fausta — 27-01-2008 06:36

je traine ce problème entre boulimie et anorexie depuis l'âge de 16 ans et je n'ai plus le désir de m'en sortir malgré ma santé physique en péril.je ne veux pas croire que l'enfance y est pour qqchose. j'ai déjà repassé cent fois le problème dans ma tête.je suis en même temps trés dépressive l'un allant avec l'autre. je vois de temps en temps un psychiatre mais je n'arrive pas à faire une psychanlayse c'est trop long et je vais à 3 séances puis m'arrête. je ne demande pas spécialement d'aide car ts les conseils sont les mêmes. je me demandais si prendre des cours de psy pourrait m'apporter qqchose. merci de vos réponses

georgesN — 27-01-2008 09:22

Bien 80 % des étudiants en psycho sont des étudiantes et bien 100 % de ces 80% vont en psycho pour des motivations de recherche personnelle..(je le sais pour les côtoyer tous les jours!)
Ceci étant posé, arriver à un niveau de compréhension de ce que sont les anorexies demande bien un niveau master 2R (=Bac+5).
Au vu de tout cela, n'auriez-vous pas intérêt à aller ...au-delà de vos 3 séances! Et trouver un psy qui soit vis-à-vis de vous dans la même attitude de recherche?
Votre refus d'insight et ce blocage sont de très fortes résistances. Vous arriverez à qq chose quand vous surmonterez ces résistances.

penau xavier — 27-01-2008 12:25

Bonjour Fausta

a écrit:

prendre des cours de psy pourrait m'apporter qqchose

Cela dépend en partie de ce que vous en attendez. Prendre des cours de psy n'est jamais "mauvais pour la santé" et si ça ne fait pas de bien à votre boulimie/anorexie, ça peut faire du bien à la personne que vous êtes!
Je vous souhaite un beau dimanche

fausta — 28-01-2008 08:10

merci de vos réponses Georges et Xavier. je pense qd même que je vais prendre qqes cours de psychanalyse (par correspondance car j'ai un travail); ça m'interesse de ttes façons. Ma guérison je n'y crois plus et n'y pense même plus. j'espère seulement tenir encore un moment physiquement et moralement pour ma fille qui a encore besoin de moi

georgesN — 28-01-2008 10:20

bien sûr que c'est une bonne idée, mais c'est VOUS que vous cherchez! ou plutôt VOTRE DÉSIR ! Ce n'est pas une GUÉRISON qu'on trouve, en faisant une analyse: c'est  - parfois, si ça marche ! - SOI ! Et il faut des heures et des heures de paroles et de silences avec un analyste. "Soit sage, ô ma douleur et tiens toi plus tranquille..." Baudelaire aurait été un patient assidu, 50 ans plus tard...

Christelle Moreau — 28-01-2008 16:21

Bonjour Fausta,

fausta a écrit:

je ne veux pas croire que l'enfance y est pour qqchose

Peut-être parce que vous en êtes persuadée...

Fausta a écrit:

j'ai déjà repassé cent fois le problème dans ma tête.

Si l'on pouvait le faire , ce chemin tout seul, cela serait si simple, mais nous sommes plus intelligent que cela...Et , nous nous protégeons de nous-même et de ce que les autres nous ont fait , ou pas fait d'ailleurs...C'est pourquoi vous vous faites une belle résistance au bout de 3 séances.

Fausta a écrit:

je suis en même temps trés dépressive l'un allant avec l'autre.

Se combattre soi-même est souvent douloureux, certes, mais jamais insurmontable, c'est déjà ça.
Courage.
Quant à vos cours, préférez dans votre cas tout particulier : les cours du soir... cela vous permettra de vous confronter quand même aux autres, ce que vous n'avez pas l'air d'aimer faire ...
Aux plaisirs

fausta — 03-02-2008 06:50

j'aurais dû entreprende une psychanalyse il y a 30 ans. maintenant je n'en ai plus le courage , ni les moyens alors je me dis que je me maintiendrai comme cela, en vivant  un peu oau jour le jour. à 57 ans une thérapie m'apprendra des choses sur moi certainement mais c'est tellement long qu'à 80 ans j'y serais encore et comme ma santé est trés fragile, ma vie sera sûrement courte donc entreprendre un gros travail sur moi ce n'est plus la peine. les meilleures années de ma vie sont derrière
je suis une femme vieillissante qui n'a plus bcp d'objectifs, de projets alors ça me servirait à quoi tt ce travail? pas à trouver le bonheur. vs devez me trouver bien pessimiste mais le fond dépressif est tjrs là et comme me l'avait dit mon psychiatre :
"vous n'avez jamais été heureuse" globalement non! juste qques périodes, qques instants même. ma seule réussite c'est ma fille, mon boulot également qui remplit les vides et donne un sens à mes journées. seule face à moi je vais mal aussi il faut tjrs que je trouve une occupation pour ne pas penser. mais bon c'est un mode de vie auquel j'ai fini par m'habituer et puis il y a ma "passion" pour la nourriture car bien qu'anorexique je mange qd même avec un tas de manies qui font de moi une fausse anorexique.jamais je ne saute un repas. ce qui m'ennuie c'est que ce soit devenu mon univers. un repas terminé je pense déjà au suivant. je regarde ma montre x fois par jour en me disant "c'est qd  je mange?" c'est tjrs à la même heure, je mange tjrs la même chose à longueur de semaine et je n'ai pas envie d'essayer autre chose.
actuellement je sors pour le travail, pour les courses et c'est tout. j'ai rejeté tous les pseudo amis. je ne vois personne et n'en éprouve pas le besoin car je supporte mal les gens au bout d'un moment c'est plus fort que moi il faut que je parte. leurs conversations ne m'interessent pas, je m'ennuie. ces "gens là" ont des vies normales et semblent heureux ils ne se cassent pas la tête. je ne me sens pas bien avec eux. et je suis complètement désociabilisée. enfant je jouais seule et regardais les autres jouer sans participer j'étais donc déjà "à part" . on ne peut refaire sa vie être heureuse je ne sais plus ce que sais et malheureuse je ne le suis jamais longtemps car je sais que le lendemain ça ira mieux. le bonheur de vivre je suis passée à côté.
je n'aime pas tt ce que les autres aiment : les vacances, les belles voitures, les beaux vêtements je n'y attache aucun interêt. je cherche autre chose mais quoi?

je vous ai mis en vrac ce qui me passe par la tête ce matin quen pensez vous.
merci et bon dimanche