Bonjour, J’aimerai connaître votre avis sur les faits suivants : Lorsque j’ai rencontré mon ami, je l’ai aimé de suite, mais c’est alors suivi une lutte intérieure en moi que je n’ai pas compris. Impossible de faire le discernement, entre « je l’aime » « je le quitte » « impossible de m’engager ». Après ces années, je commence à avoir plus de discernement, mais je découvre que ma difficulté à m’engager est liée à mon histoire personnelle, certes, mais aussi à ma façon de voir le monde, la vie, d’une manière « égocentrique ». J’ai beaucoup de mal à me décentrer, aussi je fais constamment le yoyo entre « je veux être seule » ce qui correspond à mon fonctionnement depuis toujours, et « je l’aime » et ai envie de rester avec lui. C’est une lutte qui pourrait m’épuiser à la longue, ou pire me faire tomber dans la folie (est-ce possible ?) Je suis donc incapable de prendre une décision quant au couple ; le quitter, me permettrait-il d’évacuer mes souffrances du passé ou au contraire, me laisserait anéantie, et renforcerait cet égocentrisme ? Je sens bien que cette névrose est installée en moi depuis toujours, que j’ai du mal à prendre plaisir à la vie, que je n’ai vu que le sacrifice de ma mère vis à vis de mon père, que je n’ai jamais réussi à « entrer en conflit ou en discussion » avec mon père, (trop égocentrique, et trop fier pour reconnaître parfois ses tords) que j’ai moi même du mal à parler de mes ressentis, à savoir ce que je veux, sans avoir peur que la cocotte qui bout en moi explose. Que pensez-vous de cette difficulté à s’exprimer, à oser être vraie, à aimer de manière inconditionnelle, plutôt que de m’accrocher à mon connu, aux choses matérielles, à juger, et à ne pas me sentir existante car en retrait,(me suis souvent évadée dans mon imagination) renforcé par un discours autoritaire du père ? Je rapproche ce fonctionnement à la relation que j’ai eu avec ma mère : distante, froide (jamais de serrements dans les bras, d’affection démontrée, ou dite) et d’abandon (de par son indisponibilité dû à un acharnement au travail, elle m’a laissé chez mes grands-parents paternels assez souvent, et si j’ai bien compris la nuit aussi et ce avant mes 2ans et demi) et une enfance passée à travailler ou à en entendre parler, à prendre un rôle qui n’était pas le mien (celui d’aider ma mère pour la soulager ) et à ruminer contre mon père (que je n’aime pas finalement et dont j’avais honte à cause de sa dureté). J’ai lu beaucoup de choses, et me dis que cet ancrage est comme une empreinte indélébile difficile à gommer…. je me retrouve donc au bout de 8 ans d’analyse dans un blocage, et dans un vide existentiel, à ne plus savoir qui je suis, et ce que je veux. Merci pour votre aide
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Bonjour, a écrit:je découvre que ma difficulté à m’engager est liée à mon histoire personnelle, certes, mais aussi à ma façon de voir le monde, la vie, d’une manière « égocentrique ».
a écrit:Je rapproche ce fonctionnement à la relation que j’ai eu avec ma mère
Je ne suis pas certaine en vous lisant que vous vous enlisiez...
a écrit:J’ai lu beaucoup de choses, et me dis que cet ancrage est comme une empreinte indélébile difficile à gommer….
Il faut effectivement vous laisser le temps
a écrit:je me retrouve donc au bout de 8 ans d’analyse dans un blocage
Une résistance probablement, il serait essentiel que vous en parliez à votre analyste
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