Bonjour à tous,
Je m'excuse par avance si ces questions ont déjà été posées, j'ai parcouru un peu les différents topics mais je n'ai pas pu tout lire....
Je vais essayer de résumer ma situation :
J'ai du faire face à deux décès de deux personnes très proches il y a de ça un an et demi ( l'un est décédé en avril 2009, l'autre en juin 2009) et depuis j'ai du mal à m'en sortir. Après un peu plus d'un an de réticences sur le fait de consulter, je ressens l'envie actuellement d'essayer de voir un psychanalyste.
Alors que j'allais un peu mieux l'été dernier, depuis le début de la rentrée scolaire je replonge dans mes vieux démons : insomnies à répétition et je me sens de plus en plus 'aigrie" alors que j'ai seulement 21 ans. Cela me pèse beaucoup car je n'aime pas ce que je deviens et je pense que ces décès (notamment celui de mon beau père qui m'a élevé et a joué le rôle du "papa") me pèsent toujours. Je suis dans une certaine incompréhension car au bout d'un an et demi je devrais avoir réussi à faire mon deuil, or, même si j'ai avancé la dessus, j'ai l'impression de régresser à travers les différentes étapes de temps à autres (colère, dénie, tristesse) et je me sens "coincée" comme si quelque chose m'empêcher d'avancer dans ce deuil.
Je me permets de vous demander ainsi votre avis.. Pensez-vous qu'une analyse pourrait m'aider ? Même si j'ai lu beaucoup d'ouvrage sur l'inconscient depuis quelques années (Freud, Lacan, Jung etc), je suis totalement inculte en ce qui concerne la pratique d'une analyse et je ne sais pas si je peux en suivre une -> suffit il de "laisser du temps au temps" ? D'un côté j'ai envie de me faire aider parce que je coince, mais d'un autre côté je me dis que le décès d'un parent, tout le monde le vit dans sa vie, et qu'il faut "laisser la place" à ceux qui ont vraiment des raisons d'aller suivre une thérapie... Enfin j'ai pas mal d'appréhension et je ne les énoncerai pas sinon ce message n'en finirait plus.
En Bref -> Pensez-vous qu'une analyse pourrait m'aider à avancer sur ces points ? Pouvez-vous m'expliquer en quoi cela consiste exactement ? Chacun connaît le cliché du patient allongé sur le divan sans que le psy ne dise rien, personnellement j'appréhende le fait qu'il n'y ait pas de dialogue, mais seulement un monologue.... Est-ce vraiment comme cela ? Enfin, étant étudiante et ayant peu de moyens, j'ai entendu parler de la SPP qui organise des consultations adaptées aux moyens des patients, puis-je me présenter là bas ou bien est-ce réservé aux cas "sérieux" qui ont réellement besoin de thérapie (je pense par exemple à des gens qui ont eu des événements dramatiques dans leur vies..) ?
J'espère avoir été claire...
Je remercie ceux qui voudront bien me répondre.
Mélanie
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Bonjour,
a écrit:suffit il de "laisser du temps au temps"
et quelques lignes plus haut.. a écrit:, j'ai l'impression de régresser à travers les différentes étapes de temps à autres (colère, dénie, tristesse)
... le temps pour "faire avec", s'habituer à".. il est bien souvent nécessaire d'aller consulter pour faire le deuil du ou dans votre cas des deuils.. vous ne dites pas qui est la seconde personne décédée. une psychothérapie serait peut être plus adaptée dans votre cas, à moins qu'il n'y est dans votre passé des choses lourdes?
a écrit:(je pense par exemple à des gens qui ont eu des événements dramatiques dans leur vies..) ?
2 décès en 6 mois, pour quelqu'un de 21 ans c'est un peu dramatique, non?!
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Bonsoir,
Merci pour votre réponse.
Précisément je m'interroge, je ne sais pas si après un an et demi, le fait de régresser dans les étapes du deuil est quelque chose de "normal", ou s'il y a effectivement une sorte de blocage.
La seconde personne décédée est mon grand père, auquel je tenais beaucoup. Sa mort m'a fait beaucoup de peine bien entendu mais disons que j'ai eu moins de mal à l'accepter dans la mesure où il était très âgé, il a vécu sa vie, ce qui n'est pas le cas de mon beau père. J'ai l'impression d'avoir fait le deuil de mon grand père mais sans être passée par toutes les "étapes", disons qu'un mois après j'ai du faire face à un nouveau décès donc un deuil en a chassé un autre si je puis dire..
Je ne connais pas très bien la différence entre une psychanalyse et une psychothérapie, j'ai lu rapidement quelques topics et quelques personnes dans mon entourage m'ont conseillé une psychanalyse, mais comme je le disais je suis novice. Mon enfance n'a pas été spécialement agréable mais je n'ai rien subi de réellement "lourd", je n'ai jamais été battue ou quoi que ce soit.
Enfin, par "événements dramatiques" j'entendais des choses horribles tels que le viol, le fait d'être battu, un handicap... pour résumer : des choses beaucoup plus graves que des difficultés à surmonter un/des deuils.
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a écrit:: des choses beaucoup plus graves que des difficultés à surmonter un/des deuils.
il n'existe pas "d'échelle de valeur" de la gravité, chacun a sa mesure, sa ou ses capacités à vivre ou traverser quelque chose.. oui c'est toujours plus grave chez les autres.. une psychanalyse serait peut être plus adaptée, trouver le pourquoi de ces liens si forts et de cette enfance pas spécialement agréable.. remonter dans le temps.
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