rosette — 24-02-2011 11:38

Bonjour
Je reviens vers vous, en fait je n’arrive pas à dépasser un stade, un stade que j’aurai du dépasser à l’adolescence, ce que je n’ai pas fait, et aujourd’hui c’est une étape difficile.
En effet, au travers du travail sur moi j’ai pris conscience que je vivais dans une bulle, enfermée en moi, j’ai fait beaucoup d’efforts pour en sortir d’autant que je vis avec quelqu’un ce qui m’a poussé à m’extérioriser, car je sentais bien que sans ces efforts je retournais dans ma bulle, loin des autres, loin de la vie, avec un côté mortifère.
Malgré cela, je n’arrive toujours pas à m’engager avec mon ami : je m’explique, j’aime être avec lui, mais si je réalise à l’engagement, alors cela me crée des angoisses, et du coup n’ai qu’une envie : celle de retourner seule, enfin pas exactement une position figée.
J’ai conscience que je serai malheureuse, car du coup aurait l’impression de passer à côté des moments de vie agréables accompagnés.
C’est comme si je « profitais » de la présence et de l’amour de mon ami, mais que je n’en voulais pas les responsabilités.
Ces fameuses responsabilités d’adulte…
Tout me renvoi alors au couple de mes parents : trop responsable, trop dans le travail, qui n’ont jamais su profiter de la vie.
Et moi du coup je veux profiter et pas m’enfermer dans un rôle. Mais je ne suis pas sure que ce soit pour cette raison, j’opterai plus pour une personnalité mal définie, et surtout pas définie en tant que femme.
Je ne me sens pas femme…pas adulte….pas bien définie. Mon psy m’a dit de me construire…que c’est long quand les bases ont été faussées.
Je pense que la manière dont ma mère m’a aimée : avec distance, car souvent indisponible, parfois absente, et pas dans un rôle de femme et la manière dont j’ai aimé mon père :en l’admirant petite, puis toujours déçue de lui (car jamais rien en retour) et donc ai fini par le détester et donc que cela a conditionné mon désir : ai besoin d’être aimée, en attente donc, mais cela me suffisant tient le désir a distance : pas trop prêt car sinon je le rejette.
Je suis trop dans le « je veux être aimée »…pas assez dans « qu’est ce que je fais de ma vie avec un homme »
Pensez vous que ce qui a été « cristallisé » dans le passé soit pour toujours inscrit comme l’encre indélébile ?
J’ai conscience que si j’avance aussi doucement, c’est que je suis « rigide », mais je ne sais pas ce qui me ferait avancer plus vite.
J’ai du mal à « changer de place » à devenir femme…détrôner mes parents, avancer dans la vie (vieillir…)
J’ai conscience de ma névrose, plus importante que je ne pensais contre laquelle je me bats, mais est ce la bonne solution ?
Je ne sais si vous accepterez de me donner des pistes, mais vous remercie par avance de m’avoir lu.
Cordialement
Rosette

Thérapeute — 24-02-2011 14:01

a écrit:

Pensez vous que ce qui a été « cristallisé » dans le passé soit pour toujours inscrit comme l’encre indélébile

oui, hélas, cela serait trop simple.. à moins d'être lobotomisée ;)   , la thérapie entreprise va vous aider à cerner, identifier puis accepter (en leur faisant perdre l'impact sur votre vie) vos "douleurs" et manques du passé..

a écrit:

J’ai conscience que si j’avance aussi doucement, c’est que je suis « rigide », mais je ne sais pas ce qui me ferait avancer plus vite.

alors une piste (peut être ,je ne suis votre thérapeute) : cherchez ce qui vous "rigidifie" vos défenses , résistances, dénis eventuels, peurs, etc, ensuite demandez vous à quoi cela sert encore aujourd'hui et si cela vaut le coup de les garder..

a écrit:

mais est ce la bonne solution ?

pour "grandir" et vivre : OUI !

rosette — 25-02-2011 10:33

Ce qui me rigidifie : un déni peut être celui de vieillir, de passer du statut « enfant » à celui d’adulte, que je refuse en même temps que de passer au statut "jeune fille" à celui de femme.
Pourquoi ? le discours parental n’a pas été encourageant pour prendre des initiatives, trop centré sur leur travail, et moi me suis accrochée à leur vie. Ai niée la mienne, et en plus me suis repliée sur ma vie sans faire de place à l’autre, de plus une mère guère femme.
J’ai pris conscience de cela, et je profite mieux de la mienne, me suis plus ouverte aux autres sauf que je suis bloquée dans « faire un couple » ce qui implique de poser des actes dans ce sens, à aimer l’autre, à me décentrer, à investir une vie à deux, à se sentir femme…
A quoi ça sert de les garder ? à garder l’illusion que je suis libre...et jeune.
Bon pour la solution : grandir et vivre, je suis d’accord pour vivre…et pourtant avant j’étais dans une non-vie, il me reste à grandir.
Merci de votre intervention

Thérapeute — 25-02-2011 14:11

a écrit:

Merci de votre intervention

uniquement si elle est utile.. ;)

rosette — 25-02-2011 14:32

euh....oui elle l'est.

Mais ça ne me dit pas si je suis sur le bon chemin.

Thérapeute — 25-02-2011 14:41

a écrit:

je suis d’accord pour vivre…

a écrit:

il me reste à grandir.

cela y ressemble, non?