Shaé — 01-02-2011 00:29 |
Bonjour,
Je me tourne vers vous car je ne sais plus quoi faire. Mon compagnon est dépressif et il ne veut pas se soigner. Cela fait 1an et demi que ça a commencé. La situation devient intenable pour moi et les enfants. Il est passé par plusieurs phases; la violence, menace de suicide ou de me tuer, pleurs, dormir énormément. Des phases où il semblait prendre le dessus et d'autres de désespoir. Après 6 mois de haut et de bas, il a accepté d'aller chez le généraliste, avec moi. Si je ne l'accompagnait pas il ne voulait pas y aller. (J'en avais parlé avec mon médecin traitant qui m'avait conseillé d'aller voir un autre médecin, pour plus d'impartialité) Il en a parlé aux enfants en leur promettant de se faire suivre et soigner qu'il nous aimait et qu'il voulait qu'on s'en sorte. Il n'y est plus retourné.
Nous avons tant bien que mal continué à vivre et je lui rappelais régulièrement de se faire soigner, que tout le monde souffrait et que s'il nous aimait (comme il le disait si souvent) il devait faire quelque chose. Sa réponse à chaque fois: Oui,oui, ...
L'été dernier, il a eu une scène de violence envers les enfants qui m'a fait réagir. J'ai été voir mon médecin traitant en lui demandant des conseils et savoir si on pouvait le faire soigner de force. Il m'a répondu que "en tant qu'adulte, c'est à lui de prendre la décision que je ne pouvais pas le forcer".
En parallèle j'ai pris la décision de le quitter. Je ne peux pas le laisser nous démolir et surtout les enfants qu'il manipule et harcèle psychologiquement. Nous habitons encore ensembles la situation est tendue et plus aucun dialogue possible.
D'après ce que je peux constater, son rythme de vie actuel est : Dormir, il dort quasiment tout le temps. Le week end, il se lève vers 18h30-19h00. Prend une bière. Activités quelques menus travaux ménager (remplir/vider le lave vaisselle, chercher la petite à l'école et conduire les enfants aux activités uniquement en semaine) Nous nous chauffons au bois et là, je dois dire qu'il gère le bois et nous n'avons jamais froid. Regarder la télé la nuit et manger. Il dort dans le canapé et quand je me lève va au lit. Il ne sort plus, ne se lave presque plus est incapable de prendre une décision ou de faire quelque chose non prévu ou habituel.
Moi, je ne supporte plus la situation et je ne le supporte plus. Nous avons trouver un modus vivendi. Nous n'avons quasiment plus de disputes. Il me fait porter toute la responsabilité de ce qui lui arrive, il dit que je le laisse tomber et que je ne veux pas l'aider.
Que puis-je faire pour qu'il s'en sorte ? Je ne sais plus vers qui me tourner. J'ai peur que tout ceci se termine très très mal.
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georgesN — 01-02-2011 10:10 |
Un première chose (que vous ne ferez sans doute pas vous-même) c'est qu'il existe deux possibilités d'hospitalisation sans le consentement de la personne: H.O. : l'hospitalisation d'office H.D.T. : l'hospitalisation à la demande d'un tiers. Je vous laisse trouver les conditions . 2ème point: votre compagnon est gravement malade; ce que vous décrivez pourrait être un trouble bipolaire ou une mélancolie (forme grave de la dépression) Ces troubles sont très difficile à traiter même pour les professionnels de la psychiatrie; alors dites-vous une fois pour toutes que vous ne pourrez jamais le soigner vous-même. Vous pouvez difficilement gérer vous-même l'hospitalisation d'office ou à la demande d'un tiers. Il vous faut donc absolument vous faire aider par un tiers (médecin, assistante sociale...) de façon à ne pas porter à ses yeux la responsabilité de cet acte car cela pourrait entrainer de la violence de sa part. Je ne vois pas d'autre issue possible. Parlez de tout ceci à votre médecin. Tenez-nous au courant si vous le souhaitez.
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Shaé — 01-02-2011 21:44 |
Merci pour votre réponse. Je sais que je ne m'en sortirai pas toute seule, quand j'en parle à mon médecin traitant, elle me paraît paniquée ou angoissée, comme si elle ne savait pas quoi faire. Je me vois mal changer de médecin maintenant, elle me connait et connait les enfants. Je vais encore essayer de lui parler et proposer une HO ou HDT.
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georgesN — 02-02-2011 08:05 |
"L'été dernier, il a eu une scène de violence" c'est cela qui me parait à considérer; certes hospitaliser quelqu'un contre sa volonté a quelque chose de très violent aussi; alors demandez à votre médecin ce qu'elle ferait si un malade Témoin de Jéhovah lui interdisait de pratiquer une transfusion sur son enfant, devant elle, sachant qu'il y va de la vie de l'enfant? C'est un peu comparable. Vous savez, j'ai une immense estime pour le médecin généraliste. Sauf qu'il n'a aucune formation en psychopathologie et ça lui manque parfois! N'auriez-vous pas besoin, dans cette période critique de votre vie, de vous faire aider et de voir un psychothérapeute, vous-même? L'urgence est aussi là !
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Shaé — 02-02-2011 22:07 |
Effectivement, tout le monde me dit que je devrais consulter quelqu'un. J'ai tellement à gérer (le travail, les enfants, la maison, la procédure de séparation), que je ne vois pas quand, ni où, ni qui rencontrer. Je devrais plutôt dire que je ne suis pas certaine d'avoir l'énergie et la force de voir quelqu'un en ce moment. J'ai suivi une thérapie, il y a plus de 15 ans et je me souvient de l'énergie mentale que ça me demandait. Je me suis découvert un courage et une énergie que je ne me connaissais pas, mais j'ai peur de dépasser mes limites et de craquer. Il faut que je tienne ...
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georgesN — 03-02-2011 07:47 |
il est possible que votre thérapie se soit passée ainsi parce que vous étiez en dépression. Aujourd'hui, un thérapeute pourrait vous servir de chambre de décompression. Ce serait plus une source d'énergie qu'une perte
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