a t'il un ou des facteurs déclancheurs?

Je vous remercie beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre car cela me mine vraiment beaucoup.

Oui elle en a conscience, sauf que pour elle ce n'est pas psychologique, c'est autre chose...elle se plaind d'avoir toujours mal quelque part et est persuadée d'être malade. Elle a déjà fait des tonnes d'examens qui n'ont rien montré d'inquiétant.

Je lui ai déjà conseillé d'aller consulter, mais pour elle, elle peut se débrouiller seule.
Moi j'ai du mal, j'ai l'impression d'avoir cela à porter, et j'ai du mal à profiter de la vie.

J'ai oublié de mentionner que non, il n'y a pas eu de déclencheurs.
J'ai juste l'impression qu'elle a commencé à être comme cela depuis que nous avons quitté la maison et qu'elle ne s'occupe donc plus de nous tous les jours.
Elle a, selon moi, vécu que pour ses enfants, en laissant sa vie de femme de côté.

a écrit:

Moi j'ai du mal,

hum ,dans le "genre": ma mère n'est pas heureuse alors je n'ai pas le droit de l'être?
ou: (un peu plus profond dans votre psychée) si je suis heureuse, je me dissocie donc risque de perdre son amour ou moi de moins l'aimer?
il semble qu'elle a choisi et que vous vous mettez dans un non choix..

Je n'ai pas l'impression que ce que je ressens corresponde à votre première idée, mais peut être plutôt la deuxième, par contre je ne saurais vraiment l'expliquer.

Perdre son amour je ne pense pas, peur de moins l'aimer oui, peut être bien. En tout cas elle a toujours été du style à ne pas comprendre qu'on puisse penser différemment d'elle.

Par contre je ne suis pas certaine d'avoir compris votre dernière phrase. Pourriez vous l'expliquer davantage s'il vous plaît?

que votre mère a fait ses choix..

a écrit:

mais pour elle, elle peut se débrouiller seule

,

a écrit:

Oui elle en a conscience,

,

a écrit:

elle a toujours été du style à ne pas comprendre qu'on puisse penser différemment d'elle.

elle sait mais ne veut se remettre en question, donc son histoire, choix.. et que vous la (l'histoire) portez ou vous sentez dans le non choix de la porter.. de vous interdir par "peur" de moins l'aimer, donc de ne pas vous accorder de choisir de vivre bein, puisque le lien à la mère en serait affecté"(dans vos croyances).

Je vous remercie beaucoup pour cet éclairage.

Cela m'a l'air compliqué à comprendre mais concernant ma mère, oui j'ai compris.

Par contre pour moi, dites moi si je me trompe, mais cela voudrait dire qu'ayant peur de perdre son amour (vu qu'elle n'aime pas quand on ne pense pas comme elle), ou peur de moins l'aimer, je m'interdis de vivre bien, car si je me sentais heureuse à penser à moi même, j'aurais l'impression encore de perdre son amour etc...?

J'espère que j'ai compris, mais je voulais reformuler avec mes mots pour être certaine...

Et dernière question: pensez vous que toutes les questions qui me trottent dans la tête sur ma volonté ou non de devenir mère peut avoir un lien avec tout cela?

a écrit:

dites moi si je me trompe

non, votre reformulation me parait bien bonne!

a écrit:

de devenir mère peut avoir un lien avec tout cela?

comme la peur de répéter un schéma par exemple?? ;)

Je suis contente d'avoir compris, je pense que cela va beaucoup m'aider car je n'avais pas vu les choses sous cet angle :-)

Pour le schéma, oui peut être, je ne sais pas trop.

Je ne sais pas comment l'expliquer, mais il est vrai que les responsabilités m'inquiètent, et souvent, lorsque je me mets à penser au fait d'avoir un bébé, je pense aux choses graves qui pourraient lui arriver: accident etc...c'est souvent dans mes pensées, car comme je le disais, mes parents ont une vision pessimiste de la vie, ayant toujours mis beaucoup plus en avant les côtés négatifs que positifs.

