Christelle Moreau — 29-01-2008 21:09

Faire parler les silences de son histoire

violences de l'autre (Les)
Auteure: Louise Grenier

ISBN 13: 9782764011416
Prix: 29.95 $
Nombre de pages: 264 pages
Date de parution: Janvier 2008

Quels sont les effets psychiques et relationnels des violences de l’autre?–? celles d’un proche ou d’un agresseur anonyme ?–sur un enfant ou un adulte sans défense ? Puisant dans les récits de ses patients et les témoignages de survivants, dans l'autobiographie et la fiction littéraire, Louise Grenier se fait ici historienne de l'infantile. Dans une situation de menace et d'impuissance, les réactions de survie sont le plus souvent une réponse en miroir et le retournement de la violence contre soi. L'auteure propose ici une autre voie : une mise en récit de soi qui permet de reconstruire son image, de renouer avec le désir et de réparer la figure blessée de l'autre. Car le psychanalyste et l'historien s'entendent sur une chose : la nécessité de faire parler les silences de l'histoire, nécessité symbolique, au sens où elle nous humanise et nous relie les uns aux autres.

Louise Grenier est psychologue et psychanalyste en pratique privée. Elle est également chargée de cours au département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal, et coordonnatrice du Groupe d'Études psychanalytiques interdisciplinaires (GEPI). Membre de l’Ordre des psychologues du Québec, auteure de nombreux articles (dans Filigrane, Trans, Le Coq Héron, Le discours psychanalytique, etc.), elle a aussi dirigé et participé à plusieurs ouvrages collectifs dont  :
Penser Freud avec Patrick Mahony,
Le projet d'Antigone, Psychanalyse et féministe,
L'Étonnement du féminin. . Elle a également écrit
Filles sans père et Femme d’un seul homme aux Éditions Quebecor. 

TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
Première partie : La destruction au cœur du désir

   1. Moi perdu et violence du père
   2. La métamorphose de Kafka
   3. Histoire, dépression et trauma.

Deuxième partie : Le drame des enfants sans père.
4       Moi perdu et absence du père
5       Alice au pays des pères idéaux
6       Romain Gary ou la vie derrière soi
7       Gros-câlin : la peau d'Émile Ajar
8       Marguerite Duras, « détruire dit-elle »
9       Cette violence dont tu viens.

Troisième partie : Attachement extrême et autodestruction

10   Aimer et disparaître
11   Denis, violence et passion
12   Camille Claudel, l’implorante
13   Lacan et la femme aux tableaux
14   Genèse des tendances autodestructrices

Quatrième partie :  Destins de la pulsion de mort

15   « Une haine qui n’est pas à moi »
16   Mademoiselle Else et Thérèse, filles auto-sacrifiées
17   Virginia Woolf, « entrer dans les ténèbres »
18   Annie Ernaux ou la violence mise en mots
19   Le mal d'être soi

Cinquième partie : « Mémoires de l'offense »

20   Entre violence et solitude
21   Bruno Bettelheim et les enseignements de la violence
22   Primo Levi dans la « douleur des enfants qui pleurent »
23    Jorge Semprun, « revenant d'une absence mortelle »
24   Hanna, « la vie secrète des mots »
25   Imre Kertész et l'impossibilité d'être soi
26   Améry, Wiesel et Antelme. Ce qu'il reste de soi
27   Les miroirs meurtriers

Sixième partie : Le patient chargé de chaînes

28   La tentation passionnelle
29   Claude l'avalé
30   Sabina Spielrien, l'aimée de Jung
31   Marilyn Monroe, « un reflet du terrible »
32   Violence dans le couple thérapeutique

Septième partie : Faire parler les silences de son histoire

33   L'autre dans la mise en récit

CONCLUSION :
Lisez le et soyez le premier à le chroniquer...
Louise grenier est membre de Psychanalyse-en-ligne, si vous souhaitez lui poser des questions sur son ouvrages, n'hésitez pas.

Corinne_de_Paris — 02-08-2009 08:38

Le livre n'est pas très optimiste, c'est le moins que l'on puisse dire... mais il est très réaliste.

On est donc loin de l'espérance, mais je pense, malheureusement, que Louise Grenier est "dans le vrai".

Sa compréhension de la violence qui percute les enfants à jamais, ainsi que sa façon, en qualité de thérapeute, de l'expliquer et de rendre son observation accessible aux autres...

... est une forme de reconnaissance...