Du coup, j'ai aussi l'impression de penser comme cela parfois, et d'avoir peut être un problème avec la séparation, mort car ce sujet n'a jamais vraiment été abordé au sein de ma famille, il ne fallait pas en parler...

a écrit:

il ne fallait pas en parler...

..çà tombe bien,maintenant vous pouvez en parler!! en allant consulter, par exemple.. démonter ce schéma , vous désapproprier ce que vous portez et qui ne vous appartient pas! ;)

Oui vous avez raison, c'est vrai que maintenant je peux en parler du coup.

Je vous remercie beaucoup pour toutes vos réponses, cela m'a énormément apporté. Il est vrai que c'est en parlant que j'arriverai à sortir de ce schéma en effet.

Merci encore pour vos conseils et votre disponibilité :-)

pas de quoi.. ;)

alors , ou en êtes vous?

Bonjour Monsieur, et merci de prendre de mes nouvelles.

Je vais beaucoup mieux par rapport à tout ce dont nous avons parlé. Mes peurs et inquiétudes se sont presque envolées, en tout cas je ne me fais plus de soucis pour mes parents, et ne culpabilise plus.
Par contre, je suis très ennuyée car j'ai l'impression que du fait de moins penser à mes parents, je suis beaucoup plus exigeante et embêtante avec mon conjoint. Je ne sais pas si c'est lié, mais c'est comme si je testais en quelque sorte son amour en ayant besoin de limites...
Je ne comprends pas pourquoi je perds un peu confiance en ma relation amoureuse et demande des preuves d'amour pour être rassurée.
De quoi cela peut il venir? Y a t il un lien avec mes questionnements liés à mes parents?

a écrit:

De quoi cela peut il venir? Y a t il un lien avec mes questionnements liés à mes parents?

çà pourrait bien y ressembler... ;)

a écrit:

je suis beaucoup plus exigeante et embêtante avec mon conjoint. Je ne sais pas si c'est lié, mais c'est comme si je testais en quelque sorte son amour en ayant besoin de limites...

qui dans votre histoire a eu des limites sans limites? avec :

a écrit:

mes parents ont une vision pessimiste de la vie

donc une sorte de besoin permanent de rassurance... en testant son amour? d'en avoir une vision "optimiste" ?!

Merci beaucoup pour vos éclairages, Monsieur, cela m'est très bénéfique.

J'ai effectivement sans cesse besoin d'être rassurée quant à l'amour que mon homme me porte. Au début de notre rencontre j'étais un peu comme cela, mais cela fait plusieurs années que nous sommes ensemble maintenant, et cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ce besoin d'être rassurée en permanence.

Quand j'étais inquiète pour mes parents, j'avais l'impression d'être plus sereine dans mon couple c'est étrange je trouve...

Mon conjoint se plaint parfois de mes comportements lors de disputes qualifiés de puériles. Pensez vous que ça puisse avoir un lien aussi avec un oedipe non résolu, ou quelque chose comme cela? Car je suis aussi entrain de me poser ces questions en les liant à ma peur de devenir mère...

J'ai oublié de vous dire que mon homme me dit aussi souvent qu'il faut que j'arrête de croire que les choses doivent toujours mal se finir, de croire qu'il m'arrivera forcément quelque chose de négatif, et d'arrêter de chercher des preuves de quelque chose qui irait mal dans notre relation.
Je pense donc que par rapport à votre réponse, cela explique plutôt bien ;-)

a écrit:

cela explique plutôt bien ;-)

donc, peut être le moment de franchir le pas et d'aller poser tout cela sur un divan...
;)

Oui, je pense que cela me ferait du bien.
Par contre, pensez vous qu'il faille absolument aller voir un psychanalyste et entrer en cure? Car je pensais peut être prendre rendez vous auprès d'un psychologue psychothérapeute analytique.
Ca ira?

ce qui "ira".. sera ce qui Vous conviendra le mieux!
et le ,la psy celle avec qui le "courant" passera..

Très bien, dans ce cas je prendrai rendez vous auprès de celle que je pensais.
Je vous remercie beaucoup pour votre aide très précieuse, c'est vraiment gentil de prendre de votre temps pour aider les gens, et vos éclairages me font réfléchir dans le bon sens, j'en suis ravie.
Très bonne journée à vous

pas de quoi.. nous sommes là pour çà.

a écrit:

dans ce cas je prendrai rendez vous auprès de celle que je pensais

vous allez vous faire un des plus beaux cadeaux de votre vie..

et donc?? ou en êtes vous?

Bonjour Monsieur, et merci de prendre de mes nouvelles.
J'ai rendez-vous le mois prochain auprès d'une psychologue psychothérapeute.
En attendant, cela va moyennement. Lorsque je n'ai plus de nouvelles quelques jours de mes parents ça va, mais lorsque j'en ai et que je vois que ça va pas fort chez eux, (en tout cas par rapport à ce que j'imagine), et bien me revoilà pessimiste.
J'aimerais vraiment pouvoir me détacher de tout cela et penser uniquement à ma vie à moi...

bon courage et bonne route pour le travail que vous allez commencer..

Merci :-) en attendant je vais prendre mon mal ne patience ;-)

a écrit:

mon mal ne patience

mon mal sans patience?  :D

Ah, effectivement, vous avez bien relevé la petite faute d'ortographe lourde de sens
;-) C'est tout de même marrant ce que notre psyché nous fait faire!!! :-)

a écrit:

qu'il faut que j'arrête de croire que les choses doivent toujours mal se finir, de croire qu'il m'arrivera forcément quelque chose de négatif,

.. un bon sujet pour une séance,non?

Oui tout à fait. Beaucoup de mes problèmes viennent de cette croyance. Je suis toujours à l'affût du moindre détail qui pourrait prouver que les choses vont réellementvont mal se finir.
Cependant, ce que je me dis aussi, c'est que forcément ça fini mal puisqu'on meurt...

a écrit:

que forcément ça fini mal puisqu'on meurt...

quand vous avez décidé d"aller jusqu'au bout... ;)

Je m'excuse, je n'ai pas compris votre réponse. Aller jusqu'au bout de la vie vous voulez dire?

ou au bout des arguments pour tenir ou essayer de tenir vos résistances..
unz relecture de vos propos pourrait donner ceci: essayer d'aller bien , vivre mieux, etc ne sert à rien puisque de toutes les façons :

a écrit:

c'est que forcément ça fini mal puisqu'on meurt...

Oui c'est vrai, il m'est déjà arrivé de dire exactement la même phrase que vous écrivez.
J'ai déjà dit que quelque part je ne voyais pas d'intérêt à la vie puisqu'on meurt. Certains me diront que s'il n'y avait pas la mort il n'y aurait pas de vie, ou encore qu'il ne faut pas attendre la mort mais profiter justement de la vie.
En attendant de perdre un être cher ou de mourir soi même, on peut essayer d'aller bien, mais on sait quand même qu'un jour on ira mal.
J'ai vraiment du mal avec ça...

a écrit:

profiter justement de la vie.

un progamme sympa non?

a écrit:

J'ai vraiment du mal avec ça...

suggestion: en séance parlez donc de cette phrase, avec un peu de chance votre thérapeute vous demandera ce que vous mettez dans votre"çà"..

Je vous remercie Monsieur pour tout ce temps consacré à ma souffrance.
Vos réponses me donnent des pistes et me font réfléchir. J'essaierai de suivre vos conseils de redire ces phrases avec mon futur thérapeute.

Merci encore

dans la mesure ou votre détresse est surtout liée à votre mère, je vous suggèrerai plus une thérapeute.. cela pourrait grandement faciliter votre travail..

Ah très bien, merci pour ce conseil. Je vais donc choisir une thérapeute :-)

Merci encore

bonne "route"..

Merci, j'espère aller mieux

comme diraient les d'jeuns.. çà va l'faire ;)

;-)